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Pour sortir de l'asphyxie, la capitale du Chili veut réduire la circulation automobile

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 Santiago du Chili sous un nuage de pollution, le 21 juin 2015. Photo archives AFP

INITIATIVE - Santiago du Chili, l'une des villes les plus polluées d'Amérique latine, veut réduire drastiquement ses émissions de particules fines.

Pour y parvenir, la capitale chilienne qui dans le passé a déjà pris de nombreuses mesures en faveur de l'environnement, veut passer à la vitesse supérieure. Début octobre, elle a lancé un plan anti-pollution ambitieux, destiné à diminuer de 60% ses polluants atmosphériques, en restreignant notamment fortement la circulation automobile et en interdisant le chauffage à bois.

Une situation géographique problématique

Avec ses sept millions d'habitants, Santiago est encaissée entre les montagnes de la Cordillère des Andes. Une situation géographique qui favorise la pollution atmosphérique, car elle empêche l'air de se renouveler, partagée par de nombreuses agglomérations qui se sont développées en zone de montagne. En France, Grenoble, ou encore la vallée d'Arve, dans les Alpes, en sont elles aussi victimes.

"Etat d'urgence environnementale"

pollution,air,réduction,circulation automobile,chauffage,émissions co2,particules fines,gaz à effet de serre,chiliA Santiago, cela fait des années que les autorités locales luttent avec le gouvernement pour contrer ce phénomène. Le métro de la capitale chilienne, ,2 millions d'usagers par jour, doit ainsi devenir, en 2018, le premier transport en commun au monde à tirer plus de la moitié (60%) de son énergie du soleil et du vent. Pour atteindre cet objectif, une centrale photovoltaïque et un parc éolien seront construits dans le désert d'Atacama, le plus aride au monde, pour un investissement total de 500 millions de dollars selon les autorités chiliennes. C'est le groupe pétrolier français Total qui réalisera le site de production d'énergie solaire, avec sa filiale SunPower.

En juin 2015 puis en juin 2016, la capitale avait pourtant dû être placée en "état d'urgence environnementale", paralysant 40% de son parc automobile après des pics de pollution. Trop, c'est trop.

Un milliard de dollars en 10 ans

Pour prendre le problème à bras le corps, le gouvernement chilien a concocté un nouvel ensemble de mesures anti-pollution, le plan "Santiago Respire",  doté d'un budget d'un milliard de dollars en dix ans, avec des fonds publics et privés. Pour les autorités, il s'agit de réduire de 60% les niveaux de particules fines ou ultrafines, d'une taille inférieure à 2,5 microns, susceptibles de pénétrer les voies respiratoires et d'affecter la santé des habitants. Dans la capitale chilienne, 4 000 personnes décèdent en effet chaque année en raison de la pollution.

Que prévoit le  plan chilien ?

"C'est un plan qui nous permettra de faire une avancée significative dans la dépollution de Santiago". Pablo Badenier,  ministre de l'Environnement.

"Santiago respire" prévoit l'interdiction de circuler dans la ville entre les mois de mai et août, qui sont les mois les plus pollués dans la capitale, pour les voitures fabriquées avant 2012. La mesure qui concernera près de 200 000 véhicules sur les 1,9 million circulant chaque jour dans la capitale.

Le programme interdit aussi, pendant toute l'année, d'utiliser du bois pour se chauffer, comme le font de nombreux foyers dans les quartiers riches de Santiago, situés sur les hauteurs et donc moins affectés par la pollution. "Ce sont 119 000 foyers qui génèrent un tiers de la pollution", a souligné le gouverneur de Santiago, Claudio Orrego.

Le plan inclut encore d'autres mesures comme l'interdiction du transit des camions dans le centre de Santiago, des aides à l'achat de véhicules moins polluants ou encore un objectif de réduction de 30% des émissions des grands sites industriels de la ville.

Pour assainir le bol d'air quotidien de ses habitants, Santiago n'a rien négligé. La capitale chilienne rejoint ces villes vertes, véritables laboratoires écologiques, qui vérifient que des mesures appropriées peuvent redonner un peu d'air à la planète et contribuer à contenir le réchauffement climatique. A suivre...

Cathy Lafon

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