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Climat - Page 225

  • Journée mondiale de l'océan : le bassin d'Arcachon devient le 6ème Parc naturel marin de France

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    Le bassin d'Arcachon comme vous ne l'avez jamais vu : vue aérienne de la réserve des près salés d'Arès et de Lège Cap-Ferret. Archives Sud Ouest / Laurent Theillet

    Ce dimanche 8 juin 2014 fera date dans l'histoire du patrimoine naturel de la Gironde : la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, doit signer le décret qui officialise la création du parc naturel marin du Bassin d’Arcachon. Le jour de la Journée mondiale de l'océan : tout un symbole. Et une magnifique opportunité pour assurer la protection du bassin, tout en permettant le maintien et le développement durable de ses activités économiques.

    passes bassin arcachon.jpgUne lagune à marée, façonnée par l’homme d'une riche biodiversité 

    Niché au creux du golfe de Gascogne, le bassin d’Arcachon est une vraie perle du patrimoine naturel de la région, avec une lagune remarquable par ses paysages et sa biodiversité. Cette lagune à marée, l’une des rares d’Europe, est en perpétuel mouvement. Les échanges avec l’océan, les cours d’eau douce et les déplacements de bancs de sables y créent une mosaïque de paysages d'une rare beauté : delta de la Leyre, prés salés, vasières, chenaux, dunes battues, presqu’île du cap Ferret, îlots sableux dont le banc d’Arguin à l’entrée du bassin, vasières à zostères... Ces merveilles touristiques sont aussi des habitats qui  assurent des fonctions écologiques essentielles : zones de reproduction, de nourricerie, de reposoir, productions biologiques, drainage des eaux, piège à sédiments, recyclage de la matière...

    Le "corridor écologique" des passes du bassin d'Arcachon

    Vers le large, les passes du bassin relient la lagune à l’océan.  Véritable « corridor écologique », ce lieu de passage permet à des espèces océaniques comme le phytoplancton ou les juvéniles de soles d’entrer dans le bassin, et à d’autres espèces – telles les anguilles – de poursuivre leur cycle de vie en mer. Enfin, un patrimoine culturel unique témoigne de l'identité maritime du bassin : pinasses, bacs à voile, cabanes ostréicoles, pitts à civelle...

    Menaces sur l'équilibre écologique

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    La plaisance ne cesse de se développer : Arcachon est devenu le second port de plaisance atlantique. On trouve sur cet espace relativement réduit plus de 12.000 navires, en grande majorité motorisés (ce qui est assez spécifique au bassin), d’une longueur moyenne de 6 à 8 mètres.  Enfin, à la population permanente, s’ajoute un nombre important de résidents secondaires, le bassin accueillant en outre 40.000 touristes par an.

     

    Un développement à maîtriser

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    Ces deux phénomènes ont considérablement participé au développement de l’urbanisme, au risque de créer des déséquilibres écologiques et de mettre en péril les nombreuses activités maritimes professionnelles qu'abrite cet espace naturel remarquable. L’ostréiculture est la principale activité en termes d’emplois et les huitres sont les premières victimes de la surexploitation des eaux. Mais il y a aussi la pêche, professionnelle ou récréative (principalement sole, seiche et bar), qui constitue une activité maritime importante. Enfin, un développement mal maitrisé peut aussi finir par nuire aux activités de loisirs, autre ressource économique pour les habitants du bassin.

    Le parc naturel marin du bassin d'Arcachon aura vocation à concilier le développement économique et la préservation des ressources naturelles d'un des plus beaux sites de la planète : bref, à faire un développement maritime vraiment durable.

    Cathy Lafon

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  • Réchauffement climatique: la statue de la Liberté menacée par la montée des eaux

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    La statue de la Liberté risque-t-elle de disparaitre sous les flots ? Photo AFP

    Le réchauffement climatique, la monte des eaux et les risques d'incendie qui l'accompagnent auront des répercussions dans toutes les régions du globe. Avec des conséquences auxquelles on ne pense pas toujours... Ainsi, selon un rapport publié par  l’Union of Concerned Scientists (UCS), un organisme privé,  la montée des eaux  et les incendies risque tout simplement de rayer de la carte les traces de l'héritage et de l'histoire des Etats-Unis. 

    La statue de la Liberté

    Le rapport pointe trente trésors nationaux américains menacés par les eaux, dont la très emblématique statue de la Liberté à New York, mais aussi pour certains, par des incendies dans l’Ouest des Etats-Unis, où les sinistres sont de plus en plus plus fréquents en raison des sécheresses que des climatologues lient au réchauffement du climat.

    réchauffement climatique,montée des eaux,etats-unis,new yorkLe niveau de l'océan devrait monter de près d'un mètre, d'ici à 2100

    Outre la statue de la Liberté, le document cite Jamestown, en Virginie, lieu de la première colonie britannique sur le continent américain (reproduction ci-contre), et qui « sera probablement submergée par la montée de l’océan d’ici à la fin du siècle », prédit l’UCS. Tout comme le Fort Monroe en Virginie, qui a joué un rôle crucial pendant la guerre de Sécession et qui sera une île d’ici à 70 ans, ajoute encore le rapport, qui souligne aussi que le Castillo de San Marcos à Saint Augustine en Floride est très vulnérable. Il s’agit du plus ancien fort construit aux Etats-Unis. Ce dernier fait face à des risques accrus d’inondation et sans d’importants travaux, il sera complètement entouré d’eau car selon les projections de l’Agence nationale océanique et atmosphérique (NOAA), le niveau de l’océan Atlantique devrait monter de 91 centimètres d’ici 2100.

    réchauffement climatique,montée des eaux,etats-unis,new yorkPlusieurs sites de la Nasa déjà menacés

    La Nasa quant à elle évalue comment le changement climatique doit affecter le Centre Spatial Kennedy d'où ont décollé les premiers hommes à marcher sur la Lune en 1969, ainsi que plusieurs autres de ses sites également menacés et élabore des plans pour les protéger. Cinq des sept principaux centres de l’agence spatiale sont situés le long d’une côté, une proximité de l’eau qui est nécessaire pour lancer des engins spatiaux en dehors des zones habitées. Nombre de ces centres ont déjà subi des dommages importants avec la montée des eaux océaniques, l’érosion côtière et les ouragans, souligne le rapport qui indique que "selon le bureau de gestion des bâtiments et des domaines de la Nasa, la montée du niveau des océans est la plus grande menace à la poursuite des activités du Centre spatial Kennedy". 

    Pour freiner le changement climatique et donner plus de temps pour mieux préserver tous les sites menacés, il est indispensable de réduire les émissions de dioxyde de carbone (CO2), principal gaz à effet de serre provenant des activités humaines, insistent les auteurs.

    Selon le dernier rapport du Groupe intergouvernemental d’experts sur le climat (Giec) limiter le réchauffement climatique à 2°C par rapport à l’ère pré-industrielle est encore possible mais implique d’agir vite pour réduire les émissions de CO2 de 40 à 70% d’ici à 2050.

    Cathy Lafon

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  • Electricité : c'est le grand boom européen des energies vertes

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    Le bouquet énergétique européen est passé au vert en 2013. DR

    Au lendemain des annonces douloureuses de l'alourdissement conséquent de la facture du nucléaire en France avec un coût de production en progression de 20 % ces trois dernières années, voici un chiffre rafraichissant et revigorant : les énergies renouvelables ont représenté 28 % de la production électrique en Europe en 2013.

    énergie renouvelable,éolien,solaire,europe,asie,france,photovoltaïqueLes renouvelables en tête devant le charbon et le nucléaire

    Selon  une étude publiée le 27 mai par le cabinet Enerdata, pour la première fois, le mix électrique européen a été dominé, l'an dernier, par les énergies renouvelables : celles-ci ont représenté 28 % de la production d'électricité, devant le charbon et le nucléaire. Rien que dans l'éolien et le solaire, l'Europe compte désormais 200 gigawatts (GW) de capacités installées, dont 120 GW dans l'éolien et 80 GW dans le solaire. « L'Europe reste le champion des énergies renouvelables » , souligne le cabinet. Le bémol, c'est que ces bons résultats ne concernent  pas la France. Comme chacun le sait, l'Hexagone reste à la traine du solaire et de l'éolien qui ont régressé sur son territoire au lieu d'augmenter.

    Bon pour la planète

    Cette bonne nouvelle pour l'écologie s'accompagne d'un signe qui ne trompe pas : prioritaires sur le réseau, les énergies vertes ont aussi provoqué la multiplication des mises en difficulté des centrales électriques à gaz qui deviennent non rentables, car elles ne fonctionnent pas suffisamment. L'Allemagne a ainsi connu cette situation à plusieurs reprises. Si les Etats doivent savoir anticiper pour prévenir les problèmes socio-économiques du secteur des énergies fossiles, on ne peut dans l'absolu que se féliciter d'une telle situation qui démontre que la transition énergétique est non seulement possible, mais qu'elle est en marche. Avec pour corollaires la diminution des émissions de gaz à effet de serre et de la  pollution de l'air, la préservation du climat et les économies des stocks d'énergies fossiles.

    L'Asie en pointe sur le solaénergie renouvelable,éolien,solaire,europe,asie,france,photovoltaïqueire

    Autre excellente élève, l'Asie, ou le cabinet note aussi la croissance remarquable du solaire photovoltaïque, avec 7 GW de nouvelles capacités installées, en 2013, en Chine, et 7 GW au Japon, sous l'effet de l'extension des incitations réglementaires mais aussi, pour le Japon, des suites de la catastrophe nucléaire de Fukushima. En pointe sur le solaire, les Etats-Unis ont, à l'inverse, subi un ralentissement, lié aux incertitudes sur le cadre réglementaire de l'éolien : ce secteur n'a généré que 1 GW de nouvelles capacités l'an dernier, contre 13 GW en 2012.

    Effet de la crise ou prise de conscience des économies d'énergie à réaliser d'urgence pour alléger les factures des Etats et la teneur en CO2 de l'atmosphère, l'étude souligne plus généralement la stagnation ou le déclin de la demande énergétique dans les pays de l'OCDE. Dans le monde, seuls les Etats-Unis et le Canada ont vu leur consommation augmenter, avec les pays émergents, dont la consommation augmenter fortement, comme les années précédentes. La Chine représente à elle seule 28 % de la consommation d'énergie des pays du G20 et 60 % de la croissance en 2013.

    Cathy Lafon

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