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Alimentation : un arrêté pour abaisser les « valeurs limites acceptables » de chlordécone dans les viandes et poissons

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Un décret gouvernemental renforce la réglementation relative à la teneur maximale de chlordécone dans la viande bovine. Photo AFP

Un arrêté interministériel a été publié ce mardi 29 janvier au Journal officiel, pour abaisser les valeurs limites acceptables de chlordécone, un insecticide cancérogène longtemps utilisé en Guadeloupe et Martinique, « dans les aliments à base de viandes et de poissons », comme l'avait annoncé la semaine dernière le ministre de la Transition écologique, François de Rugy.

Utilisé jusqu’en 1993 aux Antilles par les producteurs de bananes, le chlordécone, insecticide cancérogène et perturbateur endocrinien, est toujours présent dans les sols où il peut persister environ 600 ans et peut se retrouver notamment dans certaines denrées d’origine végétale ou animale ainsi que dans certains captages d’eau. Une association guadeloupéenne avait déposé un recours fin juin 2018 devant le tribunal administratif de Paris pour demander l’abrogation d’un arrêté de 2008 fixant des limites autorisées de résidus (LMR) de chlordécone dans les produits alimentaires, trop hautes, selon elle.

"Le gouvernement renforce la réglementation relative à la teneur maximale de chlordécone dans la viande bovine". Le ministère de la Transition écologique

Les fruits et légumes, la viande non bovine, les produits laitiers et les œufs qui ne pouvaient jusque-là être mis sur le marché en raison d'une teneur en chlordécone supérieure aux valeurs limites maximales peuvent désormais être commercialisés sans restriction. « Pour les fruits et légumes, il y a déjà des catégories très claires de légumes qui fixent le chlordécone, et sont donc impropres à la consommation », sur les terrains contaminés, a rappelé le ministre. 

Les valeurs limites ne sont maintenues que pour les poissons et produits de la mer, ainsi que pour la viande bovine. Pour cette dernière, la nouvelle valeur limite est en revanche renforcée."Désormais, le niveau dans la graisse ne devra pas dépasser 0,027 mg/kg, contre 0,100 mg/kg précédemment", a précisé le ministère dans un communiqué. Au-delà du cas de la viande bovine, des études complémentaires sont attendues concernant les autres espèces animales (ovins, caprins, porcins, volailles)  pour le début de l'année 2019. 

Ce décret « garantira un haut niveau de protection sanitaire pour les consommateurs » avait-il indiqué François de Rugy,lors d’une audition devant la délégation des Outre-mer de l’Assemblée nationale. Une première étape vers l'objectif "zéro chlordécone" dans l'alimentation, une promesse d'Emmanuel Macron lors de son déplacement aux Antilles, en septembre dernier. 

Cathy Lafon avec l'AFP

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