Pollution aux boues rouges en Méditerranée : l'Europe épingle la France
Sur le site de l'usine Alteo de Gardanne (Bouches-du-Rhône), en 2010. Photo archives AFP
Pendant 50 ans, depuis 1966, Alteo, l'usine d’alumine de Gardanne (Bouches-du-Rhône), a rejeté dans le canyon de Cassidaigne, en Méditerranée, par 320 mètres de fonds, ses boues rouges ultra-polluantes, qui dépassent les normes légales par leur taux d'arsenic, d'aluminium, de fer et d'autres contaminants, sur la base de dérogations obtenues de l'Etat au nom de la préservation de l'emploi.
Aujourd'hui, après avoir été obligée de s'équiper de filtre-presse, l'usine garde à terre les boues d'extraction mais le bras de fer continue entre la France et les défenseurs de l'environnement dans ce dossier : l'Etat l'a en effet autorisé à envoyer ses rejets d’effluents chimiques industriels en pleine Méditerranée, à sept kilomètres du littoral, via une canalisation, qui dépassent toujours les normes légales.