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Consommation - Page 155

  • Semaine du développement durable. Le geste éco-responsable que je n'arrive pas à faire...

    semaine dévelopemen durableAvez-vous fait votre éco-examen de conscience ? Moi oui. Dans le genre maniaco-écolo-motivée, vous vous en doutez, y a pas pire que moi : obsédée je suis, par le développement durable, jusqu'au bout des ongles. Ai-je pour autant une empreinte écologique de rêve ?  Voyons un peu...

    Donc, jamais de voiture au quotidien : je sillonne la ville, toujours à pied ou en vélo. Un seul grand voyage à l'étranger aller-retour en avion, au grand maximum une fois par an. J'économise l'électricité en éteignant les lumières dès que je quitte une pièce, même au bureau. Voire je les éteins pour les collègues qui ont oublié de le faire. Je trie mes déchets, à la maison, et au bureau. Et j'y prends un plaisir intense, car à Bordeaux, ma ville, nous avons attendu longtemps avant d'être enfin dotés de poubelles de tri à domicile... Papiers - cartonnés - plastiques (attention, pas tous !) - récipients métalliques : et hop, poubelle verte ! La voir se remplir quand la poubelle noire reste à moité pleine, c'est le nirvana. J'ai même un composteur pour les déchets organiques, au fond du jardin. Quant au verre, je sais parfaitement qu'il doit aller au recyclage, mais ailleurs, dans de grands containers de tri, installés dans ma rue. Et pas vraiment à côté de la maison, si vous voyez ce que je veux dire...

    semaine dévelopemen durableJe bois toujours l'eau du robinet, je n'achète jamais une seule bouteille en plastique, sauf au bureau, où je ne peux pas faire autrement. Je veille à ce que les robinets ne coulent pas indûment, et il m'arrive de fermer ceux que d'autres ont oubliés... ou de signaler une fuite d'eau. J'ai dit adieu aux poches en plastiques dans les magasins de puis belle lurette et je les refuse poliment (et fièrement) quand on m'en propose. Je peux vous dire que cela fait parfois son petit effet : ainsi l'été dernier, dans une pharmacie à New York, où la vendeuse s'est répandue en louanges sur les Français" tellement en avance sur l'écologie par rapport aux Américains" : "Ah ! Si seulement tout le monde faisait comme vous !". Vu le contexte DSK ambiant qui régnait alors à New York (juillet 2011), je n'ai pas pavoisé.

    Je trie, je recycle et je donne beaucoup (à Emmaüs, notamment).  Pour les piles, je suis passée aux piles rechargeables. Je n'achète plus que des produits de saison, au marché du coin. Fini le raisin à la cantine dès mois de mars : je lorgne sur les grains, mais je les refuse.  Et si possibles, bio, les légumes, fruits et produits alimentaires de base. Même les produits détergents que j'utilise le plus fréquemment sont bio et parfument délicatement la maison...

    semaine dévelopemen durable

    La modeuse-fashion addict que j'avoue être, a même réussi à freiner ses achats compulsifs, genre le dernier-rouge-à-lèvres-à-la-mode vu dans "Fémina", "Elle" ou le "Figaro Madame" (tout le monde a ses faiblesses) qu'il faut "absolument" porter ce printemps, au risque de rajouter un dixième tube dans une trousse à maquillage pas vraiment vide. Finies, les soldes et braderies prétexte ! Et je commence à m'intéresser de prêt aux marques respectueuses de l'environnement et de ma santé, comme Fairluxe (photo ci-contre), ou aux nombreux autres cosmétiques vendus dans les magasins bio.

    semaine dévelopemen durableAlors quoi, écolo-parfaite, l'écolo-blogueuse ? Hé bien non. C'est nul, éco-criminel même, mais je le confesse : je n'arrive pas à me passer de mon bain vespéral... Le soir, c'est un bon bain bien chaud que je prends, et pas une douche. J'ai besoin de ce moment de détente, à moi rien qu'à moi, radio allumée, bouquin à la main... Inutile d'en rajouter : je suis déjà la risée de la famille. "Ouah, tu nous en fais une belle d'écolo !". Et pourtant, qu'en prenant une douche, on divise sa consommation d'eau par trois, c'est inscrit dans mes gènes. Ce n'est pas non plus comme si j'ignorais la sécheresse qui sévit actuellement en Europe, en France et en Aquitaine, avec 51 % des niveaux des nappes phréatiques orientés à la baisse, et un déficit moyen de pluie de 22 % depuis septembre dernier... Ca, les pesticides dans les aliments et le changement climatique, ça m'angoisse ! Rien au monde ne saurait me faire renoncer à ce bain quasi quotidien, même culpablisée à mort. Alors, je ruse : à la maison, on partage l'eau du bain, et mes enfants s'y plongent après moi. Ce qui revient à prendre trois douches, très exactement... Comment ça, "C'est dégueu !" ? Non, c'est ECOLOGIQUE  !

    La perfection n'est définitivement pas de ce monde. Même chez les écolos, purs et durs. En matière de développement durable, ce qui compte aussi, c'est savoir d'où l'on vient et où on va et comptabiliser les progrès qu'on veut faire. Et se fixer des objectifs de progrès. C'est ce que je me dis, chaque fois que j'ouvre le robinet de ma baignoire... Semaine du développement durable, ou pas. Promis, quand même, ce soir, je vais m'efforcer de passer à la douche !

    Et vous, quel est le geste éco-responsable que vous ne vous résolvez pas à accomplir ?

    Cathy Lafon

    EN SAVOIR PLUS SUR L'EMPREINTE ECOLOGIQUE

    • L'empreinte écologique, c'est la pression qu'exerce l'homme sur la nature pour ses activités et satisfaire ses besoins. Pour la calculer, on évalue quelle surface productive de Terre est nécessaire pour obtenir les matières premières, l'énergie et tout ce que nous consommons. Elle s'exprime en ha ou en planète. L'empreinte écologique moyenne des Français dépasse de beaucoup ce que permettent les ressources de la planète. On peut la calculer en ligne, sur internet, en cliquant ICI.   Ou là.

    Calculs que je fais régulièrement. Avec le premier, je suis exemplaire pour la nouriture, la mobilité et la consommation. En revanche, ce qui plombe mon bilan, c'est l'habitat et ma consommation d'eau (les bains !). Si tout le monde vivait comme moi, il faudrait 2,8 planètes pour subvenir aux besoins de la population mondiale.  Oups ! Là c'est sûr, j'arrête les bains.

    Le deuxième mode de calcul, sur le site du WWF qui s'excerce par foyer et non par personne, m'est nettement plus favorable: si toute le monde vivait comme moi (mon foyer)  il faudrait 1,06 planète : je peux partager mes bains et continuer à faire un grand voyage à l'étranger en avion par an ! C'est un poil plus que ce à quoi chacun à droit sur Terre. Mais cela reste soutenable et l'on peut raisonnablement y arriver, sans se priver de tout...

    Et vous, combien de planètes pesez vous ? Calculez vous même votre empreinte écologique, en cliquant ICI.  Ou là.

     

  • Semaine du développement durable. Kesaco ?

    semaine du développement durable

    Une fois par an, l'écolo en France se sent compris, aimé, respecté, envié même... Car l'écologie, sa vraie raison de vivre, fait enfin le buzz. Je vous sens incrédules. Pourtant c'est bien vrai, cet événement incroyable revient chaque première semaine d'avril, avec la Semaine du Développement Durable. Pil poil cette semaine.

    Du 1er au 7 avril, du développement durable, "DD" pour les intimes, y en a partout : dans les médias écrits et audiovisuels, dans toutes les villes, grandes ou petites, dans le moindre village. Et sur internet, n'en parlons pas. Maplanete.fr ne s'exposera donc pas au ridicule en cherchant à vous donner "le" meilleur programme des festivités écolos auxquelles participer près de chez vous. Il y aurait cette année plus de 3 500 manifestations dans toute la France, organisées pour son dixième anniversaire par la Semaine "DD", axée cette année sur le thème de l’information aux citoyens. L’objectif en 2012 étant de nous inciter à devenir des "consom’acteurs" (consommateurs-acteurs) éclairés...

    Mais qui est "DD" ?

    La pratique de l'écologie n'est pas sans rappeler ce sport magnifique d'obstination et de combat collectif qu'est le rugby : on va au contact, on prend des coups, on avance pas à pas, on se fait plaquer, on recule souvent, et puis, enfin, si on a bien labouré le terrain et construit le jeu : la terre promise ! Soyons franc : cela se produit plus souvent sur les terrains de rugby qu'en écologie, où l'on peine souvent à transformer l'essai. Mais avant tout, l'écologie partage avec le rugby le culte des FONDAMENTAUX. Un brin de pédagogie verte, avec un retour aux sources du "DD," voilà qui pourrait être pertinent par les temps qui courent. Car finalement, qu'on soit écolo ou pas, on en parle beaucoup du "développement durable", on le met à toutes les sauces, mais en connaît-on vraiment le sens ?

    Vivre et se développer aujourd'hui, dans le respect de la planète, sans compromettre la vie et le développement des générations futures

    Le développement durable, ou "soutenable",  c’est la traduction de "sustainable developpement", une expression tirée du rapport Brundtland de 1987, présenté au Sommet de la Terre de Rio en 1992. On le définit comme : "un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations du futur à répondre aux leurs". Il naît de la  prise de conscience des dégradations que l'activité humaine fait subir à la planète à tous les niveaux : pollution, surexploitation des ressources naturelles, énergétiques entre autres, changement climatique, disparition d’espèces d’animaux et de plantes. Vivre bien aujourd'hui, tout en préservant pour nos enfants la planète, afin qu'ils puissent y vivre aussi bien demain, c'est pas beau, ça ? C'est même "émouvant".

    semaine du développement durableLe développement durable, lui, crée de l'emploi et de la richesse

    En outre, comme le Journal de l'Environnement vient de nous le rappeler fort à propos (ou de nous l'apprendre), le développement durable est aussi facteur de développement économique. Après avoir été ralenties par la crise en 2009, les éco-activités sont en plein essor. Ainsi, en 2010, selon les derniers chiffres du rapport statistique du Commissariat général eu développement durable (CGDD), elles employaient 4,5 % de salariés de plus que l'année précédente. Tandis que l'économie française, dans le même temps, en perdait 0,2  %. Alors que la France continue de perdre ou de détruire des emplois, les activités environnementales ne cessent d'en créer : 452 600 emplois au total, avec la gestion des déchets, qui mobilise le plus grand nombre de salariés (97.500 équivalents temps plein), devant le traitement des eaux usées (95.000) et les secteur des énergies renouvelables (62.500). En terme de croissance, ce sont les énergies renouvelables (ENR) qui sont le plus dynamiques, avec une hausse de 19 % entre 2009 et 2010. Si le loup ne mange pas entre temps l'éolien, le solaire, l'hydrolien, l'hydraulique et  la biomasse, on sait que le potentiel de développement des ENR en terme d'emplois est énorme.

    Car "DD", c'est aussi un vrai business : le chiffre d'affaires des éco-activités a atteint près de 70 milliards d'euros en 2010, soit 2 % de la production totale de l'Hexagone. Pas sûr que les écolos eux-mêmes connaissent ces chiffres...

    semaine du développement durableLes 10 commandements du développement durable

    Revenons au coeur de l'action écolo. Dans la pratique, les quatre piliers du développement durable : politique, économie, social, culture et environnement, devrait être partagés par tous, dans tous les secteurs de nos activités. Ils se déclinent dans les fameux Agenda 21, programmes d'actions concrètes pour introduire le développement durable dans la société, sur un territoire. Institutions, associations, entreprises sont concernées, mais aussi chacun d'entre nous, en tant que citoyens. Car la vraie question est là : qu'est-ce que chacun d'entre nous peut faire pour contribuer au développement durable ? Pour que nos enfants aient droit à la même planète que nous, il n'y a pas trente-six solutions : il faut changer de comportement et modifier notre façon d’agir au quotidien, afin de protéger notre milieu de vie, la planète. Ce qui peut se résumer par les 10 bonnes façons d’agir au quotidien pour préserver l'environnement en économisant ses ressources :

    1. Je profite de la lumière du jour et j’éteins lorsque je quitte une pièce.
    2. Je trie mes déchets : biodégradable, verre, papier, plastique… Et je ne jette pas n'importe quoi par terre. Un chewing-gum jeté a besoin de 5 ans pour se dégrader naturellement et une canette, plusieurs dizaines d’années.
    3. Je bois l’eau du robinet (à condition qu'elle soit sans nitrates) : contre le transport de l’eau en bouteille et le plastique des bouteilles.
    4. Je préfère la douche au bain (consommation d’eau divisée par 3) et je ferme le robinet même pendant le lavage des dents ou le nettoyage de mon rasoir (si j'ai de la barbe)
    5. J’accorde une seconde vie aux objets grâce à des associations comme Emmaüs ou RecupAir, en réduisant mes achats de pur(e) maniaco-consommateur (trice)
    6. Je me déplace à pied ou à vélo, aussi bon pour l’environnement que pour la santé ou la ligne et/ou je privilégie les transports en commun, l'autopartage, le covoiturage...
    7. J’utilise des sacs réutilisables quand je fais mes courses (les supermarchés distribuent 570 sacs par seconde en France).
    8. Je recycle les piles.
    9. J’utilise moins de papier (le papier est utilisable recto-verso). Vive le numérique !
    10. Je mange  local en achetant des produits de saison.

    Un vrai petit Agenda 21 rien qu'à soi. Aussi facile à faire qu'à dire... ?  Je vous invite à faire avec moi un petit examen de conscience personnel, et on s'en reparle dès demain  !

    Cathy Lafon

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  • Coup de coeur. "Le goût du bio : ma cuisine gourmande"

    critique,culinaire,recette,editioncritique,culinaire,recette,editionEcolos gourmets et gourmands, que vos papilles se réjouissent ! Les éditions "Sud Ouest" viennent de publier un très bel ouvrage de Marie Chioca sur la cuisine bio : "Le goût du bio, ma cuisine gourmande". Comme le résume à merveille dans sa préface Bruno Verjus, auteur du blog "Food intelligence" et de l'émission "On ne parle pas la bouche pleine" (sur France culture) : "Cuisiner bio, voilà comment réconcilier agriculture, culture, passion, sensualité et plaisir". On ne saurait mieux dire. Comme on n'est pas là juste pour faire joli, rajoutons quand même que Marie Chioca, qui vit à la campagne dans la Drôme, est une jeune trentenaire, maman d'une grande famille de six enfants. Que "Le goût du bio" est son neuvième ouvrage, mais le premier aux éditions "Sud Ouest".  Enfin, que découvreuse sans pareille de produits bio, elle pratique une cuisine légère, saine et gourmande à souhait. Voilà qui met l'eau à la bouche.

    44 recettes bio

    critique,culinaire,recette,editionCe n'est pas rien pour une cuisinière : Marie Chioca nous donne "ses" trucs bio, les produits de "son" marché bio (huiles, épices, pains, oeufs...), avec leurs points de production et de vente, tout en détaillant une sélection de 44 recettes familiales d'entrées, soupes, desserts et pains aux titres exotiques, pour autant de voyages autour du monde qui commencent au bout du jardin. Bio et bon pour le moral, autant que pour la forme. Des recettes du quotidien ou du terroir et des recettes de fête, pour assurer rapidement au quotidien et préparer des petits plats raffinés, à déguster en amoureux... Mes trois favorites : la fougasse au kamu, marjolaine et tapenade, les spaghettis au pistou de la mer et la tatin de mangue rôtie au "caramel" de muscovado et sa petite glace "express" au citron bio. Miam !

    J'allais oublier l'essentiel. Cela va sans dire (mais c'est mieux en le disant) : pour confectionner tous ces délicieux petits plats, vous êtes priés de n'acheter que des produits de saison, bio, et locaux, autant que faire se peut.

    Vivement la suite !

    critique,culinaire,recette,editionTrois petits regrets, cependant. Aucune suggestion de vins, bio bien sûr, n'accompagne ces délices. Pas plus que de bière, cidre ou sirop... L'auteure habitant dans la Drôme, les lecteurs du Sud Ouest manquent aussi de suggestions d'approvisionnement réellement locales. Enfin,  "Le goût du bio" souffre d'une trop grande "générosité", qui le rend un peu touffu. Le livre condense ce qui pourrait (ou devrait) être décliné en plusieurs collections bio-culinaires... Les desserts, les entrées, les plats, les soupes, les recettes familiales, les recettes de fêtes, les recettes de pains, les ingrédients et produits : autant d'entrées différentes et de plaisirs bios et gourmets qu'on a envie d'approfondir.  Comme si profitant de l'occasion offerte à la cuisine bio, l'auteure avait voulu tout donner dans le même livre... Mais les gastronomes verts ne resteront pas sur leur faim et leur soif. Maplanete.fr vous donne l'info en avant-première : les éditions "Sud Ouest" s'apprètent à donner plein de petits frères à ce premier livre publié chez elles, par Marie Chioca...

    PLUS D'INFO

    • Le blog : retrouvez Marie Chioca et ses recettes sur son blog "Saines gourmandises" en cliquant ICI.

    Cathy Lafon