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Consommation - Page 157

  • Mobilité. Après les vélos pliants, la voiture pliable est née. Son nom : Hiriko.

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    "Konnichiwa, Hiriko !"

    Raté. Pas la peine de vous fatiguer à réviser les bribes de japonais que vous maîtrisez (ou pas), pour  faire une touche : Hiriko n'est pas japonaise, mais... basque. Surprise. Hiriko signifie en effet "urbain", en langue basque. Ce joli prénom est celui d'une miniscule voiture électrique pliable, imaginée pour des villes du futur sans CO2. Pile poil ce que recherchent l'ONU,  l'Europe, les responsables des grandes agglomérations et les écolos du monde entier, avides de solutions pour lutter contre l'asphyxie des centres urbains, au sens propre comme au sens figuré du terme.

    Plus c'est petit, plus c'est mignon

    Et plus c'est concentré. Hiriko, c'est du vrai nectar de voiture. Des mensurations minusculement idéales, un volant bourré d'électronique comme celui d'une Formule 1, un moteur logé dans des roues toutes mobiles (ce qui permet une rotation sur 360 degrés), et un drôle d'habitacle en forme d'oeil de mouche, qui remonte pour faciliter son stationnement sur un emplacement de de la taille d'une bicyclette. Son pare-brise coulisse comme celui d'un cockpit d'avion et une fois repliée, Hiriko se parque dans un espace de 1,5 mètre. Sa batterie électrique a une autonomie de 120 km en ville et sa vitesse est électroniquement bridée en fonction des limitations en vigueur. Qui dit mieux ? En revanche, familles nombreuses s'abstenir : la divine est strictement biplace. Hiriko oui, mais en solo, ou avec son amoureux (ou son amoureuse).

    Kokoriko !

    Si l'idée de la voiture électrique pliable a été lancée par des cerveaux américains (le MIT-Media lab à Boston), notre belle mini Hiriko, développée et produite par un groupe de sept petites entreprises basques regroupées en consortium au nom éponyme, est entièrement "made in Europe" !  D'où sa présentation à la presse par la Commission européenne, le 24 janvier dernier, en grandes pompes. Elle sera opérationnelle en 2013 dans plusieurs grandes villes séduites par ses appâts, adeptes de l'autopartage ou du prêt de véhicules en libre service, électriques ou non. Elle a des goûts de luxe et des conquêtes capitales qui s'entassent à la pelle : elle a déjà séduit Malmö (Suède), Berlin (Allemagne), Barcelone et  Vitoria-Gasteiz (Espagne), San Francisco (Etats-Unis), Hong Kong, Quito (Equateur) et les îles Galápagos.  Paris (France), Londres (Royaume-Uni), Amsterdam (Pays-Bas), Genève (Suisse), Boston (Etats-Unis), Dubaï, Abu Dhabi et depuis peu Bruxelles (Belgique) pourraient aussi bientôt succomber à ses charmes. 

    Gare au green washing électrique

    D'accord, elle est vraiment mignonne, Hiriko, mais on se calme. La voiture électrique n'est pas non plus la panacée pour l'environnement. En matière de développement durable et de lutte contre la pollution, une voiture électrique est, bien sûr, plus "propre" qu'une voiture à essence. Mais une étude récente publiée par l'Institut allemand d'écologie appliquée révèle que si les voitures conventionnelles pouvaient gagner fortement en efficacité énergétique d'ici 2030, elles feraient  baisser de 25 % les émissions de gaz à effet de serre, alors que les voitures hybrides qui deraient représenter d'ici 2030, 14 % du parc allemand, ne feraient baisser les émissions de gaz à effet de serre que de 6 %. Cette étude commandée par le ministère allemand de l'Environnement, insiste pour qu'on n'oublie pas la recherche liée à l'amélioration des performances énergétiques des voitures à essence. L'Institut met aussi en garde contre d'éventuels effets pervers : si toutes les voitures électriques étaient rechargées au même moment, en soirée, après une journée de travail par exemple, cela occasionnerait des pics de consommation électriques, à un moment où la demande en électricité est déjà forte. Convertir tout le parc automobile à l'électricité n'est pas une solution sans condition pour l'environnement : le succès des véhicules électriques est lié avant tout au développement des énergies renouvelables, dont la part "verte" pourraient représenter le volume en térawatteures nécessaire à leur appétit énergétique.

    "Ecolo-consommateur bobo" un jour, bobo toujours ?

    Mais oui, Hiriko pourra aussi être achetée par des particuliers au prix de 12 500 euros avec une batterie louée. Mais non, ce n'est pas donné, et ce n'est pas non plus l'objectif premier de la petite voiture pliable. Ce qu'il nous faut réduire, plus que la taille de nos voitures, c'est d'abord leur nombre, la consommation de nos énergies, quelles qu'elles soient, et la fréquence de nos déplacements en quatre roues motorisés. Et privilégier les véhicules partagés ou collectifs, utiliser le vélo et, pourquoi pas, nos deux jambes. Ca tombe bien : les urbains ne bougent pas assez, ce qui n'est bon, ni pour la ligne, ni pour la santé.

    Hiriko est aujourd'hui un prototype, qui devrait être disponible en juillet 2013. Plus que cinq mois pour  réviser nos rudiments de basque, afin d'espérer la conquérir :  "Egun on, Hiriko !"

    Cathy Lafon

    Le site de Hiriko : cliquer ICI
    Le site de l'AVEM, un des premiers sites d'information sur les véhicules électriques avec celui de l'AVERE-France : cliquer ICI

     

     

  • C'est bientôt Noël... Comment vivre les fêtes de fin d'année en écolo décomplexé(e)

    fêtes,noël,cadeauOn ne se connait pas encore très bien, mais moi, au naturel, j’adore acheter, consommer, faire les soldes, les boutiques, et, hélas, le superflu ne me fait pas peur. Inutile de vous faire un dessin : comme écolo, je reviens de loin. La bonne nouvelle, c'est qu'il ne faut jamais désespérer ! L’honnêteté me contraint à l’avouer : y a encore du boulot.  Mais ne nous égarons, pas, concentrons nous sur les fêtes qui approchent… Pour l’écolo moyen(ne), désireux(se)  de ne pas mettre en péril la planète, mais pas décroissant(e)  pour deux euros, la période de Noël est un vrai casse-tête.



    Halte à l’éco-culpabilisation !  Voici quatre bons tuyaux pour vivre écologiquement les fêtes de fin d’année.

    1. Qu’on se le dise : « acheter » devient un geste écolo et citoyen.

    fêtes,noël,cadeauOn peut acheter ! Il suffit d’acheter  français et de préférer le made in France, autrement dit le local ou le relocalisé. On privilégie ainsi les circuits courts, on ne soutient pas indirectement la pollution et les bas salaires en Asie.  Ca tombe bien, c’est la tendance de ce Noël 2011. Selon un sondage réalisé par l’IFOP début octobre,  et publié par la Tribune.fr, plus de sept Français sur dix (72%) se disent prêts à acheter plus cher un produit fabriqué en France, contre 28% qui s'y refusent. En pleine crise économique et industrielle, cela  pourrait même devenir un thème de campagne majeur pour la présidentielle de 2012. Acheter made in France et plus cher, d’accord,  mais quitte à acheter moins, peut-être ?  Le sondage ne le dit pas. Pourtant pour les écolos, la question est aussi là.

    2. Faire plaisir et gâter les siens, ça doit pouvoir se faire en échappant à l’ « hyper-consommation».

    Le "bling bling", c'est has been. Consommer moins et mieux, c’est d’abord un devoir moral vis-à-vis de nos concitoyens qui subissent de plein fouet la crise économique (10 à 20 % de la société française).  Et puis, Noël, au départ, est une fête religieuse, chrétienne et sociétale, avant d’être marchande. Le collectif chrétien « Noël autrement » milite ainsi pour un Noël durable.  Le collectif qui regroupe 25 mouvements d’Eglise, lance cette année sa  7ème campagne d’action en faveur de la préservation de l’environnement, pour protéger les intérêts des générations à venir, avec comme mot d’ordre : halte à la surconsommation. Initiative à suivre.

    3. Pour les achats « incontournables », il y a toujours les bons plans, verts et solidaires.  

    Le sapin. Pour les obsédés du sauvetage de la planète, la question qui agace, c'est : "faut-il acheter un vrai sapin, quitte à contribuer à la déforestation, ou un sapin en plastique, qu'on ressort chaque année ?" Affranchissez-vous définitivemement d'une super idée reçue : couper un sapin de Noël ne détruit pas la forêt ! Il est cultivé exprès.  Le sapin artificiel, en revanche, c'est toujours du plastique, coûteux en énergie à fabriquer et difficilement recyclable. L'achat écolo, c'est donc le sapin naturel. Coupé, on veillera à le recycler avec les déchets verts ; en motte ou en pot, on le replantera ensuite. Et en plus, c'est bon pour l'activité des sylviculteurs.

    Depuis plusieurs années, certaines grandes surfaces offrent leur solution écolo, comme IKEA et Truffaut.  IKEA s’engage à nouveau cette année avec l’Office national de la forêt (ONF) et Truffaut avec la Fondation Yves Rocher, qui combat la déforestation. Ils reverseront  1 euro pour tout sapin acheté en magasin et rapporté en janvier.  Le bilan écologique de l’opération n’est pas si nul : IKEA a reversé à l’ONF près de 2 millions d’euros, dans le cadre de son action "Agir à la racine".  Jardiland, lui, fait dans le solidaire, et a choisi d’aider le Sahel en reversant à SOS-Sahel 25 centimes par sapin acheté, pour soutenir un projet de développement. En deux ans, 500 mini-fermes ont ainsi vu le jour au Burkina Faso. Objectif : passer de 500 à 1 500 fermes. Un piège commercial qui ne servirait en réalité que les intérêts de grandes enseignes, tout en s'achetant à bas prix une bonne conscience verte ? A chacun de voir. Il n'est pas non plus interdit d'acheter son sapin à de petits producteurs, si on a la chance d'avoir un marché annuel près de chez soi.

    Le menu de Noël. Il fallait oser. Terra Eco l’a fait, en tentant le premier menu 100 % restes à 0 € ! Pour lutter contre le gaspillage alimentaire, la cuisine des restes. Perso, ça ne me fait pas rêver.  Je me contenterai de ne pas en faire trop, et d’acheter des bons produits de saison, locaux, et au marché près de chez moi. Certaines recettes de Terra Eco font pourtant envie…  Alors pour le lendemain du lendemain des fêtes, s’il y a des restes, pourquoi pas ?

    ►La déco. Pour les illuminations rituelles, la plupart des villes la mettent désormais en veilleuse, à commencer par Paris, la ville lumière. La facture énergétique reste quand même très chère pour nos grandes villes. Dans la région, Bordeaux, Auch, Pau, Langon, Bayonne, La Rochelle, Périgueux.... sont ainsi passé progressivement aux LEDs, qui se caractérisent par une très faible consommation électrique. Certaines agglomérations iront jusqu'à choisir des décorations issues du recyclage d'emballages, bouteilles plastiques, bouchons, capsules...  Les initiatives dans ce domaine ne sont pas rares, l'une d'elle est particulièrement intéressante, celle de Recycl'art, à Paris, dont le projet est aussi de sensibiliser le public au tri et au recyclage des déchets. Et chez nous ? Soyons clairs, pour que ce soit réussi à la maison, il faut un minimum de sens artistique. On peut ainsi commander sur internet des sapins en bouteilles recyclées, mais comme on dit, ça dépend des goûts... En revanche, l'écolo n'hésitera pas à acquérir pour illuminer sa maison, guirlandes d'intérieur et d'extérieur à LED. Les sites qui en proposent sont légion sur internet. Enfin, pour les purs et durs, il y a toujours la bougie, ce truc auquel on reviendra tous après le nucléaire ! Et comme on n'arrête pas le progrès vert, il existe déjà des bougies à LED rechargeables.


    Noël sous le thème du Recycl'art à Paris

     4. Enfin, on peut  choisir des cadeaux "total  vert" !

    fêtes,noël,cadeau

    ► Possession. Dans un billet précédent, je vous conseillais d’offrir la trilogie Hessel. Car il n'est pas interdit à l'écolo d'offrir des livres, le papier est encore moins émetteur de CO2 qu’un livre électronique. Surtout s’il est recyclé (le papier).  Le bilan carbone d’un livre est très largement inférieur à celui d’un livre électronique ou d’une tablette. Un livre, c’est 1,3 kg de CO2, un livre électronique c’est 235 kg deCO2, une tablette c’est 168 kg de CO2. Certes, ces derniers peuvent contenir plusieurs dizaines d’ouvrages. Un livre électronique devient écologiquement compétitif pour les très gros lecteurs : il faut qu’il compense l’achat de 40 livres (sources Carbone 4). Et le prix d’un bouquin reste  infiniment moins cher…

    No possession. Un cadeau n’est pas forcément un objet. On peut faire plaisir en offrant du temps, ou de futurs moments de plaisirs : des cours de cuisine, un spectacle, une séance de relaxation, un abonnement à un système d’autopartage pour un urbain qui vient d’avoir le permis de conduire, ou un proche qui n’a pas de voiture (Autocool, pour les veinards bordelais, c’est top), à une revue, un journal …  "Sud Ouest", pourquoi pas ? Un poil encore plus loin dans le genre" no possession", Terra eco signale une liste de 100 sites pour consommer sans posséder. Ça s’appelle la consommation collaborative, modèle où l’usage prédomine sur la propriété (partage, échange, troc, location). Si vous ne craignez pas de passer pour un gros radin, plus que pour un écolo, offrez le lien !

    Petit détail qui peut avoir son importance : pour les DVD, CD, et autres supports culturels ringards, sachez que pour "le jeune" de plus de 14 ans, c’est mort. De nos jours, on télécharge tout ! Ne râlez donc pas si vos grands enfants souhaitent recevoir pour Noël un ordi portable, ou un Iphone : considérez plutôt cet achat comme un investissement sur le long terme qui vous fera économiser DVD, CD, etc.

    Cadeau : une sélection de sites pour vous aider à réussir des fêtes de Noël vraiment écologiques

    Cathy Lafon

  • C'est bientôt Noël... Un cadeau "vert" pour nos poubelles. Poubelle, ô ma poubelle, dis moi qui est la plus belle ?

    On est d’accord, une poubelle, qu’elle soit verte ou grise, c’est vraiment moche. Surtout en ville : moche dans la rue (où il ne faut d’ailleurs pas la laisser traîner, sous peine d’amende)  et moche chez soi, car on n’a souvent  qu’un couloir, une entrée, ou une petite cour pour l’entreposer. Comme on est bon citoyen et qu’on rentre sa poubelle dès que la collecte est faite, ça gâche la déco...

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    Que faire alors ? En avril 2011, deux Bordelais, artistes et écolos, ont eu l’idée de génie de ce nouveau siècle, déjà bien entamé : halte à la pollution visuelle, décorons nos poubelles ! Sur leur site la poubelle décorée.com, Stéphane Blanc et Laurence Favre-Bertin  proposent de multiples décors adhésifs, colorés et vitaminés. Esprit campagne, nature, romantique, graphique, design, pop… :  il y en a pour tous les goûts. Et de toutes les couleurs. On peut choisir un décor assorti à la tapisserie de son entrée, ou aux rayures de son pyjama, et rien n’interdit d’en changer selon la saison : printemps, été, automne, hiver…  Et comme ils ont le sens de la collectivité et du « vivre ensemble »,  Stéphane et Laurence ont eu l’idée de décliner aussi ce produit pour les professionnels et les collectivités locales. Imaginez comme nos bacs poubelles publics  ainsi rhabillés pourraient embellir nos rues, nos villes et nos villages !

    rayyres.jpgPour la petite histoire, la beauté des décors, on la doit à Myriam, la compagne de Stéphane, qui crée, imagine, prépare et photographie les éléments des visuels. L’amour, ça va vraiment bien avec l’écologie... Rien que pour ça, moi, j'ai craqué. Et je ne le regrette pas : ma poubelle est désormais la plus belle pour sortir en ville.


    Ma poubelle décorée mode d’emploi.

    soleils.jpgMade in France. En ces temps de crise économique, cocorico : le décor est de fabrication française. Acheter local, c’est aussi très écologique. Très solide (j’ai testé sur ma poubelle), il  est imprimé sur du vinyle brillant avec une plastification qui renforce la brillance et protège l’adhésif. Garanti trois ans, il est protégé des UV.


    vache.jpgPour commander.  On va sur internet et sur la poubelle décorée.com. On choisit en ligne son thème de décoration, puis on sélectionne un visuel. Avec une interface 3D, ludique et facile à utiliser, on visualise directement sa poubelle rhabillée de neuf.Le décor existe dans les trois dimensions standards  des poubelles, et  laisse libre la face qui comporte l’identification personnelle de votre poubelle, ainsi que le couvercle, pour ne pas gêner les services chargés de la collecte et de l’entretien.

     

    nuages.jpgCombien ça coûte ? Acheter une déco pour sa poubelle, quoi de plus bobo, me direz-vous ? Bobo, peut-être, mais pas si cher. Pour les particuliers, de 23 € à 79 € selon la taille de sa poubelle et le nombre de faces que l’on souhaite décorer. Pour les collectivités :  contact@la-poubelle-decoree.com

     

    Si vous décidez de choisir de commander plusieurs kits en même temps, vous ferez des économies sur l’achat de vos décors de poubelles mais également sur les frais d’expédition. Fûté.

    Tous les visuels qui illustrent cet article sont des créations de la-poubelle-decoree.com.

    Cathy Lafon