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  • Sciences : qu'est-ce qui se cache sous la banquise de l'Antarctique ?

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    Sous la banquise du Pôle Sud, une incroyable biodiversité filmée par AAD. Capture d'écran

    Menacée par le réchauffement climatique, la banquise est l'objet de toutes les attentions des scientifiques, qui cherchent aussi à savoir ce qu'il y a sous les glaces polaires.

    antarctique,réchauffement climatique,banquise,glacier,robotCe n'est désormais plus tout-à-fait un mystère. Des scientifiques australiens ont fait plonger l'an dernier un robot sous-marin à 30 mètres de profondeur qui capturé sous la banquise de l’Antarctique des images incroyable, révélant l'existence d'un monde coloré, rempli d’éponges en forme de noix de coco, de vers semblables à des pissenlits ou des algues roses, d'oursins, d'araignées, de concombres et d'étoiles de mer...

    Bref, l'environnement marin côtier de l’Antarctique, loin d'être seulement l'habitat des espèces emblématiques que sont les manchots, les phoques et les baleines, abrite une incroyable diversité.

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  • Insolite : la peluche du CNRS qui espionne les manchots sans les stresser

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    Le rover camouflé par le poussin de manchot empereur approche un adulte avec son poussin, qui tous deux tentent de communiquer par des vocalisations. Photo Frederique Olivier/John Downer Productions

    Un poussin manchot en peluche monté sur quatre roues au milieu d'une colonie de manchots ? Non vous ne rêvez pas et non, ce n'est pas un jouet téléguidé égaré sur la banquise. Il s'agit d'un véritable outil scientifique, appelé aussi rover, mis au point par des chercheurs français du CNRS, pour étudier ces animaux menacés sans les stresser inutilement.

    Comment ça marche ?

    Pour suivre la reproduction et la survie des manchots, les scientifiques doivent les marquer individuellement. L'anatomie de leurs pattes ne permettant pas le baguage, comme c’est le cas pour la plupart des autres oiseaux, la solution utilisée est celle du transpondeur - une « étiquette » électronique de moins d’1 gramme -  introduit avec un pistolet de type vaccination sous la peau. Les manchots étudiés sont donc porteurs d’une étiquette d’identification électronique lisible par un lecteur RFID, qui peut être manuel ou embarqué sur un robot télécommandé. Lorsque les manchots sont approchés par le robot, ils n’ont pas le niveau de stress élevé (caractérisé par une forte augmentation de la fréquence cardiaque et un comportement de fuite) observé en présence d’un humain. Cette méthode permet donc de collecter des données scientifiques de qualité, car non biaisées par la présence humaine comme viennent de le démontrer des chercheurs de l’Institut pluridisciplinaire Hubert Curien - IPHC (CNRS/Université de Strasbourg) et du Centre scientifique de Monaco, dans une étude conduite par le spécialiste des manchots Yvon le Maho, publiée sur le site de Nature Methods, le 2 novembre 2014.

    Pourquoi étudier les manchots ?

    L’un des grands enjeux scientifiques actuels est l’impact du changement climatique sur la biodiversité. Dans un contexte de développement durable, les chercheurs s’interroge notamment sur la façon dont les ressources marines vont être affectées par le réchauffement de manière à éviter également une surexploitation de ces ressources par l’homme. Or les manchots sont de bons indicateurs écologiques de l'état de santé des ressources marines de l'océan Austral : étudier leur reproduction et leur survie permet donc de mieux aux scientifiques connaître l'impact du changement climatique sur la biodiversité. 

    Un poussin robot admis à la crèche des manchots empereurs

    manchot robot crèche.jpgLes investigations ont été menées dans la colonie de manchots empereurs qui se trouve à proximité de la base française Dumont d’Urville, en Terre-Adélie. Des poussins en « tortue » ont même laissé le robot surmonté du faux poussin s’introduire dans leur crèche... (photo ci-contre).  Les rovers pourraient également être utilisés pour l'identification électronique de mammifères marins, comme les éléphants de mer, soulignent les chercheurs.

    A quand un ourson Paddington sur quatre roues pour étudier l'ours des Pyrénées françaises sans le stresser ?

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Lire la communication du  CNRS sur les robots poussins manchots  : cliquer ICI
    • Lire l'étude  :  "Rovers to minimize human disturbance in research on wild animals", Nature Methods, 2 novembre 2014 : cliquer ICI
    • La reproduction d’une colonie de manchots Adélie anéantie par de mauvaises conditions climatiques, CNRS (octobre 2014) : cliquer ICI
    • Le manchot empereur, une espèce gravement menacée par le changement climatique, CNRS (juillet 2014) : cliquer ICI 

    LIRE AUSSI

    • Les articles de Ma planète sur le réchauffement climatique : cliquer ICI
    • Les articles de Ma planète sur la biodiversité : cliquer ICI
    • Les articles de Ma planète sur les recherches et les découvertes du CNRS : cliquer ICI
  • Nucléaire. Robot "technicien de surface" : un métier d'avenir à Fukushima

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    Le robot créé par Toshiba pour Fukushima Photo AFP

    Fukushima n'est plus un endroit très recommandable pour les êtres humains, depuis la catastrophe nucléaire du 11 mars 2011 : la firme Toshiba a dû créer un nouveau robot pour nettoyer les débris de la centrale.

    Monté sur quatre pattes et destiné à intervenir dans un environnement radioactif, ce robot a été présenté mercredi 21 novembre près de Tokyo. Missions : effectuer des missions de reconnaissance dans des lieux où l'homme ne peut aller en raison de la radioactivité. L'engin électronique peut monter des escaliers, franchir des obstacles, changer d'orientation et se relever en cas de chute, ainsi que porter un objet grâce à son bras manipulateur. Pesant 65 kg pour un mètre de haut, il est piloté à distance via une liaison sans fil. 

    Voilà une nouvelle qui tombe à pic pour Tepco, la compagnie d'électricité exploitante de la centrale, qui va faire débuter en novembre 2013 les opérations de retrait du combustible de la piscine du réacteur 4 de Fukushima pour tenter de l'achever fin 2014, un an avant l'échéance initialement prévue, afin de réduire la dangerosité du site.

    Une piscine pas vraiment HQE

    invention,catastrophe nucléaire,fukushima,tsunami,radioactivité,robotReprenons le fil de la Fukushima-story. Le toit de la piscine de désactivation du réacteur 4, située en étage, a été détruit par des explosions d'hydrogène qui ont saccagé les bâtiments de la centrale après le passage du tsunami du 11 mars 2011. Partiellement à découvert, cette piscine est pleine de 1.331 barres de combustible usé (et environ 200 neuves) qui baignent dans l'eau, mais demeurent un danger potentiel en cas de séisme ou autre catastrophe naturelle entraînant la perte de ce liquide de refroidissement. Tepco a déjà effectué un retrait de test de deux barres en juillet dernier, afin d'évaluer la situation et de préparer l'extraction intégrale.

    Cette opération très délicate devait être terminée fin 2015 mais, en accord avec l'Etat, Tepco estime être en mesure de l'effectuer plus rapidement. Les barres seront transférées vers deux réservoirs. Une couverture spéciale est en outre en train d'être installée sur la structure endommagée, une tâche qui devrait être achevée mi-2013, afin de limiter les émanations radioactives. Le retrait du combustible de la piscine 4 est le plus urgent, compte tenu du nombre de barres, mais Tepco va devoir procéder ensuite à l'extraction de celles contenues dans les piscines numéro 1 (292 barres), numéro 2 (587) et numéro 3 (514).

    40 annnées de travaux de démantèlement en vue

    Quant au combustible qui se trouvait dans les coeurs des réacteurs 1 à 3, sur les six que compte la centrale Fukushima Daiichi, il a fondu en raison de la perte de l'alimentation électrique et des fonctions de refroidissement. Ces réacteurs, de même que le n°4, doivent être démantelés, une tâche ultra-complexe qui devrait nécessiter 40 ans de travaux et le développement de nouvelles techniques spéciales : du boulot pour longtemps...

    Le robot créé par Toshiba nécessite cependant encore des améliorations avant de pouvoir être envoyé sur le site de Fukushima : même pour un robot, le nucléaire, c'est pas si simple... Fukushima comme créateur d'emplois ? Peut-êtrre, mais plus pour les robots que pour les hommes... Bienvenue dans le monde de "Matrix" !

    Cathy Lafon

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