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Nicolas Hulot donnera le top départ ce mardi soir de la première édition du Biotope Festival, qui aura lieu à Saint-Emilion jusqu'au 30 juin. Organisé par l'association Demain Saint-Emilion Environnement et Patrimoine,l'événement a pour objectif la sensibilisation à la protection de l'environnement auprès des jeunes. Présidé par Catherine Lignac, il a pour partenaires la Fondation Nicolas Hulot, le Conseil des Vins et la CDC, entre autres.
Lancement de l'opération "2 mois sans ma voiture"dans le hall de Darwin, à Bordeaux, le 3 octobre 2015. Photo archives "Sud Ouest" Fabien Cottereau
Lutter contre le changement climatique et lapollution de l'air en réduisant les émissions de gaz à effet de serre,de CO2 et les particules fines, c'est possible, à condition d'accepter de changer de modes de vie, notamment dans le secteur de la mobilité et des déplacements. Mais, pour beaucoup, réduire l'usage de la voiture individuelle pour utiliser les transports collectifs, le vélo, l'autopartage, etc., semble quasi impossible et relève de l'utopie.
En zone urbaine, on peut pourtant vraiment se désintoxiquer de sa sacro-sainte bagnole, tout en continuant à se déplacer et à vivre normalement. Pour le prouver, le site de location de voitures entre particuliers Koolicar et l'assureur MAIF ont eu l'idée de lancer le défi vivre deux mois sans voiture personnelle, avec le soutien de l'Agence de l’Environnement et de la Maitrise de l’Energie (Ademe). Ainsi, du 5 octobre au 5 décembre, 50 automobilistes de Bordeaux et de Niort se sont portés volontaires pour tenter l'aventure. Et ça a marché. Premier pari gagné : tous les participants au défi ont su adapter leurs habitudes et leur mode de vie au quotidien pour faire sans leur voiture, en testant toutes les autres offres de mobilités alternatives qui s’offraient à eux.
Fin juillet, à Paillet, en Gironde, un violent orage a transformé un ruisseau en torrent, des voitures ont été emportées. Photo Sud Ouest / Quentin Salinier
Les nombreuses intempéries qui ont touché la France en 2014 ont provoqué des dégâts matériels estimés à 1,8 milliard d’euros par les assureurs sur les onze premiers mois de l’année, selon l’Association française de l’assurance (AFA).
Entre 190 et 300 millions d'euros
Dernier épisode en date, les seules inondations qui ont frappé le sud-est de la France fin novembre, notamment les départements du Var (photo AFP ci-contre), du Gard, de l’Hérault, l’Aude et des Pyrénées Orientales, ont coûté entre 180 et 220 millions d’euros pour 50.000 sinistres, a précisé l’AFA qui regroupe les deux principales fédérations d’assurances (FFSA et Gema). Dans un communiqué séparé, la Caisse centrale de réassurance (CCR) a évalué à un montant compris entre 150 et 300 millions d’euros le coût des intempéries qui ont touché le Var et le Languedoc fin novembre.
Indemnisation des catastrophes naturelles mode d'emploi
Cette évaluation correspond à la charge de sinistre des assureurs dans le cadre du régime des catastrophes naturelles. Les dégâts causés par l’eau rentrent dans la couverture liée au régime des catastrophes naturelles. Pour être activé, ce régime nécessite la publication d’un arrêté ministériel de catastrophe naturelle définissant la zone concernée. Les assureurs indemnisent alors les sinistres et bénéficient eux-mêmes d’une couverture assurée par la CCR, établissement détenu par l’Etat qui bénéficie d’une garantie publique.
Une première estimation
Dans le détail, pour l’événement du Var, le montant des dégâts est estimé entre 80 et 170 millions d’euros par la CCR et pour l’événement du Languedoc, entre 70 et 130 millions d’euros. « Cette première estimation contient des éléments d’incertitude, en particulier sur le nombre de communes qui seront effectivement reconnues en état de catastrophe naturelle ainsi que sur les risques d’entreprises et leurs pertes d’exploitation », précise la CCR.
34 milliards d'euros en 20 ans
Les assureurs de l’AFA soulignent pour leur part que sur vingt ans, entre 1988 et 2007, le coût moyen des événements naturels qu’ils ont indemnisés était de 34 milliards d’euros, soit environ 1,5 milliard d’euros par an. « Ce coût moyen pourrait être amené à progresser fortement si aucune mesure de prévention n’était prise », préviennent-ils.
Sans oublier, à plus haut niveau, une lutte efficace des Etats contre le réchauffement climatique en cours, qui multiplie les épisodes climatiques extrêmes, également coûteux en vies humaines.