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Culture - Page 27

  • Initiative. Energie solaire en 2013, pour le festival country de Mirande (Gers)

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    Le Gers a la folie des santiags, 13 juillet 2012. Photo "Sud Ouest" / Philippe Bataille

    En 2013, le festival de musique country de Mirande (Gers) devrait devenir le premier événement musical à énergie renouvelable.

    Mirande, capitale 2012 de la "country"...

    palmas.jpgDepuis 20 ans, Mirande accueille chaque été une déferlante de cow boys et de musique country. Cette année, la ville du Sud Ouest a rassemblé 150.00O personnes autour des musiques et danses country, santiags aux pieds et Stetson sur la tête. Alain Ribaut, le patron de l'événement, a donc de bonnes raisons de voir les choses en grand et de rêver d'inviter des stars mondiales comme Madonna. Cette année, à Mirande, les têtes d'affiche Gérald de Palmas, vendredi 13 juillet (photo ci-contre SO/Philippe Bataille), l'italien Umberto Tozzi, dimanche, 15 juillet, avec la Belge Axelle Red, ont montré que la musique country est bien un patrimoine musical international et européen. Et très bientôt aussi écolo.

    .... et future capitale 2013 de l'énergie artistique et solaire

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    Alain Ribaud, patron du festival country de Mirande (Gers), devant le futur Sun Stadium, le 10 janvier 2012. Photo archives "Sud Ouest" / Philippe Bataille 

    Le rêve solaire d'Alain Ribaud et de son équipe se concrétisera l'année prochaine : les exposants et les artistes vont déménager sur un nouveau site quinze fois plus grand, appelé le Sun Stadium. Il s'agit de 35.000 m2 de hangars recouverts de panneaux photovoltaïques, construits en coordination avec EDF Energies nouvellles, le tout muni d'une scène géante d'une capacité de 60.000 personnes. La scène est déjà installée, le toit également. L'association du festival de Mirande, en difficulté à cause de la diminution du prix de revente de l'énergie issue du photovoltaïque qui est passée à 0,40 € au 1er novembre 2011, alors qu'il était de 0,60 € auparavant, n'a pu inaugurer le Sun Stadium comme prévu en 2012. Mais compte bien le faire en 2013.

    Un des tout premiers grands complexes artistiques et culturels au monde, fonctionnant à l'énergie solaire, fera résonner les accords électriques des musiciens country dans le Gers l'été prochain. Déjà capitale de la country, Mirande sera aussi capitale exemplaire de l'écologie et des énergies renouvelables.

    Cathy Lafon

    EN SAVOIR PLUS

    • Suivez la route verte des  éco-festivals de l'été sur le site de Sud Ouest en cliquant ICI

    LIRE AUSSI

    American way of Mirande. En 19 ans, Alain Ribaut et son équipe ont fait de Mirande un haut lieu de la culture américaine en Europe. Retour sur une success story gersoise. Sud Ouest 14 juillet 2012

  • Fil vert. L'Alter-Tour 2012 fait étape à Bordeaux le 5 août

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    L'Alter-Tour 2011, photo d'archives Alter-TourDR

    “Une autre FAIM du monde est possible !” Tel est le slogan à double sens de  "l'Alter-Tour" (différent par nature), qui n'a décidément rien à voir avec l'autre Tour qui sillonne lui aussi à deux roues les routes d'une France en vacances, totalement oublieuse en ce mois de juillet 2012 de l'ex-fin du monde que les Mayas auraient bien voulu lui réserver pour décembre prochain.

    Un tour de France altercycliste

    AlterTour 2011 - La télé Libre

    alter vélo.jpgIci, les maillots ne sont pas jaunes, mais verts. Cet autre tour de France familial et non-compétitif propose, pour la 5ème année consécutive, de relier en vélo des associations, des collectifs, des individus expérimentant d’autres modes de vie et de production : les circuits courts, les énergies alternatives, le recyclage, l’éco-habitat, l'éducation à l'environnement et à la décroissance. Les “altercyclistes” ont faim d’un autre monde et d’une humanité plus solidaire, respectueuse de l’environnement, coopérative et sociale...

    Du 12 juillet au 19 août, la route des alternatives va de Foix à Bedous

    parcours alter.jpgL'Alter-Tour s'élance aujourd'hui  12 juillet 2012, de Foix (Ariège) pour aller à la rencontre des pratiques alternatives. Il traversera l’Ariège, l’Aude, le Tarn, l’Aveyron, le Lot, la Dordogne, la Gironde, le Lot-et-Garonne, le Tarn-et-Garonne, la Haute-Garonne, le Gers pour terminer son parcours le 19 août, à Bedous dans les Pyrénées-Altantiques.

    Quelques dizaines de bénévoles ont assuré le relais entre l'édition 2011 et l'édition 2012, incluant la rédaction d’un Guide des Alternatives rencontrées cet été, disponible sur le tour. Près d’une trentaine d’organisations, la Région Midi-Pyrénées, et la Fondation Un Monde Par Tous, ont apporté leur concours à cette 5ème édition de l’AlterTour.

    Le 5 août, à Bordeaux, nos vacances seront plus vertes, grâce à  l'Alter-Tour

    Vous cherchiez désespérément à verdir vos vacances, histoire de ne pas alourdir votre bilan carbone, tout en vous cultivant et en prenant du bon temps ? Avec l'Alter-Tour, ce rêve devient réalité. Et chance, le 5 août, il  passera par Bordeaux ! Bordelaises et Bordelais, natifs et touristes, enfourchez vos vélos et suivez le guide :

    14h00-15h00 : Trajet Saint Christophe des Bardes-Daignac
    15h30-16h30 : Trajet Daignac-Latresne
    17h00-18h00 : Trajet Latresne-Bordeaux
    19h30-21h00 : Repas
    20h30-23h00 : visite, échanges sur le thème “développement culturel et cultural en milieu urbain +
    ressourcerie/récupération”.

    Et roulez vélos !

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Quelques dizaines de bénévoles ont assuré le relais entre l'édition 2011 et l'édition 2012, incluant la rédaction d’un Guide des Alternatives rencontrées cet été, disponible sur le tour etprès d’une trentaine d’organisations, la Région Midi-Pyrénées, et la Fondation Un Monde Par Tous, ont apporté leur concours à cette 5ème édition de l’AlterTour.
    • Pour consulter le programme détaillé, étape par étape sur le site internet de l'Alter Tour  : cliquer ICI

    CONTACTS
    Mathieu Fromont, Coordinateur de l'AlterTour, 23 rue du Petit Battant 25000 Besançon
    mathieu.fromont@gmail.com - 06 77 59 30 92

  • RIo + 20, le bilan. Ronan Dantec : "Non, Rio + 20, c'est pas mort !"

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    Manifestation à Rio pour la préservation et de la planète, juin 2012. Photo AFP

    "L'avenir que nous voulons"

    Vingt ans après le premier Sommet de la Terre, c'est aujourd'hui, vendredi 22 juin, que les 191 pays présents à Rio vont ratifier un projet de déclaration finale de 49 pages, intitulée "L'avenir que nous voulons", rédigée sous l'autorité du Brésil, pays hôte. En signant ce texte, une centaine de chefs d'Etat et de gouvernement doivent s'engager en faveur de l'éradication de la pauvreté et de la préservation de la planète. Les grandes ONG l'ont déjà vertement critiqué pour son manque d'ambition et ne décolèrent pas.  Greenpeace a même parlé d'"échec épique" et WWFde "déception significative" : "Nous avons besoin que les leaders du monde viennent au secours des négociations, ou bien nous allons avoir plus de pauvreté, plus de conflits et plus de destruction de l'environnement", a déclaré à l'AFP son directeur général, Lasse Gustavsson.

    D'un gigantesque forum écolo à un appel à la "révolution industrielle verte", en passant par un contre-sommet des peuples : Rio, c'est ça aussi !

    Ce serait cependant une erreur que de résumer Rio à un seul texte, qui aussi bon fût-il, n'engagerait jamais ses signataires que par le contenu réel qu'ils lui donneraient. Et même si, en matière de développement durable, intérêts et conceptions divergent, on ne peut pas dire qu'il ne s'est rien passé à Rio. Pendant deux semaines, le monde entier a discuté, innové et bataillé ferme, avec quelque 50.000 personnes - élus locaux, hommes d'affaires, scientifiques, militants d'ONG - présents à la conférence, un forum bouillonnant de quelque 500 événements sur dix jours, avec un contre sommet, le Sommet des peuples qui a réuni 18.000 personnes par jour depuis le 15 juin,  et avec 1.200 chefs d'entreprise - certains à la tête de géants comme Coca Cola, Shell, Bayer et Microsoft - qui ont pris plus de 150 engagements, comme utiliser du coton biologique ou économiser l'énergie, et ont lancé un appel à la "révolution industrielle verte".

    Alors, Rio + 20, c'est l'échec total ?

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    Ronan Dantec, sénateur de Loire-Atlantique, porte-parole climat du réseau mondial de collectivités locales CGLU. Photo DR

    Vu de notre petit coin de France, la fumée qui s'échappe de Copacabana semble quand même plus noire que verte et ne sent pas la rose. La presse dans son ensemble pointe l'échec de Rio +20, le renoncement des Etats et le flou du contenu du texte d'accord. Mais tout Rio + 20 n'est peut-être pas à jeter...

    Décryptage en direct de Rio + 20, avec Ronan Dantec. Le sénateur EELV de Loire-Atlantique, porte-parole climat du réseau mondial de collectivités locales CGLU (Cités et Gouvernements Locaux Unis) participe également aux négociations onusiennes de Rio en tant que membre de la délégation du Sénat français. Il nous donne sans détour sa perception de représentant mondial des villes et de la société civile, au premier Sommet de la Terre du siècle. 

    Alors ce Sommet de Rio, franchement Ronan, c'est mort, non ?

    Ronan Dantec. Mais non, Rio + 20, c'est pas mort ! D'ailleurs, une négociation internationale, ce n'est jamais mort. Le premier point positif, c'est justement qu'elle existe. C'est vrai, je pensais qu'on pouvait espérer aller plus loin dans la négociation et qu'on s'entendrait pour soumettre aux représentants des Etats un texte plus exigeant et plus avancé. Mais dans la nuit précédant l'arrivée des chefs d'Etat, le pays hôte, le Brésil, a tiré vers le bas la négociation, par crainte de reproduire l'échec du sommet de Copenhague. Et à la différence de Copenhague, il y a en effet aujourd'hui un vrai texte d'engagement commun, qui n'est pas si flou qu'on le dit et que tout le monde peut signer. 

    Ce n'est pas un peu trop optimiste, comme vision des choses ?

    dantec hauteur.jpgR.D. Passer pour l'optimiste de service ne me fait pas peur !  Mais je ne suis pas non plus un optimiste béat.  Même  si, comme on le savait à l'avance, la déclaration finale du Sommet n'est pas à la hauteur des enjeux de la dégradation accélérée de la planète, Rio + 20 nous dote d'un cadre et d'un calendrier cohérent sur les trois ans qui viennent, associant pays émergents comme industrialisés, pour nous permettre d'arriver à un accord sur des objectifs précis en 2015. Avec notamment, entre temps, une conférence sur le climat associant les pays émergents et, pour la gouvernance mondiale, la création en 2013 d'un forum politique de haut niveau. Enfin, dernier point positif de Rio, c'est qu'il en ressort la nécessité de  mieux associer dans l'avenir la société civile, dont le rôle me semble désormais reconnu, au travail d'élaboration d'un dévelopement planétaire durable. Pour moi, les conditions sont réunies pour que nous réussissions ensemble à trouver au milieu de la décennie, le grand deal mondial qui permettra de sauver la planète et de préserver l'humanité.

    Et le rôle de l'Europe dans tout ça?

    R.D. L'Europe, première puissance économique mondiale, a un rôle de leadership important à jouer dans l'histoire du développement durable mondial. L'Europe n'a pas démérité à Rio. Avec la France, notamment gâce à la convergence franco-allemande, avec le Danemark et la Commission européenne, elle a vraiment cherché à tirer le texte de l'accord vers le haut.  Les Européens refusaient un document qui leur semblait dépourvu d'ambition et demandaient en particulier qu'une place plus grande soit faite au Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE). Mais il faut reconnaître qu'elle s'est retrouvée isolée vers la fin d'une négociation que le Brésil a précipitée. Elle n'a pas su maintenir un rapport de force politique suffisant. Un autre grand regret : l'axe Europe-Afrique, dont j'attendais beaucoup car il avait bien fonctionné à Durban, a échoué à Rio, où la proposition commune Europe-Afrique de créer une Organisation mondiale de l'environnement a été rejetée. Mais l'Europe-Afrique n'a pas disparu pour autant des écrans radars du développement durable et doit rester un atout majeur pour l'avenir de la planète.

    Quid de l'"économie verte", un des deux enjeux majeurs du Sommet ?

    R.D. Comme on pouvait s'y attendre, il n'y a pas eu d'accord à Rio sur la définition de "l'économie verte". Il manque vraiment un travail préalable d'appropriation d'un concept que tout le monde ne voit pas de la même façon et dont certains se méfient. Mais l'important est que pour la première fois, même si c'était prématuré, la question de l'économie verte comme vecteur du développement durable, a été été posée avec celle de sa définition sur la table de travail onusienne des chefs d'Etat. Pour moi, l'économie verte doit naître en réalité de la convergence des grandes économies des pays développés et de celles des pays émergents, vers un développement soutenable partagé.

    Et Hollande, entre nous, il a assuré à Rio ? Ou pas ?

    R.D. Oui. Sa présence à Rio a été très positive. J'assistais à sa première conférence de presse à Copacabana, le jour même de l'ouverture du sommet le 20 juin, avant qu'il ne prononce son discours devant les chefs d'Etat et l'ONU. Il m'a donné le sentiment d'avoir compris que le texte de Rio + 20, même s'il ne pouvait pas être à la hauteur des enjeux et ne pourrait donc produire qu'un résultat a minima, constituait une étape, ou mieux, un vrai point de départ dans la décennie qui s'ouvre, pour sauver la planète. Il s'est réjoui des avancées réelles, tout en soulignant les insuffisances notoires du projet de déclaration finale et en réclamant de ses partenaires un sursaut pour faire avancer la cause de l'environnement et du développement durable. Il a en outre donné l'assurance que la France jouerait pleinement le rôle politique, économique et financier qu'on attend d'elle pour la construction d'un développement durable planétaire. En déclarant qu'elle serait au rendez-vous pour les financements innovants, tout en soutenant l'instauration en Europe d'une taxe sur les transactions financières, dont les recettes seront affectées au développement et à la défense de l'environnement. Enfin, en matière de gouvernance, il a regretté le refus de la majorité des pays présents de créer une agence de l'ONU spécialisée de l'environnement et a assuré vouloir mener le combat de son émergence. Et puis, c'est mon dada, mais sa volonté d'associer pleinement la société civile et les collectivités locales est bien réelle : pour le réseau mondial des  collectivités locales dont je suis le porte-parole climat, c'est d'une grande importance...

    Mais si en 2015, on dit à nouveau : "Sauver la planète, ok, oui mais dans trois ans ! " ?

    R.D. Bien sûr, c'est le risque. Mais tous les combats qu'on mènera durant les trois ans qui viennent me permettent de garder confiance. Et puis, même s'il y a urgence, il n'est pas trop tard, on peut encore sauver la planète ! Tant qu'on se bat, il n'est jamais trop tard. Alors on peut me trouver trop optimiste, mais moi, je me juge raisonnablement optimiste, car je suis avant tout un optimiste de combat.

    Cathy Lafon

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