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Steven Dring, l'un des deux fondateurs du projet « Growing underground » dans la ferme souterraine de Clapham, à Londres. Photo AFP
Transformer les abris anti-aériens en jardins et y faire pousser des fruits et des légumes ? En voilà une bel exemple de recyclage 100% positif ! La bonne idée, ce sont nos amis anglais (sauf au rugby mais ça, c'est une autre histoire) qui l'ont eue. Le quartier londonien de Clapham a ainsi transformé un abri anti-aérien de 10 000 m2, datant de la Seconde Guerre mondiale, en un potager où poussent, à 33 mètres de profondeur, roquette et petits pois, à grand renfort de lumière artificielle. Nom de code du projet :« Growing underground ».
Si deux milliards d'Africains et d'Asiatiques se nourrissent d'insectes, les Européens font la fine bouche et en sont peu friands. Pour l'instant... Aliments protéinés et particulièrement intéressants pour la planète, tant leur bilan carbone est infiniment meilleur que celui des viandes d'élevage que nous consommons,les insectes font partie des solutions qui permettront de nourrir demain l'humanité.
Une ferme d'insectes créée par des Français
En Espagne, un couple de Français a fondé une des premières fermes d'insectes d'Europe. Une initiative originale à découvrir ce soir sur Arte, de 20h à 20h45, dans une émission réalisée par Jean-Luc Nachbauer pour 360° GÉO. Exactement ce qu'il faut pour prendre son mal en patience en attendant le coup d'envoi du match de rugby France-Angleterre, dans le Tournoi des VI Nations 2016 !
"Oh ! Regarde, un papillon !" Voir un papillon voleter gracieusement est toujours un vrai cadeau de la nature. Pour les urbains, la surprise se mêle de plus en plus à l'émerveillement, dû à l'impression de rareté croissante du phénomène. Pourra-t-on longtemps encore partir à la chasse aux papillons, avec Georges Brassens et Diane Dufresnes ? Pas sûr...
Pour une fois, la rareté n'est pas qu'une impression : un papillon de prairie sur deux a réellement disparu ces 20 dernières années en Europe. C'est le dramatique constat que fait un rapport de l'Agence européenne de l'environnement (AEE) publié le 23 juillet. Un déclin dû à l'agriculture intensive et au recul de la surface des prairies, qui doit "déclencher la sonnette d'alarme" sur l'état de la biodiversité en Europe, selon l'AEE.
L'étude de l'AEE, qui porte sur l'évolution de dix-sept espèces de papillons de prairie recensées dans dix-neuf pays entre 1990 et 2011, montre le déclin de huit d'entre elles (dont l'Argus bleu). Deux sont restées stables (comme l'Aurore). Pour huit espèces, comme l'Hespérie du chiendent, la tendance est "incertaine".
Pour la biodiversité, c'est grave
Les insectes lépidoptères, ou papillons, ne sont pas seulement de jolies choses posées là par Dame Nature pour agrémenter le paysage. Leur déclin n'est pas sans conséquence sur l'avenir de la biodiversité. Les papillons "sont des indicateurs représentatifs des tendances observées pour la plupart des autres insectes", et donc de "la biodiversité et de la santé générale des écosystèmes", précise l'AEE. Son président ajoute : "Nous devons reconnaître l'importance de ces papillons et d'autres insectes ; la pollinisation qu'ils réalisent est essentielle pour les écosystèmes naturels et l'agriculture."
En France aussi : 22 espèces de papillons sur 28 déclinent
Le constat de l'AEE s'appuie pour l'essentiel sur les réseaux de naturalistes, mais également sur les nombreux observatoires alimentés par des amoureux de la nature partout en Europe. En France, c'estl'Observatoire de la biodiversité des jardins qui compte les papillons, les bourdons et les escargots depuis 2006. Piloté par l'association Noé Conservation, en partenariat avec le Muséum national d'histoire naturelle, il confirme la tendance européenne, même si les données diffèrent parfois légèrement selon les espèces.
Selon l'Observatoire de la biodiversité, sur 28 espèces et groupes d'espèces de papillons observés en France, on note une tendance à la baisse pour 22 d'entre eux. C'est le cas de du damier du frêne (photo ci-dessus), de l'amaryllis, de la belle-dame, du vulcain, du machaon... Cinq autres sont stables (le citron, le lycène bleu...) et enfin un seul tire son épingle du jeu : l'aurore.
Les pesticides au premier rang des responsables
Responsables de ces extinctions : l'agriculture intensive, avec l'usage des pesticides et autres phytosanitaires, l'artificialisation des sols, l'abandon de terres dans des régions montagneuses, principalement dans le sud et l'ouest de l'Europe, où peu à peu les prairies se muent en broussaille ou en bois. Et enfin, pour les papillons de nuit qu'on a tendance à oublier, la pollution lumineuse, qui fait des ravages dans leurs rangs. Moins beaux, mais tout aussi indispensables à la biodiversité, ils sont bien plus nombreux que leurs cousins diurnes.
Avec 165.000 espèces décrites, les papillons représentent environ 10 % des espèces animales connues au monde. Agents pollinisateurs, proies pour les oiseaux, les batraciens ou les chauves-souris, les 5;200 espèces de papillons (papillons de jour et papillons de nuit) de France jouent un rôle important dans le bon fonctionnement de la nature.
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Le site de l'Observatoire de la biodiversité des jardins :cliquer ICI