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Cinéma - Page 16

  • Cinéma : Marion Cotillard, bio-pipole de Ma Planète, raconte la "Terre des ours"

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    Marion Cotillard donne de la voix pour la Terre des ours. Capture d'écran

    Premier documentaire animalier de cinéma en 3D-relie,  tourné en pleine nature avec des animaux sauvages, au bout du monde, le film de Guillaume Vincent fait vivre aux spectateurs une expérience unique, une plongée, une immersion sur un territoire de l’Extrême-Orient Russe, le Kamchatka, et les entraîne dans un grand voyage en Terre des Ours. 

     

    L'histoire

    La magnifique réserve du Kamtchatka, à l'extrémité orientale de la Russie, accueille environ 15.000 ours brunsla plus grande concentration du plantigrade au monde. A la fin du printemps, après huit mois d'hibernation, ils quittent leur tanière pour pêcher les saumons dans les rivières. Tendres et dangereux, ces animaux fascinants sont filmés au plus près, dans des paysages d'une beauté exceptionnelle. Pour réaliser le film, l'équipe de Terre des ours a dormi des semaines sous la tente, en Sibérie orientale. Ce film tourné dans des conditions extrêmes est tout à la fois un défi humain, technique et artistique.

    Le bonus

    La voix de "Terre des ours", c'est Marion Cotillard. Ca tombe bien, car l'actrice française la plus demandée à Hollywood est aussi une vraie écolo. Biopipole de Ma Planète et fan de Pierre Rabhi, le philosophe chantre de l'agroécologie, la belle qui est aussi une grande consommatrice de documentaires animaliers, soutient notamment les actions de Greenpeace.

    Si on en cherche encore une, c'est "la" bonne raison pour foncer au cinéma...

     

     
    • "Terre des ours", un film de Guillaume Vincent narré par Marion Cotillard (France). Genre: documentaire. Duree : 1H27 mn. Distributeur : Paramount
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  • Cinéma. Tarzan, l'homme de la jungle, nouveau super héros écolo

    film d'animation,tazan,3d,critique

    "Tarzan", version 2014.

    Le film de science-fiction écolo "Avatar", sorti en 2009, est passé par là et puis il faudra bien s'y habituer: le XXIème siècle sera écologique ou ne sera pas. En 2014, la nouvelle adaptation contemporaine cinématographique de Tarzan, héros légendaire, est donc un véritable conte écolo. Dans les salles de cinéma depuis ce mercredi 19 février, ce film d'animation en 3D sorti judicieusement pendant les vacances de février, s'il ne fait pas le régal des parents fera celui des enfants.

    L'histoire

    Au coeur de l'Afrique, John Greystoke ambitieux président de Greystoke Energies, découvre une météorite qui est la source d'une énergie colossale. En essayant de prélever un échantillon, il provoque un cataclysme auquel seul son fils de quatre ans, Tarzan, survivra. Perdu au milieu de la jungle, il est recueilli par Kala, une femelle gorille. Devenu un jeune homme fort et agile, pour la première fois depuis la mort de ses parents, il rencontre des humains et notamment Jane Porter, une jolie jeune fille qui accompagne son père, anthropologue, lors de son exploration. Lorsque Jane et son père repartent, c’est un déchirement pour Tarzan tombé amoureux? Écartelé entre la part d’homme qui se réveille en lui et sa famille de la jungle, il choisit de vivre seul.  Cinq ans plus tard, William Clayton, à la tête de Greystoke Energies depuis la mort de Greystoke, organise une nouvelle expédition pour retrouver la météorite. Jane l’accompagne… Jane et Tarzan se rapprochent, mais il va leur falloir affronter à la fois Clayton, un homme cupide prêt à tout pour obtenir ce qu’il veut, et les dangers de la jungle… Tarzan va devoir faire appel à son instinct et à toutes ses ressources pour protéger la jungle, sa maison, sa famille gorille et la femme qu’il aime…

    film d'animation,tazan,3d,critiqueSymbole de la protection de la nature

    Héros mythique d'une Afrique imaginaire et devenu un symbole de la protection de la nature contre les méfaits de la civilisation, le personnage de Tarzan fête ses 100 et quelques années. Créé par Edgar Rice Burroughs au début du XXe siècle, après une cinquantaine d'adaptations, il effectue son retour au cinéma avec un cinéaste allemand, Reinhard Klooss.  Le casting du film est anglo-américain, mais il a été conçu en Allemagne et coproduit par un studio américain, par des équipes spécialisées dans la motion-capture, technique utilisée pour la réalisation d'"Avatar". Des capteurs ont été placés sur les corps des acteurs, puis leurs mouvements reproduits en animation. Plus de 350 personnes ont ainsi été mobilisés tout au long du processus de production qui a duré trois ans.

    Pour les enfants

    La 3 D est pleinement justifiée dans ce "Tarzan" numérique et la plongée au coeur de la jungle particulièrement réussie. Mais il faut reconnaître qu'aux yeux d'un adulte, en dépit de son message écologique, le film n'arrive pas à la cheville d'"Avatar" qui avait placé quand même la barre très très haut, ou d'autres versions antérieures des aventures de l'homme singe, comme le dessin animé de Disney, sorti en 1999.  Et puis, il faut attendre 1h 10 avant d'entendre le fameux cri de Tarzan ! Bref, seuls les plus petits qui découvriront le mythe de Tarzan trouveront donc vraiment matière à s’émerveiller. Alors, faut-il y aller ? Oui, il faudra bien accompagner au cinéma ces chères têtes blondes, brunes et rousses, car ce "Tarzan"-là fait oeuvre de pédagogie écolo en les incitant à prendre soin de la nature. Et ça, par les temps qui courent, c'est précieux.

    Quant aux plus grands, les cinéphiles qui ont gardé une âme d'enfant, cela les fera patienter en attendant les suites d'"Avatar", prévues par James Cameron pour 2016, 2017 et 2018

    Cathy Lafon

    LA FICHE DU FILM

    • "Tarzan". Date de sortie le 19 février 2014. Film d'animation allemand, réalisé par Reinhard Klooss. Avec Kellan Lutz, Anton Zetterholm, Spencer Locke... 1h34, à partir de 8 ans.
  • Réchauffement climatique, énergies vertes, gaz de schiste: le nouveau cap de l'Europe pour 2013 déçoit et inquiète

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    Plus de 1,2 million d’emplois pourraient être créés en Europe grâce aux énergies vertes, selon un rapport de travail de la Commission européenne. Photo archives AFP

    L'Europe vient de dévoiler sa politique en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, d'énergie et de lutte contre le réchauffement climatique pour les seize années qui viennent. Très offensive jusque là, la Commission européenne tirait les Etats membres et le monde vers davantage d'ambition.

    Les objectifs chiffrés du "paquet énergie-climat pour 2030" qu'elle a présenté mercredi 22 janvier, marquent le pas et déçoivent les écologistes. Les mesures,  les réactions et le calendrier à venir: décryptage.

    europe,commission européenne,réduction ges,émissions de gaz à effet de serre,gaz de schiste40% de réduction des gaz à effet de serre

    Pour 2030, la Commission européenne propose un objectif de 40% de réduction des gaz à effet de serre (GES), responsables de la pollution de l'air et du réchauffement climatique. Le chiffre est plus ambitieux que celui du précédent "paquet" énergie-climat, conclu en 2009, qui  prévoyait que l'Union européenne réduise ses émissions de gaz à effet de serre de 20% d'ici à 2020 par rapport à 1990. Mais il ne l'est pas assez aux yeux des écologistes. Cela aurait pourtant pu être pire. Selon Corinne Lepage, eurodéputée, une version précédente indiquait que la Directive sur la qualité des carburants, qui fixe un objectif de 6% de réduction de GES au secteur pétrolier, ne devait pas être reconduite après 2020. Or, c'est précisément dans le cadre de cette directive que la Commission européenne doit présenter des mesures sur les émissions liées aux sables bitumineux, qui ont fait l'objet d'un lobbying intense de la part notamment du Canada.

    europe,commission européenne,réduction ges,émissions de gaz à effet de serre,gaz de schiste27% pour les énergies renouvelables

    Malgré le lobbying intense de l'industrie des énergies fossiles et du nucléaire contre un objectif pour les énergies renouvelables, là aussi, on a évité le pire. Mais avec un objectif de 27 % de renouvelables dans le mix énergétique en 2030, la Commission se contente d'un chiffre minimal, qui poursuit la trajectoire actuelle,  sans demander d'efforts supplémentaires et sans vraiment préparer la transition énergétique. En 2010, la part des énergies renouvelables dans l'UE était de 12,7%, contre 8,5% en 2005. Et surtout, rien sur l'efficacité énergétique et moins de contraintes que précédemment pour les Etats, qui ne seront pas individuellement comptables des progrès réalisés.

    europe,commission européenne,réduction ges,émissions de gaz à effet de serre,gaz de schiste Gaz de schiste : la voie est libre ?

    Enfin et surtout, grosse déception des défenseurs de l'environnement : la Commission européenne se borne à proposer seulement des "recommandations" sur les gaz de schiste, alors qu'une adaptation de la législation européenne aurait été nécessaire pour couvrir les risques liés à la fracturation hydraulique. La Commission "préconise des principes minimaux applicables au gaz de schiste", et parle seulement de "garantir la mise en place de mesures appropriées en matière de protection de l'environnement et du climat en ce qui concerne la technique de fracturation hydraulique à grand volume (fracking)". Utilisée notamment dans l'exploitation du gaz de schiste, cette technique est très contestée par les écologistes, car elle s'avère extrêmement polluante pour l'environnement et induit des risques sanitaires pour les populations.  Sa recommandation "devrait aider les  États membres désireux de recourir à cette technique à gérer les risques environnementaux et sanitaires et à accroître la transparence à l'égard des citoyens."  Elle introduit également des règles du jeu équitables pour le secteur et offre un cadre plus clair aux investisseurs.

    Autrement dit, même si elle l'assortit d'un certain nombre d'obligations et de précautions,  la Commission vient de donner un feu vert à l'extraction des gaz de schiste.

    Les réactions des écologistes ne sont pas tendres

    europe,commission européenne,réduction ges,émissions de gaz à effet de serre,gaz de schisteNicolas Hulot, envoyé spécial du président français François Hollande pour la protection de la planète, estime que l'UE devrait réduire ses émissions d'au moins 50% en 2030. La France a pourtant bien du mal a respecter le précédent objectif européen de 20%. Greenpeace et le Réseau Action pour le Climat réclament une réduction d'au moins 55% par rapport aux niveaux de 1990 si l'UE veut tenir son engagement de les réduire de 85 à 90% pour 2050.

    Pour Corinne Lepage, députée européenne, le manque d'ambition de la Commission reste décevant et préoccupant. Sévère, elle tacle José Manuel Barroso, le président de la Commission européennet. Selon elle, "Le président Barroso a failli à son devoir de fixer un cap clair et ambitieux vers la transition énergétique. C'est grave pour l'Europe et pour la compétitivité future de notre industrie."  L'absence de toute mesure législative sur les gaz de schiste est, quant à elle, proprement "scandaleuse et injustifiable d'un point de vue juridique". 

    Les Amis de la Terre jugent que la Commission européenne a abdiqué de toute volonté de "proposer des normes contraignantes sur l'exploration et l'exploitation des gaz et huiles de schiste". L'ONG dénonce un "manque absolu de courage" face aux lobbys et relève que la Commission  ne publie finalement que de "simples recommandations aux États-membres, totalement insuffisantes pour protéger les populations et l'environnement des risques posés par l'extraction de ces hydrocarbures". 

    europe,commission européenne,réduction ges,émissions de gaz à effet de serre,gaz de schisteBarroso, l'homme de la "catastrophe climatique"

    C'est encore l'ONG Avaaz qui  a les mots les plus durs à l'encontre de Barroso : "On se souviendra de lui comme de celui qui s'est couché devant les pollueurs et a proposé un schéma qui pourrait conduire à la catastrophe climatique." Mais pour Alex Wilks, directeur de campagne de Avaaz,  la messe est loin d'être dite, car le président de la Commission européenne n'a pas le dernier mot politique. "Maintenant, assure-t-il, c'est à la Chancelière Merkel, au Président Hollande et au Premier Ministre Cameron de proposer un accord qui vise une division par deux des émissions de carbone et sécurise l'avenir de notre planète".

    Et maintenant ?

    Si l'on regarde le calendrier à venir, pour sauver ce qui peut être sauvé du climat, Aaaz a raison de souligner que tout espoir n'est pas encore définitivement perdu. Certes, la Commission européenne a publié ses textes sur l’énergie et le climat à l’horizon 2030 et ils sont décevant, mais la route est encore longue. Le Livre blanc sur le futur cadre de la politique énergétique et climatique et les communications sur le coût de l’énergie vont être d’abord débattus, lors d’une prochaine réunion des ministres de l’énergie les 3 et 4 mars prochain.  Les chefs d’État et de gouvernement s’exprimeront lors d’un sommet les 21 et 22 mars. Puis, à l'automne, en septembre 2014, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon réunira  les chefs d’Etat et de gouvernement du monde entier pour un sommet intermédiaire sur le climat à New York. L’objectif onusien étant de pousser les gouvernements, au plus haut niveau, à préparer leurs engagements climatiques “bien en amont” de la 21e conférence sur le climat, qui se tiendra à Paris, fin 2015.

    En attendant le Giec

    Entre temps, en avril prochain, les experts du Groupe international d'experts sur le climat (Giec), auront publié un nouveau rapport alarmant sur le changement climatique, qui fera le point sur les différents scénarios de mesures d'atténuation du réchauffement et rappellera l'extrême urgence qu'il y a désormais à agir avant 2030. Seront-ils entendus ?

    L'emploi en jeu

    Un argument économique majeur plaide pourtant en faveur de la réalisation des objectifs climatiques de l'UE. Une réduction de 20% des GES en 2020 et de 40% en 2030 génère la création d'au minimum 750.000 emplois par an dans le secteur de l'énergie. Et dans le cas d'un scénario où les énergies renouvelables représenteraient 30% du mix énergétique en 2030, on parle d'un million d'emplois par an.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Objectifs pour 2030 en matière de climat et d’énergie en faveur d'une économie de l'UE compétitive, sûre et à faibles émissions de carbone, commission européenne, 22 janvier 2014  : cliquer ICI
    • Environnement: la Commission européenne préconise des principes minimaux applicables au gaz de schiste, 22 janvier 2014 : cliquer ICI

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