Grands travaux : comment peut-on (vraiment) protéger la biodiversité ?
La construction de l'autoroute A65 a consommé près de 400 hectares de terres agricoles. Survol des travaux le 9 mars 2009. Photo archives Laurent Theillet/Sud Ouest
Peut-on vraiment compenser les atteintes faites à la nature lors des grands chantiers, comme celui de la LGV entre Tours et Bordeaux, de l'autoroute A65 qui relie Pau à Langon (déjà en service en Gironde) ou encore du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes, et peut-on à limiter leur impact sur la biodiversité ? Bien des scientifiques et des écologistes en doutent sérieusement.
Pour en avoir le coeur net, une commission d’enquête sénatoriale sur la réalité des mesures de compensation des atteintes à la biodiversité engagées, présidée par Jean‑François Longeot (Doubs – UDI-UC) et dont le rapporteur est Ronan Dantec (Loire‑Atlantique – Écologiste), s'est penchée à titre consultatif sur une question brûlante dans le contexte d'érosion de la biodiversité.
Après avoir examiné plus particulièrement l'impact environnemental de ces trois cas, après plus de soixante-quatre heures d'audition et des visites sur les trois sites, le 11 mai, les parlementaires ont présenté leurs conclusions. Ils proposent une méthode reposant sur la construction du consensus, assortie d'une série de trente-cinq propositions destinées à améliorer l'équilibre entre protection de la nature et aménagement du territoire français.