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Développement durable - Page 564

  • Télévision. "Arctique, la conquête glaciale" : le documentaire choc d'ARTE à ne pas rater

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    Le terminal russe « Varandey » est le terminal de pétrole le plus au nord du monde. Photo ARTE

    A l'heure du réchauffement climatique, l'Arctique, ce sanctuaire naturel depuis toujours protégé par un climat extrême, attise désormais les convoitises territoriales du secteur de l'énergie et des États. En diffusant ce soir "Arctique, la conquête glaciale", un documentaire choc de Tania Rakhmanova, Arte révèle les dessous effrayants d'une course au profit qui menace de risques environnementaux majeurs le pôle Nord, l'une des dernières régions encore épargnées de la planète.

    Enormes risques écologiques en vue

    La fonte accélérée des glaces et la raréfaction des ressources énergétiques ouvrent dans l'Arctique des horizons nouveaux pour les grandes compagnies pétrolières. Ce qui accroît d'autant les énormes risques écologiques qui pèsent sur la région : l'impact d'une marée noire serait, par exemple, incomparablement plus grave dans ce climat extrême que dans tout autre coin du globe. Même si le climat se réchauffe, le pôle Nord, ce n'est pas encore la Floride...

    Plate-forme pétrolière à la dérive et nucléaire sur permafrost en train de fondre

    réchauffement cimatique,arctique,risque écologique,banquise,fonte,glaces,pétrole,réserve,hydrocarbure,russie,arte,documentaire,télévisionPoutine, le dirigeant russe, a dégainé le premier en déclarant, en 2007, son intérêt pour un potentiel pétrolifère estimé à 90 milliards de barils exploitables dans un avenir proche. À sa suite, les autres pays riverains - États-Unis, Groenland, Norvège, etc. - ont réclamé leur part du gâteau glacé, quitte à se disputer le tracé des frontières. D'autres, comme la Chine et la Corée du Sud, espèrent bien prendre part à la course. Quant aux grandes compagnies d'hydrocarbures, elles initient leurs projets de forage en l'absence de toute loi internationale… Mais déjà, plusieurs signes alarment les défenseurs de la nature, à l'instar de Greenpeace : une première plate-forme s'est mise à dériver, tandis que la direction d'une centrale nucléaire russe, construite sur du permafrost en train de fondre, a observé un black-out informatif total.

    Scénarios catastrophes

    Comment pourrait-on iréchauffement cimatique,arctique,risque écologique,banquise,fonte,glaces,pétrole,réserve,hydrocarbure,russie,arte,documentaire,télévisionmaginer un risque zéro dans des régions aux conditions climatiques aussi extrêmes ? Si le documentaire de Tania Rakhmanova envisage un certain nombre de scénarios catastrophes, c'est qu'il rend compte avec précision de tous les paramètres qui augurent d'un avenir menaçant pour l'Arctique. Enjeux industriels colossaux, personnel politique dépassé ou attiré par la promesse des retombées financières, sécurité écologique non garantie par les compagnies pétrolières : l'éventail des risques est large. "Arctique, la conquête glaciale" dresse la cartographie contrastée d'une région qui, première victime écologique du changement climatique, est aussi promise à devenir le réceptacle de toutes les dérégulations contemporaine : trop de superpuissances, qu'elles soient industrielles ou politiques, sont encore prêtes à jouer avec le feu pour s'offrir de nouveaux débouchés.

    Tourné en Alaska, en Russie, en Norvège ou au Groenland, servi par de nombreux témoignages et variant ses angles d'approche, le film tire le signal d'alarme : la leçon des grands cataclysmes industriels passés n'a sans doute pas été retenue.. Pour être désespérant, le constat, hélas, n'étonnera personne.

    Cathy Lafon

    A VOIR

    • ARCTIQUE, LA CONQUÊTE GLACIALE, documentaire de Tania Rakhmanova, mardi 6 janvier 20h50 (84 min). Rediffusion vendredi 9 janvier à 8h55 et lundi 26 janvier à 8h55.

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  • Série innovation. En Chine, on porte des casques purificateurs d'air

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    Wind Six, le casque connecté qui filtre la pollution de l'air. Photo Anyair

    2015 commence. Quelles sont les inventions qui amélioreront demain notre quotidien et le rendront plus écologique et durable ? Ma planète vous propose de découvrir les innovations les plus étonnantes qui changeront demain nos vies. Troisième volet aujourd'hui, avec les casques antipollution.

    mode casque.jpgEn Chine, la pollution de l'air devient telle que de nombreux citadins ne sortent plus sans porter un masque.

    Une pratique qui a même inspiré les défilés de mode de la fashion week à Pékin, en novembre dernier (photo ci-contre). Pour d'avantage de sécurité et de confort, la start-up chinoise Anyair vient d'inventer un purificateur d'air révolutionnaire, connecté et portable. Baptisé Wind Six, ce prototype de 200 grammes au design moderne ressemble à un casque que l'on place sur la tête.

     

    Comment ça marche ?

    casque anyair.jpgHigh tech et pratique, le casque développé par Anyair ne couvre pas les oreilles et laissant la place à d'éventuels écouteurs. Il possède une extension qui se prolonge jusque sous les narines pour diffuser l'air purifié à un débit de 3m3/h, soit environ deux fois la quantité d'air nécessaire à une respiration normale. Ce débit peut être modulé de façon autonome en fonction des conditions environnantes. L'appareil est équipé d'un filtre à particules fines, capable de filtrer 99,9% des particules PM2.5 (les plus dangereuses pour la santé) et 90% du formaldéhyde présent dans l'air. Le filtre se nettoie et n'a pas besoin d'être remplacé.

    Connecté par Bluetooth à un smartphone,  il peut transmettre les données en temps réel via une application dédiée. Seul inconvénient : la durée de vie de sa batterie n'est actuellement que de 6 heures. L'appareil qui séduira les geeks, devrait entrer en production au début de l'année 2015.

    Pour être utile, l'innovation Wind Six ne doit pas exonérer la Chine - pas plus que les autres pays émetteurs de gaz à effet de serre - de l'ardente obligation de réduire impérativement la pollution de l'air : le mieux, c'est encore de pouvoir respirer librement, un air propre, sans masque...

    Cathy Lafon

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  • Agriculture : les pesticides en hausse en 2013

    pesticides,phytosanitaire

    Un champ près de Lens (Nord-Pas-de-Calais), le 24 juin 2014. Photo AFP  

    Mauvaise nouvelle : après un mieux en 2012, l’utilisation de pesticides agricoles en France s’est accrue de 9,2% en 2013, témoignant de la "difficulté à inverser de vieilles pratiques", a annoncé en décembre dernier le ministère de l’Agriculture, à la veille de la remise d’un rapport sur le sujet.

    pesticides,phytosanitaireToujours plus de pesticides

    En cause, selon le ministère, le printemps qui a été exceptionnellement humide en 2013, ce qui a favorisé la prolifération de champignons, de limaces et mauvaises herbes, a expliqué le ministère dans un communiqué. En réalité, c'est un vrai revers pour le plan Ecophyto lancé en 2008 pour réduire de moitié le recours aux pesticides d'ici à 2018, car, si leur utilisation avait diminué pour la première fois de 6% en 2012, entre 2009 et 2013, l’emploi de produits d’agrochimie reste en hausse de 5%.

    L'agroécologie, oui, mais...

    A son arrivée en mai 2012, le ministre socialiste de l’Agriculture Stéphane Le Foll avait d'ailleurs pris ses distances avec l'objectif chiffré par le précédent gouvernement, tout en tentant de changer durablement les pratiques de production avec l’agroécologie. Intention louable, mais, pour l’heure, force est de constater que ces politiques n’ont pas encore réussi à porter leurs fruits. Pour autant le tableau ne serait pas si noir, selon Patrick Dehaumont, directeur général de l’Alimentation.

    "Zéro pesticides" dans les espaces verts

    pesticides,phytosanitaireD’abord parce que dans les zones non agricoles (jardins publics, cimetières…), explique-t-il, l’utilisation des produits phytosanitaires a baissé de près de 8% en 2013 et de 3,4% depuis 2009. Ce qui témoigne de l’engagement des collectivités à changer leurs pratiques. Une évolution encourageante, sachant que la ministre de l’Écologie Ségolène Royal envisage d’interdire l’usage des pesticides dans les jardins publics fin 2016.

    « Le poste herbicides reste néanmoins le plus difficile à réduire »

    De plus, le plan Ecophyto a aussi permis de « faire le grand ménage dans les molécules les plus dangereuses » et de « mettre en place un réseau de 2.000 fermes pilote dans le développement de pratiques et de programmes de recherche », ajoute Patrick Dehaumont, interrogé par l’AFP. Des résultats « encourageants » ont en effet été observés dans ce réseau de fermes baptisé Dephy. « Le nombre de traitements moyen depuis l’entrée des fermes dans le réseau a diminué en 2013 de 12% pour les grandes cultures et la polyculture-élevage et de 11% pour l’arboriculture », détaille encore le ministère de l’Agriculture.

    Repousser de 7 ans l'objectif initial

    pesticides,phytosanitaireBaptisé "Pesticides et agro-écologie : les champs du possible", un rapport remis à Manuel Valls le 23 décembre dernier par Dominique Potier, député PS de Meurthe-et-Moselle, entend inverser la tendance et formule 68 recommandations pour mettre en œuvre une nouvelle version du plan Ecophyto prévue en 2015. Le député socialiste propose notamment, de maintenir "l'objectif grenellien mais en le réalisant en deux temps d'ici 2025". Petit problème: cela revient à prendre 7 ans de retard sur l'objectif initial...  Dans son rapport, le député socialiste considère "qu'il ne faut pas abandonner le plan au nom de son apparente inefficacité, mais plutôt le reconcevoir en étendant son emprise à des leviers nouveaux [dont l'agroécologie, NDLR], et en améliorant sa cohérence avec l'ensemble des politiques publiques et stratégies économiques ayant un lien direct ou indirect avec les pratiques phytosanitaires".

    On peut aussi se dire qu'il faudrait surtout arrêter de tourner autour du pot pour en finir avec les pesticides, dont on sait qu'ils sont néfastes pour la santé humaine: de nombreux retours d'expériences en France et à l'étranger montrent désormais qu'une agriculture sans phytosanitaires, biologique ou raisonnée, est bien plus productive qu'on ne le croit. Quant au zéro phyto dans les espaces verts, s'il est nécessaire, au regard de l'utilisation massive des pesticides dans l'agriculture productiviste conventionnelle, son impact est assez dérisoire: les milieux non agricoles ne représentent en effet que 5 % de l'usage des produits phytosanitaires (pesticides et fongicides) en France, contre 95 % pour les agriculteurs.

    Cathy Lafon

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