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Développement durable - Page 660

  • OGM : l'Union européenne les autorise mais la France n'en veut pas

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    Manifestation anti-OGM à Bordeaux. Photo archives "Sud Ouest" / Eric Despujols

    L'Union européenne a annoncé hier, mardi 11 février, qu'elle devrait autoriser à la culture sur le territoire de ses Etats membres, un nouvel OGM, le maïs TC1507 du groupe américain Pioneer. La réponse politique de la France, actuellement opposée à toute culture d'OGM chez elle, n'a pas trainé.

    ogm,sénat,propositon de loi,france,union européeenne,maïs mon 810,maïs tc1507Dans une procédure accélérée, la commission des affaires économiques du Sénat a adopté, ce mercredi 12 février, la proposition de loi relative à l'interdiction de la mise en culture du maïs génétiquement modifié, déposée par Alain Fauconnier (sénateur socialiste de l'Aveyron) qui en est également le rapporteur.

    ogm,sénat,propositon de loi,france,union européeenne,maïs mon 810,maïs tc1507Pas de MON 810 ni de TC1507 dans les champs français

    Cette proposition de loi aura pour effet d’éviter la mise en culture en France de deux variétés de maïs génétiquement modifié. La première, le maïs MON 810 fait l’objet d’un moratoire depuis 2008 et l’autre, le maïs TC1507 du groupe américain Pioneer,  devrait être autorisée prochainement par la Commission européenne, les États membres n’ayant pu réunir la majorité qualifiée qui était requise pour s’y opposer.

    ogm,sénat,propositon de loi,france,union européeenne,maïs mon 810,maïs tc1507Principe de précaution et préservation des cultures issues de semences naturelles

    La commission des affaires économiques a considéré les incertitudes qui concernent l’impact des maïs génétiquement modifiés en termes de biodiversité et de développement de résistance aux pesticides, mais aussi les difficultés de coexistence entre les différents types de culture et les conséquences sur le modèle agricole qui résulteraient de l’utilisation généralisée de ces semences. Elle a jugé nécessaire la poursuite des discussions au niveau national et européen afin de mettre au point de nouvelles méthodes d’évaluation des organismes génétiquement modifiés.  Dans le match OGM/agriculture bio, pour l'heure, la France a fait le choix du bio.

    La proposition de loi sera soumise au vote du Sénat en séance publique le lundi 17 février. Selon le calendrier initial du Parlement, elle devait être soumise au vote le 10 avril prochain. Le gouvernement a donc jugé qu'il y avait urgence.

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    • Le texte de la proposition de loi relative à l'interdiction de la mise en culture du maïs génétiquement modifié : cliquer ICI 

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  • OGM : drôle de feu vert pour la culture du maïs TC1507 en Europe

     ogm TC1507.jpg

    Majoritaires, les pays en faveur de l'interdiction du maïs OGM TC1507 en Europe n'ont pas eu gain de cause. Photo archives AFP

    Un nouvel OGM, le maïs TC1507 du groupe américain Pioneer, devrait être autorisé à la culture dans l'UE. En dépit de l'opposition majoritaire de dix-neuf pays dont la France, les Etats membres ne sont pas parvenus, mardi 11 février, à réunir une majorité qualifiée pour la bloquer. Décryptage.

    ogm,europe,vote,union européenne,maïs tc507Micmac européen

    Majorité contre l'autorisation de culture du TC1507 oui, mais "pas qualifiée". Et donc, "pas de décision", a annoncé la présidence grecque de l'Union européenne, à l'issue d'un débat public entre les ministres des Affaires européennes à Bruxelles. Par voie de conséquence, la culture doit être autorisée. En effet, cela paraîtra incompréhensible, voire anti-démocratique, aux yeux du citoyen lambda, mais "la règle veut que si le Conseil (des Etats) ne prend pas de décision, la Commission européenne doit approuver la culture dans les prochaines 24 heures", a expliqué le service juridique du Conseil. Autrement dit, selon les règles de l'institution européenne, si on ne vote pas contre, alors on est pour.

    Dix-neuf Etats ont voté contre, cinq ont voté pour et quatre se sont abstenus

    Si une large majorité des Etats, dix-neuf, dont la France, se sont opposés à l'approbation du maïs transgénique Pioneer 1507, le produit fabriqué conjointement par les groupes américains DuPont et Dow Chemical qui résiste aux insectes ne peut être interdit. Pourquoi ? En Europe, la règle du vote n'est pas "un Etat, une voix". Chaque pays lorsqu'il vote, compte pour un certain nombre de voix. Les dix-neuf pays contre ne totalisent que 210 voix, alors que la majorité qualifiée pour bloquer était de 260 voix. Cinq pays ont voté pour: l'Espagne, le Royaume-Uni, la Suède, la Finlande et l'Estonie. Mais surtout, les abstentions au dernier moment de l'Allemagne (29 voix), de la Belgique (12 voix), du Portugal (12 voix) et de la République Tchèque (12 voix) ont cruellement fait défaut à l'opinion majoritaire.

    stephane-le-foll_942120_460x306 (1).jpg"L'Europe n'a pas besoin de ce maïs transgénique, et elle n'en veut pas"

    La déception de la France est grande. L'Hexagone a particulièrement bataillé pour obtenir l'interdiction de cet OGM et son ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a mouillé sa chemise pour rallier l'Allemagne à son camp. Mais, suite à une intervention personnelle de sa chancelière Angela Merkel, cette dernière s'est finalement abstenue, comme elle l'avait annoncé. L'avocate Corinne Lepage, eurodéputée et rapporteure du Parlement sur la proposition d'interdictions nationales d'OGM, a réagi vertement en appellant la Commission à retirer sa proposition d'autorisation du maïs transgénique  TC1507. "Les deux tiers du Parlement, des Etats-membres et des citoyens européens ne veulent pas de cette autorisation", argumente-t-elle dans un communiqué de presse où elle martèle: "L'Europe n'a pas besoin de ce maïs transgénique et elle n'en veut pas".

    ogm monsanto.jpgPas de TC1507 pour la France ?

    La France, qui ne veut des OGM et du TC1507 sur son territoire, devra-t-elle passer sous les fourches Caudines de l'Europe? A priori non. Les Etats de l'Union européenne ont en effet la possibilité d'interdire politiquement sur leur territoire un OGM, même s'il est autorisé par l'Union européenne. Ainsi, le Parlement français doit adopter le 10 avril prochain une proposition de loi interdisant la culture du maïs transgénique en France, dont le fameux maïs TC1507. Déposée le 4 février dernier par le sénateur socialiste de l'Aveyron Alain Fauconnier, avec le soutien du gouvernement, la proposition de loi aura aussi pour effet de sécuriser juridiquement l'interdiction du maïs MON 810. Le Conseil d'Etat a en effet annulé l'été dernier un arrêté d'interdiction de cet OGM produit par l'américain Monsanto, qui datait de 2011 et dont le renouvellement d'autorisation est justement en cours d'examen par l'Union européenne. La France, comme les Etats membres opposés à l'autorisation de ce maïs transgénique, n'est toutefois pas à l'abri de contentieux ultérieurs concernant les OGM.

    Une chose est sûre : à l'approche des élections européennes qui auront lieu en France le 25 mai prochain, on peut craindre que le caractère peu démocratique de cette décision ne contribue à renforcer le sentiment anti-européen des citoyens appelés aux urnes. Qui n'en ont pas vraiment besoin.

    Cathy Lafon

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    • Quatre OGM ont obtenu jusqu'à ce jour une autorisation de culture dans l'Union européenne, mais un seul est encore cultivé dans quelques Etats, le maïs MON810 du groupe américain Monsanto, qui a demandé le renouvellement de cette autorisation. Les autres, deux maïs (BT176 et T25) et la pomme de terre Amflora, ont été abandonnés
    • Le texte du projet de loi d'Alain Fauconnier sur l'interdiction du maïs transgénique en France: cliquer ICI

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  • Automobile : en Inde, la future Tata roulera bientôt à l'air comprimé

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    La "Mini Cat" de Tata roule à l'air comprimé. Photo DR

    Le Salon automobile de New Delhi a ouvert ses portes le 5 février, avec 47 exposants et, au programme, plus de 70 lancements de modèles attendus, jusqu'au 12 février. L'occasion de faire le point sur la voiture à air comprimé de la firme Tata, annoncée pour une sortie courant 2014.

    Une voiture capable de rouler uniquement avec l'air que l'on respire ? Pure utopie digne de Jules Verne ! Hé bien non, figurez-vous. C'est juste une affaire de quelques jours ou de quelques mois. Si tout va bien. 

    La "Mini Cat" de Tata Motors

    La future voiture à air  de Tata Motors ,  développée par l'ex-ingénieur de Formule 1 Guy Nègre, de la société MDI basée au Luxembourg, utilise l'air comprimé pour pousser les pistons de son moteur et faire avancer le véhicule. Son nom : "Mini CAT". Son prix:elle pourrait coûter autour de 36.5757 roupies en Inde, soit 8.177 $, c'est-à-dire 5.225 €. Et ce n'est pas une vue de l'esprit : Tata a bouclé,  à l’aube de l’été 2012, la première phase de test des moteurs à air comprimé à bord de deux véhicules d’essai.
     


    Lancement de la Minicat - voiture à air...

    TATA-MOTORS-MiniCat.jpgComment ça marche ?
     
    Un véhicule à air comprimé est un véhicule mû par un moteur à air comprimé, l'air étant généralement stocké dans un réservoir. Cette technologie a principalement été utilisée à la fin du 19ème siècle et au début du 20ème siècle, dans des locomotives minières et dans des tramways urbains. La "Mini Cat" fonctionne sur ce principe. Il n'y a pas de clé, juste une carte d'accès qui peut être lue par la voiture depuis votre poche. Selon les concepteurs, il en coûte moins de 50 roupies (1€ = 69 roupies) pour 100 km, soit à peu près un dixième du coût d'une voiture fonctionnant à l’essence. La température de l'air pur expulsé par le tuyau d'échappement se situe entre 0 -15 degrés en dessous de zéro, ce qui le rend approprié pour une utilisation pour le système de climatisation intérieur sans avoir besoin de gaz ou de perte de puissance.  

    Les caractéristiques d'une voiture très écolo
     
    La "Mini CAT" se veut un simple véhicule urbain léger, avec un châssis tubulaire, un corps en fibre de verre qui est collé pas soudé. Elle est dotée d'un microprocesseur, utilisé pour contrôler toutes ses fonctions électriques. Un petit émetteur radio envoie des instructions à l'éclairage, clignotants et tous les autres appareils électriques sur la voiture. Son kilométrage est d'environ le double de celui de la voiture électrique la plus avancée, un facteur qui en fait un choix idéal pour les automobilistes urbains. La voiture a une vitesse de pointe de 105 km/heure (c'est parfait puisqu'il ne faut pas dépasser le 90 voire le 70 Km/h, et le 50 ou le 30 km/h en ville) et une une autonomie d'environ 300 km.

    Le carburant : de l'air comprimé

    Le remplissage de la voiture aura lieu dans les stations service adaptées avec des compresseurs d'air spéciaux. Faire le plein ne prendra que deux à trois minutes et coûtera environ 100 roupies (1€= 69 roupies) et la voiture pourra faire 300 kilomètres. Comme une voiture électrique, la Tata Mini Cata peut aussi être rechargée en air à la maison. Il faudra alors 3 à 4 heures pour remplir le réservoir, avec une simple prise électrique et pour un coût de 1,50 €. C'est long, mais cela peut se faire pendant que l'on dort... 

    Tata avait bouclé à l’été 2012, la première phase de test des moteurs à air comprimé à bord de deux véhicules d’essai. Simple, pas chère, non polluante... Pas sûr que la "Mini Cat" fasse plaisir au lobby pétrolier. Mais les automobilistes attendent désormais avec impatience la mise en circulation de ce petit bijou de voiture, super écologique !
     

    Cathy Lafon

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