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josé bové

  • Gaz de schiste : Total pourrait récupérer son autorisation de prospection à Montélimar

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    Manifestation à Montélimar le 19 octobre 2013 contre l'exploration et l'exploitation du gaz de schiste. Photo archives AFP

     Délivré à Total en mars 2010, le permis d'exploration de gaz de schiste de Montélimar avait été abrogé par décret en octobre 2011, à la faveur d'une forte mobilisation citoyenne et grâce à la loi interdisant la fracturation hydraulique, votée en urgence en 2011 par l'Assemblée Nationale et validée en 2013 par le  Conseil constitutionnel. Le groupe pétrolier avait alors contesté la décision. Ce vendredi 8 janvier, le tribunal administratif de Cergy-Pontoise examinait la légalité de l'abrogation de ce permis.

    La même juridiction a étudié en décembre une requête similaire de la société américaine Schuepbach, titulaire en Ardèche des permis de gaz de schiste de Nant et de Villeneuve-de-Berg, également abrogés en 2011. Le tribunal a alors jugé l'abrogation parfaitement légale. Aujourd'hui, la décision, attendue à la fin du mois​, pourrait être radicalement différente puisque le rapporteur public a préconisé l'annulation partielle ou totale de la décision d'abrogation. Une éventualité incohérente avec les engagements de l'accord international sur le climat signé la 11 décembre dernier à Paris à l'issue de la COP21,  qui inquiète les écologistes, dont le député européen José Bové.

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  • Agriculture : bio ou pas, les petits agriculteurs en ont gros sur la patate

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    L'élevage bio de vaches salers de Rémi  Bogros, dans l'Allier. Copyright R. Bogros

    L'organisation en France de la réforme de la Politique agricole commune (PAC) fait jaser dans nos campagnes. Les agriculteurs bio craignent que sa déclinaison dans le pays ne condamne l'agriculture sans pesticides à végéter et, pour sa part, la filière des producteurs de lait s'alarme de la fin des quotas laitiers qui risque faire disparaître un grand nombre d'exploitants. Bio ou pas.

    "La bio condamnée à végéter"

    europe,elevage,laitier,quota,josé bové,confédération paysanneRémi Bogros (photo ci-contre), éleveur de bovins en bio, installé à Saint-Martinien dans l'Allier, tire la sonnette d'alarme. Il reproche au ministre de l'agriculture français, Stéphane Le Foll, de vouloir faire sortir la bio du "1er pilier" de la PAC, qui porte sur le soutien des marchés et des prix agricoles, pour la mettre dans le "2ème pilier",  consacré au développement rural. Centré sur l’amélioration de la compétitivité de l’agriculture et de sa multifonctionnalité, le "2ème pilier" concerne la promotion de la protection de l’environnement en agriculture et la participation au développement des territoires ruraux

    "Un vrai retour en arrière"

    "Si la bio passe dansvaches salers.jpg le "2ème pilier" de la PAC, l'aide financière sera mise en oeuvre par les régions, et son enveloppe, trop petite, supprimera l'aide au maintien en bio", explique-t-il. Selon lui, cela équivaudra à un vrai retour en arrière, à la situation d'avant le Grenelle de l'environnement (2007), où "les gens faisaient 5 ans en bio et puis retournaient en conventionnel". A 57 ans, ce fils de moutonnier a pas mal roulé sa bosse, avant de revenir à l'agriculture. Il exploite aujourd'hui 35 ha et, depuis 2007, élève 15 vaches salers, "en plein air et sans céréales".

    La France veut faire payer les agriculteurs à l'installation

    "Non seulement les producteurs en bio vont toucher moins d'aides mais en plus, ils paieront pour leur certification", s'indigne encore l'agriculteur. L'État veut en effet instaurer un critère de capacité professionnelle alors que, sur ce chapitre, l'Europe ne demande rien. "Sur les 13.000 agriculteurs qui s'installent chaque année, 2.000 risquent de ne plus pouvoir le faire demain. Ils sont en effet concernés par les nouvelles barrières à l'installation que le ministère de l'Agriculture veut mettre en place", dénonçait pour sa part la Confédération paysanne de l'Aude, le 26 janvier dernier, devant la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM), à Carcassonne.  Le dispositif sur les nouveaux installés dans le cadre de la réforme de la PAC, tel qu'il est mis en place par Paris, risque une fois de plus "favoriser les gros agriculteurs, ceux qui polluent le plus, ne créent pas d'emploi et vivent de subventions" dénonce Rémi Bogros. 

    "La PAC oublie la bio"

    bové.jpgPour José Bové, le député européen écologiste et ancien syndicaliste agricole, la nouvelle PAC oublie tout simplement le bio et la petite agriculture familiale. Les 55 milliards d’euros distribués par l'Europe bénéficient, selon lui, essentiellement à 15 % des agriculteurs. Les parlementaires écologistes, minoritaires, n’ont pas réussi à obtenir une modification substantielle du système "qui ne fait qu’entériner le maintien des avantages acquis", regrette le vice-président de la Commission agricole.

    La fin des quotas laitiers

    europe,elevage,laitier,quota,josé bové,confédération paysanneAutre gros sujet d'inquiétude, sur le front de l'élevage et du lait.  Institués en 1984 par l'Europe, les quotas laitiers plafonnaient depuis 1986 la production laitière européenne : ils seront supprimés le 1er avril prochain, ce qui place les éleveurs dans une situation "inquiétante", pour la Confédération paysanne. Le syndicat redoute que, face à la hausse attendue de la production et à la baisse des prix qui devrait s'ensuivre, les petits producteurs ne paient les pots cassés. Dans un scénario idéal, la Chine est censée sauver le marché, mais la forte demande chinoise pour le lait a ralenti ces derniers mois en raison des stocks importants constitués par Pékin. Les prix ont donc déjà baissé, un mouvement amplifié par une offre mondiale abondante et par l'embargo russe, qui crée une situation de surproduction. Pour y remédier, la Confédération paysanne demande des mesures européennes de gestion des volumes.

    "On risque voir disparaître la moitié des producteurs d'ici 15 à 20 ans"

    mega-elevage-laitier.jpgSous la pression conjuguée des producteurs de lait et d’un nombre grandissant de pays de l’Union européenne, l'Europe a annoncé la création d’un fonds laitier pour venir en aide aux exploitants ayant les problèmes les plus urgents. Le mardi 20 octobre, José Bové a toutefois qualifié d’"aumône" le fonds de 280 millions d’euros promis par la Commission européenne pour aider le secteur laitier en crise, soulignant qu’en France, cela représentait "45 euros par mois par éleveur". A la veille de l'ouverture du Salon de l'Agriculture, le 20 février, l'eurodéputé prédisait un "effondrement du prix du lait ravageur pour les exploitations agricoles", en accusant les grands industriels du lait d'avoir "poussé au fait d'arrêter les quotas pour avoir de la matière première la moins chère possible". Huit fermes industrielles de plus de 250 vaches existent déjà en France dont la très controversée ferme dite "des 1.000 vaches" en Picardie et, pour José Bové, la fin des quotas favorisera le développement de ces fermes géantes au détriment de l'emploi agricole. "On risque voir disparaître la moitié des producteurs d'ici 15 à 20 ans", prévient l'ancien porte-parole de la Confédération paysanne.

    europe,elevage,laitier,quotaPour sa part, Rémi Bogros, estime qu'il va perdre "jusqu'à 30% de ses aides en 2015" et s'inquiète de ne pas pas pouvoir continuer son activité. Pas plus en bio qu'en conventionnel. Une situation plus que paradoxale, au moment où la France cultive désormais 10% des surfaces bio en Europe. Avec un marché national du bio de 5 milliards d'euros en 2014, et 1,1 million d'hectares cultivés, l'Hexagone a même doublé l'exemplaire et verte Allemagne, en se hissant au troisième rang européen derrière l'Italie, numéro 1, et l'Espagne deuxième...

    Condamner la bio à végéter en France obligerait les consommateurs à acheter d'avantage de produits bio importés. Une éventualité désastreuse tant sur le plan économique qu' écologique.

    Cathy Lafon

    EN CHIFFRES

    • Le marché du bio en France. 5 milliards d'euros en 2014, soit 10% de plus qu'en 2013. Près de 9 français sur 10 ont consommé du bio en 2014, dont 6 sur 10 régulièrement (au moins une fois par mois). Le marché alimentaire bio, c'est plus de 20% pour les oeufs et plus de 10% pour le lait. Le nombre d'agriculteurs convertis a augmenté de 4% pour s'établir à 5,5% en 2014.
    • Le bio dans la région. En Aquitaine, l'organisme interprofessionnel Arbio Aquitaine regroupe 110 structures et 2.300 producteurs bio. La Gironde, avec ses 645 exploitations bio sur plus de 14.036 ha, vient d'être récompensé par le premier label Territoire Bio Engagé. 6,1% des surfaces agricoles du département sont cultivées en bio, et ses restaurants collectifs sont approvisionnés à plus de 20% en bio.

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  • La France interdit la culture du maïs transgénique MON 810

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    Avec l'interdiction, le 15 mars 2014, de la culture du maïs transgénique MON 810 en France, les opposants à la culture des OGM viennent de marquer un point. Photo archives AFP

    L'interdiction des OGM sur le territoire français continue son petit bonhomme de chemin. Samedi 15 mars, la France a interdit par arrêté la culture des maïs OGM et donc celle du MON 810 de Monsanto.

    le foll.jpgEn attendant la loi, le "principe de précaution" s'applique

    Si la France avait interdit le MON 810 dès 2008, puis de nouveau en 2012, le Conseil d'Etat, saisi par les pro OGM, a annulé le moratoire en août dernier, pour non conformité au droit européen, rouvrant la voie à son utilisation. L'Hexagone entend néanmoins privilégier le "principe de précaution" dans l'attente que la loi interdisant plus largement toute culture de maïs transgénique soit débattue à l'Assemblée le 10 avril prochain, à la reprise des débats parlementaires après les élections municipales. "La commercialisation, l'utilisation et la culture des variétés de semences de maïs issues de la lignée de maïs génétiquement modifié MON 810 (...) sont interdites sur le territoire national jusqu'à l'adoption (...) d'une décision définitive" et des mesures communautaires, stipule ainsi l'arrêté du 14 mars 2014 publié au Journal officiel du 15 mars. Cette décision avait été annoncée le mois dernier par Stéphane Le Foll, le ministre de l'Agriculture qui souhaitait sécuriser le débat entre pro et anti-OGM avant les premiers semis.

    ogm j'en veux pas.jpg"Risques graves pour l'environnement"

    L'arrêté, s'appuyant sur l'"urgence" de la situation, estime que "le principe de précaution justifie l'adoption de mesures restrictives". Le texte indique également qu'"au vu de données scientifiques fiables et de résultats très récents de la recherche internationale, la mise en culture de variétés de semences de maïs MON 810 sans mesures de gestion adéquates présenterait des risques graves pour l'environnement ainsi qu'un danger de propagation d'organismes nuisibles devenus résistants".

    manif montardon anti ogm.jpgLes pro-OGM "respecteront" le droit

    L'OGM visé, le MON 810, résiste à la pyrale, un insecte qui ravage les cultures, principalement en Midi-Pyrénées ou en Aquitaine. Aussi, le ton est-il monté dès vendredi dans les Pyrénées-Atlantiques, avec l'occupation par une quarantaine de "faucheurs volontaires" du siège social de l'association générale des producteurs de maïs (AGPM) (photo ci-dessus) favorable au maïs OGM. La météo clémente des dernières semaines a permis aux champs de sécher et les premiers semis de maïs ont débuté depuis quelques jours. Le directeur général de l'Association générale des producteurs de maïs (AGPM), Luc Esprit, a toutefois indiqué que les producteurs "respecteront le droit" et ne planteront pas d'OGM si cela est interdit même s'il jugeait que "les différentes solutions, si elles sont intéressantes pour les producteurs, doivent exister".

    bové.jpgJosé Bové se réjouit de la décision française mais s'inquiète de législation européenne

    Comme de juste, le leader  historique des anti-OGM, José Bové, a salué la publication de cet arrêté, estimant que "c'était la seule façon de pouvoir interdire les OGM dans les champs en 2014". "On voit bien que certains lobbies vont essayer de faire pression et d'attaquer cette décision mais ça ne changera rien pour cette année", s'est-il réjouit. Reste, pour l'eurodéputé écologiste, la question de la pérennisation du cadre juridique au-delà de 2014. "On voit bien aujourd'hui que la législation européenne n'est pas satisfaisante", regrette-t-il. Selon José Bové, "la commission cherche à amoindrir l'évaluation (des OGM) et renvoyer la responsabilité vers les Etats, ce qui aurait des conséquences dangereuses au niveau du doit international car chaque pays pourrait se faire attaquer par l'OMC (Organisation mondiale du commerce)".

    L'Europe examine le cas du MON 810

    Le renouvellement d'autorisation du MON 810 est actuellement en cours d'examen par l'Union européenne, avec, en parallèle, des discussions pour revoir le processus d'évaluation des OGM. Le compromis en discussion permet à chaque Etat d'interdire la culture d'un OGM sur tout ou partie de son territoire pour des raisons autres que la santé et l'environnement, comme l'ordre public, l'aménagement du territoire ou la lutte contre la dissémination.

    Un sujet qui ne manquera pas de mettre de l'animation dans la campagne électorale à venir des Européennes.

    Cathy Lafon avec l'AFP

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