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Climat - Page 223

  • Partirons-nous un jour en vacances dans un véhicule "écologique"? Oui, mais c'est pas gagné...

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    Avant de voyager un jour dans un transport en commun 100% écologique comme le TGV solaire sur coussin d'air "Hyperloop", il y a de quoi faire pour rendre nos véhicules plus écologiques. DR

    A l'heure des traditionnels grands départs en vacances qui voient débouler chaque été sur les routes des hordes d'automobilistes, c'est la question du jour : pourrons-nous un jour rouler dans des voitures "écologiques" et si oui, quand ?

    keller et baupin.jpgUn "bon véhicule 100% écologique", ça n'existe pas. Mais on peut améliorer l'existant...

    Que les choses soient claires : aucun véhicule automobile ne peut se prévaloir aujourd'hui de l'appellation 100% "écologique". Même pas les voitures électriques. Autrement dit, un "bon véhicule écologique" est un véhicule qui n'existe même pas... C'est sûr, ça casse l'ambiance.  Néanmoins, on peut et on doit améliorer les automobiles existantes, de manière à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et limiter leur impact écologique. C'est ce à quoi se sont attelés deux parlementaires, Denis Baupin, député EELV et Fabienne Keller, sénatrice UMP, dans un rapport sur les « développements technologiques liés à la voiture écologique, publié en janvier 2014 (photo ci-dessus).

    Mixité énergétique dans les transports et petite taille des véhicules

    Le rapport qui fait une riche synthèse des auditions des constructeurs, chercheurs, énergéticiens... organisées tout au long de l'année 2013, apporte de nombreuses pistes de réflexion pour une mobilité plus respectueuse de notre environnement et de notre santé. Il préconise principalement le développement de la mixité énergétique dans les transports : électrique, hybride, GPL, GNV et éthanol, hydrogène, ainsi que les véhicules de moins de 3 mètres.

    Le satisfecit du Club des Voitures Ecologiques

    Le Club des Voitures Ecologiques (CVE) qui recense chaque année le nombre de voitures écologiques circulant en France sur les quelques 38 millions de voitures en circulation,  applaudit des deux mains. Co-présidé par des personnalités de droite et de gauche, le CVE qui regroupe près d'une centaine de parlementaires et des acteurs du secteur automobile, déplore que les voitures écologiques qui illustrent la mixité énergétique, ainsi que les petits véhicules, ne représentent au total qu'environ 550.000 des véhicules en circulation, soit 1,44% du parc roulant en France. Un chiffre ridiculement bas.

    baupin vélo.jpgÀ quoi pourrait ressembler le carburant de la voiture écolo de demain ?

    Pour la motorisation, les deux rapporteurs ne souhaitent pas privilégier une piste plutôt qu’une autre, d’autant, souligne le rapport, que « les technologies ne sont pas fixées ». Électricité, hydrogène, air comprimé, gaz, agrocarburant…: « aucune de ces techniques ne s’impose comme “la” solution d’avenir », assure Denis Baupin.  « Le critère qui m’importe, c’est l’utilisation de carburants d’origine renouvelable, comme le bio-méthane ou les agrocarburants de deuxième ou troisième génération », précise le député écolo. Autre piste relevée par les parlementaires, à laquelle travaillent très sérieusement les deux constructeurs français Renault et PSA : la voiture qui ne consomme que deux litres aux 100 km. Une seule chose est sûre : l'avenir écologique de la voiture ne passera pas par le diesel, l'une des causes de la pollution aux particules fines, dangereuse pour la santé.  

    De nouveaux types de véhicules

    Pour les rapporteurs, changer simplement de motorisation améliorera la qualité de l'air, mais ne réglera pas pour autant un autre problème lié à la circulation automobile : les bouchons et la congestion en milieu urbain.  Sur ce point, ils plaident notamment pour l’invention d’un nouveau véhicule urbain, type quadricycle, plus léger que les véhicules classiques actuels, moins gourmand en carburant, moins polluant et moins encombrant« De ce point de vue, l’offre actuelle des constructeurs est beaucoup trop classique », regrette Denis Baupin.

    citiz bdx.jpegPartager la voiture

    Enfin, les deux rapporteurs souhaitent le passage de la logique du véhicule individuel à une logique de la mobilité. Ils notent avec satisfaction le développement important des services d’auto-partage, comme le réseau Citiz,ou de covoiturage, facilités par internet et les réseaux sociaux, qu'il faut selon eux soutenir, car ils "ne concernent pour le moment qu’une petite partie de la population", assure Denis Baupin.

    L'écologie "récompensante"

    Les rapporteurs proposent enfin de « récompenser » les nouveaux comportements vertueux au volant. Par exemple en réservant une voie de circulation sur les autoroutes urbaines aux transports collectifs mais aussi aux véhicules contenant au moins trois personnes et qui pourraient même bénéficier d’une réduction aux péages... En voilà une bonne idée !

    Voyager sans polluer avec "Hyperloop"

    Pour rendre nos déplacements en voiture plus écologiques, nous avons du pain sur la planche. Et peut-être, un jour, sera-t-il possible de voyager à 1.220 km/h sans polluer, comme voudrait le proposer "Hyperloop", un mode de transport collectif, futuriste écologique qui fonctionne à l'énergie solaire en propulsant ses usagers via un tube, dans une capsule à basse pressurisation reposant sur des coussins d'air. Son inventeur, Elon Musk, un businessman visionnaire, prévoit sa mise au point d'ici à 10 ans et vante en outre sa sécurité parfaite : ce TGV supersonique ne peut ni dérailler ni s'écraser... A suivre.

    Et bonnes vacances !

     Cathy Lafon

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  • Réchauffement climatique : la fonte de la banquise a atteint un point de non retour

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    Le glacier Thwaites (Antarctique). Crédit photo NASA

    Mauvaise nouvelle sur le front du climat. La fonte des grands glaciers de l’Ouest de l’Antarctique, qui contiennent assez d’eau pour faire monter les océans d’au moins un mètre, s’accélère sous l’effet du réchauffement climatique et paraît irréversible, selon les conclusions de deux études scientifiques séparées pilotées par la Nasa, publiées en mai dernier, qui portent sur les glaces du pôle sud.

    glacier,antarctique,nasa,pole sud,recherches,émissions gaz effet de serre,co2,pollution air,pollution,fonte glace,océan niveau,montée"Un point de non retour"

    La première étude s’appuie sur de nombreuses données incorporant 40 années d’observations qui indiquent que le recul des plus grands glaciers de la mer d’Amundsen, dans l’Antarctique de l’ouest, « a atteint un point de non-retour », comme l'explique Eric Rignot, un glaciologue de l’université de Californie à Irvine et de la Nasa, principal auteur de cette recherche publiée dans la revue Geophysical Research Letters (photo ci-dessus).

    glacier,antarctique,nasa,pole sud,recherches,émissions gaz effet de serre,co2,pollution air,pollution,fonte glace,océan niveau,montéeUne montée du niveau des océans de 1,2 mètres à 3 mètres

    La fonte des six plus grands glaciers de cette région, Pine Island, Thwaites, Haynes, Smith, Pope et Kohler, contribue déjà de façon importante à la montée des océans, lâchant presque autant de glace annuellement dans l’océan que toute la banquise du Groenland. Ils contiennent suffisamment d’eau pour faire grimper le niveau des océans de 1,2 mètre et fondent plus vite que ne le prévoyaient la plupart des scientifiques.Cette fonte pourrait aussi déstabiliser d’autres plaques de glace de cette partie de l’Antarctique et entraîner potentiellement une montée de trois mètres et plus au total des océans au cours des prochains siècles, estime ce scientifique.


    SUPERSCIENCE 5 - la fonte des glaces

    Réviser à la hausse les prévisions du Giec

    Selon lui, cette situation, nécessite de réviser à la hausse les projections du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) qui prévoyaient une  élévation de 90 centimètres d’ici à la fin du XXIème siecle, si l'on ne prenait pas d'urgence les mesures nécessaires  pour réduire les émissions de gaz à effets de serre. La montée des eaux affectera des dizaines de millions de personnes vivant dans des régions côtières.

    Le glacier de Thwaites en voie de désintégration

    La deuxième étude, parue dans la revue américaine Science, s’est concentrée sur le glacier de Thwaites, le plus massif de l’Antarctique occidental, large de 120 kilomètres. Les chercheurs ont établi des cartes topographiques détaillées et utilisé un modèle informatique sophistiqué montrant que la désintégration de ce glacier a déjà commencé. Le glacier de Thwaites va ainsi probablement disparaître d’ici quelques siècles. Sa contribution à la montée du niveau des océans sera de près de 60 centimètres, prédisent les auteurs de ces travaux. "Les simulations dans notre modèle informatique semblent indiquer une accélération dans le futur, précise ainsi Ian Joughin, un glaciologue de l’université de Washington, sans aucun mécanisme de stabilisation en vue ».


    NASA Jet Propulsion Laboratory California Institute of Technology

    Le programme "IceBridge"

    La topographie du glacier a été réalisée dans le cadre du programme « IceBridge » de la Nasa, qui vise, par des observations aériennes et satellites, à mesurer la hauteur de la glace et à déterminer la fonte en surface.Toutes les simulations des chercheurs montrent que la fonte du glacier de Thwaites fera monter le niveau de l’océan de moins d’un millimètre par an pendant 200 ans, avant de commencer à se désintégrer et à disparaître. A certains endroits, le géant des glaces perd plusieurs mètres d’altitude par an alors qu’il avait connu une période de quasi-stabilité jusqu’en 2006, avant de se déplacer vers l’océan à une vitesse de 0,8 kilomètre par an, soit 33% plus rapidement que précédemment, selon une précédente recherche. 

    Cathy Lafon

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    • Les articles de Ma Planète sur la fonte des glaces : cliquer ICI
    • Les articles de Ma Planète sur le réchauffement climatique : cliquer ICI

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  • La carte d'Europe des grandes villes où l'on respire le mieux

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    Paris fait partie des villes européennes où l'on respire le moins bien. Photo archives AFP

    Un classement établi par l’association environnementale française Respire sur la qualité de l’air dans les 100 plus grandes agglomérations d’Europe,  place les métropoles Marseille et Paris respectivement 94e et 84e. La France fait figure de cancre de la classe Europe pour la qualité de son air.  Les meilleures élèves se trouvent au Nord du continent européen, et les moins bonnes dans le Sud et l’Est.

    Rouge, ça craint. Vert, c'est bien. Orange, peut mieux faire 

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    L'association Respire a travaillé à partir d'une base de données européenne publique (Airbase) qui regroupe les données de surveillance de la qualité de l’air provenant des réseaux des stations européennes, avec une méthodologie relativement simple et  un magazine partenaire pour l’infographie (WE Demain). Mis en ligne le 4 juin, le palmarès additionne le nombre de jours de l’année 2011 où les seuils réglementaires ont été dépassés pour trois polluants distincts: les particules PM 10, le dioxyde d’azote, ainsi que l’ozone, explique Respire sur son site internet.

    pollution-air-marseille.jpgOn respire mieux à Manchester (Royaume-Uni) qu'à Paris ou Marseille

    L’étude fait globalement apparaître que les grandes villes du sud et de l’est de l’Europe ont un air moins pur - Milan, en Italie, est 96e et Varsovie 88e - alors que l’on respire mieux dans les villes du nord : Édimbourg (Ecosse) est 2e, Manchester 5e, Rotterdam (Pays Bas) 21e. « On peut distinguer trois blocs », commente l’expert Franck Laval, président de l’association Écologie sans frontières interrogé par l’AFP. « les pays de l’Est où la pollution est liée aux vieilles industries notamment charbonnières, le sud, dont la France, où elle est surtout d’origine automobile et les pays du Nord, mieux classés, où l’on roule moins au diesel et où les transports en communs sont très développés ».

    La ville roumaine de Cluj-Napoca première au palmarès? 

    Il faut toutefois nuancer ce classement qui ne reflète pas toujours la réalité sur le terrain, car il est aussi la conséquence du nombre de stations dont les villes sont équipées ou encore de leurs conditions géographiques et météorologiques. Une ville comme Berlin, qui compte 48 stations, dépasse forcément plus souvent les seuils réglementaires.  La ville roumaine de Cluj-Napoca, si l’on se fie aux dépassements, est la première au classement alors que ses « voisines » Bucarest et Timisoara pointent aux 60e et 66e places.   « Mais Cluj-Napoca ne possède que deux capteurs pour 320.000 habitants alors qu’il en faudrait trois ou quatre fois plus », relève l'association Respire.

    Les "tricheries" politiqudiesel tue.jpges

    Selon Respire, cette carte pose aussi la question de la performance de la mesure du réseau de stations européen et donc de la volonté politique de traiter ce problème, bien différente en fonction des pays. Les données collectées font également le jeu de « tricheries » de la part de certaines villes et d’Etats membres, ajoute l'ONG.

    La part « diesel » de l’ensemble du parc automobile français est d’environ 61%

    Concernant l'Hexagone, les résultats du classement ne surprendront personne. La France est actuellement dans le collimateur de la justice européenne pour non respect des valeurs limites de particules dans une quinzaine d’agglomérations. Et ce n'est pas parce qu'elles seraient dotées d'un nombre exceptionnellement élevé de capteurs, à l'image de Berlin. Mais la circulation automobile y très dense, et surtout, le parc automobile tricolore est majoritairement équipé en véhicules Diesel, gros émetteur de particules fines.

    pollution air bordeaux velo.jpgEt Bordeaux ?

    Ne cherchez pas à savoir où se situe Bordeaux dans ce classement. La capitale de l'Aquitaine, connaît aussi des dépassements de seuils de pollution de l'air, et si elle ne figure pas dans ce classement, c'est qu'elle ne fait pas partie des 100 plus grandes villes européennes, à la différence de Paris (84e) , Marseille (98e) et Toulouse (51e).

    La France sous la menace d'une amende

    Si elle était condamnée, la France encourrait une amende d’un montant de l’ordre de plusieurs dizaines de millions d’euros par an, jusqu’à ce que les normes de qualité de l’air concernant les particules fines, soient respectées. Un autre contentieux avec l'Europe s'annonce pour les dioxydes d’azote. La pollution atmosphérique a été classée cancérigène certain fin 2013 par l’Organisation mondiale de la Santé. D’après l’Institut de veille sanitaire (InVS), la réduction de la pollution de l’air dans neuf villes françaises permettrait d’économiser 5 milliards d’euros par an et d’allonger l’espérance de vie.

    D'où la conclusion de Respire à cette enquête: "l’Europe n’a pas fait de la qualité de l’air et de la santé des citoyens un de ses objectifs premiers, il est pourtant urgent d'agir!"

    Cathy Lafon

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    • L'intégralité de l'enquête de Respire sur la qualité de l'air dans les 100 plus grande villes d'Europe est à consulter ICI

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