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A la suite du billet consacré au 7ème continent de déchets plastique, dans le Pacifique Nord, l'association écologiste landaise a réagi et nous a envoyé une série de photos, démontrant qu'il n'y a pas que dans le Pacifique que la pollution met à mal l'océan, qu'il est important de lutter contre ce phénomène et qu'on peut améliorer sensiblement la situation.
Voci leur commentaire :
"Entre deux marées noires, ou pollutions exceptionnelles, on oublie la pollution de tous les jours. Et encore, on ne s’attarde que sur celle que l’on voit ! Pourtant, l’IFREMER trouvait, il y a une quinzaine d’années, des taux d’hydrocabures au large de Saint-Jean de Luz, aussi élevés qu’à Fos sur Mer !! A l’embouchure de l’Adour, l’association IDEAL trouvait des taux de plomb dépassant plus de 16 fois, le taux à partir duquel une eau est fortement contaminée !! "
Ces photos, nous disent les Amis de la Terre, furent, en leur temps, envoyées par l'association écolo à l'émission Thalassa, pour dénoncer la situation. L'association conclue son courrier ainsi : "Après la venue de l’équipe de télé sur les plages landaises, celles-ci furent nettoyées aussi... l’hiver. Pas seulement l’été pour les touristes. Même si les plages aujourd’hui ressemblent rarement à de tels dépotoirs, les problèmes subsistent. Mais il est tellement facile de vouloir les oublier."
A Moliets, un dauphin mort parmi les déchets DR Amis de la Terre
A Contis, un enfant jooue sur la plage parmi les déchets DR Amis de la Terre
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"Ma Planète" a eu la profonde tristesse, vendredi dernier, d'apprendre la disparition brutale de Gabi Farage, plasticien, architecte de formation, co-directeur du collectif artistique Bruit du frigo et co-fondateur de la Fabrique Pola, à Bordeaux. C'est inconcevable. Gabi nous a quittés, le 24 mai 2012. Il avait 41 ans.
Toujours "co", jamais "solo"...
Sur internet, et dans les archives de "Sud Ouest", on trouve peu de photos de Gabi, et rarement tout seul. Il a pourtant tant créé et tant donné durant 15 ans, à Bordeaux, à l'agglomération bordelaise et à tant d'autres territoires en France, où il a insufflé avec Yvan Detraz et Bruit du Frigo "une façon nouvelle, buissonnière, créative et ouverte d’aborder l’urbanisme et l’architecture." Avec "des projets basés sur la rencontre et le lien entre tous, habitants, artistes, architectes, collectifs et collectivités. Des projets toujours volontairement accessibles". Des projets pour fabriquer au quotidien ce fameux "vivre ensemble", tellement à la mode, mais dont si peu se soucient vraiment d'inventer la clé.
Une telle richesse, et si peu d'images personnelles en héritage ? L'explication est simple : "Gabi Farage était toujours «co», jamais «solo»", selon les mots tellement justes de ses coéquipiers de Bruit du Frigo. Le plus bel hommage à rendre à cette grande figure de la scène culturelle bordelaise et nationale, un intellectuel dans le plus beau sens du terme, un acharné du travail "collaboratif" qui se mettait si peu en avant.
... et toujours "développement durable"
Comité d'orientation 27e Région (laboratoire de transformation publique des Régions de France)
Gabi Farage - Evaluations des résidences 2010
Ajoutons que Gabi était aussi toujours "développement durable", et avait enraciné au plus profond de ses pratiques culturelles, urbanistiques et architecturales, les valeurs même de l'écologie. Car la culture, on aurait tort de l'ignorer, est bel est bien le quatrième pilier du développement durable, avec l'environnement, l'écononomie et le social. L'écologie, c'est aussi la démocratie culturelle, la médiation, l'évaluation, l'économie solidaire, le re-cyclage (avec le travail sur les friches urbaines et les quartiers délaissés), l'éducation populaire, la co-construction de projets durables, culturels et artistiques. Au risque de dérouter plus d'une fois ses interlocuteurs, même les plus acquis à sa cause et à ses valeurs, pour Gabi Farage, un projet culturel n'avait de sens qu'à la seule condition d'être "réellement" partagé et construit avec les gens. Les habitants. Ceux du quartier. Avec tout le temps nécessaire. Un "réellement" vraiment pas simple...
Des expérimentations artistiques exigentes et abordable par tous
Les Ateliers d'urbanisme utopiques, les Lieux possibles, les Jardins éphémères, qui ont fait des émules partout en France, le Jardin de ta soeur, le refuge le Nuage, le Braséro... A Bordeaux, on se souvient avec bonheur des expérimentations et réflexions autour de l'urbanité dont le Bruit du Frigo est à l'origine, "à la fois exigentes et abordables par le grand public". Une double exigence qui reste la marque de fabrique de Gabi Farage et de son collectif.
Une dimension nationale
Peu de Bordelais le savent, Gabi était nationalement reconnu. Né à Orléans en 1970, diplômé de l'Ecole nationale d'architecture de Bordeaux, il avait choisi de vivre dans la capitale de l'Aquitaine et d'y travailler. Pas assez à son goût : son activité professionnelle l'amenait à se déplacer constamment aux quatre coins de la France. Il était ainsi dernièrement pleinement engagé sur des projets à Marseille et à Vitrolles dans le cadre de Marseille Provence capitale européenne de la Culture 2013. Le travail de Bruit du Frigo venait aussi d'être retenu par l'exposition européenne Re-architecture, inaugurée à Paris le 12 avril, autour des nouvelles fabriques de la ville européenne et de l'"architecture durable". Le collectif de Gabi Farage fait en effet partie des quinze équipes européennes invitées au Pavillon de l'Arsenal. Parmi les quinze, six sont françaises. Sur les six, deux seulement ne sont pas parisiennes. L'une, bordelaise, n'est autre que Bruit du frigo, retenu pour l'atelier d'urbanisme utopique le Braséro, initié à Bordeaux dans le cadre du dernier Evento (2011) dont Gabi était co-commissaire, dans le quartier de la Benauge et avec ses habitants.
Un grand trou au fond du coeur
Gabi, c'était aussi la Fabrique Pola, projet qui vu le jour en 2000, à Bordeaux et qu'il a longtemps porté en dépit de nombreuses difficultés. Ce projet de "fédération artistique, sociale et solidaire, véritable espace de créations et de désirs collectifs", destiné à accompagner et fédéré les artistes, il l'a soutenu avec toute sa ténacité, "l’énergie et la passion qui l’animaient". Pour ces qualités-là, on aimait Gabi. Mais aussi pour sa créativité, son intégrité, son talent, son exigence incessante et sa fragilité, toujours sous-jacente. On le sentait sans cesse inquiet et en recherche, même dans les grands moments de réussite collective. A chaque rencontre avec lui, on était frappé par sa générosité, sa richesse humaine et sa probité intellectuelle, jointes à une énorme capacité de travail, incessant. Mais aussi, trop souvent, on sentait comme une amertume, une douleur qui durcissait soudain le propos. Mélange de douceur et de dureté. Tellement "pur" et clair, Gabi... A chaque rencontre, on risquait aussi la remise en question...
La disparition de Gabi Farage, c'est un sacré choc, un grand vide dans l'espace éco-culturel bordelais, régional et national et, surtout, un grand trou au fond de nos coeurs. Il laisse dans un profond désarroi celles et ceux qui l'ont connu et ont eu la chance de travailler avec lui. A quelque niveau que ce soit.
Ce vendredi, rencontre à Paris entre la Coordination nationale des collectifs anti-antennes et la sénatrice Leïla Aichi(Europe-Ecologie les Verts) qui est chargée au Sénat de la téléphonie mobile. Objectif : préparer une plate-forme de travail en septembre prochain, afin de rédiger conjointement des motions de projets de lois qui seront présentés pour la deuxième fois à la nouvelle Assemblée nationale, à l'automne.
Retour aussi sec à Bordeaux pour une action symbolique, samedi à 15 h, au 103 bis rue de Belleville, où siège l'Agence régionale de la santé (ARS), pour rebaptiser la rue : "La téléphonie d'accord, la santé publique d'abord". Un peu long comme nom de rue, mais très explicite : les anti-antennes attendent de l'ARS, qui s'occupe de la santé publique, qu'elle se positionne enfin sur le sujet des antennes relais, dont les ondes ont été classées par un rapport de l'OMS de 2011 comme potentiellement cancérigènes. Par ailleurs, se pose la question de leur nocivité sur la santé des personnes électro-sensibles. D'où la demande d'application du principe de précaution en la matière, formulée par les anti-antennes, qui n'exigent pas la disparition des antennes relais, mais une réglementation plus stricte pour leur installation, afin de protéger la santé des riverains.