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Alimentation - Page 59

  • Gironde : le dirigeable de Greenpeace pour un "thon durable" arrive à Lacanau

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    Photo Greenpeace.

    #Cupithon, la campagne estivale de Greenpeace pour entretenir "une relation durable avec le thon", bat son plein. Objectif : sensibiliser les consommateurs aux impacts dévastateurs de la surpêche et pointer la responsabilité des marques de boites de thon en la matière. Long de 40 mètres, le dirigeable de l'ONG, aux couleurs d'un "thon durable", qui sillonne depuis le 14 juillet le littoral atlantique, pointera son nez, ce vendredi, à Lacanau.

    #Cupithon, la campagne estivale de Greenpeace pour entretenir "une relation durable avec le thon", bat son plein. Objectif : sensibiliser les consommateurs aux impacts dévastateurs de la surpêche et pointer la responsabilité des marques de boites de thon en la matière. Long de 40 mètres, le dirigeable de l'ONG, aux couleurs d'un "thon durable", qui sillonne depuis le 14 juillet le littoral atlantique, pointera son nez, ce vendredi, à Lacanau.

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  • Gironde : la Fondation Hulot distingue le panneau solaire hybride Congen'Air

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    Installation de panneaux Cogen'Air de 100 KW pour un élevage de brebis du Béarn réalisée en collaboration avec ICNergie, entreprise Aquitaine membre du cluster Sysolia. Photo Base

    Et le grand gagnant est... Cogen’Air ! En mars dernier, la Fondation Nicolas Hulot lançait "My Positive Impact", campagne de mobilisation citoyenne destinée à mettre en lumière des solutions concrètes, efficaces et déjà opérationnelles afin de lutter ou de s’adapter au changement climatique. L’originalité du dispositif ? Offrir aux lauréats un plan de communication d’une valeur d’1,4 millions d’euros à se partager.

    5 solutions concrètes et "de bon sens" distinguées par les internautes

    gironde,base,cogen'air,fondation hulot,cop21En avril dernier, une  première session de votes avait permis de distinguer cinq lauréats, dont la start-up Exoès, installée à Gradignan depuis 2009, qui récupère la chaleur des pots d’échappement des véhicules pour réduire leur consommation de carburant.  Une deuxième vague de 50 nouvelles solutions exemplaires et innovantes proposées par des associations, des entreprises ou des collectivités, a été soumise au vote du public par la Fondation Hulot. La technologie girondine Cogen’Air, de la société Base, spécialisée dans les applications solaires , figure parmi les cinq lauréats de cette deuxième session plébiscitée par les internautes, aux côtés de Défi Veggie, Bleu Blanc Cœur, CNIEL (la ferme laitière bas-carbone) et Naturadome. Tous les gagnants remportent une grande campagne de communication qui débutera en septembre et leur permettra de mieux se faire connaître.

    Un panneau photovoltaïque tricolore aux super pouvoirs

    gironde,base,cogen'air,fondation hulot,cop21"Proposer un module photovoltaïque qui produise de l’électricité et de la chaleur pour les bâtiments" : tel est  le pari de Cogen’Air, qui a recueilli 194.020 votes et répond au triple défi de produire soi-même de l’électricité destinée à sa consommation grâce à l’énergie solaire, tout en chauffant le bâtiment et en permettant le séchage du fourrage animal, des cultures ou bois d’œuvre. Le principal atout du panneau solaire hybride de l'innovation girondine est de réduire la demande en énergie fossile de 50 à 100%. Résultat, chaque panneau d'une centrale Cogen’Air de séchage bois de 400 panneaux, économise 360 kg de CO2 par an pour une économie totale annuelle d'environ 140 tonnes de CO2 et une production totale de 136 MWh électriques + 555 MWh thermiques.

    100% français

    Sébastien Ackerman(1) (1).jpgCerise sur le gâteau, "La plupart des composantes du système étant fabriquées en France (panneaux à Saint-Etienne, échangeurs thermiques à Lyon, colle à colle à Limoges, caisson dans le Pays-Basque, assemblage à Bordeaux…), la filière crée des emplois non délocalisables, y compris pour la pose ou la maintenance du système", souligne Sébastien Ackermann, gérant de la société Base (photo ci-contre).

    Eco-entreprise 2015

    Cette innovation, bien adaptée aux administrations (écoles et bâtiments recevant du public) comme à la filière agricole, à l'élevage et aux professionnels du bois, a permis à Base d'obtenir ses galons d'Éco-entreprise 2015 lors du Forum national des éco-entreprises, en avril dernier. Créée en 2009 à Cestas, la société, soutenue par la Région Aquitaine compte 17 salariés à ce jour. Sa dynamique économique devrait lui permettre de voir passer son chiffre d'affaires de 900.000 euros en 2014 à 2, voire 2,5 millions d'euros cette année. Installée récemment dans un site qui regroupe toutes ses activités à Canéjan, Base est en capacité de produire 500 Cogen'Air par mois, et travaille cet été à une levée de fonds de 1 million d'euros.

    "La mobilisation est en marche"

    Selon la Fondation Hulot, plus de 73.000 internautes inscrits sur le site www.mypositiveimpact.org ont manifesté leur soutien sur les deux sessions en votant régulièrement pour leurs solutions préférées. Au global, "My Positive Impact" aura généré 2.301.747 votes. "Un dynamisme qui ouvre de nouvelles perspectives" pour l'ONG qui souligne :"A cinq mois de la Cop21, la mobilisation est en marche et doit plus que jamais se poursuivre".

    Cathy Lafon

    #COP21 #maplanète

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    • Les articles de Ma Planète sur le réchauffement climatique  : cliquer ICI
    • Les articles de Ma Planète sur la Fondation Hulot : cliquer ICI
  • L'Afrique du Sud a les abeilles : nouvel épisode dans la disparition planétaire des butineuses

    abeilles durban.jpg

    Un apiculteur inspecte un nid d'abeilles suspecté d'être atteint par le germe de la loque américaine, le 18 mai 2015, près de Durban (Afrique du Sud). Photo AFP

    L'effondrement des abeilles gagne du terrain sur la planète. Après l’Europe et les Etats-Unis, l’Afrique du Sud est à son tour touchée par la disparition de ces insectes, indispensables pollinisateurs d’un grand nombre d’espèces végétales nécessaires à l’alimentation humaine.

    Le stress de l'homme, de l'apiculture intensive, des pesticides et de la pollution

    En Afrique du Sud, c'est la loque américaine, une bactérie ravageuse, qui est à l'origine d'une épidémie mortelle pour les ruches : une première dans l’histoire du pays. En l'occurrence, foin de "mystère" : pour les abeilles comme pour la majeure partie des hécatombes de cétacés, ce sont les activités humaines qui sont bel et bien à l'origine du malheur de la biodiversité animale. "C’est exactement la même chose qui se passe partout dans le monde", expliquait à l'AFP, le 5 juin dernier, Mike Allsopp, agronome spécialiste des abeilles à Stellenbosch, dans l’arrière-pays du Cap. Les abeilles attrapent des maladies parce qu’elles sont "stressées par les méthodes d’apiculture intensive, les pesticides et la pollution ", alors qu' "autrefois, elles étaient moins vulnérables", dit-il.  Elles souffrent " de l’homme, des pressions et du stress que les humains leur imposent ".

    La loque américaine, quésaco ?

    abeille,pollinisation,culture,pollen,disparition,afrique du sudLa loque américaine s’attaque au couvain (l’ensemble des larves), empêchant la reproduction des ouvrières. Lorsqu’une ruche est morte, des abeilles d’autres ruches s’y précipitent souvent pour en récolter le miel. C’est ce miel contaminé qu’elles rapportent dans leur propre ruche, propageant la maladie. L’Amérique du Nord et l’Europe sont confrontées à cette maladie depuis des siècles, mais les abeilles sud-africaines y avaient jusqu’ici résisté notamment grâce à la grande diversité des espèces d’abeilles locales, estiment les scientifiques. Un règlement imposant que tous les produits de la ruche importés en Afrique du Sud soient irradiés a également permis d’éviter la contamination pendant très longtemps.

    "Une bombe à retardement"

    abeilles durban apiculteur.jpgAu pays de Mandela, la maladie a frappé pour la première fois en 2009, laissant craindre une épidémie massive. Six ans plus tard, le cauchemar est devenu réalité. Les ruches s’éteignent l’une après l’autre. En 2015, la loque qui s’est répandue massivement ces cinq derniers mois (pendant l’été austral), a gagné dans l’ouest du pays un territoire de 200.000 km2 où quasiment tous les ruchers sont infectés. Les experts redoutent désormais que la maladie  ne se propage vers le nord, pour s’étendre au reste du continent africain, où l’apiculture artisanale fait vivre des centaines de milliers de personnes. "C’est une bombe à retardement. Toutes les ruches que j’ai examinées avec un cas de loque américaine sont mortes " indique encore Mike Allsopp, qui avoue ne pas voir "pourquoi elle s’arrêterait, à moins qu’une intervention humaine ne parvienne à la contrôler".

    70% des récoltes mondiales sont pollinisées par les abeilles

    Comme partout, les abeilles sud-africaines ne sont pas seulement des fournisseuses de miel. Elles sont surtout indispensables à la pollinisation de centaines d’espèces végétales. Selon l’organisation Greenpeace, qui a lancé une campagne pour sauver les insectes, quelque 70% des récoltes dans le monde, qui fournissent 90% de la nourriture consommée sur terre, sont pollinisées par les abeilles. L'apport des abeilles sauvages dans la pollinisation des cultures est évaluée à plus de 3.250 dollars (2.800 euros) par hectare et par an, selon une étude publiée le 17 juin dernier par la revue Nature Communications. Si cette étude montre aussi que seules 2% des espèces sauvages pollinisent 80% des cultures pollinisées par les abeilles dans le monde, leurs cousines jouent un rôle primordial pour l'écosystème et l'équilibre de la biodiversité. La contribution des ouvrières pollinisatrices au système alimentaire mondial s'évalue en milliards de dollars, soulignent les auteurs de l'étude, qui ont suivi près de 74.000 abeilles de près de 785 espèces, à travers le monde.


    Robobees : la nouvelle campagne de Greenpeace

    153 milliards d'euros

    Comme tous les insectes et les animaux acteurs de la biodiversité, les abeilles bossent dur, et à l'oeil. Or, nous avons trop souvent tendance à ne reconnaitre la valeur des choses, qu'à l'aune de ce qu'elles coûtent ou de ce qu'elles rapportent...  Pour montrer l'importance de la défense les abeilles, ce qui devrait pourtant aller de soi, les études se succèdent, afin de donner une valeur "monétaire" aux "service" rendus par nos petites ouvrières. L'apport financier de leur boulot à l'économie mondiale été estimé, en 2005, à 153 milliards d'euros. En Afrique du sud, la valeur du secteur agricole qui dépend de la pollinisation par les butineuses est estimée à 20 milliards de rands (1,5 milliard d’euros).

    Un plan de sauvetage gouvernemental

    Autant dire qu'il n'est pas question pour le pays de perdre ses abeilles. Le gouvernement fait savoir qu'il agit. "Nous avons une équipe qui travaille actuellement à un programme d’actions qui sera annoncé dans les prochaines semaines", assure Mooketsa Ramasodi, directeur au ministère de l’Agriculture. Le plan du gouvernement prévoit de limiter les autorisations d’ouvrir des ruches, d’informer largement sur la maladie et de créer des règles plus strictes de gestion des colonies, comme l’analyse régulière des larves pour identifier les malades avant qu’elles ne contaminent toute la ruche. L’usage d’antibiotiques pour protéger les ruches, qui pourrait faire plus de mal que de bien, ne sera retenu qu’en "tout dernier ressort", selon les autorités.

    Aujourd'hui, l'inquiétude des apiculteurs sud-africains est vive: ils craignent que ces mesures ne soient insuffisantes et, surtout, n'arrivent trop tard.

    Cathy Lafon avec l'AFP

    PLUS D'INFO

    • Pour lire l'étude "Ecology: Common wild bees provide the best economic returns", publiée dans Nature Communications le 17 juin 2015 :  cliquer ICI

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    • Les articles de Ma Planète sur les abeilles : cliquer ICI
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