Réchauffement climatique : une réalité tout ce qu'il y a de plus statistique !

Un iceberg au large de l'Argentine, 16 mars 2014. Photo archives AFP
A chaque nouvelle étude ou article sur le réchauffement climatique, scientifiques et journalistes sont inondés d'e-mails et de messages sur les réseaux sociaux qui ne cessent de rabâcher que "le climat ne se réchauffe pas". Arguant du fait, notamment,"le phénomène se ralentit depuis 1998". Le clan des climatosceptiques bouge encore.
Leurre statistique
On ose espérer que l'étude publiée le 4 juin dernier dans la revue américaine "Science" leur clouera le bec. Une nouvelle analyse des températures relevées à la surface du globe remet en question le pic du réchauffement climatique au XXIème siècle. Et confirme que le ralentissement du réchauffement climatique depuis1998, décrit dans plusieurs études, dont le dernier rapport des experts du GIEC, est un leurre statistique.
Pas de pause pour le réchauffement planétaire
Aucune diminution discernable du réchauffement n’aurait été relevée entre la seconde moitié du XXème siècle –période de montée des températures liée aux activités humaines– et les quinze premières années du XXIème siècle, durant lesquelles ce phénomène paraissait se stabiliser. Ce sont les conclusions des chercheurs de l’Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA) qui ont analysé des relevés de températures provenant de milliers de stations d’observations météorologiques à terre et en mer, sur des navires et des bouées. Les températures au XXIème siècle n’ont donc pas plafonné. Tout au contraire: le rythme d’élévation de la température moyenne sur cette période est au moins aussi important que lors des cinquante dernières années du XXème siècle.
Hé oui, la planète continue de se réchauffer... et le phénomène s'accélère
Selon leurs analyses, le monde s’est réchauffé à un rythme de 0,086 degré Celsius par décennie entre 1998 et 2012, soit deux fois l’estimation de 0,039 degré du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Entre 2000 et 2014, les chercheurs de la NOAA ont estimé la montée des températures mondiales à 0,116 degré en rythme décennal, soit une valeur proche de la période 1950 à 1999 (0,113 degré de hausse par décennie). Le climatologue Michael Mann de l’université de Pennsylvanie, note aussi que l'année1998 qui avait été une année particulièrement chaude en raison de l’intensité inhabituellement forte du courant marin chaud du Pacifique El Niño, a fait paraître les années suivantes comme plus fraîches. Mais pour lui, dans le réchauffement climatique en cours, "il n’y a pas de pause ou de hiatus, mais un ralentissement temporaire".
Améliorer la fiabilité des données
Ce qui n'empêche pas les scientifiques de s’inquiéter de l’exactitude des relevés des températures. Sur ce sujet, ils travaillent depuis de nombreuses années pour améliorer la correction des facteurs pouvant fausser les données et "cet effort est toujours en cours", a expliqué Thomas Karl, du centre national des données climatiques de la NOAA, principal auteur de ces travaux.
Mais pour les climatologues coauteurs de l'étude publiée par" Science", pas de doute : leurs résultats et d’autres tendent à indiquer que le ralentissement du réchauffement depuis 1998 n’est qu’une illusion.
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Une fois par an, obéissant à un mystérieux appel, près de 20.000 mérous font un long voyage pour se réunir dans une passe, un passage navigable entre deux terres, où ils se reproduiront tous en même temps, le jour de la pleine lune du mois de juillet, dans une chorégraphie aussi brève que spectaculaire. Curieusement, les mâles combattent violemment, alors que la reproduction se fera en groupe et que seul le hasard semble décider de ceux qui auront la chance d’avoir une descendance. Qui plus est, chaque nuit, des centaines de requins gris profitent de l’aubaine pour dévorer ces poissons... C’est là toute la question : pourquoi les mérous attendent-ils ce jour précis pour se rassembler et prennent-ils autant de risques ? Pour y répondre, Laurent Ballesta et son équipe (photo ci-dessus), avec le soutien des chercheurs du CNRS de Moorea, ont monté une nouvelle expédition scientifique, " Gombessa".
Dans un décor de rêve, pendant quarante jours, les chercheurs de "Gombessa" ont plongé sans relâche et expérimenté de nombreuses méthodes pour étudier et témoigner de ce phénomène, dont la conception d’une carte en 3D des fonds marins. Le film dévoile des images inédites exceptionnelles grâce notamment à l’utilisation de caméras spéciales qui ont permis d’obtenir des vidéos ultra-ralenties - jusqu’à 1000 images par seconde - pour percer enfin le mystère des mérous. Pour Laurent Ballesta, l'expédition scientifique aura aussi été l'occasion de réaliser un vieux rêve, celui d’une plongée record non-stop de vingt-quatre heures. Un challenge délicat, car passer 24 heures à plus de 20 mètres de profondeur devrait théoriquement engendrer 20 heures supplémentaires de remontée lente pour éviter l’accident de décompression. Une contrainte que l’équipe a eu l’audace de contourner en utilisant des changements radicaux des gaz respirés, très riches en Hélium et très pauvres en Oxygène. Ce protocole inédit a permis de réduire la décompression à seulement 2h20...