Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Culture - Page 28

  • Initiative. Biodiversité : à Moncrabeau, tous les goûts sont dans la nature

    fête,biodiversité,lot-et-garonne,aquitaineLa "famille SO-planétaire" s'agrandit : Ma Planete n'est pas peu fière de publier aujourd'hui le premier (mais pas le dernier) billet que Franck Meslin, journaliste de "Sud Ouest" à Condom (Gers) a rédigé rien que pour elle !

    Alors, voilà, je plante le décor :  Moncrabeau (47), 800 habitants, jolie bourgade située à la frontière du Gers et du Lot-et-Garonne, les pieds bien au frais dans la Baïse, a surtout la sulfureuse réputation d'être la capitale des menteurs.... Et pourtant, Franck l'écolo nous raconte comment, grâce aux quatre garçons de la ferme de Cauberotte, Moncrabeau  va devenir pour un jour, samedi 16 juin, la capitale régionale de la biodiversité. Sans mentir.

    Tous les goûts sont dans la nature

     JUIN2012 105.jpg

    La ferme de Cauberotte, à Moncrabeau (47): trois garçons dans le champ. 11 juin 2012. Photo "Sud Ouest" / Franck Meslin

    La ferme de Cauberotte, à Moncrabeau (47), accueille samedi prochain la 7e fête de la biodiversité. Une journée intitulée « Cultivons les goûts et les couleurs » pour promouvoir la sauvegarde de la biodiversité agricole.

    Redonner vie à la biodiversité

    Pas moins de 80% des légumes cultivés il y a 50 ans ont aujourd’hui disparus. Depuis 2007, Maxime Grémont et Paul Bosshard s’emploient à redonner vie à cette biodiversité cultivée sur les 3,5 ha de la ferme de Cauberotte, entre Nérac et Condom. Les deux jeunes ingénieurs agronomes y pas moins de 300 variétés de 70 légumes différents en agriculture biologique. « L’intérêt de ces variétés locales anciennes, c’est qu’elles s’adaptent naturellement à la terre et au climat d’ici sans traitement », explique Maxime Grémont.

    A leur côté, Charles Poilli, président du CETAB (centre d’étude et terre d’accueil des blés) cultive 150 variétés de blés anciens qu’il transforme lui-même en farine à Lasserre (47) et en pain. « Chaque année, il conserve une partie de sa récolte pour semer l’année suivante comme les paysans d’autrefois », souligne Maxime Grémont.

    La biodiversité agricole : un enjeu planétaire

    Samedi, la ferme de Cauberotte accueillera agriculteurs et grand public à l’occasion de la 7e fête régionale de la biodiversité, organisée par la fédération bio d’Aquitaine, les associations CETAB et Agro bio 47 et les saisons musicales. L’occasion de découvrir l’importance de l’enjeu de la biodiversité agricole. « Les semences de pays permettent une autonomie technique et économique des paysans, répondent aux enjeux environnementaux en réduisant l’irrigation et les fertilisants et s’adaptent aux différents terroirs », défendent les organisateurs de l’événement.

    Du jardin bio à l'assiette gourmande

    Toute la journée, les visiteurs pourront découvrir le travail de ces jeunes paysans ainsi que la richesse de leur jardin. Un atelier cuisine permettra d’apprendre à composer avec ses trésors légumiers du goût tandis qu’un autre vous mettra la main à la pâte pour réaliser du pain ou des spaghetti et ravioli frais. Conférences et échanges permettront en outre aux agriculteurs de tout savoir sur la culture de ces semences anciennes. Une bourse d’échange de semences est également organisées.

    Cauberotte, ferme "agri-culturelle"

    L’aspect festif de la manifestation est loin d’être anodin grâce à l’association les "Saisons musicales". Depuis le début de l’aventure de la ferme de Cauberotte, son président Colas Duvauchelle y développe en parallèle une programmation culturelle. « C’est une exploitation agri-culturelle », aiment à dire les partenaires soucieux d’apporter l’art dans cette zone rurale et d’attirer le public, par ce biais, pour promouvoir leur vision agricole. La journée sera ainsi agrémentée d’un marché de producteurs bio, d’une restauration à base de leurs produits et d’un concert de musique antillaise.

    Franck Meslin

    PLUS D'INFO

    • La Ferme de Cauberotte Une ferme qui vit vraiment « Au rythme des saisons », initiée en 2006 par  4 jeunes ingénieurs agronomes, autour du maraîchage biologique. Musiciens à leurs heures, et rejoints par d’autres passionnés, ils ont aussi créé en 2007 une association pour mener les activités culturelles qui leur tiennent à coeur : les « Saisons Musicales ». Cliquer ICI
    • Le site de la Fête de la biodiversité  : cliquer ICI
    • Le site du CETAB (centre d’étude et terre d’accueil des blés) : cliquer ICI

    LIRE AUSSI

    Cauberotte : aussi "agri" que culture Sud Ouest 11 août 2011

  • Culture. Cher Gabi, Bordeaux te dit adieu...

    gabi.jpg

    Gabi Farage, photo DR Bruit du Frigo / Pola

    "Ma Planète" a eu la profonde tristesse, vendredi dernier, d'apprendre la disparition brutale de Gabi Farage, plasticien, architecte de formation, co-directeur du collectif artistique Bruit du frigo et co-fondateur de la Fabrique Pola, à Bordeaux. C'est inconcevable. Gabi nous a quittés, le 24 mai 2012. Il avait 41 ans.

    Toujours "co", jamais "solo"...

    Sur internet, et dans les archives de "Sud Ouest", on trouve peu de photos de Gabi, et rarement tout seul. Il a pourtant tant créé et tant donné durant 15 ans, à Bordeaux, à l'agglomération bordelaise et à tant d'autres territoires en France, où il a insufflé avec Yvan Detraz et Bruit du Frigo "une façon nouvelle, buissonnière, créative et ouverte d’aborder l’urbanisme et l’architecture." Avec "des projets basés sur la rencontre et le lien entre tous, habitants, artistes, architectes, collectifs et collectivités. Des projets toujours volontairement accessibles". Des projets pour fabriquer au quotidien ce fameux "vivre ensemble", tellement à la mode, mais dont si peu se soucient vraiment d'inventer la clé.

    Une telle richesse, et si peu d'images personnelles en héritage ? L'explication est simple : "Gabi Farage était toujours «co», jamais «solo»", selon les mots tellement justes de ses coéquipiers de Bruit du Frigo. Le plus bel hommage à rendre à cette grande figure de la scène culturelle bordelaise et nationale, un intellectuel dans le plus beau sens du terme, un acharné du travail "collaboratif" qui se mettait si peu en avant.

    ... et toujours "développement durable"

    Comité d'orientation 27e Région (laboratoire de transformation publique des Régions de France)

      Gabi Farage - Evaluations des résidences 2010

    Ajoutons que Gabi était aussi toujours "développement durable", et avait enraciné au plus profond de ses pratiques culturelles, urbanistiques et architecturales, les valeurs même de l'écologie. Car la culture, on aurait tort de l'ignorer, est bel est bien le quatrième pilier du développement durable, avec l'environnement, l'écononomie et le social. L'écologie, c'est aussi la démocratie culturelle, la médiation, l'évaluation, l'économie solidaire, le re-cyclage (avec le travail sur les friches urbaines et les quartiers délaissés), l'éducation populaire, la co-construction de projets durables, culturels et artistiques. Au risque de dérouter plus d'une fois ses interlocuteurs, même les plus acquis à sa cause et à ses valeurs, pour Gabi Farage, un projet culturel n'avait de sens qu'à la seule condition d'être "réellement" partagé et construit avec les gens. Les habitants. Ceux du quartier. Avec tout le temps nécessaire. Un "réellement" vraiment pas simple...

    Des expérimentations artistiques exigentes et abordable par tous

    Les Ateliers d'urbanisme utopiques, les Lieux possibles, les Jardins éphémères, qui ont fait des émules partout en France, le Jardin de ta soeur, le refuge le Nuage, le Braséro... A Bordeaux, on se souvient avec bonheur des expérimentations et réflexions autour de l'urbanité dont le Bruit du Frigo est à l'origine, "à la fois exigentes et abordables par le grand public". Une double exigence qui reste la marque de fabrique de Gabi Farage et de son collectif.

    Une dimension nationale

    necrologie,bordeaux,aquitaine,agglomération bordelaisePeu de Bordelais le savent, Gabi était nationalement reconnu. Né à Orléans en 1970, diplômé de l'Ecole nationale d'architecture de Bordeaux, il avait choisi de vivre dans la capitale de l'Aquitaine et d'y travailler. Pas assez à son goût : son activité professionnelle l'amenait à se déplacer constamment aux quatre coins de la France. Il était ainsi dernièrement pleinement engagé sur des projets à Marseille et à Vitrolles dans le cadre de Marseille Provence capitale européenne de la Culture 2013. Le travail de Bruit du Frigo venait aussi d'être retenu par l'exposition européenne Re-architecture, inaugurée à Paris le 12 avril, autour des nouvelles fabriques de la ville européenne et de l'"architecture durable". Le collectif de Gabi Farage fait en effet partie des quinze équipes européennes invitées au Pavillon de l'Arsenal. Parmi les quinze, six sont françaises. Sur les six, deux seulement ne sont pas parisiennes. L'une, bordelaise, n'est autre que Bruit du frigo, retenu pour l'atelier d'urbanisme utopique le Braséro, initié à Bordeaux dans le cadre du dernier Evento (2011) dont Gabi était co-commissaire, dans le quartier de la Benauge et avec ses habitants.

    Un grand trou au fond du coeur

    Gabi, c'était aussi la Fabrique Pola, projet qui vu le jour en 2000, à Bordeaux et qu'il a longtemps porté en dépit de nombreuses difficultés. Ce projet de "fédération artistique, sociale et solidaire, véritable espace de créations et de désirs collectifs", destiné à accompagner et fédéré les artistes, il l'a soutenu avec toute sa ténacité, "l’énergie et la passion qui l’animaient". Pour ces qualités-là, on aimait Gabi. Mais aussi pour sa créativité, son intégrité, son talent, son exigence incessante et sa fragilité, toujours sous-jacente. On le sentait sans cesse inquiet et en recherche, même dans les grands moments de réussite collective. A chaque rencontre avec lui, on était frappé par sa générosité, sa richesse humaine et sa probité intellectuelle, jointes à une énorme capacité de travail, incessant. Mais aussi, trop souvent, on sentait comme une amertume, une douleur qui durcissait soudain le propos. Mélange de douceur et de dureté. Tellement "pur" et clair, Gabi... A chaque rencontre, on risquait aussi la remise en question...

    La disparition de Gabi Farage, c'est un sacré choc, un grand vide dans l'espace éco-culturel bordelais, régional et national et, surtout, un grand trou au fond de nos coeurs. Il laisse dans un profond désarroi celles et ceux qui l'ont connu et ont eu la chance de travailler avec lui. A quelque niveau que ce soit.

    Cathy Lafon

    Fabrique Pola. Contact : 8 rue Corneille, 33300 Bordeaux (France). 05 56 37 96 04

    Le Bruit du frigo :

    LIRE AUSSI

     

  • Bordeaux : conférence. Face aux défis écologiques, quels nouveaux modes de vie ?

    conférenceEcolos bordelais, à vos agendas : réservez vite votre soirée du lundi 19 mars !

    Mondialisation oblige, les défis écologiques sont aujourd'hui à la croisée des grands enjeux de la vie, de la paix et de la justice sociale. Mais comment les définir  ? Catastrophisme, ignorance, indifférence : comment faire la part des choses ? Que peut-on faire personnellement et collectivement ? Vers quels nouveaux modes de vie aller, afin de préserver durablement l'avenir de l'homme et de la planète ? Autant de questions auxquelles Jean-Claude Guillebaud, philosophe, essayiste, journaliste et éditeur tentera de répondre, lors d'une conférence donnée à l'Athénée sur les crises écologiques actuelles

    OU ET QUAND ?
    • A Bordeaux, Athénée Père  Joseph Wresinski, place  Saint Christoly.
    • Lundi 19 mars, de 20 h 30 à 23 h.

     Cathy Lafon