Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

MaPlaneteA - Page 913

  • Chaleur au pôle nord, neige en Europe

     

    météo,réchauffement climatique,vague de froid

    Agen, dimanche 5 février : neige et froid sur la ville. PHOTO SO/Jean-Louis Borderie

     
    Qu'avons-nous donc fait pour mériter un tel froid polaire, alorsque le climat de la planète est censé se réchauffer ? Ces écolos, alors, toujours à chercher la petite bête  ! En hiver, il n'y a quand même rien d'anormal ce qu'il fasse froid !  Certes, mais, "selon les moyennes saisonnières habituelles", pour parler la météo-langue, et rarement dans les conditions actuelles.
     
    Sous le vent du "Moscou-Paris"
     
    La France n'avait pas connu de vague de froid aussi intense depuis vingt et un ans et l'Europe grelotte sous un vent glacial venu de Sibérie, via un immense corridor connu des météorologues sous le nom de "Moscou-Paris". Et ce vent souffle bien plus vite que ne roule le transsibérien. Cet air glacial est lié à la présence d'un énorme anticyclone, situé à l'Est, qui pousse la vague de froid vers nous. Et il devrait encore se renforcer cette semaine... Les températures sont en chute libre : - 15° C dans les Ardennes, - 23 ° C dans certaines régions du nord-est de la France. La France, à l'extrémité du continent européen, protégée par son climat océanique et tempéré, n'est pas la plus à plaindre. Notre doux Sud Ouest semble tout spécifiquement relativement épargné : les températures devraient cette semaine se contenter de descendre aux alentours des - 7° C à - 12° C, pour plafonner dans les maximales  à 1 ° C. En Ukraine et en Finlande, c'est du sérieux: ces deux pays affichent jusqu'à - 30° C (soit - 50° C en température ressentie). En Russie, les températures flirtaient la semaine dernière autour des - 25 °C et approchaient les - 50°C en Sibérie orientale (pour la température ressentie, faites vous-mêmes le calcul) ! Plus de 360 décès ont été recensés jusqu'à présent en Europe, l'Ukraine et la Pologne étant les pays les plus touchés. Premières victimes: les pauvres et les sans abris.

    "Moins de glace au pôle nord… plus de neige en Europe"
     
    J'entends déjà les climato-sceptiques qui bougent encore arriver sur la pointe de leurs  moon-boots : "Bon alors, les écolos, faudrait voir à vous mettre d'accord ! La planète, elle se réchauffe, ou pas ?". Et bien, justement, les écolos peuvent grelotter en paix : c'est bien sur le compte du réchauffement climatique que les scientifiques mettent l'augmentation des probabilités d’un hiver rigoureux et neigeux sur l’Europe. Selon des chercheurs allemands de l’institut Alfred Wegener de recherche polaire et marine, la baisse de la surface des glaces au pôle, dont nous avons parlée à plusieurs reprises dans ce blog, est, en effet, susceptible de modifier les pressions atmosphériques et d’impacter le climat des hivers européens. Sans glace en été, les eaux polaires se réchauffent d’avantage et chauffent en retour l’air environnant. L’augmentation de la température de l’air au pôle déstabiliserait les vents et permettrait ainsi à l’air arctique de pénétrer en Europe. Ce serait cet air glacial qui ferait subir aux européens des hivers plus froids et des chutes de neiges plus fréquentes et, comme l'indique le titre en VO de cette étude reprise par ScienceDaily :  "Less Summer Arctic Sea  Ice Cover Means Colder, Snowier Winters in Central Europe". Soit en version française, pour ceux qui ont égaré leur Harrap's :  "Moins de glace au pôle nord, des hivers plus froids et plus enneigés en Europe". Le réchauffement climatique a bien pour conséquence première l'augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes, que scientifiques et simples habitants de la Terre constatent depuis plusieurs années. Et qui pourra contredire les écologistes quand ils déplorent, en outre, que ce seront et sont, déjà, les plus défavorisés d'entre nous qui en sont les premières victimes ?
     
    Alors: "Chaleur au pôle nord, neige en Europe ?". Affirmatif. Et nous allons devoir un jour revisiter tous nos proverbes et dictons du jour ancestraux, liés au rythme des saisons.
     
     
    Lire aussi
     
    L'étude de Sience Daily du 1er février 2012 : Cliquer ici
    L'année 201, année la plus chaude dans l'Arctique depuis 50 ans : Cliquer ici
    Le pergélisol russe a commencé à fondre : Cliquer ici
    Il y a le feu à la banquise : Cliquer ici
  • News fil vert

    mia angouleme.jpgCa bouge dans l'autopartage : Ineo va équiper Angoulême (Charente)

    Filiale de GDF Suez, Ineo vient de remporter le contrat d’autopartage de véhicules électriques du Grand Angoulême (106 000 habitants). Ineo implantera les infrastructures de recharge des véhicules et se chargera de l’exploitation commerciale.

    Le Grand Angoulême prévoit d’installer quatre stations d’autopartage électriques dans le courant du second semestre 2012 : à la gare, à proximité de l’hôtel de ville, dans le secteur de Magelis, le pôle de l’image et du son et dans le quartier de Basseau – Grande Garenne. Sur chaque station, il y aura deux voitures électriques en autopartage et deux prises pour d’autres véhicules électriques.

    Au total, 10 voitures électriques, disponibles 24h/24, seront mises en service dans le courant du premier semestre 2012. Ce sera la première ville française équipée d’une solution électrique 100 % locale, puisque même les véhicules seront fabriqués dans la région Poitou-Charente. Le choix s'est en effet porté sur des Mia Electric, fabriquées en région Poitou-Charentes sur le site Heuliez, de Cerizay (Deux-Sèvres). Autre innovation, les deux modes de transport - véhicules plus transports enpublics - devraient être également intégrés pour la première fois, avec des passerelles tarifaires de l’un à l’autre.

    Le contrat passé entre Ineo et l’agglomération d’Angoulême est de quatre ans renouvelables.

    Cathy Lafon

    EN SAVOIR PLUS

    Le site Autodéclics : cliquer ICI

    "Angoulême, une mise au courant", Sud Ouest 21 janvier 2012 : cliquer ICI

  • Lutte anti-pollution en Aquitaine : Airaq change d'air

    airaq.jpg

    Depuis le mois de décembre 2011, les informations sur les dépassements des seuils de  pollution de l'air dans les grandes agglomérations se multiplient en Aquitaine. On a même enregistré une alerte à Bordeaux, les 27 et 28  décembre, phénomène qui ne s'était jamais produit dans l'histoire de notre région. La qualité de l'air que nous respirons se serait-elle brusquement dégradée ? Des conditions météorologiques particulières liées à l'hiver seraient-elles en cause ?

    peggy.jpgLe point sur l'état de l'air aquitain avec Peggy Kançal, conseillère régionale et présidente de l'association Airaq (Air Aquitaine) depuis novembre 2011.

    Le contexte : la pollution de l'air, un risque sanitaire majeur

    Pour l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la pollution de l’air représente un risque environnemental majeur pour la santé. En milieu urbain, elle serait responsable dans le monde d’1,3 million de décès par an. En France, elle entraînerait 42 000 décès prématurés par an, imputables aux infections respiratoires, aux cardiopathies et au cancer du poumon.  Diminuer les niveaux de pollution atmosphérique est un véritable enjeu de santé publique. Et tout simplement aussi de qualité de vie.

    En Aquitaine, Airaq veille au grain

    Pour  mieux relever ce défi sanitaire, l'Etat français a confié à plusieurs associations régionales agréées par le ministère de l'Ecologie, la mission de surveiller la qualité de l'air que nous respirons et d'informer les populations. L'objectif étant aussi de renforcer les politiques publiques en matière de lutte contre la pollution de l'air. En Aquitaine, depuis 1995, c'est Airaq qui s'y colle. Pour mesurer les particules nocives en suspension dans l'air, le vigile de l'air aquitain dispose de stations fixes dans les agglomérations (10 dans l'agglomération bordelaise) et de moyens mobiles, déployables en fonction des besoin, qui lui permettent d'informer la population du niveau de la pollution atmosphérique. Le tout positionné en fonction des consignes et critères donnés par l'Etat.

    En 2012, notre air est aussi mauvais qu'avant

    Oui, c'est enfin l'hiver, mais non, la pollution de l'air ne s'est pas brusquement aggravée. Même si, comme Peggy Kançal le déplore, elle n'a pas vraiment diminué non plus et s'est même détériorée dans certaines zones. En revanche, la présidente d'Airaq indique que "Depuis le 27 décembre dernier, Airaq a abaissé les seuils d'information et d'alerte à la population. Le seuil d'information est passé de 80 mg/m3 de particules en suspension dans l'air à 50 mg/m3, et le seuil d'alerte de 125 à 80. Autrement dit, le seuil qui provoquait hier une recommandation, déclenche aujourd'hui une alerte. D'où la multiplication des informations dans notre région". Ce n'est pas un caprice aquitain. Elle rajoute que ces nouveaux critères s'appliquent à toutes les petites soeurs d'Airaq, chargées par le  ministère de l'Ecologie de veiller à la qualité de l'air : "La France s'est mise en conformité avec une directive européenne fixant les normes en la matière". Quand les lois se durcissent en faveur de l'environnement, on se doute bien un peu qu'il y a de l'Europe dans l'air... Ouf, on va enfin respirer à Bordeaux comme à Rome, Madrid , Bruxelles, ou  Berlin.

    2 ou 3 alertes par an

    Selon Peggy Kançal, qui se base sur les statistiques des seuils de pollution des années antérieures, il pourrait y avoir avec ces nouveaux critères une vingtaine de déclenchements d'opérations d'information sur la pollution de l'air en Aquitaine en 2012. Une dizaine ayant été lancées depuis début janvier, la prévision risque d'être dépassée. Et deux ou trois alertes, vraisemblablement à Bordeaux et autour de la zone Bayonne-Anglet-Biarritz. Si le Préfet en décide ainsi, car Airaq ne fait que transmettre à la Préfecture les élements concernant les seuils d'information. Jusqu'en décembre dernier, à la différence de régions comme l'Ile-de-France, Rhône-Alpes ou Provence-Alpes-Côte d'Azur, l'Aquitaine n'avait jamais connu de situation de niveau d'alerte à la pollution atmosphérique jusqu'en décembre dernier.

    Les mesures de restriction

    En cas d'alerte, si la situation perdure, le Préfet peut prendre des mesures contraignantes visant à diminuer le nombre de particules en suspension. Cela va de l'interdiction faite aux poids lourds de traverser les zones urbaines, à celle faite aux voitures de circuler, selon le numéro de leur plaque minéralogique. Si la circulation automobile reste un des premiers vecteurs de pollution atmosphérique, avec les activités industrielles, le chauffage, dont le chauffage au bois, a sa part de responsabilité. Tout comme brûler des déchets verts en zone urbaine. Bon pour l'environnement, le chauffage au bois, s'il est utilisé en ville à grande échelle, dans de mauvaises conditions (qualité du combustile, du poêle...), contribue aussi à la dégradation de la qualité de l'air en hiver. Le Canada a diagnostiqué le problème depuis 2004. En partenariat avec Airaq, l'Ademe met ainsi en garde le public en l'invitant à s'informer sur les bons usages du chauffage au bois grâce à une vidéo, disponible sur internet. Pour la découvrir : Cliquer ICI.


    Mieux s'informer avec Airaq

    En langage airaquien, le mot magique est "Atmo". Comme "atmosphère". L'indice Atmo caractérise en effet la qualité de l'air quotidienne d'une agglomération de plus de 100.000 habitants sur une échelle qui va de 1 (indice très bon) à 10 (indice très mauvais). Mais comment savoir quel est notre Atmo ?

    Un site internet

    Pour que nous puissions être informés du niveau de l'indice Atmo du territoire où nous résidons et des prévisions du lendemain, Airaq met depuis plusieurs années à notre disposition un site internet, alimenté en temps réel. Plus que précieux, si l'on est de santé fragle, si l'on souffre de maladies respiratoires ou si l'on fait du sport au grand air. Selon la qualité de l'air, on peut ainsi éviter de faire des efforts et se mettre à l'abri. Pour accéder au site internet d'Airaq : Cliquer ICI.

    Une application mobile

    lutte,préventionPour améliorer encore notre information, AIRAQ ne lésine pas et vient de développer une application mobile, qui fournit les indices de la qualité de l’air en situation de fond pour 8 grandes agglomérations en Aquitaine. Bordeaux, Pau, Bayonne-Anglet-Biarritz, Périgueux, Agen, Dax, Arcachon, Lacq ainsi que le détail de ces indices par polluant (ozone, particules en suspension, dioxyde d’azote, dioxyde de soufre). Cette aplication permet également de recevoir en temps réel, les déclenchements des procédures de pollution sur l’Aquitaine. Pour télécharger l'application : Cliquer ICI

    Mais si on n'a ni internet, ni smartphone  ?

    Dans l'agglomération bordelaise, l'information est donnée par affichage sur le réseau TBC, ou les panneaux de certaines communes. Mais ce n'est pas encore le cas sur la rocade bordelaise et les autoroutes d'Aquitaine, à l'inverse d'autres régions. Peggy Kançal espère une évolution sur ce point en 2012. Les médias locaux et leurs relais nationaux (presse écrite, télévisions, radios, internet) ont aussi un rôle éminent à jouer pour informer le public en temps réel : Airaq travaille ardemment en ce sens.

    Cathy Lafon