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Agriculture - Page 190

  • Réchauffement climatique. Conférence internationale de Doha : "Respire !"

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    Comment réduire nos émissions de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique en cours sur la planète ?

    Aujourd'hui débute à Doha (Qatar) la 18e conférence internationale sur le climat, qui réunit pour deux semaines 194 pays en quête de bases pour un nouvel accord mondial sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

    Que dire de plus sur le sujet ?

    réchauffement climatique,prévention,lutte,émission de gaz à effet de serre,sommet,conférence internationale de doha,onu,banque mondialeA première vue, rien. On ne cesse de le répéter, au niveau mondial, les signaux d'alerte des éminentes institutions internationales qui se chargent de notre présent et de notre avenir, affluent de tous côtés : l'Europe, la Banque mondiale, le Giec, le Programme des Nations unies pour l'environnement, les scientifiques... Tous tirent la sonnette d'alarme pour rappeler que si l'on ne réduit pas drastiquement les émissions de gaz à effet de serre (GES), comme le gaz carbonique (CO2) ou le méthane, la hausse des températures, déjà constatée à l'échelle de la planète, va s'aggraver. Au rythme actuel  il n'y a pratiquement  plus aucune chance de limiter le réchauffement aux alentours de 2°C comme s'y était engagée la communauté internationale lors du sommet de Copenhague en 2009 : « Il est nécessaire d'apporter une réponse plus rapide au changement climatique et c'est possible », déclarait il y a encore quelques jours Christiana Figueres, la responsable des questions climatiques à l'ONU. La Banque mondiale elle-même, a lancé le 8 novembre dernier à Washington, un ultimatum pour éviter le "cataclysme climatique", (Ma Planète du 22 novembre 2012), selon les propres termes du rapport de l'institution. "Cataclysme" qui se produirait si la planète finit par connaître une élévation de 4° de sa température moyenne, comme l'envisagent désormais les scientifiques, si l'humanité continue à ne rien faire pour stabiliser le climat.

    La sécheresse menace de dépérissement 70 % des arbres dans le monde

    réchauffement climatique,arbre,sécheresse,forêt,prévention,lutte,émission de gaz à effet de serre,sommet,conférence internationale de doha,onu,banque mondialeOui, mais vraiment rien de plus ? Allons-y pour une des dernières études scientifiques en date, publiée le 30 septembre dernier par la revue "Nature" et reprise le 24 novembre par "Le Monde". Les forêts, poumons de la Terre, sont menacés de dépérissement : les arbres sont plus vulnérables à la sécheresse que les scientifiques ne l'imaginaient. La planète se réchauffe ? Cool ! On pourra enfin planter des oliviers en région parisienne et, pourquoi pas, des orangers en Irlande ! Raté. Ca ne se passe pas comme ça. Le monde vivant n'est pas un gigantesque jeu de Playmobil. Quand les arbres manquent d'eau, ils font des embolies, comme les humains : des bulles d'air obstruent les vaisseaux qui transportent la sève qui les fait vivre. Tous les arbres sont concernés par ce desséchement fatal, feuillus comme conifères, et tous les climats également, humides ou secs. Petit problème :  la mortalité accrue des arbres fait planer une menace sur les écosystèmes qui n'a pas encore été prise en compte dans les scénarios déjà désastreux du réchauffement climatique. Quel nouvel impact aura sur le climat le dépérissement des "puits de carbone" que constituent les forêts ?

    La planète en chaussettes en 2013 ?

    Creusons-nous encore la cervelle, pour rester "constructifs". Au cas où l'argument ferait mouche auprès des grands décideurs mondiaux (l'espoire fait vivre), il est peut-être utile de rappeler que le premier dossier à traiter à Doha est tout simplement la mise en route d'une deuxième période pour le protocole de Kyoto qui s'achève à la fin de cette année. Jusqu'à présent, cet accord est le seul instrument international juridiquement contraignant en matière de réduction d'émissions de GES (gaz à effet de serre) dans lequel s'étaient engagés l'Union européenne et quelques grands pays industrialisés.  Mais pour ce deuxième round, le Japon, le Canada et la Russie ont d'ores et déjà fait savoir qu'ils ne resigneraient pas... L'engagement, dès lors, paraît relativement symbolique : les pays présents à Doha, dont l'Europe, ne représentent en effet qu'environ 15 % des émissions de GES au niveau mondial.  Autant dire que, question réchauffement climatique, la planète risque fort se retrouver toute nue en 2013 ... Sauf si l'on avait la surprise d'enregistrer à Doha de véritables avancées en direction d'un nouvel accord mondial sur le climat,  dont le principe a été inscrit l'an dernier dans l'accord de Durban (Afrique du Sud) et qui devrait donner lieu à un nouveau traité censé en vigueur en... 2020. C'est pas comme s'il y avait urgence.

    L'hôte de la conférence climat : le Qatar, premier émetteur de CO2 de la planète

    réchauffement climatique,prévention,lutte,émission de gaz à effet de serre,sommet,conférence internationale de doha,onu,banque mondialeQue dire de plus, donc ? On peut quand même rajouter que le pays choisi pour accueillir la 18ème conférence sur le climat est le Qatar, premier exportateur mondial de gaz naturel liquéfié et premier pays émetteur au monde de gaz carbonique par habitant, avec 44 tonnes (contre 6 tonnes pour la France). Voilà un choix international de plus qui ne peut que laisser rêveurs les écologistes, confrontés par ailleurs en France, à l'éternel retour de la question de l'exploitation des gaz de schiste, au refus du gouvernement de tenter d'écouter, à défaut de les entendre, les arguments des partisans d'une autre forme de croissance économique moins émettrice de gaz à effet de serre, comme c'est le cas à Notre-Dame-des-Landes,  et, dans le même temps, au flou complet du débat qui doit s'ouvrir le 29 novembre sur la transition énergétique présentée néanmoins  comme "nécessaire et incontournable". On ne peut qu'espérer que le rendez-vous de Doha ne contraigne au moins le Qatar, pays roi du pétrole où l'on construit, entre autres, des haras climatisés (sic), à se préoccuper enfin d'écologie...

    Des opportunités de croissance formidables

    réchauffement climatique,prévention,lutte,émission de gaz à effet de serre,sommet,conférence internationale de doha,onu,banque mondialeEt remettre sur le tapis, que "La réduction des émissions offre des opportunités de croissance formidables", comme ne cesse de le seriner Nicholas Stern ? C'est pas une bonne idée ça ? Désormais enseignant à la London School of Economics, l'auteur du rapport éponyme l'assure aussi dans le livre, "Deux économistes face aux enjeux climatiques",  qu'il a cosigné avec le Français Roger Guesnerie (président de l''École d'économie de Paris)  : " La transition vers une économie sobre en carbone a tout pour enclencher une phase de révolution industrielle de créativité et d'innovation qui contribuera fortement au développement des pays pauvres ". Merci bien Nicholas, mais au risque de vous décevoir, l'argument a tellement été rabaché ces dernieres années, qu'on se demande comment il pourrait soudainement éveiller l'intérêt de la communauté internationale. 

    "il faut que tu respires !"

    Là, il n'y a vraiment rien de plus à dire. Voilà pourquoi Ma Planète préfère écouter avec vous le refrain d'une de ses chansons-culte-écolo : "Respire", de Mickey 3D :

    "Il faut que tu respires, et ça c'est rien de le dire
    Tu vas pas mourir de rire, et c'est pas rien de le dire
    Il faut que tu respires, c'est demain que tout empire
    Tu vas pas mourir de rire, et c'est pas rien de le dire"
     
    Pas vraiment nouvelle (2003) et toute simple, la chanson écolo du groupe rock de Saint-Etienne, par ailleurs fan des Verts (le club de foot stéphanois, pas le parti écologiste...), résume à la perfection tout ce dont Doha devrait prendre conscience...

    Cathy Lafon

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  • Aéroport de Notre-Dame-des-Landes : les opposants évacués par la force

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    Réoccupation du site de Notre-Dame-des-Landes, 17 novembre 2012, photo archives/AFP

    A la veille d'une nouvelle manifestation à Nantes contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, le gouvernement a lancé vendredi 23 novembre à l'aube, une opération d'évacuation des squatteurs du site, montrant sa détermination de mener coûte que coûte le projet et ignorant la proposition des écologistes de nommer un médiateur.

    "Coûte que coûte"

    "Une importante opération est actuellement menée en plusieurs points sur la zone d'implantation de l'aéroport du Grand Ouest à Notre-Dame-des-Landes", a déclaré ce matin le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Pierre-Henry Brandet, présent sur place. Le gouvernement, qui assure que le projet "se fera" coûte que coûte, veut afficher ainsi la plus grande fermeté. Moins d'une semaine après la manifestation géante de "réoccupation" du site, quelque 500 gendarmes menaient vendredi dès l'aube une "importante opération" d'évacuation d'environ 500 squatteurs qui se sont réinstallés sur le site du futur aéroport contesté de Notre-Dame-des-Landes, y construisant barricades et habitations.


    Evacuation de squatteurs opposés au projet... par BFMTV

    "Ca attaque de partout"

    Selon un opposant joint au téléphone par l'AFP, "ça attaque de partout".  Depuis des années, des opposants au projet se sont installés sur le site du futur aéroport, déterminés à y rester. "Cette opération vise à évacuer trois sites occupés illégalement : Le Rosier, La Lande de Rohanne et la Châtaigneraie", a détaillé Pierre-Yves Brandet, qui a également expliqué que serait menée "la saisie et l'évacuation des matériaux, outils et matériels de chantier".  La ferme du Rosier est entourée d'importantes barricades et de tracteurs, la Châtaignerie et la Lande de Rohanne sont les lieux où les opposants avaient collectivement construit de nouvelles habitations samedi 17 novembre, lors d'une grande manifestation, ayant réuni entre 13.500 (selon la police) et 40.000 manifestants selon les organisateurs. Ils avaient dit leur intention de construire d'autres structures de ce type sur le site.

    "Un projet d'intérêt général"

    projet,aéroport,manifestation,conflit,expulsion"Notre-Dame-des-Landes est un projet d'intérêt général et pas un projet personnel. L'aéroport se fera", a assuré Jean-Marc Ayrault, dans une interwiew à Paris-Match jeudi. L'ancien député-maire de Nantes, qui a porté depuis plusieurs années ce projet et continue à Matignon de le défendre bec et ongles, explique que la région "va gagner encore en population" et a donc "besoin d'être accessible".

    Deux visions du monde

    "Nous ne nous laisserons donc pas dicter une vision du monde qui n'est pas la nôtre", a également mis en garde M. Ayrault dans Paris-Match, précisant que "dans un Etat de droit", "quand les décisions sont prises, quand tous les recours sont épuisés, la loi doit être respectée".

    projet,aéroport,manifestation,conflit,expulsionLes opposants "protestent contre un projet qui a valeur de symbole, puisque c'est un projet du XXe siècle qui est totalement contraire aux engagements du président de la République sur la transition énergétique", rétorque aujourd'hui le député écologique Noël Mamère, sur BFM-TV. De fait, Notre-Dame-des-Landes est bel et bien devenu le conflit emblématique de deux visions de la "modernité" qui s'affrontent. Pour le gouvernement, il s'agit de poursuivre des politiques liées à un développement traditionnel de la croissance, qui envisage toujours plus d'infrastructures, de déplacements, de transports. Il entend désormais briser frontalement l'autre conception de la "modernité" qu'expriment les opposants au projet d'aéroport, qui proposent une autre forme de croissance définie comme "durable", destinée, selon eux, à préserver l'avenir de la planète. Le XXIème siècle des uns ne serait donc définitivement pas celui des autres et les motifs de divergences si profonds, qu'on ne saurait plus se parler et encore moins négocier ?

    Y aura-t-il encore des écologistes au gouvernement à Noël ?

    "On ne peut être qu'à la fois accablé et révolté par l'attitude du gouvernement, parce qu'il répond par la force" après une manifestation "qui a rassemblé 40.000 personnes pacifiques non violentes", a réagi ce matin Noël Mamère sur l'antenne de BFM-TV.   "Nous avions " demandé "au Premier ministre de nommer un médiateur. Ils préfèrent la force et les matraques, il a fait un choix, nous en ferons un aussi", a affirmé l'élu écologiste.  "C'est à la fois de la provocation et c'est en même temps un risque considérable qu'est en train de prendre le gouvernement, parce que - comme nous l'avons dit à plusieurs reprises - ils sont en train de créer les conditions d'un nouveau Larzac", a-t-il conclu.

    Et peut-être aussi de faire exploser un gouvernement de gauche fragilisé et éprouvé par un contexte économique et social bien difficile, que complexifie l'urgence des multiples équations environnementales qui se posent en ce début de siècle  : climat, énergie, biodiversité, agriculture, santé.... Le partenariat construit par le Parti socialiste avec les écologistes pourra-t-il tenir encore longtemps dans ces conditions ? C'est la question que certains écolos, dont Noël Mamère, commencent à poser ouvertement.

    Cathy Lafon

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  • Fil vert. Les maires de France passent au vert

     prix,biodiversité,salon des maires,mobilité électrique

    L'agriculture périurbaine au menu du Salon des maires de France, à partir du 20 novembre. Dans l'agglomération bordelaise comme partout en France,  les communes sont demandeuses de ce type d'agriculture qu'elles cherchent à développer. Ainsi à Blanquefort (33), où Virgile Chapeau, un jeune maraîcher de 28 ans, s'est  lancé en 2011 dans l'aventure, grâce aux aides favorisant agriculture périurbaine et circuits courts.  Photo Archives "Sud Ouest", 16 décembre 2011

     Les thèmes de l'environnement seront en pointe au Salon des maires et des collectivités locales de France, qui s'ouvre aujourd'hui, porte de Versailles à Paris (jusqu'au 22 novembre). L'événement se déroule en parallèle avec le Congrès des maires et  présidents de communautés de France. 

    Ecologie, environnement, développement durable : ce seront  les sujets les plus représentés parmi les conférences prévues, avec une grosse vingtaine d'événements à la clé. Les entreprises de l'énergie, de l'eau et des déchets seront notamment très présentes sur des problématiques d'actualité comme la tarification progressive de l'eau, la rénovation des bâtiments publics, l'écologie industrielle, la transition énergétique ou le développement de l'agriculture bio périurbaine.

    La mobilité électrique présente au Salon des maires

    L'Avere-France, en partenariat avec le Journal de l'Automobile, a lancé en janvier dernier la première Newsletter du Véhicule Électrique. Elle compte aujourd'hui plus de 200.000 abonnés professionnels et pour fêter cette réussite, elle distribuera son numéro du mois de novembre en version papier sur le Salon des Maires et le Congrès National des Collectivités Electromobiles.

    Quelle commune sera sacrée capitale française de la biodiversité 2012 ?

    Durant le Salon des maires, l'agence Natureparif décernera également le titre de la capitale française de la biodiversité 2012 à la commune la plus en pointe sur ce sujet. Notre région sera-t-elle à l'honneur à cette occasion ? A suivre...

    Cathy Lafon

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    • Le Salon des maires et collectivités locales de France : cliquer ICI

    Créé en 1996 en parallèle au Congrès des Maires, le Salon des Maires et des Collectivités Locales a fêté sa 15e édition en 2011. Il est le seul rendez-vous annuel national qui réunit tous les grands acteurs de la commande publique avec l’ensemble de leurs partenaires institutionnels ou spécialisés dans la gestion, les services, l’aménagement et le développement des villes, départements et régions de France.

    REPERES

    • Les chiffres 2011 : 4 pavillons, 820 exposants, 57 962 visiteurs dont :

    > 46% d’élus,  25% de décideurs territoriaux,  29% du secteur privé
    > 34,50 % Ile-de-France,  65,50 % Région et Outre-mer