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Cinéma - Page 14

  • Cinéma: Kaguya, princesse écolo

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    "Le conte de la princesse Kaguya", un film d'animation de Isao Takahata, au dessin épuré. DR

    film d'animation,japon,critiqueLes grands maîtres du film d'animation japonais ont la fibre écolo. Hayao Miyazaki  qui a fait ses adieux au cinéma au début de l’année avec "Le vent se lève", nous a habitués à des créations poétiques qui ont la beauté foisonnante de la nature nourricière comme thème récurrent, mais aussi les méfaits que lui infligent l'avidité des hommes.

    Isao Takahata, l’autre maître du Studio Ghibli, qui vient de livrer  à son tour son ultime film : "Le conte de la princesse Kaguya", reste dans la même veine. En portant à l’écran "Le conte du coupeur de bambous", considéré comme le texte populaire le plus ancien du Japon écrit au tournant du Xe siècle, il en a fait une fable pastorale et écologiste qui célèbre les joies d’une vie simple proche de la nature, en exhortant à savourer la vie malgré ses combats et ses inégalités.

     

    kaguya-hime-no-monogatari-photo-1.jpgUn bijou de poésie qui prône le retour à la nature

    Un jour qu’il coupe des bambous, un vieil homme voit jaillir d’un des arbres un faisceau de lumière éclatante. Le paysan s'approche et découvre à l’intérieur d’une tige de bambou une minuscule princesse endormie, de la taille d’un pouce. Il l’emmène chez lui et la confie à son épouse. Dans des mains, la princesse se transforme en nouveau-né. Le couple l'adopte et en trois mois, elle atteint une belle taille. Le vieil homme décide alors de partir vivre à la capitale avec sa famille pour que la fillette, puisse y recevoir l’éducation nécessaire à son rang. Mais loin de la nature et de ses montagnes, la princesse qui devient une  jeune femme à la beauté sans pareille, s’enfonce dans l’ennui et la tristesse...

    Un projet ambitieux

    Takahata2.jpgAprès quatorze ans d’absence, le réalisateur du "Tombeau des lucioles" (photo ci-contre) concrétise le projet le plus ambitieux du Studio Ghibli, avec ce dessin animé léger et fluide, dont la beauté renversante a de délicates teintes d'aquarelle. Mais qu'on ne s'y trompe pas : la fabrication de ce long métrage a coûté cinq milliards de yens (36 millions d’euros) et nécessité huit ans de productions, la collaboration des meilleurs techniciens du Japon et la création d’un nouveau studio spécialement conçu pour l’occasion...

    Du très lourd, pour parvenir à un résultat aussi éthéré qu'un voile de mariée parfumé s'envolant au souffle chaud du printemps...

    Cathy Lafon

    coeur.jpg"Le conte de la princesse Kaguya" est un Coup de coeur de Ma Planète, à voir absolument au cinéma, avec ou sans enfants. Présenté au festival de Cannes 2014 lors de la Quinzaine des réalisateurs, il a émerveillé la Croisette. Il a également fait l'ouverture du festival international du film d'animation d'Annecy.

  • "Planète Océan" : le dernier film de Yann Arthus-Bertrand pour la préservation des océans

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    La Fondation GoodPlanet, présidée par Yann Arthus-Bertrand, poursuit son engagement pour la préservation des océans, au travers de la campagne «Planète Océan» qui s’articule autour de deux volets : un film disponible sur Youtube et une application gratuite pour consommer les produits de la mer de manière responsable.  En lançant la campagne le 8 juin, le photographe de la planète a fait un beau coup double, durant la semaine de la Journée internationale de l'environnement, le 5 juin, et de la Journée mondiale de l'océan, le 8 juin.

    planète océan yann.jpgUn film pour comprendre

    « Parce que les océans fournissent l’oxygène que nous respirons, parce qu’ils produisent une partie importante de notre nourriture, parce qu’ils permettent l’essentiel de nos échanges commerciaux, ils sont au coeur de notre vie à tous»  Yann Arthus-Bertrand

    Peut-on imaginer un film qui changerait le regard des hommes sur l’océan? Peut-on raconter simplement et à tous le plus grand mystère naturel de notre planète? Peut-on enfin aider nos enfants à croire à un monde de demain meilleur et durable?  C’est le triple défi de "Planète Océan", une nouvelle aventure cinématographique de l'auteur de "Home", dont le rédacteur en chef est Michael Pitiot, qui entraîne dans son sillage les missions scientifiques de TARA, un pool unique de chercheurs, océanographes et biologistes de plusieurs pays.

    Grâce à une photographie époustouflante, ce film nous emmène dans un voyage magnifique et inédit au cœur des régions les plus mal connues de la Terre. Tourné aux quatre coins d’une géographie extrême, il raconte l’odyssée moderne des hommes à la découverte de leur planète bleue.

    océan,protection,préservantion,film,yann arthus-bertrand,fondation,application smartphoneL'appli mobile gratuite pour agir

    La campagne «Planète Océan» c'est aussi une application gratuite, développée avec l'ONG SeaWeb Europe et le soutien d'OMEGA, pour consommer les produits de la mer de manière responsable. Avec son smartphone, chacun peut trouver les informations-clés pour consommer responsable. Pédagogique et pratique, l’application guide le consommateur dans ses choix, en l’aidant à identifier les espèces menacées et les espèces gérées durablement. On y découvre aussi aussi les actualités du monde marin en temps réel à travers les articles de la rédaction de la Fondation GoodPlanet, des conseils consommation et même des recettes de cuisine ! 

    Disponible sur Android et bientôt sous iOS,  l’application répertorie près de 100 espèces de poissons, coquillages et crustacés selon leur provenance, l’état de leur stock et leurs techniques de pêche. Pour la télécharger : cliquer ICI

    Cathy Lafon

    LIRE AUSSI

    • Les articles de Ma Planète sur les océans : cliquer ICI
  • WE LOVE GREEN : le premier festival français "100% écolo" !

    festival,écolo,musique

    We Love Green : édition 2012. Photo DR

    Top départ pour la saison des festivals d’été !  Pour les écolos fans de rock et de musiques électroniques, elle démarre en fanfare ce week-end avec un festival 100% écolo :  We Love Green. 

    Les 31 mai et 1er juin, à Bagatelle en région parisienne, la troisième édition du premier festival éco-responsable de France, résout la quadrature du cercle pour les amateurs verts de grands festivals en répondant à la triple question fondamentale: comment cultiver sa conscience écolo, tout en écoutant de bons concerts et en mangeant de bons petits plats vraiment éco-responsables. Et cerise (bio) sur le gâteau (bio) : en laissant derrière soi des lieux plus propres qu’avant d’y entrer. Pas un luxe de bobos, mais une belle réalité à déguster en famille et avec ses amis.

    festival,écolo,musiqueLes oreilles sont à la fête

    Cette année, symboliquement, l’événement programmé habituellement en septembre, ouvre la saison des festivals et précède, dans la capitale, des événements émergents ou installés comme Solidays, Weather Festival, The Peacock Society et Rock en Seine. Pour Because, We Love Art et Sony, les organisateurs de We Love Green, en avancer la date permet d’abord de ne se pas se trouver en compétition avec d’autres festivals, comme ceux de Pitchfork et des Inrockuptibles. Mais, selon Emmanuel de Buretel, fondateur de Because, cela permet aussi d’asseoir le rôle de découvreur de talents,  : « Nous proposons le seul concert de Lorde en France, l’un des premiers de London Grammar dans un festival français, la première grande scène de Jungle… ». FoalsLittle Dragon et Joakim complètent une affiche éclectique et électrique.

    Les yeux aussi

    Rendez-vous est également donné au Cinemascope, pour voir des films, dont plusieurs en avant-première, comme "En quête de sens", de Marc de la Ménardière, qui invite à un changement de société. A noter le samedi et le dimanche la projection du documentaire "Quand Björk rencontre Attenborough / The Nature Of Music", le projet inspiré par l’album "Biophilia" de l’Islandaise écolo, fan d'Eva Joly. Comme lors des précédentes éditions, un artiste graphique est invité pour présenter ses œuvres : cette année il s’agit de Fabrice Hyber, créateur d’étonnants « Prototypes d’Objets en fonctionnement ».

    festival,écolo,musiqueLa conscience est écolo

    On pourra aussi écouter l’économiste d'origine bordelaise Anne-Sophie Novel, auteur de "La vie share" (photo ci-contre),ou encore Caroline Delboy de l’association Disco Soupe, qui lutte contre le gaspillage alimentaire. Créé lors de l’édition 2012, le Network Lab abordera des thématiques diverses, comme l’économie collaborative ou l’agriculture urbaine. 

    festival,écolo,musiqueEt la gourmandise...

    Dans le sillage du manifeste Slow Food, plusieurs initiatives en faveur d’une restauration responsable sont mises en oeuvre, notamment au travers du Conscious Food Program. Une collecte de rebus est organisée avant le festival et les restaurateurs seront invités à intégrer à leurs recettes des aliments déclassés (ne répondant pas aux « normes ») ou des invendus. Pendant l’événement, le public pourra découvrir des pop-up restaurants proposant des aliments frais et bio. A titre d'exemple, on dégustera : un sandwich vietnamien à base de produits 100 % locaux, dans une baguette parisienne fraîche de Chez Kayser, proposés par "Miss Banh-Mi", un duo composé de l’illustratrice Fafi et de la restauratrice Heidi. Des burgers et frites « maison », combinés avec des produits du terroir, par Yves de Rochefort, un agriculteur 2.0 qui a créé un réseau de distribution local grâce à La ruche qui dit oui. Miam !

    ... zéro gaspillage !

    Quant aux surplus du festival, ils seront récupérés par Phenix, entreprise spécialisée dans la deuxième vie des produits des invendus alimentaires, pour être redistribués gratuitement à des associations caritatives et transformés lors de repas solidaires en faveur des publics défavorisés. Sachez encore que l’engagement écolo de We Love Green, décidément sans limite, ne s’arrête pas là puisque les artistes ne jouent pas après minuit afin d’inciter les spectateurs à utiliser les modes de transports alternatifs plutôt que la voiture.

    Et devinez quoi ? Ajoutées à une programmation alléchante, ces initiatives semblent payer : à une semaine du festival, le premier jour affichait déjà complet... Inutile de préciser qu'on ne verra pas l'ombre d'une canette en aluminium trainer sur le site du festival au matin du 2 juin.

    Cathy Lafon