Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Développement durable - Page 712

  • Fukushima, l'horreur nucléaire en continu

    catastrophe,fukushima,pollution nucléaire,contamination,eau,océan

    Depuis le 31 août dernier, à Fukushima, la radioactivité s'envole près d'un réservoir d'eau. Photo archives AFP/Tepco

    Nouvelle angoisse à Fukushima, la centrale nucléaire japonaise ravagée par le séisme et le tsunami du 11 mars 2011 : depuis le week-end dernier, la radioactivité s'envole à proximité de quatre de ses réservoirs d'eau.

    Le "coming out" de Tepco

    L'inquiétude devant la hausse alarmante de la radioactivité sur le site est d'autant plus forte que, le 22 juillet dernier, suite à de nouvelles fuites d'eau contaminées dans l'océan (300 tonnes par jour), l'opérateur nippon a fini par avouer ne pas pouvoir expliquer et encore moins stopper la monstrueuse pollution nucléaire qui frappe le nord-est de l'Archipel et l'océan qui le borde. Et depuis, pas un jour ne passe sans l'annonce de nouveaux problèmes à la centrale.

    catastrophe,fukushima,pollution nucléaire,contamination,eau,océanUne radioactivité capable de tuer une personne en quatre heures

    Dernier événement en date, une radioactivité de l'ordre de 1.800 millisieverts par heure a été enregistrée le samedi 31 août par Tokyo Electric Power (Tepco), près du fond d'un réservoir d'eau contaminé.  L'opérateur japonais a révélé l'information dimanche, en précisant qu'une nouvelle fuite avait été décelée au niveau d'une canalisation reliant deux autres réservoirs. Le niveau de radioactivité constaté, démentiel, est dix-huit fois supérieur à celui mesuré par Tepco dans le même réservoir, il y a dix jour de cela. Le 22 août dernier, la radioactivité mesurée dans le même réservoir était en effet de 100 millisieverts par heure. La dose de radioactivité désormais relevée est suffisante pour tuer une personne en quatre heures. Pour mémoire, d'après la loi japonaise, le seuil de sécurité en matière d'exposition aux radiations est de 50 millisieverts par an pour les employés de centrales nucléaires...

    "Les patrouilles de contrôle ont relevé en quatre endroits une radioactivité très élevée" (e-mail de Tepco)

    Une radioactivité très élevée (70, 220 et 230 millisieverts par heure) a été relevée sur trois autres emplacement par les travailleurs de la compagnie d'électricité de Tokyo, qui paraît de moins en moins crédible et de plus en plus dépassée par les événements à la centrale de Fukushima. Les seules vraies nouveautés depuis deux ans ne seraient-elles pas que Tepco annonce désormais les problèmes publiquement en temps réel, en reconnaissant son incapacité à agir efficacement ? Et aussi que les inspecteurs, chargés de relever la radioactivité du site, emploient de nouveaux appareils qui peuvent mesurer une radioactivité jusqu'à 10.000 millisieverts, alors que jusque là, leurs équipements ne pouvaient mesurer qu'une radioactivité maximale de 100 millisieverts par heure ? On est en droit de se le demander : si l'on utilise un thermomètre cassé, il est certain qu'on n'a pas de fièvre...

    catastrophe,fukushima,pollution nucléaire,contamination,eau,océanLes eaux radioactives de Fukushima

    Si aucun nouvel écoulement d'eau radioactive n'a pour le moment été confirmé par Tepco qui n'en exclut cependant pas la possibilité, le problème de l'eau à Fukushima concerne déjà les importantes quantités qui se sont infiltrées dans le sous-sol de la centrale depuis deux ans et qui s'écoulent dans l'océan Pacifique voisin. Cette abondance d'eau contaminée provient en grande partie des systèmes de refroidissement des réacteurs dans lesquels le combustible nucléaire a fondu lors du plus grave accident nucléaire depuis celui de Tchernobyl, en 1986. Et des énormes quantités d'eau projetées également par les Japonais sur ces mêmes réacteurs, afin de les refroidir après l'accident.

    Une catastrophe nucléaire illimité dans le temps, qui semble hors de contrôle

    Après deux années de dénégation de l'opérateur, plus ou moins soutenu jusqu'à cet été par le gouvernement japonais, tenté de son côté de minimiser les dégâts, la réalité de l'énormité d'une catastrophe nucléaire hors de contrôle semble bien désormais ne plus faire l'ombre d'un doute. Tepco a annoncé fin août qu'il allait inviter des experts étrangers pour faire face au problème de la gestion de l'eau ce qu'il a toujours refusé jusque là. L'opérateur japonais est remis en cause, à juste titre. Mais, vu l'ampleur des circonstances exceptionnelles qui ont provoqué la catastrophe, une autre compagnie, avec d'autres moyens techniques, serait-elle parvenue à résoudre les problèmes de Fukushima ? On peut se poser sérieusement la question.

    Depuis le 1er septembre 2013, au Japon, à l'appel de l'association des pêcheurs de Soma et Futaba, on ne pêche plus au large de Fukushima, en raison des risques de contamination radioactive. Jusqu'à quand ?

    Cathy Lafon

    Photos : archives AFP

    LIRE AUSSI

  • Chanson culte. "Les promoteurs", de Yves Simon

    chanson culte,yves simon,arbre,urbanisme

    Le chanteur Yves Simon. Photo DR

    Mon été 2013 en mode écolo. Aujourd'hui, une chanson culte.

    Qui se souvient de la chanson "Les promoteurs", de Yves Simon ?

    Au moins l'un des nombreux fans de Planète, Liberator de son nom d'internaute qui nous a signalé cette chanson oubliée.

    Yves Simon ? Ca commence mal. Voyons un peu : chanteur, écrivain couronné par de nombreux prix littéraires, Yves Simon, né en 1944 est l'auteur de huit romans et l'interprète de dix albums.

    Parmi ses tubes : "J'ai rêvé New York" (1996), "Au Pays des merveilles de Juliet" (1973), "Qu'est-ce que sera demain" (1988) ou encore  "Les Gauloises bleues" (1973). Ca y est, vous y êtes ? Plutôt joli garçon, plutôt discret et romantique, Yves Simon c'est la chanson française génération Philippe Chatel, Alain Souchon, Maxime Le Forestier...  Les  belles années 1970-1980.

    "Les Promoteurs" est l'un des textes de ce chanteur engagé dans les problèmes de son temps. Là, vous y êtes en plein.  Yves Simon raconte le sort des femmes afghanes prisonnières des talibans de Kaboul ("Les souffrantes"), il prend position en faveur de l'adolescente criminelle Florence Rey ("Pardonnez"), il évoque la vie dans les banlieues ("Des cités des pleurs"), parle du dialogue entre l'orient et l'occident... Et dans "Les Promoteurs", extrait du magnifique album "Au Pays des merveilles de Juliet",  Yves Simon évoque les désastres provoqués par l'appétit insatiable des promoteurs immobiliers qui détruisent arbres et espoirs... telles les armées d'Attila le Hun. Pas un tube, non, mais un titre court qui mérite vraiment d'être écouté : un texte poétique acéré écrit en 1973 mais toujours d'actualité, même si la mode est désormais aux "éco-quartiers".  Joli son, jolie pop.

    Merci Liberator !

    Cathy Lafon

    • L'écolo-maniaque a ses chansons fétiches. "Les Promoteurs" en est une. Vous en connaissez d'autres ? Envoyez les moi  en cliquant ---> ICI
  • "Pierre Rabhi, au nom de la terre", à Bordeaux, le 28 août

    pierre-rabhi-au-nom-de-la-terre.jpg

    "Pierre Rabhi, au nom de la terre". Photo DR

    Mon été 2013 en mode écolo. Aujourd'hui : Pierre Rabhi, le paysan-philosophe, au cinéma et à Bordeaux.

    pierre-rabhi-au-nom-de-la-terre (1).jpgChez les écolos, ça fait le buzz en Gironde depuis le mois de juillet. Le grand jour approche : le 28 août, ils pourront enfin rencontrer Pierre Rabhi au cinéma Utopia (Bordeaux), à l'occasion de deux projections du documentaire "Pierre Rabhi , au nom de la Terre".

    Pionnier de l'agriculture écologique

    Reconnu expert international pour la lutte contre la désertification, Pierre Rabhi est né en Algérie, a été ouvrier à Paris avant de se faire paysan ardéchois et de devenir l’un des pionniers de l’agriculture écologique en France. C'est un homme incroyable. Attentif, curieux de tout et de tous, amoureux de la terre, il semble avoir eu mille vies… Découvert par le grand public sous la caméra de Coline Serreau, dans "Solutions locales pour un désordre global",  Pierre Rabhi a initié en 2006 le Mouvement Colibris, dont l'ambition est d'être un accélérateur de transition écologique, en s’appuyant sur la capacité de chacun à changer et à incarner ce changement dans des expériences concrètes et collectives. Autonomie, écologie et humanisme sont ses maîtres mots.

    La terre nourricière

    Depuis son "retour à la Terre", il n'a de cesse de chercher, d'apprendre et de transmettre – offrant par exemple son savoir-faire en Afrique afin d'œuvrer à rendre leur autonomie alimentaire aux plus démunis et à sauvegarder leur patrimoine nourricier. Auteur, philosophe et conférencier, il appelle à « l'insurrection des consciences » pour fédérer ce que l'humanité a de meilleur et cesser de faire de notre planète-paradis un enfer de souffrances et de destructions. Devant les dommages considérables infligés à la nature, il nous invite à sortir du mythe de la croissance indéfinie, à réaliser l'importance vitale de notre terre nourricière et à inaugurer une nouvelle éthique de vie vers une « sobriété heureuse ».

    Pierre Rabhi : Au nom de la Terre 1/2 par Wakeup

    Appel à la (R)évolution

    Inoxydable utopiste, avec le mouvement des Colibris, il a lancé cette année, en 2013, un appel à la (R)évolution - la vraie révolution, « celle qui nous amène à nous transformer nous-même pour transformer le monde".

    Marion Cotillard, fan de Pierre Rabhi

    Savez-vous quelle est sa première fan ? La star de cinéma Marion Cotillard, bio-pipole entre toutes. La belle et Pierre Rabhi sont amis, et ils militent côte à côte pour une éducation à l'écologie, un respect de la terre, une sobriété heureuse... Marion voue à Pierre un véritable culte, car ce sont ses écrits qui l'ont amenée à l'écologie. Des deux, l'idole n'est donc pas celle qu'on croit.

    Et non, les garçons : le 28 août, Marion ne sera pas aux côtés de Pierre, à Bordeaux.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • "Pierre Rabhi, au nom de la terre" est un documentaire français de Marie-Dominique Dhelsing, réalisé en 2012.
    • Les projections-débats sont organisées par Colibris 33, Colibris Bordeaux, Gironde en Transition, L'Université Populaire de l'Environnement et PCA Bordeaux-Vallée de l'Isle (Paysans et Consommateurs Associés).
    • C'est où, c'est quand ?  Mercredi 28 août à 17h15 et 20h30. Pour ces deux séances, on peut acheter ses places à l'avance. Pour voir le film, on a droit à trois autres séances de rattrapage, sans Pierre Rabhi, jusqu’au 3 septembre.

    ET AUSSI

    • Le blog de Pierre Rabhi : cliquer ICI
    • Le Mouvement Colibris  : cliquer ICI