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Actualité - Page 705

  • Planète vidéo. Aéroport de Notre-Dame-des-Landes : le conflit se radicalise

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    La Parisienne libérée  : l'image de fin du clip  "Le fol aéroport de Notre-Dame-Des-Landes"

    Qualifié de "nouveau Larzac", le projet breton de construction de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), n'a pas fini de faire causer, dans la campagne bretonne comme sur le net.

    Ma Planète vous propose aujourd'hui un tour de web, pour faire le point en chanson et en images sur la cristallisation d'un conflit environnemental local, emblématique des divergences écologiques profondes qui perdurent entre écolos et socialistes. Un conflit qui n'est pas sans rappeler la grande lutte anti-nucléaire bretonne de la fin des années 1970 et de 1980, contre la centrale de Plogoff. Avec une différence de taille : la lutte était alors menée sous un gouvernement de droite et durement réprimée par ce dernier. Et le projet de Plogoff a été abandonné ensuite par la gauche et par François Mitterrand, une fois élu président de la  République en 1981. Il s'était engagé dans sa campagne électorale à ce renoncement symbolique, qui n'a en rien freiné le développement du parc électro-nucléaire français. Pour Notre-Dame-des-Landes, c'est un gouvernement de gauche qui déloge désormais sans ménagement les opposants, mais sans avoir jamais véritablement promis d'abandonner le projet de construction.

    "Le Fol Aéroport de Notre-Dame-des-Landes", la chanson qui fait le buzz

    Contrairement à certaines idées reçues, loin de prôner le retour à la bougie, les écolos vivent avec leur temps et savent qu'aujourd'hui, les batailles se gagnent avec internet. Avec humour, comme "La minute nécessaire" de Bridget Kyoto, dont la vidéo "Le nanéroport" (en ligne sur Ma Planète) nous permet de rigoler un bon coup du projet contesté de Notre-Dame-des-Landes. Et en chanson, si possible. Voilà pourquoi le clip "Le Fol Aéroport de Notre Dame des Landes" qui circule sous toutes les plateformes d'échanges vidéos (You Tube, Dailymotion, Viméo), est devenu l'hymne des opposants au projet Vinci. Depuis le 1er novembre, Fleur, alias la "Parisienne Libérée", chanteuse et bloggeuse engagée, chante sur fond vert  :

    "Le projet ambitieux dans les années soixante
    D’un Concorde radieux, d’une industrie qui chante
    Le projet innovant des années soixante-dix
    Il faut dorénavant que chacun atterrisse

    Le projet oublié des années quatre-vingt
    Le pétrole a flambé tout ça ne sert plus à rien
    Le vingtième siècle est mort, plus personne ne demande
    Le fol Aéroport de Notre Dame des Landes ...."

    Une vidéo qui risque bien d'internationaliser l'opposition au projet du groupe Vinci, voulu par le gouvernement Ayrault.

    Le reportage de Rennes TV : "L'occupation continue et se radicalise"

    Rennes TV a suivi les opposants écolos au projet du nouvel aéroport de Nantes. Ils tentent d'échapper aux contrôles ainsi qu'aux expulsions et veulent empêcher ce projet qui s'opère, selon eux, au détriment des terres agricoles et du bon-sens. Ils sont menacés d'expulsion alors que les opérations de construction débutent tandis que des recours légaux sont encore en cours, comme le montre le reportage de la chaine locale bretonne, diffusé le 25 octobre dernier.

     

    Rue 89 : "La guérilla qui s’amorce pourrait durer des mois"

    conflit,aeroport,notre-dame-des-landesDepuis le 28 octobre dernier, Rue 89 Planète propose une  immersion sur le terrain, côté opposants : "Derrière les barricades de Notre-Dame-des-Landes". Avec une carte interactive à l'appui, pour suivre les résistants qui s'opposent à la construction de l’aéroport du Grand-Ouest, projet personnel de Jean-Marc Ayrault, ancien maire de Nantes et actuel premier ministre de François Hollande. Le site, qui met régulièrement à jour le dossier de l'aéroport breton, propose de voir comment, dans le bocage nantais, une poignée d’activistes compte tenir tête à un important dispositif policier.

    Cécile Duflot : "Il y a un désaccord sur ce projet, ancien et acté, rien de nouveau sous le soleil"


    Cécile Duflot, ministre du Logement, rtl-fr

    Quant aux écologistes membres du gouvernement Ayrault, on les sent quelque peu gênés aux entournures. Il aura fallu quinze longs jours à Cécile Duflot, ministre du Logement, pour réagir, le 30 octobre, sur RTL, aux affrontements, parfois violents, entre forces de l'ordre et opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes : elle a redit son désaccord au projet, en s'interrogeant sur le bien fondé de la méthode "policière" mais sans remettre en cause la participation de son parti politique au gouvernement de Jean-Marc Ayrault... Seul, le député EELV de Gironde, Noël Mamère, a ouvertement posé la question qui fâche, le même jour : "On est en droit de s'interroger sur la poursuite de notre soutien à un gouvernement qui utilise la force comme ses prédécesseurs pour imposer un projet dont ne veulent pas les habitants."

    Stéphane Hessel :  "Tout homme peut avoir des raisons de reconsidérer une position qu’il a prise"

    Dans une interview accordée hier, lundi 5 novembre, au site Reporterre, Stéphane Hessel, dans son rôle de "sage des sages", a appelé le Premier ministre à reconsidérer sa position sur le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Souhaitant la fin des violences policières, l'auteur de "Indignez vous ! juge le projet "ni économiquement nécessaire ni écologiquement innocent". Agé de 94 ans, l'ancien résistant, ex-diplomate, qui a été candidat EELV aux élections régionales en 2010, insiste :  "Ceux qui protestent, ceux qui n'en veulent pas, ce sont de bons citoyens français, ce ne sont pas des malotrus, des voyous, au contraire, ce sont des gens qui ont bien réfléchi", Au premier ministre, Jean-Marc Ayrault, qui défend le projet, Hessel demande qu'il "réfléchisse bien", l'appelant, "avec respect",  à "tenir compte de l'émotion provoquée, de la volonté citoyenne de faire autrement". La grande classe, Hessel.

    Cathy Lafon

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  • Océans : qui va décréter l'état d'urgence écologique ?

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    Surpêche, pollution, radioactivité, réchauffement climatique : y aura-t-il encore des poissons dans les mers et les océans en 2050 ?

    La conclusion d'une étude du PNUE (Programme des Nations Unies pour l'environnement),  est tombée comme un couperet en 2010 : si on ne change rien aux méthodes de pêche, en 2050, il n'y aura plus de poissons dans les océans. La pollution radioactive de Fukushima contamine encore 40 % de la faune marine, au large de la centrale, selon une autre étude d'un biologiste américain, Ken Buesseler, publiée le 26 octobre dernier dans la revue  Science. Enfin, une étude publiée le 30 septembre 2012, montre que le réchauffement climatique ne change pas seulement la température et la teneur en oxygène des océans :  il risque aussi de faire rétrécir considérablement les poissons qui y vivent.

    L'oxygène des océans, source d'énergie des poissons

    L'un des éléments clefs de la taille des poissons et invertébrés marins est constitué par leurs besoins énergétiques: dès lors que leur milieu n'est plus en mesure de leur fournir cette énergie à la hauteur de leurs besoins, les poissons cessent leur croissance. Or l'oxygène contenu dans l'eau est pour eux une source importante d'énergie.

    Plus l'océan est chaud, moins il contient d'oxygène

    pauly.jpg"Obtenir assez d'oxygène pour grandir est un défi constant pour les poissons, et plus un poisson est gros, pire c'est", explique Daniel Pauly (photo ci-contre), biologiste au Fisheries Centre de l'Université de Colombie Britannique à Vancouver (Canada). "Un océan plus chaud et moins oxygéné, comme prédit avec le changement climatique, compliquera la tâche des poissons les plus gros, ce qui signifie qu'ils cesseront de grandir plus tôt", ajoute-t-il.

    Une diminution du poids maximal moyen des poissons entre 14 % à 24 %

    nclimate1691-f1.jpgDaniel Pauly et ses collègues ont tenté de modéliser l'impact du réchauffement sur plus de 600 espèces de poissons à partir de deux scénarios climatiques couramment retenus par les spécialistes pour la période 2001-2050 (figures ci-contre). D'après leurs calculs, le réchauffement moyen au fond des océans du globe resterait minime (quelques centièmes de degrés par décennie) de même que la baisse de la concentration en oxygène. Toutefois, "les variations qui en résultent en termes de poids corporel maximal sont étonnamment importantes", soulignent les chercheurs dans leur étude, publiée par la revue britannique Nature Climate Change. Dans l'ensemble, le poids maximal moyen des poissons pris en compte devrait diminuer de 14% à 24% entre 2001 et 2050, estiment-ils. Soit l'équivalent de 10 à 18kg pour un homme moyen pesant 77 kg.

    Ecosystèmes marins en danger : qui décrètera l'état d'urgence ?

    C'est l'océan Indien qui serait le plus touché (24%), suivi de l'Atlantique (20%) et du Pacifique (14%), qu'il s'agisse des zones tropicales ou tempérées. "Cette étude indique que, faute de réduire les émissions de gaz à effet de serre, les conséquences seront vraisemblablement plus lourdes que prévu sur les écosystèmes marins", avertissent les chercheurs, d'autant que "d'autres impacts des activités humaines, comme la surpêche et la pollution, risquent d'exacerber le phénomène".

    Cathy Lafon

    A LIRE

    • "Shrinking of fishes exacerbates impacts of global ocean changes on marine ecosystems", étude de Daniel Pauly et ses collègues, dans Nature Climate Change : cliquer ICI
  • Initiative. BlooPlanet, le nouveau réseau social de la mer

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    BlooPlanet, le nouveau réseau social de la mer Photo DR

    Les éco-geeks de la la planète bleue branchés marine, voile, mer, océan, vont enfin pouvoir cliquer comme des fous : après Facebook, Twitter, Viadeo ou Linkedin, voici BlooPlanet, le tout nouveau réseau social consacré à l'information et à l'échange entre tous ceux qui sont passionnés par la mer.

    Un réseau social qui sent bon la mer, ouvert à tous

    dcns_marc_thiercellin_20080307-xl.jpgCrée par DCNS, groupe leader mondial du naval de défense,  le nouveau réseau est accessible à tous et organisé en huit grandes thématiques : culture, environnement, géopolitique, histoire, innovation, métiers, sports et loisirs, voyage. Pour s'inscrire, c'est simple comme bonjour : deux ou trois clics sur BlooPlanet suffisent. On peut aussi le faire avec ses identifiants Facebook et Twitter, si on les possède déjà.

    L’interface utilisateur est proposée en français et en anglais. Une fois inscrits, les membres peuvent mettre en ligne des contenus (textes, liens URL, photos et vidéos). Ils peuvent également inviter des amis à rejoindre BlooPlanet et partager des contenus sur Facebook, Google+ et Twitter. Enfin, ils ont la possibilité de créer et animer des groupes de discussion sur un thème plus spécifique ou de prendre part aux échanges d’un groupe. Aujourd’hui, des groupes de discussion sont actifs autour de thèmes aussi divers que l’actualité économique du monde maritime, le 7ème continent de plastique, les films cultes sur la mer, la philosophie et la mer, la pêche à la crevette rose, les métiers de la Marine nationale, les histoires drôles de la mer, la préservation de l’environnement, le surf et le bodyboard, les vieux gréements, la cuisine de la mer, le phare du Cap Ferret, la voile olympique…

    Pourquoi BlooPlanet ?

    "Les réseaux sociaux représentent une révolution sociétale. Utilisés par plus de 90% de la population connectée à Internet, ils sont presque aussi populaires chez les seniors que chez les jeunes. Au-delà des échanges de nature privée, les réseaux sociaux se développent aujourd’hui vers le dialogue autour de centres d’intérêt communs et au-delà du cercle familial et amical. C’est pourquoi la création de BlooPlanet nous semble le vecteur idéal pour faire vivre la passion de la mer du groupe DCNS et sa vision de l’importance de celle-ci pour l’avenir de la planète »,  explique Christophe Lachnitt, directeur de la communication du groupe DCNS, dans la revue Mer et Marine.

    Promu dans un premier temps auprès des collaborateurs de DCNS, BlooPlanet compte aujourd’hui plus de 600 membres et près de 70 groupes de discussion.

    Cathy Lafon

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