Gironde : le dirigeable de Greenpeace pour un "thon durable" arrive à Lacanau
Photo Greenpeace.
#Cupithon, la campagne estivale de Greenpeace pour entretenir "une relation durable avec le thon", bat son plein. Objectif : sensibiliser les consommateurs aux impacts dévastateurs de la surpêche et pointer la responsabilité des marques de boites de thon en la matière. Long de 40 mètres, le dirigeable de l'ONG, aux couleurs d'un "thon durable", qui sillonne depuis le 14 juillet le littoral atlantique, pointera son nez, ce vendredi, à Lacanau.
#Cupithon, la campagne estivale de Greenpeace pour entretenir "une relation durable avec le thon", bat son plein. Objectif : sensibiliser les consommateurs aux impacts dévastateurs de la surpêche et pointer la responsabilité des marques de boites de thon en la matière. Long de 40 mètres, le dirigeable de l'ONG, aux couleurs d'un "thon durable", qui sillonne depuis le 14 juillet le littoral atlantique, pointera son nez, ce vendredi, à Lacanau.
L’impact destructeur de la pêche thonière industrielle
Pour Greenpeace, défendre le thon n'est pas un combat récent. L'ONG qui alerte depuis longtemps sur les dangers de la surpêche pour les stocks halieutiques et la survie des océans, est notamment engagée dans une campagne de longue haleine sur la pêche thonière. En ligne de mire : les modes de pêche industrielle thonière les plus destructeurs, comme les dispositifs de concentration de poissons (DCP) (photo Greenpeace ci-contre) qui provoquent des déséquilibres irréversibles sur la vie marine. En entraînant une baisse inquiétante des stocks de thons tropicaux, prédateurs situés en haut de la chaîne alimentaire, les DCP risquent vider petit à petit les océans, d'autant qu'ils occasionnent aussi des prises accessoires, celles de jeunes thons qui n’ont pas eu le temps de se reproduire, mais aussi de requins, de tortues et de raies.
"Pour une relation durable avec le thon"
« L’été est une période cruciale pour les marques de thons en boite car il correspond à leur pic de vente. Nous allons donc multiplier les activités pour toucher directement ceux qui peuvent aujourd’hui faire évoluer les pratiques des marques dans le bon sens : les consommateurs », Hélène Bourges, chargée de campagne Océans pour Greenpeace.
Une petite salade composée, vite fait, bien fait ? Un sandwich crudités-mayo sur le pouce ? Une pizza maison, version améliorée ? Et hop, j'ouvre une boîte de thon ! L'été, que l'on soit en camping ou pas, le thon s'invite dans nos assiettes, quotidiennement ou presque. Pour expliquer les conséquences dévastatrices de la surpêche dans les eaux tropicales, juillet est donc un mois crucial pour les militants de Greenpeace, qui seront sur le terrain et iront à la rencontre des vacanciers et des consommateurs de thon en boite. L'ONG a lancé l'opération "pour une relation durable avec le thon" le 11 juillet dernier, sur l’A10, en déployant trois banderoles sur des ponts surplombant l’autoroute afin d'interpeller les automobilistes qui partent en vacances.
Des Landes à la Bretagne
Le Cupithon du "thon durable" a également entamé un tour aérien du littoral atlantique. De la côte landaise à la côte bretonne, l'ONG déploie un dirigeable de 40 mètres de long dans les airs, au-dessus des plages, pour sensibiliser les Juillettistes, les pieds dans l’eau, en train de faire des châteaux de sable ou allongés sur la serviette. Pendant ce temps-là, pour la caravane de Greenpeace, pas question de lézarder au soleil : mobilisés sur les plages ou à la sortie des supermarchés, les militants expliquent, encore et encore, les dangers de la surpêche du thon. Après une première étape à Capbreton et à Hossegor, mardi 14 juillet, le dirigeable doit survoler, ce vendredi, la plage de Lacanau, en Gironde, entre 9h et 10h30. Ca tombe bien, c'est jour de poisson !
Pour "une relation durable avec le thon" : à vos smartphones !
« Cet été, les marques ont l’occasion de prouver aux consommateurs leur engagement en faveur d’une pêche durable respectueuse des océans... Elles doivent notamment refuser de s’approvisionner avec des stocks de thons surexploités ou exiger des méthodes de pêche durables comme la pêche à la canne ou la pêche sur bancs libres, c'est-à-dire sans DCP ». Hélène Bourges
Pour préserver la nature et notre environnement, il ne suffit pas de regarder. Il faut aussi agir. Pour Greenpeace, la balle est dans le camp des marques de thons en boîte, qui "ont un rôle crucial à jouer pour protéger les océans en soutenant une pêche durable". Aussi, l'ONG propose-t-elle aux vacanciers d’appeler les services consommateurs des marques, pour s’assurer qu’elles développent une "relation durable avec le thon" et obtenir des précisions sur l’espèce de thon contenue dans les boites de conserve qu’ils consomment, ainsi que la zone, la méthode de pêche et le nom du bateau.
Une solution: le thon durable !
"Protéger la planète, oui, mais il y a des limites ! Pas question pour autant de cesser de manger du thon..." On se rassure : les ouvre-boîtes ne resteront pas au chômage technique et la mayo de vos sandwiches ne restera pas orpheline. Il existe un certain nombre de marques qui s'engagent pour l'environnement et proposent sur les rayons des supermarchés des poissons pêchés selon des méthodes durables et respectueuses de l'environnement.
L''ONG a dressé en septembre dernier un premier hit parade de ces marques exemplaires que l'on trouve au rayon bio des supermarchés. Au tout premier rang desquels, l'indétrônable Phare d'Ekmül, suivi de Système U (2ème) et de Carrefour (3ème). L'emblématique Petit Navire récolte au passage un beau carton rouge. Un nouveau classement des marques de thon en boite sera publié par l'ONG à la rentrée. Histoire de voir celles qui auront progressé cette année sur le chemin d'une pêche durable... Ou pas.
►LIRE AUSSI
- Les articles de Ma Planète sur la surpêche: cliquer ICI
►EN SAVOIR PLUS
- Pour agir avec Cupithon : cliquer ICI
-
Pour tout comprendre aux DCP, visualisez le webdoc de Greenpeace en cliquant ICI
-
En septembre 2014, Greenpeace a interrogé les 10 premières marques du marché français de thon en boîte, qui représentent à elles seules 75% du marché français, sur leurs performances environnementales. Choix de l'espèce, techniques de pêche, traçabilité... l'ONG a tout passé au crible. Voici le classement Greenpeace 2014 des marques de boîtes de thon :