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Développement durable - Page 566

  • France: les intempéries ont coûté 1,8 milliard d’euros en 2014

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    Fin juillet, à Paillet, en Gironde, un violent orage a transformé un ruisseau en torrent, des voitures ont été emportées. Photo Sud Ouest  / Quentin Salinier

    Les nombreuses intempéries qui ont touché la France en 2014 ont provoqué des dégâts matériels estimés à 1,8 milliard d’euros par les assureurs sur les onze premiers mois de l’année, selon l’Association française de l’assurance (AFA).

    Entre 190 et 300 millions d'euros

    finance,indemnisation,réchauffement climatique,cout,catastrophe naturelle,bilanDernier épisode en date, les seules inondations qui ont frappé le sud-est de la France fin novembre, notamment les départements du Var (photo AFP ci-contre), du Gard, de l’Hérault, l’Aude et des Pyrénées Orientales, ont coûté entre 180 et 220 millions d’euros pour 50.000 sinistres, a précisé l’AFA qui regroupe les deux principales fédérations d’assurances (FFSA et Gema). Dans un communiqué séparé, la Caisse centrale de réassurance (CCR) a évalué à un montant compris entre 150 et 300 millions d’euros le coût des intempéries qui ont touché le Var et le Languedoc fin novembre.

    Indemnisation des catastrophes naturelles mode d'emploi

    Cette évaluation correspond à la charge de sinistre des assureurs dans le cadre du régime des catastrophes naturelles. Les dégâts causés par l’eau rentrent dans la couverture liée au régime des catastrophes naturelles. Pour être activé, ce régime nécessite la publication d’un arrêté ministériel de catastrophe naturelle définissant la zone concernée. Les assureurs indemnisent alors les sinistres et bénéficient eux-mêmes d’une couverture assurée par la CCR, établissement détenu par l’Etat qui bénéficie d’une garantie publique.

    Une première estimation

    Dans le détail, pour l’événement du Var, le montant des dégâts est estimé entre 80 et 170 millions d’euros par la CCR et pour l’événement du Languedoc, entre 70 et 130 millions d’euros. « Cette première estimation contient des éléments d’incertitude, en particulier sur le nombre de communes qui seront effectivement reconnues en état de catastrophe naturelle ainsi que sur les risques d’entreprises et leurs pertes d’exploitation », précise la CCR.

    34 milliards d'euros en 20 ans

    Les assureurs de l’AFA soulignent pour leur part que sur vingt ans, entre 1988 et 2007, le coût moyen des événements naturels qu’ils ont indemnisés était de 34 milliards d’euros, soit environ 1,5 milliard d’euros par an. « Ce coût moyen pourrait être amené à progresser fortement si aucune mesure de prévention n’était prise », préviennent-ils.

    Paillet, en Gironde

    Le grand Sud-Ouest a également subi de violentes intempéries avec des orages dévastateurs, comme en Gironde, fin juillet où le festival des Nuits atypiques, notamment, a dû être annulé. A Paillet, le centre-bourg a été ravagé par la soudaine montée des eaux de l'Artolie  : le ruisseau, devenu un torrent en furie en moins d'une heure a dévasté les maisons de 1.200 habitants.

     "La prévention, la meilleure des réponses"

    Pour Bernard Spitz, le président de la Fédération française des sociétés d’assurances (FFSA) et Pascal Demurger, président du Groupement des entreprises mutuelles d’assurance (Gema) : « Les événements climatiques en 2014 ont été particulièrement éprouvants pour de nombreux assurés, certains d’entre eux ayant été touchés à plusieurs reprises. (…) Face aux catastrophes naturelles, la prévention reste la meilleure des réponses », concluent les deux assureurs. 

    Sans oublier, à plus haut niveau, une lutte efficace des Etats contre le réchauffement climatique en cours, qui multiplie les épisodes climatiques extrêmes, également coûteux en vies humaines.

    Cathy Lafon

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  • Fairphone, le seul smartphone équitable. Ou presque...

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    Le prototype de Fairphone. Photo Fairphone.

    téléphone,smartphone,équitable,cadeau,noelC'est encore la saison des cadeaux... Trouver un smartphone équitable, pour soi ou à offrir ? Si l'on en croit l'émission « Cash investigation » diffusée récemment sur France 2, c'est mission quasi impossible. Leur fabrication nécessite des minerais provenant de pays en guerre, se fait dans des conditions de travail inhumaines et provoque des désastres écologiques...

    Pour trouver un smartphone éthique, ou presque, une solution existe toutefois  :  Fairphone. 

    Fairphone, start-up hollandaise s'engage en effet à produire un smartphone « éthique » en fabriquant ses mobiles avec des matières premières irréprochables, des ouvriers respectés et une véritable conscience environnementale. Son credo  : soutenir les économies locales et non les milices armées, s'approvisionner auprès d'entreprises qui ne portent atteinte ni aux droits de l'homme ni à l'environnement, et proposer des produits durables, faciles à réparer et à recycler.

    Non aux minerais "de sang"

    La start-up a pourtant choisi d'utiliser des minerais issus de mines situées en Afrique, en République démocratique du Congo, comme la plupart des autres fabricants de mobiles. Mais elles se trouvent en dehors des zones de conflit, explique Fairphone qui s'approvisionne en Afrique, justement pour améliorer la vie des mineurs et leur permettre de toucher un salaire décent. 

    téléphone,smartphone,équitable,cadeau,noelOui aux entreprises qui respectent la législation sociale

    Le Fairphone est aussi produit en Asie et en Chine, comme la plupart de ses concurrents. Mais la société s'est entendue avec des entreprises qui respectent la législation sociale et s'engagent à rémunérer convenablement les employés et à mettre en place un fonds d'aide salariale. Honnête, la start-up précise qu'elle ne peut garantir que tous ses fournisseurs sont irréprochables. D'autant qu'elle n'a pas atteint la masse critique qui lui permettrait de faire pression sur ses partenaires. Elle visite en revanche les usines avec lesquelles elle travaille et s'efforce d'améliorer tout ce qui est possible. 

    Le téléphone 100% équitable, ça n'existe pas

    Hélas, le téléphone 100 % équitable n'existe pas, sauf dans nos rêves. La démarche de Fairphone qui essaie de "faire au mieux" (ce n'est déjà pas si mal) présente toutefois un intérêt certain : elle peut faire évoluer les pratiques des industriels et des consommateurs dans le bon sens, celui d'un développement durable et équitable.  Aujourd'hui, plus de 50.000 Fairphone ont été vendus dans le monde au prix de 310 euros. Des chiffres qui ne sont pas nuls mais qui restent bien dérisoires au regard du marché mondial... 

    L'achat du Fairphone s'apparente aujourd'hui plus à un acte militant qu'à un phénomène de masse, tout comme sa fabrication. Mais demain, peut-être...

    Cathy Lafon

  • Série innovation. Au Brésil, les joueurs éclairent les terrains de foot

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    Le terrain de foot de Mineira, au Brésil, est éclairé par l'énergie générée par les déplacements des joueurs. DR

    1. 2014 s'achève, 2015 arrive. Quelles sont les inventions qui amélioreront demain notre quotidien et le rendront plus écologique et durable ? Ma planète vous propose une série sur les innovations les plus étonnantes qui changeront nos vies. Aujourd'hui,  demain, des pavés éclaireront nos rues.

    Une favela de Rio de Janeiro, Mineira, s’est dotée en septembre dernier d’un terrain de football unique au monde: sa pelouse artificielle convertit les déplacements des footballeurs en électricité qui alimente les projecteurs du stade.

    énergie renouvelable,pagen,brésil,football,terrainComment ça marche ?

    Le sol foulé par les footballeurs est composé de 200 plaquettes de pelouse artificielle dotée de la technologie « Pavegen » développée par l’entreprise britannique éponyme qui fabrique des pavés incluant tous les composants nécessaires pour récolter l’énergie cinétique produite par une personne qui pose le pied sur eux, et la transformer en électricité. Conçues avec 80% de matériaux recyclés, ces « plaques cinétiques » disposées sur le terrain de foot, transforment les mouvements des joueurs en électricité. L’énergie ainsi générée permet d’alimenter intégralement les 6 projecteurs du stade.

    Et demain, dans les villes...

    énergie renouvelable,pagen,brésil,football,terrainOutre son installation dans des discothèques, la technologie de Pavegen déjà été testée pendant les Jeux Olympiques de Londres et lors du marathon de Paris 2013. Elle recouvre également aujourd’hui le sol du Terminal 3 de l’aéroport d’Heathrow. Selon Laurence Kemball-Cook, président-fondateur de l'entreprise, ce revêtement innovant « pourrait jouer un rôle clé dans les villes intelligentes du futur, où les pas des habitants pourraient contribuer à allumer les lampadaires dans la rue, le soir.  L'entreprise travaille à développer cette technologie pour en diminuer les coûts.

    Au Brésil, les habitants n’ont pas eu à mettre la main au porte-monnaie pour la construction de l’enceinte sportive, inaugurée par le roi Pelé en personne. Mais chaque joueur doit payer quelque 2,5 euros pour une heure de jeu, une somme importante au regard des salaires locaux.

    Cathy Lafon

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