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Agriculture - Page 192

  • OGM toxiques ? L'avis du Pr Dominique Belpomme sur l'étude de Séralini

    OGM, alimentation, pesticide, étude, recherche,débat, Gilles-Eric Séralin, principe de précaution

    OGM toxiques ? Photo DR

    Dans la Newsletter de l’Appel de Paris n° 42, le Pr Dominique Belpomme, médecin, professeur de cancérologie et président de l'ARTAC (Association pour la recherche thérapeutique cancéreuse), signataire de l'Appel de Paris, donne son avis à propos des recherches de Gilles-Eric Séralini sur l'OGM NK 603 et le Round Up. 

    OGM, alimentation, pesticide, étude, recherche,débat, Gilles-Eric Séralin, principe de précaution

    Dominique Belpomme (photo ci-contre DR). A propos des recherches de Gilles-Eric Séralini

    Il m’est demandé un avis scientifique concernant le récent article de Gilles-Eric Seralini publié en septembre dernier dans le journal scientifique à comité de lecture  "Food and chemical toxicology". Ayant lu attentivement cet article, c’est au strict plan scientifique que je réponds à cette  demande.
    Le travail réalisé est une expérimentation lourde puisqu’impliquant le suivi de 200 rats (100 femelles et 100 mâles) pendant deux ans. L’étude est tout autant ambitieuse, compte tenu des 10 groupes étudiés selon la dose d’OGM et la présence ou non de Round up, ce qui explique la faiblesse des effectifs dans chacun des groupes.
    Au demeurant, comme clairement indiqué dans l’article, les reproches méthodologiques à faire, si tel est le cas, seraient encore beaucoup plus nombreuses et importantes concernant les études réalisées pour la mise sur le marché des OGM et des pesticides. Ainsi les critiques formulées par la plupart de ceux qui le font ne peuvent se retourner que contre eux-mêmes, puisque ceux-ci en invoquant la science, oublient l’extrême faiblesse des études réalisées pour la mise sur le marché de tels produits.
    Si on peut considérer l’étude de Seralini comme présentant une certaine faiblesse méthodologique concernant notamment le choix du modèle (les rats Sprague – Dawley font déjà spontanément de nombreuses tumeurs) et  l’absence d’estimation statistique des résultats obtenus par comparaison à des témoins concernant la première partie de l’étude, il n’en demeure pas moins que les observations réalisées sont particulièrement intéressantes.
    Au minimum ils créent un doute sur l’innocuité de l’OGM utilisé – le maïs NK603 intolérant
    au Round up – et du Round up lui-même.

    .../...

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    Cathy Lafon

    REPERES

    Dominique Belpomme. Spécialiste du cancer et de l'impact des substances chimiques sur santé humaine, en 2004, il avançait qu'on pouvait « considérer que 80 à 90 % des cancers sont causés par la dégradation de notre environnement », ce qui suscita la polémique chez certains de ses pairs. Le professeur Belpomme est également à l'affiche de deux films documentaires traitant des problèmes liés aux pesticides : "Nos enfants nous accuseront" (2008) de Jean-Paul Jaud, et "Sous les pavés, la Terre !" (2009) de Thierry Kruger et Pablo Girault. Il apparait enfin dans "Les sacrifiés des ondes" (2012) un film documentaire de Jean Yves Bilien sur une enquête de Maxence Layet sur l'effet potentiellement néfaste des ondes électromagnétiques créées par l'homme.

    PLUS D'INFO 

    • L'ARTAC ( l'Association pour la Recherche Thérapeutique Anti-Cancéreuse) : cliquer ICI. Contacts: ARTAC - 57/59 rue de la Convention 75015 PARIS FRANCE - Tél. : 00 33 (0)1 45 78 53 53 - Fax : 00 33 (0)1 45 78 53 50 - Email : artac.cerc@gmail.com
    •  L'appel de Paris : le 7 mai 2004 à l’UNESCO se sont réunis, dans une même volonté, des scientifiques internationaux de renom, des médecins, des représentants d'associations environnementales, lors du colloque « CANCER, ENVIRONNEMENT ET SOCIETE » organisé par l’ARTAC. De cette union entre scientifiques et organisations non gouvernementales est né l’Appel de Paris, déclaration historique sur les dangers sanitaires de la pollution chimique, dont le Pr Belpomme est co-signataire. 
    • European Cancer and Environment Research Institute : ECERI, rue Auguste Lambiotte, 14 - 1030 Bruxelles - BELGIQUE.Tel : 0033 (0) 1 45 78 53 53 – Fax : 0033 (0) 1 45 78 53 50 -  Email : sg.eceri@gmail.com

    LIRE AUSSI

  • Fil vert. OGM, Mediator, pesticides... la fin du lobbying parlementaire ?

    lobbying,assemblée nationale

    L'Assemblée nationale Photo archives AFP

    En pleine "affaire Séralini", l'info révélée en exclusivité le 10 octobre par la très sérieuse revue Acteurs.com, est étrangement passée inaperçue : les députés font le ménage dans la liste des lobbyistes.

    Selon Acteurs.com, les représentants des entreprises agrochimiques comme Monsanto et des laboratoires pharmaceutiques vont se voir retirer leur badge d’accès à l’Assemblée nationale. Le bureau de l’Assemblée nationale, c’est-à-dire les députés qui ont la main sur le fonctionnement du Palais-Bourbon, font actuellement le ménage dans la liste des lobbyistes accrédités. Depuis 2009, les représentants d’intérêts qui souhaitent accéder à l’Assemblée doivent montrer patte blanche. 150 entreprises, fédérations professionnelles, associations, cabinets de lobbying et organismes divers sont aujourd’hui recensés et chaque représentant bénéficie d’un badge d’accès.
     
    7 lobbyistes "black-listés" par le Parlement

    Comme le souligne Acteurs.com, ce système "ronronnait tranquillement" jusqu’au changement de majorité, et surtout jusqu’à la dernière réunion du bureau de l’Assemblée, le 10 octobre dernier. Le nouveau président de la délégation chargée des représentants d’intérêts, le député PS Christophe Sirugue, a annoncé que les “représentants d’entreprises privées œuvrant dans certains secteurs sensibles” seraient rayés de la liste. Pour ces secteurs, seuls seront inscrits les représentants des organisations professionnelles. Les “secteurs sensibles” visés sont l’industrie pharmaceutique et l’agrochimie. Affaire Servier, OGM, pesticides... nombreuses sont les affaires impliquant l'industrie et la santé publique qui posaient la question du lobbying parlementaire. Contacté par Acteurs publics, Christophe Sirugue a confirmé que 7 lobbyistes travaillant pour des grands groupes vont recevoir un courrier les informant de leur éviction. Les représentants de Monsanto, de Bayer Cropscience, de DuPont de Memours et de Syngenta devront rendre leur badge, qui leur permettait jusque là d’avoir un accès facilité à l’Assemblée, même sans rendez-vous avec un député. D'y être comme chez eux, en quelque sorte...

    Une avancée politique pour mieux évaluer le risque écologique et sanitaire

    Très mal perçu par le monde industriel concerné, on s'en doute, le retrait du badge ne prive pas les industriels de prendre part au débat public, et n’empêchera en rien les lobbyistes de prendre rendez-vous avec un député. Et inversement. Mais la mesure d'éviction, qui doit encore être réglementée, constitue un pas important vers une plus grande indépendance dans la délivrance d'autorisation pour la mise sur le marché de nouveaux produits et substances chimiques et agrochimiques. Et par voie de conséquence, vers des pratiques favorisant le principe de précaution et le recours systématiques aux études scientifiques indépendantes. C'est en cohérence avec la proposition de loi débattue au Sénat le 15 octobre, portée par les écologistes, visant à protéger les chercheurs "lanceurs d'alerte", qui, à contre-courant des expertises officielles, font parfois face aux pressions de l'institution et de l'industrie. Afin d'aplanir les difficultés du système de veille sanitaire à se poser en véritable contre-pouvoir face à l'industrie.

    Ca bouge un peu...

    Cathy Lafon

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  • Fil vert. Nucléaire : la centrale de Fukushima continuerait de fuir

     

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    Les poissons de Fukushima radioactifs Photo DR

    Les niveaux élevés de radioactivité des poissons pêchés au large de la  centrale de Fukushima pourraient indiquer qu'elle continue de fuir 19 mois après la catastrophe nucléaire, selon l'étude d'un expert américain, publiée le 26 octobre dans la revue américaine "Science".

    40 % des poissons de Fukushima contaminés

    Selon les conclusions de Ken Buesseler, chimiste à l'Institut océanographique de Woods Hole (Massachusetts, nord-est des Etats-Unis),  environ 40% des poissons pêchés dans les environs de la centrale de Fukushima (nord-est) ne sont pas consommables selon les normes établies par les autorités nippones. Le chercheur a analysé des mesures de césium effectuées par les autorités japonaises sur des poissons, des crustacés et des algues prélevés près de la centrale. Selon lui, les résultats,  tendraient à prouver que les taux constatés sont provoqués soit par une fuite persistante de la centrale, soit par la contamination des fonds marins.

    Les poissons de fond les plus touchés

    C'est d'ailleurs dans des espèces dites démersales (vivant au contact du fond dans la zone marine littorale) que les plus importants niveaux de césium ont été relevés: rascasses, raies, congres, flétans, soles, etc.  Le scientifique précise toutefois qu'au large du nord-est du Japon, au-delà de la zone la plus proche de la centrale, la vaste majorité des poissons pêchés restent en dessous des limites autorisées pour la consommation, même si les autorités japonaises les ont resserrées en avril 2012.

    Fukushima : "le plus important rejet radiactif accidentel dans l'océan"

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    Cartographie du déplacement de la radioactivité de Fukushima dans l'océan, juin 2011

    Ken Buesseler et son collègue Mitsuo Uematsu, de l'Université de Tokyo, organisent un symposium à Tokyo les 12 et 13 novembre pour présenter les dernières estimations disponibles sur les émissions de radioactivité de la centrale Fukushima Daiichi, ainsi que leur impact sur l'océan, la vie marine, les poissons et fruits de mer.

    Pour Buesseler, spécialiste en chimie marine, la catastrophe nucléaire de Fukushima est à l'origine du "plus important rejet radioactif accidentel dans l'océan de toute l'Histoire".

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • L'étude de Ken Buesseler dans la revue Science : cliquer ICI

    Et deux autres études scientifiques sur l'impact de la pollution radioactive de Fukushima dans l'océan :