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  • Municipales 2014 : et l'écologie? En Gironde, les Amis de la Terre ont interpellé les candidats

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    L'épisode de pollution de l'air, subi par la plupart des grandes agglomérations de l'Hexagone ces derniers jours, a réveillé la campagne des municipales sur l'enjeu de l'écologie. Photo archives Sud Ouest

    "Au fait, et l'écologie ?" Coup de tonnerre dans un ciel pas vraiment bleu, la réflexion a fusé des quatre coins de l'Hexagone lors de l'épisode de la pollution de l'air qui a frappé plusieurs jours durant de nombreuses régions dont le Sud-Ouest, jusqu'en ce début de semaine.

    élections municipales,questionnaire,enquête,amis de la terre,candidats,girondeL'écologie, la grande absente

    Incroyable mais vrai : très en vogue en 2008, Grenelle de l'environnement oblige, l'écologie était jusque là la grande absente de la campagne des municipales. Changement climatique, inondations,  qualité de l'air, pollution, bio dans les cantines, transition énergétique, espaces verts, questions de mobilité, embouteillages... A de rares exceptions près, tous ces sujets qui font aujourd'hui, à longueur d'année, le quotidien des électeurs et divisent bien souvent les élus, sont restés soigneusement dans les cartons ou à peine effleurés, entre gens de bonne compagnie, sans réelle polémique. A Paris, il aura fallu une semaine d'alerte aux pics de pollution à Paris, pour que les deux principales candidates rivales, Nathalie Kosciusko-Morizet (UMP), ancienne ministre de l'Ecologie de Nicolas Sarkozy, et Anne Hidalgo (PS) se crêpent le chignon sur le sujet, par médias interposés.

    L'initiative des Amis de la Terre

    En Gironde, les Amis de la Terre confirment : la plupart des candidats aux élections municipales restent insensibles aux questions écologiques. Le 12 février dernier, l'ONG adressait un questionnaire sur les mesures écolos que comptaient prendre les candidats des 22 communes de plus de 10.000 habitants de la Gironde. Afin de pouvoir imaginer ce que serait le département de demain, neuf thématiques étaient abordées : transports/mobilités, pollution de l'air, déchets, agriculture, exemplarité financière... Un mois plus tard, le 12 mars, les Amis de la Terre dévoilaient les résultats. Pour le moins mitigés, selon l'association.

    Le "développement durable", une façade ?

    Première déception : seulement 38% des candidats ont pris le temps de répondre au questionnaire, pourtant simple. Il suffisait de répondre "oui" ou "non" aux questions posées.  L'ONG en déduit que, en dépit d'un affichage de façade "développement durable", "l'écologie ne constitue pas une vraie priorité" pour la grande majorité d'entre eux. En revanche, c'est la bonne nouvelle, ceux qui ont pris la peine de répondre l'ont plutôt bien fait. Sur les 42 questions posées, 78% des réponses sont jugées positives par l'association. Logique : on peut supposer que ceux qui ont répondu sont aussi ceux qui s'intéressent le plus aux enjeux de l'écologie.

    élections municipales,questionnaire,enquête,amis de la terre,candidats,girondeDe nombreuses mesures consensuelles

    De nombreuses mesures consensuelles émergent, relèvent aussi les Amis de la Terre, comme les transports, l’eau, les déchets, etc. Certaines, comme l’optimisation de l’éclairage public, le soutien aux recycleries ainsi qu’aux services dédiés aux vélos (ateliers vélo participatifs, vélo école, …) ou encore la promotion des filières courtes confirment des pratiques déjà enclenchées. D’autres s’avèrent "plus étonnantes car en opposition avec la tendance observée sur le terrain", pointe l'ONG.  C'est le cas de l'arrêt de la consommation d’espaces agricoles et naturels et l’extension des grandes surfaces commerciales, l’opposition aux pulvérisations aériennes de pesticides, la limitation de la quantité de supports publicitaires au profit de supports d’informations municipale ou l'exemplarité financière, autant de pratiques pas vraiment en vogue dans la grande majorité des communes par les temps qui courent. Même le controversé passage de la commune en zone 30 recueille plus de 80 % de oui.

    élections municipales,questionnaire,enquête,amis de la terre,candidats,girondeCa coince sur l'énergie, l'eau et les déchets

    En revanche, d’autres mesures font débat ou sont réfutées, notamment celles qui concernent les questions d’énergie, de tarification (eau, déchets) et d’agriculture-alimentation. Ce qui prouve au moins que les candidats ne répondent pas "oui" à tout pour "faire écolo", mais sont sincères. "De manière assez surprenante, note l'association, le soutien aux initiatives citoyennes de projets collectifs de production d’énergies renouvelables ne convainc pas tout le monde, tout comme l’inscription de la commune dans une démarche de territoire à énergie positive". Quant à l’abonnement de la commune à un fournisseur d’électricité d’origine 100 % renouvelable, une majorité de candidats s’y oppose carrément. Les avis sont également extrêmement partagés sur l’instauration d’une tarification progressive de l’eau proposant une gratuité pour les besoins élémentaires et les usages vitaux et un coût progressif sur les mésusages. C’est le cas aussi pour les déchets et la mise en œuvre d’une tarification incitative.

    élections municipales,questionnaire,enquête,amis de la terre,candidats,girondeL'agriculture et le bio ne convainquent pas

    Dans un département très agricole, paradoxalement, la reconquête de l’agriculture en ville n’est pas gagnée non plus, puisque que seulement 50 % des candidats s’engageraient sur des objectifs d’installation et/ou de maintien d’exploitations agricoles/viticoles biologiques ou pratiquant l’agro-écologie. Les avis sont également partagés sur le passage à au moins 70 % de repas bio favorisant les produits locaux et de qualité (labels) dans la restauration collective gérée par la commune. Enfin, l’introduction d’un repas végétarien par semaine dans les menus de la restauration collective de la commune génère une majorité de refus. C’est même la seule mesure qui recueille plus de non (45%) que de oui (32%).

    Pas de voeux pieux

    Les engagements des candidats ne resteront pas des voeux pieux. Les Amis de la Terre prennent eux-mêmes l'engagement de vérifier qu'ils seront suivis d'effet, avec des changements initiés rapidement. Pour l'ONG, c'est dans l'intérêt des territoires. La transition énergétique, souligne-t-elle, est un bon exemple, car elle "permet de créer des emplois durables et non localisables".

    Alors, quel candidat n'a pas répondu ? Qui l'a fait ? En approuvant quelles mesures  ? En rejetant lesquelles ? Ne comptez pas sur Ma Planète pour cafter. Pour le savoir, il vous faudra consulter le détail des réponses détaillées de chaque candidat en cliquant ICI.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Principes et méthodes du questionnaire des Amis de la Terre Gironde : cliquer ICI
    • L'analyse  détaillée des résultats : cliquer ICI
    • Le détail des réponses de chaque candidat: cliquer ICI

    CONTACTS

    • Les Amis de la Terre Gironde Maison de la Nature et de l'Environnement,3 rue de Tauzia 33 800 Bordeaux. Courriel : gironde@amisdelaterre.org / tél : 06.62.64.64.26. Site Internet / Facebook@atgironde
  • Villes durables. Bordeaux 8ème au palmarès "Terra Eco" 2014

    quais bordeaux.jpg

    Les quais de la Garonne à Bordeaux contribuent à rendre attractive la ville aux yeux des Français. Photo archives "Sud Ouest" / Laurent Theillet

    Quelles sont les grandes villes de France les plus vertes, innovantes et solidaires ?  Avant les municipales, le numéro de mars de la revue "Terra Eco", en ligne sur internet, s'est penché sur la question.
     
    La réalité et l'image
     
    Première bonne idée de "Terra Eco" : faire une enquête très complète sur les 20 critères du développement durable afin de produire un classement inédit et objectif des 30 plus grandes villes de France. Deuxième bonne idée : commander en même temps à OpinionWay un double sondage sur ce qui fait une "ville idéale" et durable, et sur les villes, qui selon les Français, s'en rapprochent le plus. Etrangement, il y loin de la réalité à l'image : le tiercé de tête des villes durables issu de l'enquête de terrain de "Terra Eco", Rennes, Grenoble et Besançon, ne correspond pas du tout à celui de l'idée que se font les Français des "villes idéales" : Bordeaux, Nantes et Montpellier. Explications.
     
    Une "ville idéale", c'est...
     
    Pour commencer, qu'est-ce qu'une "ville idéale" ? Bonne question. Un air pur à respirer, des jardins et des espaces verts à la pelle pour se promener, mais aussi un faible taux de chômage avec de l'emploi local, sans embouteillages, et une vie associative dynamique... Solidaire et égalitaire, accessible à tous (familles, handicapés, personnes âgées) la ville durable privilégie aussi les mobilités douces (vélo, tram, covoiturage…) et le lien social, via la culture ou l’habitat participatif. Bref, une ville écolo et durable qui offre une bonne qualité de vie pour tous ses habitants et ne se préoccupe pas que des fleurs et des petits oiseaux. C'est ce qui ressort du sondage effectué par Opinionway pour Terra Eco, réalisé sur 1.022 personnes, entre le 5 et le 6 février 2014.
     
    Rennes.jpgLe tiercé des "villes durables"
     
    Sur ce, "Terra Eco" a mené son enquête et a passé au crible les 30 plus grandes villes françaises en établissant leurs performances dans 20 critères, de la quantité de nitrates par litre d’eau au nombre de toilettes publiques, de la production d’énergies renouvelables aux émissions de CO2, en passant par la diversité et la parité, les équipements culturels, l'accessibilité pour les handicapés, les déchets, le chômage, les logements sociaux…  Un énorme boulot, plus compliqué qu'il n'y paraît : en dépit du développement des Plans climat et des Agendas 21, ces données ne sont pas toujours accessibles ou exploitables. Rennes (photo ci-dessus), Grenoble et Besançon, les trois villes qui caracolent en tête du palmarès se distinguent sur tous ces critères qui correspondent aussi à ceux des Agendas 21, chargés d'aider les agglomérations à passer à un mode de développement durable. Dans la région, Bordeaux arrive en 8ème position. Aix-en-Provence est 4ème, Paris, 13ème, Lille, 28ème, Toulouse, 20ème, Marseille, 29ème... Le Havre, lanterne rouge du classement occupe la dernière place.
     
    L'autre tiercé gagnant : celui des "villes idéales"

    Nantes.jpgVoilà pour les réalités de terrain. Terra eco et OpinionWay ont aussi sondé les Français sur les villes de l’Hexagone qui se rapprochent le plus de la "ville idéale".  Selon OpinionWay, pour les Français, la propreté est le premier critère qui définit la ville idéale (45%) suivi d'un taux de chômage bas (40%), de transports en commun et d'espaces verts (36%) et d'absence d'embouteillages (17%)Surprise:  les trois villes gagnantes citées par les Français sont radicalement différentes de celles du palmarès des villes durables. Bordeaux arrive en tête, suivie de Nantes et de Montpellier (citées respectivement par 17 %, 14 % et 12 % des personnes interrogées). Certes, outre leur attractivité naturelle, avec la proximité de l’Atlantique et la Méditerranée, ces villes profitent des retombées des succès de leurs politiques publiques en matière de transports, d'urbanisme ou de culture (tramway et aménagement des quais à Bordeaux, culture à Nantes…). Mais aussi, analyse "Terra Eco", "de leur communication efficace sur leur image". En effet, Nantes (photo ci-dessus), deuxième "ville idéale", n'est que 7ème au classement des villes durables de "Terra Eco". Montpellier (19ème au classement des villes durables) compte 25% de pauvres et Bordeaux,  (8ème) est la cinquième ville la plus embouteillée de France. Le coût du logement y a explosé, la propreté est pointée par ses habitants comme un problème majeur, avec le stationnement. 

    De quoi faire dire à "Terra Eco" qu'en matière d'écologie, de développement durable et de qualité de vie, les candidat-e-s aux municipales et aux scrutins qui viennent ont encore un petit effort à faire pour concilier rêve et réalité…

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Le palmarès des villes durables de  "Terra Eco" : cliquer ICI
    • L'enquête de "Terra Eco" a été menée auprès des 30 agglomérations les plus peuplées de France, entre le 1er janvier et le 12 février 2014. Toutes les données ont été pondérées en fonction du nombre d’habitants de l’agglomération ou de la ville centre, selon les critères. « Null » signifie 0. Quand il n’y a pas de données, cela est indiqué en toutes lettres. Pour visualiser l’intégralité des résultats : cliquer ICI
    • Le sondage OpinionWay-"Terra Eco" sur la ville idéale : cliquer ICI
  • "SOS Littoral" : le cri d’alarme de "Sud Ouest"

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    La plage de Mimizan (Landes) submergée de déchets, après le passage de la tempête Christine. Le 5 mars 2014, photo Sud Ouest / Fabien Cottereau

     "Sud Ouest" lance aujourd'hui l'opération : "SOS Littoral".  Après les tempêtes à répétition qui ont frappé cet hiver le littoral atlantique avec une violence inouïe, faisant reculer par endroit le trait de côte de 20 mètres, après les milliers d'oiseaux marins échoués et les  tonnes de déchets rejetés sur les plages océanes dans des quantités hallucinantes, "Sud Ouest" accompagne et soutient les Initiatives Océanes de la fondation Surfrider. Du 19 au 23 mars, comme chaque printemps, l'ONG organise de grandes collectes de déchets. Il y en a près de 800 cette année, sur tout le littoral. Parrainées par Bixente Lizarazu, elles ont pour thème : "Jeter par terre, c'est jeter en mer".

    Au delà de cet engagement en faveur de la lutte contre la pollution des océans, "Sud Ouest" veut ouvrir une grande réflexion sur l'avenir de la côte océane, un patrimoine naturel d'une beauté et d'une richesse exceptionnelles, qui nous appartient à tous.

    yves harte.jpgYves Harté, directeur de l'information, explique à Ma Planète, le blog écolo de "Sud Ouest",  le sens et les modalités de cet engagement écolo et citoyen.

    "SOS Littoral",  le cri d’alarme de "Sud Ouest"

    Quand les vagues se sont retirées, quand la mer a retrouvé son calme, il a fallu se rendre à l’évidence. L’Océan avait dévoré la côte.

    Apparemment, rien de nouveau depuis des siècles. Rien qui n’aurait changé des grands cycles naturels, de ces longs et terribles mouvements qui opposent eau et sable, terre et mer. À peine, trop orgueilleusement, avait-on cru vaincre ces arènes mouvantes, comme les appelait Montaigne, ces grandes dunes de sable qui ensevelissaient des villages et des dunes, et que Brémontier avait fixées à force de plans d’oyats et de pins maritimes pour freiner leur avancée.

    erosion montalivet.jpgMais c’était compter sans la montée des eaux et ce que l’homme, un jour, a laissé surgir du fond de son inconséquence. Les villes bâties sur du sable. Et un océan surchauffé.

    " Sud Ouest ", dès le premier jour, s’est retrouvé en première ligne. Logique. Notre journal est le journal des quatre départements du front de mer. Nos reporters et nos agences ont suivi, jour après jour, cette incroyable érosion. Ces montées des eaux. Ces monceaux de terre avalés. Ces jetées brisées comme de minces briques. Et ces bâtiments hors d’eau sur lesquels les vagues sont venues buter.
    Aujourd’hui, de l’île de Ré à Anglet, la mer reprend des sols qu’elle avait abandonnés, lèche des falaises de sable et d’alios.

    erosion capbreton.jpgOn pourrait se contenter de ce constat. Nous ne le souhaitons pas. Dès aujourd’hui, nous lançons une grande opération, "SOS Littoral". Tout d’abord en accompagnant la Surfrider Fondation, qui fut la première à dénoncer le dépotoir que nous avions confié à la mer et que cette dernière nous renvoie tous les hivers. Nous accompagnerons les bonnes volontés rassemblées pour ces grandes collectes des déchets qui jonchent les plages de la région.

    Mais cela ne suffira pas. Jusqu’à l’été et au-delà, nous lancerons une grande réflexion, ouverte dans nos colonnes, sur les sujets dont il est essentiel de s’emparer.

    "Sans tabou"

    Faut-il aménager d’autres villes côtières ? Peut-on vivre intelligemment avec un océan qui change plus vite que nous ne saurions nous adapter ? Ne faut-il pas imaginer une autre vie en bord de mer ? Nous poserons les questions sans tabou. Elles seront ouvertes aux contributeurs de tous les horizons et déboucheront, dès juin, sur des débats que nous organiserons dans les départements qui ont, de plein fouet, subi la fureur de l’océan.

    " SOS Littoral ". C’est le cri d’alarme dont " Sud Ouest " veut désormais être le porte-voix.

    Yves Harté

    ►ENVOYEZ VOS CONTRIBUTIONS AU DEBAT "SOS Littoral" en laissant un commentaire au bas de l'article, ou en cliquant ICI .  Participez à l'opération sur twitter avec le mot dièse : #SOSlittoral

    Illustrations : les stations balnéaires de Montalivet (Gironde) et de Capbreton (Landes) après la tempête Christine. Photos "Sud Ouest."

    SUR INTERNET

    • Le site des Initiatives Océanes de  Surfrider : cliquer ICI

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