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fuites d'eau radioactive

  • Planète vidéo. 2 minutes pour comprendre la situation à Fukushima

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    Des experts et des élus inspectent les installations censées contenir les fuites d'eau radioactives, le 6 août 2013, à la centrale nucléaire de Fukushima (Japon) Photo archives AFP

    Depuis quelques mois, l'opérateur japonais Tepco multiplie les annonces inquiétantes au sujet de fuites d'eau radioactives à la centrale de Fukushima Daiichi.

    Les enceintes de confinement des réacteurs et plusieurs réservoirs laissent échapper environ 300 tonnes d'eau contaminée chaque jour qui se déversent dans la mer depuis la centrale nucléaire accidentée deFukushima. Ce chiffre a été donné par le gouvernement japonais le mercredi 7 août. Pire, l'exécutif est persuadé que les fuites durent depuis deux ans. Tepco peine à identifier l'origine des fuites et surtout à les circonscrire.

    Quelle est l'origine de cette eau et que deviennent ces rejets radioactifs ? Réponses avec une très courte et très pédagogique vidéo réalisée par Le Monde, mise en ligne sur le site internet du journal.

     

    Cathy Lafon

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  • Nucléaire : l'origine d'une fuite d'eau radioactive enfin localisée à Fukushima


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    Les ingénieurs de Tepco sur le site de la centrale de Fukushima le 23 août dernier. Photo archives AFP/Tepco

    Tokyo Electric Power (Tepco), la compagnie gérante de Fukushima, a annoncé, le 4 septembre, avoir localisé pour la première fois un flux d’eau souterraine qui entre dans le sous-sol d’un bâtiment et en ressort contaminée, ce qui est vraisemblablement à l'origine d'un des multiples et graves problèmes de pollution radioactive enregistrés sur le site de la centrale nucléaire ravagée.

    Une cascade

    L'opérateur japonais, sous la pression depuis le mois de juillet en raison des fuites d'eau radioactives successives et de la hausse inexpliquée de la radioactivité autour des réacteurs de la centrale nippone, a expliqué, mercredi, que de l’eau provenant de la montagne voisine s’infiltrait dans le sous-sol du bâtiment qui héberge la turbine du réacteur numéro un, via un passage de câbles et canalisation. La compagnie a présenté des photos et vidéos de ces ruissellements d'eau : le son qui accompagne les images ressemble, selon elle, à celui d’une cascade.

    Le monstrueux problème des eaux contaminées de Fukushima

    Fukushima Daiichi regorge de quelque 400.000 tonnes d’eau pleine de césium, strontium, tritium et autres substances radioactives, enfouie dans le sous-sol ou stockée dans un millier de réservoirs spéciaux montés à la hâte. Ce n'est pas rien et ce volume augmente chaque jour de 400 tonnes, en raison de l’infiltration de quantités massives d’eau sous les bâtiments et de la nécessité de continuer à refroidir les réacteurs. La localisation par Tepco de points d'entrée de cette eau naturelle est un bon point marqué par l'opérateur, qui cherchait en vain jusqu'à présent les moyens de stopper efficacement le flux de l'écoulement des eaux contaminées dans le Pacifique voisin.

    Le Japon pourrait envisager le recours à des aides extérieures

    catastrophe nucléaire, Fukushima,fuites d'eau radioactive, Tepco, océanLe gouvernement nippon a annoncé mardi 3 septembre un plan d’urgence pour venir à bout de l’hémorragie d’eau radioactive. Il prévoit de construire un « mur de glace » vertical souterrain pour isoler le sous-sol de la centrale de l’océan ainsi que des nappes souterraines et éviter l’entrée et la sortie d’eau. Les travaux envisagés devraient s'étaler sur au moins deux ans et coûter 360 millions d'euros.

    Par ailleurs, devant l'urgence et l'énormité du problème,  le Japon qui a jusqu'à présent refusé toute aide extérieure, pourrait revoir sa doctrine en la matière. Des voix de plus en plus nombreuses s'élèvent en ce sens. « Il est indispensable de coopérer avec des organismes et experts étrangers », a déclaré Takuya Hattori (photo ci-dessus), un ex-directeur du site nucléaire Fukushima Daiichi et actuel président du Forum des industriels japonais de l’énergie atomique. « Le problème de la contamination des eaux souterraines aux abords d’une centrale n’est pas propre à Fukushima Daiichi, il y a de nombreux exemples ailleurs, et donc une connaissance et une expérience en la matière ».

    Cathy Lafon avec l'AFP

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  • Fukushima : nouvelles fuites d'eaux hautement radioactives... et nouveaux rats

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    Fukushima : inspection de l’AIEA en avril 2013  Photo AFP

    Fukushima continue d'accumuler les incidents.  Selon le site japonais "Fukushima Diary", de nouvelles fuites d'eaux radioactives se sont produites la semaine dernière sur le site de la centrale. Le réservoir n°2 a perdu 42 m³ d'eaux extrêmement radioactives pendant la nuit du 17 au 18 avril 2013. Et des rats ont à nouveau été découverts dans un transformateur, le lundi 22 avril au matin. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) demande désormais au gestionnaire de la centrale de « revoir sa stratégie ».

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    Un changement significatif de niveau d'eau dans le réservoir n°2 a été observé par Tepco, pendant la nuit du 17 avril 2013 (photo Tepco DR ci-contre). Tepco, qui transvase l'eau extrêmement radioactive de ce réservoir n°2 vers la citerne H2 plus sûre, a dû interrompre cette opération de transvasement le 17 avril à 16 h 57. Elle a repris le 18,  à 9 h 47.  Mais, entre temps, le niveau de l'eau est passé de 707 m³ à 665 m³, et Tepco ne sait pas où sont allés ces 42 m³ manquants.

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    Par ailleurs, selon l'AFP, Tepco a indiqué hier matin avoir relancé le système de refroidissement de la piscine de combustible usé du réacteur 2 qu'elle avait volontairement stoppé à cause de la découverte de deux rats morts dans un transformateur (photo DR Tepco, ci-contre), lundi, à 10h13 (01h13 GMT) Pour retirer ces corps et contrôler le matériel, il a fallu éteindre les système de refroidissement, à 11h36 (02h36 GMT), pour une durée d'environ trois à quatre heures.  «Après retrait des rats, contrôle du transformateur et confirmation qu'il n'y avait pas d'anomalie, nous avons remis en service le système de refroidissement à 15h48 (06h48 GMT)», a expliqué Tepco dans un communiqué, ajoutant qu'aucun autre problème n'avait été constaté par la suite.

    Eviter d'autres incidents futurs

    L'opérateur de la centrale de Fukushima a présenté,  mercredi 17 avril, un ensemble de mesures pour éviter que les incidents récents, fuites d'eaux radioactives à répétition et pannes électrique, ne se reproduisent dans le complexe atomique ravagé. Il veut éliminer les risques, empêcher les animaux de s'infiltrer dans les équipements et a commencé à transvaser vers des cuves sûres l'eau de réservoirs souterrains défectueux. «Nous avons senti la nécessité d'agir pour éviter que ne se reproduisent des incidents. Bien sûr nous aurions mieux fait de le faire plus tôt, et nous devons accélérer les procédés pour résoudre les lacunes et retards sur place», a déclaré le patron de Tokyo Electric Power (Tepco), Naomi Hirose, lors d'une conférence de presse.

    Précarité des dispositifs

    Le site de Fukushima reste extrêmement vulnérable, à la merci d'un nouveau séisme, mais aussi de dommages causés par l'intrusion d'animaux, comme des rongeurs ou des serpents. Tepco a lancé une campagne de recherche de «faiblesses» dans les équipements électriques pour le refroidissement des réacteurs et du combustible usé stocké dans des piscines de désactivation. Parmi ces failles, figurent notamment les câbles vitaux passant sous des matériels susceptibles de s'effondrer en cas de séisme, des câbles en pelote risquant de chauffer ou encore des trous par lesquels peuvent s'infiltrer des rats, souris ou autres petits animaux. Mi-mars, un rat avait causé un court-circuit et entraîné une panne de distributeurs d'électricité qui avait paralysé durant près de 30 heures une partie des systèmes de refroidissement des piscines de désactivation du combustible usé. Cet incident, sans doute le plus grave depuis que la centrale a été déclarée en état stable dit «d'arrêt à froid» mi-décembre 2011, a révélé la précarité des dispositifs actuellement en service dans le site nucléaire dévasté par le séisme et le tsunami du 11 mars 2011.Depuis, le gouvernement japonais a sommé Tepco de s'expliquer et de prendre les mesures nécessaires pour sécuriser les lieux.

    Le plan de Tepco, "tardif", est aussi insuffisant selon l'AIEA

    Présenté mi-avril, l'ensemble des mesures destinées à améliorer la sécurité du site est "tardif", comme le reconnaît Tepco lui-même.  Pas encore opérationnel, comme le montre cette nouvelle fuite d'eaux hautement radioactives et la découverte de nouveaux rongeurs dans le système de refroidissement d'une des piscines. Et pas suffisant, selon l'AIEA. A l’issue d’une mission de plusieurs jours dans le complexe atomique,  l'organisme international  souligne que « Tepco doit poursuivre ses efforts pour améliorer la fiabilité des systèmes essentiels, pour évaluer l’intégrité des installations et pour élever la protection vis-à-vis des risques extérieurs ».  Et qu'elle devra aussi revoir sa stratégie « pour améliorer la gestion des radiations issues du site, particulièrement celles créées par le stockage de l'eau radioactive accumulée».

    Cathy Lafon

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