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  • Initiative. BlooPlanet, le nouveau réseau social de la mer

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    BlooPlanet, le nouveau réseau social de la mer Photo DR

    Les éco-geeks de la la planète bleue branchés marine, voile, mer, océan, vont enfin pouvoir cliquer comme des fous : après Facebook, Twitter, Viadeo ou Linkedin, voici BlooPlanet, le tout nouveau réseau social consacré à l'information et à l'échange entre tous ceux qui sont passionnés par la mer.

    Un réseau social qui sent bon la mer, ouvert à tous

    dcns_marc_thiercellin_20080307-xl.jpgCrée par DCNS, groupe leader mondial du naval de défense,  le nouveau réseau est accessible à tous et organisé en huit grandes thématiques : culture, environnement, géopolitique, histoire, innovation, métiers, sports et loisirs, voyage. Pour s'inscrire, c'est simple comme bonjour : deux ou trois clics sur BlooPlanet suffisent. On peut aussi le faire avec ses identifiants Facebook et Twitter, si on les possède déjà.

    L’interface utilisateur est proposée en français et en anglais. Une fois inscrits, les membres peuvent mettre en ligne des contenus (textes, liens URL, photos et vidéos). Ils peuvent également inviter des amis à rejoindre BlooPlanet et partager des contenus sur Facebook, Google+ et Twitter. Enfin, ils ont la possibilité de créer et animer des groupes de discussion sur un thème plus spécifique ou de prendre part aux échanges d’un groupe. Aujourd’hui, des groupes de discussion sont actifs autour de thèmes aussi divers que l’actualité économique du monde maritime, le 7ème continent de plastique, les films cultes sur la mer, la philosophie et la mer, la pêche à la crevette rose, les métiers de la Marine nationale, les histoires drôles de la mer, la préservation de l’environnement, le surf et le bodyboard, les vieux gréements, la cuisine de la mer, le phare du Cap Ferret, la voile olympique…

    Pourquoi BlooPlanet ?

    "Les réseaux sociaux représentent une révolution sociétale. Utilisés par plus de 90% de la population connectée à Internet, ils sont presque aussi populaires chez les seniors que chez les jeunes. Au-delà des échanges de nature privée, les réseaux sociaux se développent aujourd’hui vers le dialogue autour de centres d’intérêt communs et au-delà du cercle familial et amical. C’est pourquoi la création de BlooPlanet nous semble le vecteur idéal pour faire vivre la passion de la mer du groupe DCNS et sa vision de l’importance de celle-ci pour l’avenir de la planète »,  explique Christophe Lachnitt, directeur de la communication du groupe DCNS, dans la revue Mer et Marine.

    Promu dans un premier temps auprès des collaborateurs de DCNS, BlooPlanet compte aujourd’hui plus de 600 membres et près de 70 groupes de discussion.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

  • Développement durable. L'appel du large de l'éolien

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    Inauguration d'Haliade 150 sur le site du Carnet, 19 mars 2012. Photo Alstom

    Troisième et dernier volet de notre enquête sur l'éolien. Nous finissons de remonter le courant de l'énergie du vent, à la remorque de notre poisson d'avril, consacré dimanche au projet de la ferme d'éolienne de Naujac-sur-Mer. Toujours avec Jean-Yves Grandidier, patron de Valorem et secrétaire général de France Energie Eolien. 

    Après un tour d'horizon de la situation de l'éolien en Aquitaine, puis en France et dans monde, notre périple s'achève aujourd'hui en mer, avec l'éolien offshore. Comme quoi, un petit poisson, ça peut mener très loin...

    L'éolien offshore, énorme défi industriel pour les renouvelables

    Les fans de l'éolien ne l'ont pas zappé : la course à l'éolien en mer (offshore) est lancée. Capitale de l'or noir, la ville d'Aberdeen en Ecosse, est ainsi déjà prête à l'après-pétrole et se reconvertit vers les éoliennes offshore, en exportant son savoir faire en matière de forage de puits. De son côté, la France s'efforce de s'y inscrire, avec notamment de nouveaux modèles d'éoliennes conçus par Alstom, en Loire-Atlantique. De la taille d'une demi-tour Eiffel, "Haliade 150" sera la plus grand et la plus puissante éolienne offshore au monde, avec une production unitaire de 6 mégawatts, capable de satisfaire à elle-seule aux besoins en électricité de 5.000 personnes. Un parc de 80 éoliennes de ce type peut produire la même quantité d'électricité qu'un tiers de réacteur nucléaire. Trois parcs, l'équivalent d'un réacteur nucléaire. La production en série de l'Haliade doit commencer en 2014.

    A qui les 10 milliards d'euros de l'appel d'offres français ?

    [VIDEO] 20 mars 2012, inauguration d'Haliade 150-6MW : première éolienne en mer de nouvelle génération

    Alstom est en concurrence avec Areva et Siemens, dans l'appel d'offres lancé par la France pour équiper ses cinq futurs parcs français offshore. Car ce sont bientôt (pas avant 2017) 500 éoliennes géantes (l'équivalent de deux réacteurs nucléaires) qui devront s'ancrer au large de nos côtes, pour alimenter avec 3.000 mégawatts  plus de 2 millions de foyers en électricité. "A partir de 2020,"précise le patron de Valorem, "il devrait s'installer autant d'éolien sur mer que sur terre". Les coûts actuels sont encore élevés : le coût moyen du mégawatt installé en mer représente plus du double du terrestre. Mais là aussi, les coûts vont baisser avec l'évolution des technologies et le développement du marché mondial. Et les avantages sont nombreux : pas d'impact négatif sur les milieux marins, sauf pendant l'installation, moins de pollution visuelle et d'encombrement terrestre, plus d'énergie produite.  Encore faut-il que la France soit au rendez-vous industriel, avec des usines capables de fabriquer sur le territoire les éoliennes. Alstom sera prêt dans deux ou trois ans. Le groupe Areva est prêt dès aujourd'hui, mais sa fabrication est en Allemagne : le groupe s'engage à installer une usine au Havre, s'il est retenu par l'appel d'offres.

    Le pavé dans la Manche

    Dernier rebondissement en date dans un secteur qui n'en manque décidément pas : selon les Echos du 2 avril, la Commission de régulation de l'énergie recommanderait de déclarer infructueux l'appel d'offres sur le parc du Tréport et de confier les 5 champs au consortium mené par EDF, en partenariat avec Alstom. Une réunion décisive devait avoir lieu à l'Elysée le 2 avril ... Sacré pavé dans la Manche. De deux choses l'une : soit l'éolien n'est pas une option énergétique sérieuse, comme le prétendent ses détracteurs et on ne voit pas bien alors pourquoi il serait si intéressant pour EDF de se voir attribuer tout l'éolien l'offshore. Soit l'éolien est bel et bien une énergie d'avenir et il pourrait s'agir d'y reproduire le modèle monopolistique énergétique français actuel. Ce qui n'est pas sans rappeler, toutes proportions gardées, le récent rachat-sauvetage dans le solaire de Photowatt par EDF. Ce qu'il y a de sûr, c'est que pour les industriels et les opérateurs, la bataille de l'éolien offshore fait rage.

    éolien,energie,offshore,marine,flottantL'Aquitaine se lancera-t-elle dans l'éolien offshore ?

    Avec un cordon littoral aquitain de 200 km de long, la question est logique. La réponse l'est moins : aucun signal de ce type sur les écrans radars aquitains... Jean-Yves Grandidier avance que "le littoral aquitaine serait soumis à des servitudes militaires plus contraignantes que celles des zones pressenties à ce jour : la Normandie, la Manche, la Bretagne." Soit. Et puis, ici, "les fosses océaniques sont proches du littoral. Or, les installations offshore étant aujourd'hui posées et non flottantes, elles seraient trop près du rivage". Re-soit. Vraiment pas de chance... Alors, l'Aquitaine serait condamnée à rester en tous points une "exception" et devrait se contenter d'assister de loin au gigantesque marché de l'éolien offshore ? Ne noircissons pas le tableau, déjà bien gris. Selon Jean-Yves Grandididier, le problème est surtout que "le travail nécessaire préalable n'a pas été mené en Aquitaine pour accueillir ce type d'éoliennes. L'Aquitaine peut être une des zones figurant dans le futur appel d'offres français, qui va étendre l'éolien offshore". Ca fait plaisir.

    eolienne fukshima.jpgL'éolien offshore flottant : l'espoir vient de Fukushima

    Adapté aux littoraux comme celui de l'Aquitaine, car non posé au sol, l'éolien offshore flottant en est aujourd'hui à ses balbutiements et Jean-Yves Grandidier ne le voit pas peser sérieusement sur le marché de l'éolien avant 2020. Cependant, depuis Fukushima, le Japon est à fond sur le sujet. Un consortium d'industriels japonais a annoncé début mars l'installation d'une ferme à éoliennes flottantes au large de la centrale de Fukushima.  Le projet va se lancer progressivement. Dans un premier temps, trois éoliennes flottantes seront installées avec une station de gestion. Une turbine de 2 mégawatts sera mise en place cette année et deux autres, totalisant 14 mégawatts, seront ajoutées entre 2013 et 2015. "Quand on veut, on peut", est devenu un proverbe japonais.

    L'éolien n'est bien évidemment pas le seul avenir des énergies  renouvelables. Il s'insère dans le bouquet des énergies alternatives au nucléaire et aux énergies fossiles : hydraulique, hydrolien, solaire, photovoltaïque, biomasse... A ce titre, la France doit aussi le développer, pour atteindre l'objectif qu'elle s'est fixé  : 23 % d'énergies renouvelables en 2020. L'enjeu est énergétique, mais aussi industriel, économique et social, avec des emplois à la clé, par dizaines de milliers en France et par centaines de milliers en Europe... Sans oublier l'Aquitaine, où Jean-Yves Grandidier voudrait bien faire mentir l'adage selon lequel "Nul n'est prophète en son pays"... Et parvenir enfin à construire la ferme éolienne de Naujac-sur-Mer avec ses équipes de Valorem. Chez lui, en Gironde.

    Cathy Lafon

    Lire aussi :

    Dans le sillage du poisson d'avril de Naujac-sur-Mer, retrouvez les deux premiers volets du dossier de Maplanete.fr sur l'éolien :