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Bordeaux : Atmo Nouvelle-Aquitaine sur le pont pour mesurer l'impact des paquebots sur la pollution de l’air

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Un paquebot de croisière en escale à Bordeaux. Juin 2015. Photo Ma Planète

Depuis quelques années, Bordeaux accueille chaque année des dizaines de navires, parmi lesquels ces énormes  paquebots de croisières maritimes qui accostent au port de la Lune. Leur aspect massif (certains sont hauts comme des immeubles) peut heurter certains. Mais surtout, c'est la pollution visible des panaches de fumée dégagés par ces géants des mers qui laissent tourner leurs moteurs pour nourrir et alimenter en électricité, électricité et air conditionné leurs milliers de passagers, qui interroge riverains, élus et gestionnaires bordelais : quel est leur impact réel sur l’environnement et la qualité de l'air, pas toujours terrible, que respirent les habitants ? Quel volume de pollution leurs émissions ajoutent-telles, ou pas, dans un air urbain déjà pollué, en été, par le trafic automobile  les activités agricoles et/ou industrielles ? Les élus Verts au Conseil municipal de Bordeaux, Pierre Hurmic et Delphine Jamet, sont notamment montés plusieurs fois au créneau sur ce sujet, réclamant des mesures spécifiques pour évaluer leur impact écologique.  

 

Une campagne de mesures

Les voilà exaucés. C'est justement pour répondre à toutes ces questions qu'Atmo Nouvelle-Aquitaine, l’observatoire régional de l’air, en collaboration avec Bordeaux Métropole et la Ville de Bordeaux, a lancé ce jeudi 5 avril, une vaste campagne de mesures, qui durera jusqu'au 1er juin, afin de connaître l’impact à quai des navires de croisière maritime sur la qualité de l'air local. Durant les deux mois de l’étude, où Bordeaux attend treize croisières maritimes, Atmo s'est fixé comme deuxième objectif d'évaluer l’activité et l'état initial de la pollution générée par les croisières fluviales, avant l’électrification de trois pontons fluviaux situés rive gauche de la Garonne.

Où et comment vont se passer les mesures ?

Afin d’établir un état des lieux le plus complet possible, le dispositif déployé par Atmo Nouvelle-Aquitaine va s’appuyer sur deux techniques de mesures complémentaires : une station de mesure mobile et douze points de prélèvements par échantillonneurs passifs.

Installée sur les quais, rive gauche (en face de l’allée Bristol), la première station de mesure, une cabine mobile,  mesurera 24h/24 les niveaux de trois polluants réglementés à enjeux sanitaires et environnementaux : les particules en suspension (PM10), les oxydes d’azote (NOx), et le dioxyde de soufre (SO2).

En parallèle, douze points de prélèvements par échantillonneurs passifs mesurant les concentrations hebdomadaires de dioxyde d’azote (NO2) et de dioxyde de soufre (SO2) seront répartis autour du port maritime (quais des paquebots et des navires fluviaux) afin de réaliser une cartographie spatiale des niveaux relevés.

En complément de la cabine mobile et des échantillonneurs passifs, une expérimentation de mesures avec trois micro-capteurs fixes viendra compléter le dispositif pour suivre en continu les niveaux de NO2 et PM10.

Pour connaître les résultats de cette étude : rendez-vous en septembre 2018,sur le site d'Atmo Nouvelle-Aquitaine.

Cathy Lafon

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