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Bio - Page 50

  • Mon été 2013 en mode écolo. Pour ma planche de surf : ma Bio-Wax "made in Landes"

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    Ca y est, pour ceux qui partent en août, c'est bientôt les vacances ! Quant aux "juilletistes", c'est la ligne droite pour faire le plein de bonne humeur et peaufiner le bronzage... Qu'emporter dans sa valise pour passer des vacances plus vertes que vertes ?  Ma Planète a sélectionné pour vous les trois objets indispensables pour un l'été 2013 écolo-compatible.

    bio-wax.jpgAujourd'hui, troisième et dernier éco-incontournable :  Bio-Wax, une wax naturelle et locale, fabriquée en Aquitaine, dans les Landes.

    Oui, mais la wax, c'est quoi ?

    La wax est la cire que les surfeurs ou bodyborder appliquent sur la surface de leur planche afin de la protéger et de la rendre anti-dérapante. Elle est généralement composée d'un mélange de paraffine et de cire d'abeille parfois parfumé artificiellement (au coco par exemple). Il existe une grande variété de cires, adaptées à toutes les planches et toutes les températures d'eau. La wax est l’un des accessoires du surfeur qui relâche le plus de micropolluants chimiques dans le milieu marin : la plupart des cires traditionnelles sont fabriquées aux Etats-Unis à base de produits pétroliers, ressources non pérennes. Par ailleurs, peu de produits naturels donnent satisfaction, alors que la wax est en contact permanent avec la peau des surfeurs. D'où l'intérêt d'utiliser un produit naturel et bio.

    Surfeur et ingénieur chimiste

    Voilà pourquoi Simon Cassen, âgé d'une quarantaine d'années, un surfeur et ingénieur chimiste de Saint-Julien en Born (Landes), a inventé la Bio-Wax, une wax naturelle et locale "made in Landes", qu'il fabrique lui-même.  A base de cire d'abeille exclusive et de résine de pin maritime, le produit actuellement commercialisé est coolwater (15 à 25°C) : c'est une bio-wax d'été. Son inventeur va la compléter au printemps 2014 de Sim-wax, destinée à une utilisation performante toute l'année pour les eaux plus froides, sur les plages landaises notamment.

     

    • Combien ça coûte ? Le tarif TTC actuel est de 1 € l'unité, pour des commandes de trente pains minimum. Des stickers sont offerts pour toute commande. Où la trouve-t-on la Bio-Wax ? Dans plusieurs surf-shops et magasins bio de  la région : en Gironde, à Lacanau et Aracachon, dans les landes à Léon, Soustons, Capreton, Mimizan, Vieux-Boucau, Biscarrosse.

    C'est tout ? Non. Cette wax permet aussi de valoriser des activités économiques éco-durables de la région,(sylviculture et apiculture).  Bio-Wax est éco-performante, son cycle de vie respecte la planète, y coompris son emballage. Elle est née de la nouvelle chimie verte, basée sur le respect de l’environnement et l’utilisation de matières premières renouvelables et durables : Bio-Wax est aussi éco-innovante.

    De quoi attendre la vague en toute éco-sérénité.

    Cathy Lafon

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    SUR LES RESEAUX SOCIAUX

    • Devenir fan de Bio-Wax, c'est facile. Il suffit de cliquer ICI
  • Mon été 2013 en mode écolo. Pour protéger ma peau et l'océan : la crème solaire EVOA

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    Bronzer à la plage en protégeant sa peau et l'océan... c'est possible ! Photo archives Sud Ouest / Franck Perrogon

    Ca y est, pour ceux qui partent en août, c'est bientôt les vacances ! Quant aux "juillettistes", c'est la ligne droite pour faire le plein de bonne humeur et peaufiner le bronzage... Qu'emporter dans sa valise pour passer des vacances plus vertes que vertes ?  Ma Planète a sélectionné pour vous les trois objets indispensables pour un l'été 2013 écolo-compatible.

    femme bronzage.jpgAujourd'hui, la crème solaire EVOA, proposée par une société basée à Biarritz (64) : elle protège la peau tout en préservant le corail et en respectant l'océan. 

    On n'y pense pas vraiment quand on enduit sa peau de crème pour la protéger des méfaits du soleil : certains produits cosmétiques, pas toujours très bons pour la peau, ont aussi des effets toxiques sur le corail et le milieu aquatique. C'est ce que révèle en 2008 une étude réalisée par le Pr Danovaro, du Département des Sciences Marines à l’Université d’Ancona en Italie, publiée par le National Geographic. La plupart des crèmes solaires contiennent des filtres chimiques et un filtre minéral, l’oxyde de zinc. Appliqués sur la peau, ces éléments se dispersent dans l’eau et sont très polluants pour le milieu aquatique. Même avec une faible concentration, ils provoquent une mortalité massive et rapide du corail, déjà en péril. Alors, que faire ? Sauver sa peau ou la planète ?

    Plus besoin de choisir : les soins solaires et cosmétiques EVOA by EQ apportent une solution certifiée à la nocivité des produits de protection corporelle sur le milieu marin et en particulier le corail.

    thouvenot.JPGLa passion de la nature et du surf

    Edouard Thouvenot (photo ci-contre) a longtemps travaillé dans l’industrie du luxe pour des grands groupes internationaux. Il a surtout une passion pour la nature, sa protection... et le surf. Devant le constat alarmant de l'étude italienne, le fondateur d'EVOA décide d’apporter une alternative écologique à l’offre des soins solaires présents sur le marché. Après deux ans de recherches sur les ingrédients en collaboration avec l’équipe du Pr Danovaro, il met au point la gamme EVOA, aux formulations testées selon un protocole scientifique. En septembre 2012, EVOA s’associe avec la marque EQ pour soutenir son développement et accroître sa présence sur les marchés internationaux. Depuis, la gamme EVOA by EQ est devenue la première gamme au monde de crèmes solaires bio-éco-compatibles et scientifiquement approuvées pour un usage en zone coralienne.

    evoa_compo-gamme-face-1.gifBio, bon pour la planète et made in France

    Tous les produits de la gamme sont 100% naturels. Testés dermatologiquement, ils sont garantis sans parabène, sans allergène,  sans nanoparticule, sans PEG, sans filtre chimique. Ils sont fabriqués en France et labellisés par Ecocert et COSMEBIO.  De la crème solaire à l'huile sèche hydratante, en passant par le stick à lèvres et le lait après soleil,  EVOA ne fait que du bio, adapté à toute la famille. Et le parfum ? Pas mal: il évoque l'été, les vacances, la plage...

    Combien ça coûte ?

    Non, EVOA, ce n'est pas "hors de prix parce que c'est bio". Il faut compter de 6,80 € le stick à lèvres à  18,95 € et 19,95 € les crèmes solaires. Acheter en ligne : cliquer ICI

    C'est tout ? Non. Cerise sur le gateau : EVOA by EQ est aussi partenaire du programme 1 % pour la planète et de la Surfrider Fondation. Ainsi la marque contribue activement à la préservation de la biodiversité en attribuant une partie du produit de ses ventes à des actions de repeuplement des massifs coralliens dans les zones dévastées et s’engage activement dans des actions de sensibilisation à la protection des écosystèmes marins. Acheter une crème EVOA, "made in France" est aussi un acte éco-solidaire.

    Sauver les récifs de corail en tapant la bronzette : qui oser encore parler de "bronzer idiot" ?

    Cathy Lafon

    LE SAVIEZ-VOUS ?

    • 40 à 50% du corail mondial pourrait disparaître sous l’effet des pollutions et du réchauffement climatique dans les 20 prochaines années.
    • 4 000 à 6 000 tonnes sont, par dilution des produits appliqués sur la peau, rejetées sur les récits coralliens (l'équivalent d'un tiers de la cargaison de l'Erica en 1999).
    • 25% des espèces marines sont dépendantes du corail.

    LE SITE D'EVOA : cliquer ICI


  • Ecologie. Les huit grands dossiers qui attendent Martin : chaud devant !

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    Philippe Martin est le successeur de Delphine Batho au ministère de l'Ecologie. Ici, lors de la passation de pouvoir, le 2 juillet 2013. Photo AFP

    Après Batho, c'est Martin qui s'y colle ! L'ex-ministre de l'Ecologie n'a pas passé un an à se tourner les pouces. Elle laisse à son successeur huit grands dossiers et de lourdes réformes en chantier , inscrits  dans le cadre de la transition écologique voulue par Hollande et ses alliés Verts. De tiède à chaud bouilllant, voire explosif : le point sur ce qui attend Philippe Martin.

    La transition écologique

    Sur les huit dossiers, trois d'entre eux relèvent directement du secteur ultra-sensible de l'énergie. Quatre autres doivent permettre à notre pays d'éviter les sanctions européennes qui le menacent en améliorant la qualité de notre environnement et notre santé. Le huitième, le projet polémique d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, est devenu le symbole les luttes écologiques de ce début de siècle. Quand on y regarde de plus près, tous sont interconnectés. Au coeur de leurs problématiques: la question de la prise de décision politique d'entrer ou non dans un nouveau modèle économique et sociétal respectueux d'un développement durable : la transition écologique.

    1. Les gaz de schiste

    gaz de schiste.jpgTiède, mais peut très vite redevenir brûlant. A priori, Delphine Batho l'a dit et redit et François Hollande l'a confirmé lors de son intervention du 14 juillet : le dossier de l'extraction des gaz non conventionnels est clos. Depuis la loi du 13 juillet 2011, la fracturation hydraulique est interdite en France. Avant d'être éjectée du gouvernement, la ministre de l’Écologie a même tout récemmment rejeté la demande de permis dit de Brive, qui inquiète le Sarladais, en Périgord, depuis des mois. Mais les pro-gaz de schiste et Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif remettent constamment le couvert, et la compagnie pétrolière américaine Schuepbach, dont deux permis miniers ont été abrogés, a déposé une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) qui sera examinée par le Conseil d'Etat le 19 juillet. Si la loi du 13 juillet était abrogée, le gouvernement se montrerait-il aussi farouchement opposé à l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels ? On peut se le demander, dans la mesure où le Medef et l'industrie pétrolière, dont le lobbying a été dénoncé par l'ex-ministre lors de son limogeage, appellent inlassablement à des expérimentations pour évaluer la réalité des réserves françaises.

    2. Fessenheim

    fessenheim afp.jpgTrès chaud. La plus vieille des centrales françaises doit fermer. Ou pas? Si Delphine Batho laisse en héritage une question non réglée, c'est bien celle de l'avenir de Fessenheim, que François Hollande s'est pourtant engagé à fermer fin 2016. Sur ce dossier emblématique pour les écologistes, la promesse présidentielle est-elle encore crédible ? D'abord,  l'annonce de la date de la fermeture ne devrait pas être tenue. L'instruction de la procédure de mise à l'arrêt d'une centrale nucléaire  nécessite selon le ministère lui-même, au moins quatre ans. On est en 2013 :  si fermeture il y a, elle ne peut donc intervenir avant 2017. L'opposition virulente des syndicats et de la détermination du PDG d'EDF, Henri Proglio, à tout faire - y compris les coûteux travaux de renforcement post-Fukuhsima exigés par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) -  pour maintenir les deux réacteurs alsaciens en activité, constituent deux autres freins à la fermeture. Ce dossier est intimement couplé à la question de l'avenir industriel du modèle énergétique francais : la fermeture de Fessenheim doit être compensée par des économies d'énergie (une diminution de la consommation d'électricité) et une montée en puissance de la production fournie par l'éolien, le photovoltaïque, la biomasse... Bref, par les renouvelables.

    3. La transition énergétique

    eolienne.jpgAlors là, chaud bouillant. On entre dans le territoire miné de l'une des échéances qui font dire à Pascal Canfin, ministre  EELV délégué au développement, que l'on va vite voir où en est la volonté présidentielle de prendre en compte, ou pas, l'urgence écologique. Ouvert par Delphine Batho il y a dix mois, nourri de multiples rencontres nationales et régionales accompagnées d'auditions de professionnels, d'experts mais boycotté notamment par l'ONG Greenpeace, le débat national sur la transition énergétique doit s'achever le 18 juillet, avant qu'une loi de programmation sur l'énergie ne soit présentée à l'automne. Son objectif : rien de moins que changer le modèle énergétique français en diminuant la part du nucléaire et des énergies fossiles tout en  développant les renouvelables. Avec des mesures destinées à ne pas alourdir la facture énergétique des usagers, comme, par exemple, un grand plan national d'isolation des logements. Et des impacts sur la production d'électricité, centralisée aujourd'hui par EDF. Le 15 juillet, si le calendrier Batho est respecté, c'est à Philippe Martin que seront remises les conclusions de la mission d'audit menée par l'Observatoire de la Précarité énergétique sur les tarifs sociaux de l'énergie. Et dans la foulée, le 18 juillet, les recommandations issues du débat sur la transition énergétiques. Pour l'heure, si l'industrie des renouvelables est en phase avec les objectifs écologiques du débat national,  les ONG comme les entreprises du secteur des énergies fossiles et nucléaire restent sur leurs positions : il n'y a même pas accord sur les objectifs de baisse de consommation d'énergie.

    4. La fiscalité écologique et le diesel

    diesel.jpgCa brûle. Les arbitrages sur la fiscalité verte dans le projet de loi de finances (PLF) 2014 doivent être rendus dans les jours qui viennent. Objectifs ? Rééquilibrer progressivement le prix du diesel par rapport à celui de l'essence afin de contribuer à diminuer le parc automobile diesel et les émissions des particules fines, dangereuses pour la santé, qui mettent la France en infraction avec l'Europe, pour le dépassement constant des seuils de pollution admissibles de l'air dans ses villes. Delphine Batho, deux jours avant son limogeage, espérait encore que le gouvernement opte pour l'instauration d'une taxe carbone-diesel comme l'a proposé le le Comité pour la fiscalité écologique (CFE) présidé par l'économiste Christian de Perthuis. Afin de ne pas pénaliser les ménages les plus modestes et les entreprises, trois pistes sont à l'étude : un crédit d'impôt, une aide pour les groupes les plus exposés à la concurrence internationale et une prime pour inciter les propriétaires de véhicules anciens à s'équiper d'un modèle neuf. Ce qui permettrait également de relancer l'industrie automobile et l'emploi. Le produit de la taxe verte doit aussi contribuer à financer le crédit d'impôt emploi du gouvernement. Parfait. Sauf que l'une des toutes premières déclarations du nouveau patron du Medef, Pierre Gattaz, est on ne peut plus claire :" Je dis non à toute fiscalité écologique." Ambiance.

    5. Notre-Dame-des-Landes

    NDDL Logo NON.jpgToujours chaud, voire explosif pour les écologistes. Le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), voulu par le premier ministre et ancien maire de Nantes, Jean-Marc Ayrault, a cristallisé l'opposition aux grandes infrastructures jugées par les écolos "inutiles et destructrices du territoire". En avril, une «commission du dialogue» a validé le projet aéroportuaire mais réclamé de nouvelles études qui repoussent son ouverture au-delà de l'échéance de fin 2017 initialement prévue. Début juillet, le ministre délégué aux transports, Frédéric Cuvillier, a indiqué qu'il aurait « plus de visibilité » sur le calendrier des travaux « à la fin de l'été », tout en assurant que le chantier ne sera pas engagé tant que la faisabilité des compensations environnementales « n'aura pas été démontrée ». Le gouvernement ayant annoncé récemment vouloir abandonner un certain nombre de grands projets d'infrastructures dans les transports, comme des lignes LGV ou des autoroutes, jugés trop dispendieux par rapport à leur utilité réelle pour les usagers, son chef, Jean-Marc Ayault, est attendu au tournant par les opposants au projet de l'aéroport nantais, mais aussi par les grands élus dans les régions qui pleurent leurs aménagements disparus et s'intéresseront certainement à la cohérence gouvernementale en la matière... Ce dossier est relié aux questions de l'eau et de la biodiversité.

    6. La biodiversité 

    biodiversité.jpegTiède. Aux vues des dossiers précédents, la biodiversité ne pèse pas lourd et semble n'intéresser que les écolos purs et durs. Et pourtant.... L'Agence de la biodiversité que s'est engagé à créer le gouvernement après la Conférence environnementale de 2012, sera aussi un test pour le nouveau ministre de l'écologie. Restera-t-elle une coquille vide ou sera-t-elle un structure dotée de vrais moyens ? Un projet de loi doit être présenté en juillet ou, au plus tard, en septembre. Sa tâche sera notamment de piloter la mise en oeuvre de la trame verte et bleue qui doit permettre de protéger, sur l'ensemble du territoire, les espaces naturels et les corridors écologiques indispensables au bon fonctionnement des écosystèmes. Ce qui peut entrer en conflit avec de nombreux projets d'infrastructures territoriales, avec les méthodes de l'agriculture intensive, dont l'usage des pesticides, et avec l'introduction des OGM, comme le MON 810, dont Philippe Martin est un farouche opposant. Concernant les infrastrastures dont les LGV, l'horizon s'est un peu éclairci.... La biodiversité a aussi affaire avec l'eau.

    7. L'eau 

    nitrates.jpgTrès, très chaud. Et très, très cher. C'est l'un des gros dossiers polémiques inscrits au menu de la prochaine Conférence environnementale en septembre 2013, qui fâche les milieux agricoles conventionnels. C'est aussi un sujet que Philippe Martin, député d'un département rural, le Gers, connaît bien. Il vient de remettre à Jean-Marc Ayrault un rapport intitulé : « La gestion quantitative de l'eau en agriculture, une nouvelle vision pour un nouveau partage. »  Force est de reconnaître que ses propositions, prudentes, laissent les défenseurs de l'environnement sur leur faim. Il y a aussi le dossier pressant des nitrates, avec la question de la qualité des rivières et des nappes souterraines.  La France est en retard sur ses obligations en la matière et ne se conforme toujours pas à la directive européenne sur les nitrates de 1992. Incapable de venir à bout des pollutions d'origine agricole, le pays a été condamnée en juin dernier par la Cour de justice de l'Union européenne. La France encourt désormais une grosse amende et des pénalités : des millions d'euros... 60 millions d'euros et plus de 150.000 euros par jour, conformément à certains calculs. C'est le même cas de figure pour la pollution de l'air.

    8. La pollution de l'air 

    pollution air bdx7029.jpgTout assi chaud que l'eau.  Et tout aussi cher. La France est aussi poursuivie par les instances européennes pour non-respect de la directive sur l'air et des dépassements des seuils d'émissions de particules fines (lire plus haut la taxe carbone et le diesel). En septembre 2012, Delphine Batho avait acté l'échec des zones d'action prioritaires pour l'air (ZAPA) imaginées par le gouvernement Fillon. Mais son plan pour l'amélioration de la qualité de l'air, présenté en février, reste très en deçà des enjeux. Son successeur parviendra-t-il à imposer des mesures antipollution plus ambitieuses et à éviter à la France de lourdes sanctions financières? Le pays est passible d'une amende de 100 millions d'euros dès 2016, s'il ne parvient pas à diminuer ces taux de pollution. Le contentieux européen sur le dépassement des émissions de microparticules est déjà très avancé et il n'y a que peu de chances pour qu'on y échappe. Cela pourrait se traduire non seulement par une amende mais surtout par des pénalités pour chaque jour de retard jusqu'à ce que les normes de la qualité de l'air soient respectées  Le montant pourrait être de 240.000 euros par jour. De plus, un autre contentieux est annoncé, cette fois-ci pour les dépassements de dioxyde d'azote... Le 17 juillet doit se tenir un Comité interministériel sur la qualité de l'Air, si le calendrier Batho est respecté. La fiscalité verte, avec la taxe carbone-diesel et la réussite de la transition énergétique entrent là aussi en jeu : la diminution de la pollution de l'air ne passera que par la diminution des émissions de gaz à effet de serre produits par la combustion des énergies fossiles.

    "Mission Martin" : résister à la puissance des lobbies industriels et éviter les sanctions européennes

    On n'a rien oublié ? Ouf ! Philippe Martin ne risque pas de s'ennuyer, l'Ecologie n'est pas vraiment une sinécure...  A lui désormais de mener à bien les dossiers dans le timing desquels il arrive, c'est tentant de le souligner, pile poil à la phase du choix et de la décision. Saura-t-il à la fois désamorcer les oppositions, résister à la puissance des lobbies industriels et éviter les sanctions européennes ? Et décider de passer à l'acte écologique, après les beaux discours et les intentions ? Pas seulement pour garder son poste, mais bien pour préparer l'avenir "durable" de notre pays et de la planète. Là est la seule question qui nous intéresse.

    Cathy Lafon