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Biodiversité : ces requins menacés d'extinction

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 Le requin taupe-bleu est désormais en danger critique d'extinction. Photo AFP

Si vous attendez une éventuelle suite du film d'horreur les "Dents de la mer", oubliez.  Les requins qui ont fait trembler des générations de spectateurs, planqués bien à l'abri sur leur fauteuil de cinéma ou devant leur télé, sont en effet en danger, menacés par la consommation et les modes de vie humains.

Selon l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), qui vient de publier une liste rouge, 17 espèces de requins et de raies sur les 58 évaluées risquent l'extinction. En 2013, une étude avait estimé que plus de 100 millions de requins étaient pêchés chaque année pour la consommation de leurs ailerons, de leur chair et pour l’huile de foie.

Six des espèces examinées ont été répertoriées comme "gravement menacées d’extinction". Pour la première fois, le requin-marteau à ailes blanches, l’ange de mer argentin et l’ange de mer figurent dans cette liste. En outre, onze autres espèces ont été classées "vulnérables" ou "menacées d’extinction".

"Les requins dont la croissance est lente, ceux qui sont davantage convoités pour la consommation humaine et non-protégés contre la pêche intensive ont tendance à être plus menacés", expliquent les chercheurs. Cette catégorie comprend, entre autres, le requin taupe-bleu. Ce requin, le plus rapide au monde (sa vitesse de croisière est de 40 km/h avec des pointes de 70 km/h) est désormais en danger critique d'extinction. Sa population a décliné dans l'Atlantique de 60% en 75 ans

"Les résultats de notre étude sont alarmants"

C'est grave ? Oui. « Les résultats de notre étude sont alarmants », a déclaré Nicholas Dulvy, président du groupe de spécialistes des requins, réunissant 174 experts de cinquante-cinq pays. Victimes de la surpêche et surtout capturés pour leurs ailerons, un mets très prisé des Chinois, ces super-prédateurs sont des maillons essentiels dans les écosystèmes marins, en participant à la régulation de la vie sous-marine.

En mai, les États membres de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) se prononceront sur une proposition du Mexique visant à renforcer la protection du requin-taupe bleu à nageoires courtes. Le nouveau statut n’interdirait pas sa pêche ou son commerce, mais les réglementerait. Un espoir de survie pour les "dents de la mer".

Cathy Lafon

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