Réchauffement climatique : pour les citoyens, c'est "l'état d'urgence"
A Bordeaux sur le pont de pierre, le samedi 9 septembre 2018. Photo Ma Planète
Nicolas Hulot en justifiant sa démission au micro de France Inter le 28 août, mettait en avant son extrême solitude : "Est-ce que j'ai une société structurée qui descend dans la rue pour défendre la biodiversité est-ce que j'ai une union nationale sur un enjeu qui concerne l'avenir de l'humanité et de nos propres enfants ? ", s'interrogeait avec un brin d'amertume l'ancien ministre de la Transition écologique et solidaire. Samedi, il a eu sa réponse : plus de 110 000 personnes se sont levées partout en France, dont environ 10 000 à Bordeaux, pour marcher pour le climat. Une première dans l'Hexagone où ce genre de manifestation n'attire généralement pas les foules. Et donc une heureuse surprise de taille pour les organisateurs habituels, les grandes ONG comme Greenpeace, les Amis de la Terre ou encore le Réseau action climat, et tout le petit monde des militants écolos qui, politiques ou associatifs, battent le pavé en solo depuis des années à l 'occasion de la Journée mondiale du climat.