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MaPlaneteA - Page 844

  • Réchauffement climatique : la preuve dans l'Arctique, par Coriolis 14

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    Le détroit de Béring Photo DR

    Oui, la banquise fond. Après trois mois de mer, le voilier bordelais Coriolis 14 a franchi le détroit de Béring dans la nuit du vendredi 21 au samedi 22 septembre, à 17H04, heure locale. On peut aujourd'hui faire le tour du monde en simple voilier par les poles.

    réchauffement climatique,expédition,banquise,arctiquePartie de La Rochelle le 21 juin dernier, pour alerter l'opinion sur le réchauffement climatique en faisant le tour du monde à la voile par les deux poles, l'expédition bordelaise de Daniel Boulogne (photo ci-contre), parrainée par Titouan Lamazou, avait pour projet de franchir le détroit de Bering  par l'ouverture d'une nouvelle voie maritime libérée par la fonte estivale de la banquise arctique. Tout en permettant à  chacun de vivre en direct l'expédition Bordeaux-Béring-Bordeaux, sur internet et les réseaux sociaux. Hélas pour le climat : mission accomplie.

    Crème glacée

    Le réchauffement climatique fait, paraît-il, encore débat dans certains cénacles climato-écolo-sceptiques particulièrement actifs sur le web. Et pourtant, c'est une réalité vécue depuis longtemps dans l'Arctique, qui réjouit d'ailleurs ouvertement les exploitants des ressources dénergies fossiles, pas vraiment des écolos échevelés : le réchauffement s'accélère. Et mieux, la région polaire se réchauffe deux fois plus vite que la moyenne de la planète. Mais cette année, c'est carrément comme si on avait laissé la porte du congélateur ouverte : la glace fond comme de la crème glacée laissée à l'air libre. L'Arctique d'aujourd'hui est méconnaissable. Il n'y a presque plus de glace pluriannuelle, celle qui survit d'une année à l'autre. Avant, il y avait une immense étendue de glace pluriannuelle qui recouvrait tout le pôle, presque d'un seul morceau. Aujourd'hui, il ne reste que des fragments de 1 ou 2 kilomètres empilés le long de la côte du Groenland et de l'archipel arctique canadien.

    Le climatiseur de la planète en panne

    Cette perte de glace dure et épaisse est encore plus significative que le recul de la superficie glacée. Si on regarde seulement l'étendue, c'est une baisse de 50%, mais si on regarde le volume de la banquise, on arrive à 82% de baisse. Or, l'Arctique agit comme le climatiseur de la planète.  L'eau libre absorbe 90% de la chaleur du soleil, mais la glace au contraire reflète 90% de cette chaleur. Enlever la glace, c'est retirer le réfrigérant du climatiseur. On entre donc dans un monde nouveau, où les systèmes climatiques qui déterminent la météo ne se comporteront plus de la même manière. Les zones tempérées notamment, vont connaître plus d'extrêmes. Et ce, plusieurs décennies avant ce qu'avaient prédit les modèles climatiques.

    réchauffement climatique,expédition,banquise,arctiqueDans quatre ans, y aura-t-il encore une banquise arctique en été ?

    Le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec) prévoyait ça pour 2050 à 2100. Ces prévisions sont désormais dépassées. La banquise devrait disparaître en été, d'ici à 2020, peut-être 2015. Dans trois ou quatre ans. Telle était la mise en garde de l'un des plus grands spécialistes du sujet, Peter Wadhams, dans le "Guardian" du  lundi 17 septembre, alors que la superficie des glaces de mer de l'hémisphère Nord était sur le point d'atteindre son plus bas historique. La semaine dernière, la diminution du couvert de glace a en effet pulvérisé son record précédent, établi en 2007. Alors que l'automne s'amorce, il ne reste plus que 3,4 millions de kilomètres carrés de glace sur l'océan Arctique. C'est la moitié moins que la moyenne des années 1979-2000, selon les experts scientifiques du National Snow and Ice Data Center (NSIDC), le laboratoire américain de surveillance de la banquise, rattaché à la NASA et à l'Université du Colorado à Boulder,  qui collecte les données satellites depuis 1979. (Ci-dessus, carte de l'état de la superficie de la banquise au 16 septembre 2012, comparée à la moyenne entre 1979 et 2000. Source NSIDC).

    "Une catastrophe mondiale climatique"  en 2015 ou 2016 ?

    Toujours selon Peter Wadhams, en raison du réchauffement du climat, la fonte de la glace au cours de l'été dépasse désormais sa reconstitution l'hiver.  "Au début, ce recul de la glace de mer se faisait à un rythme suggérant que la banquise tiendrait encore cinquante ans ou plus. Mais depuis quelques années, le recul s'est accéléré. On se dirige vers un effondrement, qui devrait survenir en 2015 ou 2016, et qui verra l'Arctique libre de glace durant les mois d'août et de septembre. C'est une catastrophe mondiale", avertit le scientifique de Cambridge. Il n'est pas le seul à tenir ces prévisions pessimistes. "Si la tendance actuelle se poursuit, nous pensons que l'océan Arctique pourrait être presque libre de glace, à la fin de l'été, dès l'année 2016, plus ou moins trois ans" estime aussi l'océanographe Wieslaw Maslowski, professeur à la Naval Postgraduate School de Monterey (Californie). Mêmes analyses dans la communauté scientifique française, pour le climatoloque Jean Jouzel, vice-président du Giec, ou pour Hervé Le Treut, spécialiste de la modélisation du climat qui déclarait à l'AFP, fin août : "Les régions polaires servent de vigie, de signal d'alerte, c'est là qu'on peut voir en premier les signaux de phénomènes qui risquent de se développer sur l'ensemble de la planète".  Pour lui, ce qui se passe est cohérent  avec ce qu'on attendait, mais "ça va plus vite, c'est une tendance inquiétante."

    Limiter la hausse des températures, une urgence absolue pour espérer stabiliser le climat

    Pether Wadhams appelle enfin à des mesures urgentes pour limiter l'augmentation des températures. Pour le scientifique, on ne peut plus se permettre de repousser les décisions pour lutter contre le changement climatique. Réduire les émissions de CO2, ce n'est pas dans quelques décennies qu'il faut le faire, mais aujourd'hui. D'autant que la fonte des glaces arctiques pose aussi la douloureuse question de la libération des gaz de méthane des pergélisols, qui à son tour, renforce les gaz à effet de serre... Il faut aussi "examiner d'autres façons de ralentir le réchauffement, en développant notamment diverses méthodes de géo-ingéniérie", a-t-il expliqué au Guardian.

    Coriolis, la preuve par les faits

    20 septembre 2012, Mourmansk. Vidéo postée par l'expédition Coriolis 14

    "Bon, et alors ? Tout ça, c'est encore le fait de scientifiques alarmistes et catastrophistes, tapis bien au chaud derriere leurs ordis... ".  Et bien non. L'équipage bordelais de Coriolis 14 vient de le vérifier pour nous : en 2012, entre le solstice d'été et l'équinoxe d'automne, au pole Nord, il est bien désormais possible de suivre le passage du Nord-Ouest en passant un détroit de Béring libre de glaces, sur une simple coque en plastique, non équipée pour les mers polaires. Coriolis vient-il ou non d'accomplir une première mondiale, comme le revendique Daniel Boulogne ? En tout cas, son expédition à la voile est sûrement une des premières du genre à montrer définitivement que le réchauffement climatique est  une réalité. Tout au nord, pour la banquise, c'est la débâcle. Dommage pour nos amis les ours, certes, mais pour l'espèce humaine ? 

    Des cèpes à Noël ?

    Et chez nous, dans la région ? 34° à Bordeaux un 23 septembre ! Après un mois de juillet pluvieux et frais, un mois d'août aux pointes ultra-caniculaires se poursuite par une période de sécheresse automnale particulièremement sévère, tout juste interrompue ces jours-ci par des pluies quasi tropicales amenées par des vents violents venus du Sud... Et les traditionnels cèpes de septembre, ils sont où ? Bonne question. Les agriculteurs et les éleveurs le vivent, les viticulteurs le vivent, nous le vivons tous : notre climat change. Il va falloir s'adapter : l'élévation moyenne des températures que pourrait connaître la France d'ici à la fin du siècle pourrait être de 3,5°C. Et aussi, essayer de limiter les dégâts, en écoutant les alertes pressantes lancées par la communauté scientifique.

    Quant à Coriolis 14, après une courte escale de deux jours à Nome en Alaska, pour un repos bien mérité, le bateau repart, toutes voiles dehors, vers l'océan Pacifique, afin de rejoindre Bordeaux dans quelques mois... par le pole Sud. Bon vent !

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO SUR CORIOLIS et suivre l'expédition en direct : www.expeditioncoriolis.org

    REPERES

    La banquise arctique est née il y a environ 40 millions d'années. Selon les plus récentes recherches,  basées sur l'analyse de sédiments et d'autres témoins géologique, elle n'a jamais été aussi réduite depuis au moins 1.450 ans et probablement même depuis environ 6.000 ans. 

    LIRE AUSSI

    • Arctic expert predicts final collapse of sea ice within four years, Le Guardian : cliquer ICI
    • La banquise arctique pourrait complètement disparaître d'ici à quatre ans, Le Monde.fr : cliquer ICI
    • Le "Climatoblog" de Hervé le Treut : cliquer ICI
    • Le pergélisol a commencé à fondre : cliquer ICI

     


  • Coup de coeur. Le champagne de James Bond passe au vert !

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    Bollinger, le champagne de James Bond,  est certifié "haute qualité environnementale" DR

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    Mais oui, les écolos aiment eux aussi faire la fête et arroser les bonnes nouvelles, quand il y en a, au champagne ! Mais où trouver un champagne beau, bon et (presque) bio à la fois ? Vous n'allez pas le croire, mais la réponse nous vient de l'agent préféré de sa Très Gracieuse Majesté britannique, James Bond, nom de code 007. On aimerait tant qu'il soit devenu écolo par la même occasion... D'accord. Pas "on",  mais "nous, les filles".

    Le Bollinger, le nouveau champagne de James, est écolo

    james bond.jpgOn sait que l'immortel James Bond, désormais incarné à l'écran par Daniel Craig, le ténébreux beau gosse qu'on aura le plaisir de retrouver prochainement en salle dans un nouvel opus de la saga bondienne,  "Skyfall", le 26 octobre, roule en Aston Martin et boit des Martini, qu'il aime "au shaker, pas à la cuillère". Quand il ne les déguste pas en cocktail à la mode "Vesper". On sait moins que le vignoble qui produit son champagne favori, le Bollinger, vient d'être reconnu en avril dernier comme une exploitation viticole certifiée "haute valeur environnementale", après avoir été audité par un organisme certificateur indépendant. Fini le Dom Perignon 1955 ! 007 vit avec son temps. Et son temps est celui de l'écologie.

    Champagne !

    C'est le tout premier vignoble d'une maison de négoce de champagne pouvant revendiquer cette distinction. Pour l'obtenir, la maison Bollinger dont la prestigieuse production est appréciée depuis des siècles par les grands de ce monde, à commencer par l'ancêtre de la patronne de Bond, la reine Victoria qui en fit son fournisseur officiel en 1884, a mené de front plusieurs actions. Elle s'est engagée dans une réduction massive de l'utilisation de produits de protection de la vigne, la mise en place des moyens de lutte biologique contre les insectes, le respect des principes de la viticulture biologique et de nombreuses actions visant à améliorer l'embellissement du vignoble et à préserver la biodiversité. Impliqué sur le terrain de l'écologie, Bollinger s'engage jusqu'à la valorisation énergétique des bois de taille. Bien.

    Un coffret anniversaire pour 007

    bollinger coffret.jpgDécidément très imaginative, la marque a créé un coffret anniversaire : Bollinger 002 for 007, pour fêter les 50 ans de la saga cinématographique de l'espion britannique. Et là, Bollinger s'est surpassé. Le coffret en édition limitée reprend la forme du silencieux du compagnon indéfectible de James Bond, le pistolet Walter PPK. Pas vraiment écolo dans l'esprit, ça... Mais bon. Cerise sur le gâteau, l'ouverture du coffret fait, elle aussi, référence aux films d'espionnage, car il est nécessaire de composer le fameux code 007 dévolu à James Bond, et de cliquer sur le logo en forme de pistolet. Ce dernier est celui que l'on retrouve régulièrement dans les génériques des films. Classe.

    Alors, Bond, écolo ?

    Touché ! Une interview de Daniel Craig 007 accordée à Néo-planète nous le révèle : le commandeur Bond  "se sent en effet très concerné par l’état de notre planète" et pourfend allègrement (mais seulement verbalement, rassurez-vous !) gaspilleurs et pollueurs en tout genre.  Brrr... on n'aimerait pas être Monsanto, en ce moment.

    "Green washing" ou pas, si les espions et leurs fournisseurs de champagne succombent eux-aussi aux appâts de l'écologie, c'est qu'elle a vraiment le vent en poupe. Quant aux écolos, s'ils n'ont jamais revendiqué le "permis de tuer", ils ont désormais celui de boire du champagne...

    Cathy Lafon

    REPERES

    Combien ça coûte ? Le champagne Bollinger n'est pas à la portée de toutes les bourses. Mais il est délicieux et reste un des champagnes les plus appréciés des "puristes".

    • Le coffret Bollinger 002 for 007 sera vendu en France pour 150 € dans les magasins spécialisés et les cavistes, à compter du 1er octobre, et ce partout où la marque est présente dans le monde.
    • Le prix d'une bouteille de champagne Bollinger : de  24,90 € à 124 €. Prix disponibles sur Vinatis.com.
  • Pollution. Les Zapas devront concilier l'écologie et le social

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    Une Zapa,  pour mieux respirer à Bordeaux ? Photo archives Sud Ouest / Laurent Theillet

    En pleine semaine de la Mobilité (16 au 22 septembre), le ministère de l'Ecologie réunissait hier à Paris les sept collectivités volontaires pour expérimenter des Zones d'actions prioritaires pour l'air, les fameuses Zapas, destinées à réduire la pollution de l'air dans les zones urbaines, en limitant l'accès des centres villes aux véhicules les plus polluants. Le dispositif initial du précédent gouvernement, jugé socialement injuste et inefficace, ne sera pas abandonné, mais revu et amélioré, avec l'ensemble des villes.

    "Socialement injustes"

    Bordeaux fait partie des agglomérations volontaires pour tester le dispositif, avec Paris, Saint-Denis, Lyon, Grenoble, Clermont-Ferrand et Aix-en-Provence. Elles ne sont plus que sept aujourd'hui, Nice ayant en effet décidé de se retirer en juin dernier du projet Zapa, initié en 2011 par le gouvernement précédent. Quant aux villes restantes, en juillet dernier, aucune d'elles n'avaient finalement déposé de dossier de candidature pour des applications concrètes, parce que beaucoup considéraient que des mesures de restriction de la circulation aboutiraient à une injustice sociale et ne seraient pas  écologiquement efficaces. Aussi, Delphine Batho, la ministre de l'Ecologie, avait-elle annoncé le 12 juillet dernier que les Zapas seraient revues. Et corrigées.

    La "Zapa nouvelle" va arriver !

    Batho-Delphine.jpgLa bonne nouvelle pour la qualité de l'air et notre santé, c'est que "Le dispositif de Zones d'actions prioritaires pour l'air (Zapa), qui vise à réduire la circulation des véhicules polluants en ville, n'est pas abandonné, mais sera revu d'ici à janvier", a annoncé jeudi 20 septembre à l'AFP la ministre de l'Ecologie, Delphine Batho, à l'issue de la réunion avec les représentants des villes impliquées dans cette expérimentation, dont Bordeaux. "Un comité interministériel sur la qualité de l'air va travailler avec les villes pour bâtir des solutions concrètes d'ici à janvier prochain afin de le  rendre juste socialement et efficace", a ajouté la ministre, refusant de s'en tenir au constat d'échec et choisissant de partir de la volonté de l'Etat et des villes de travailler ensemble à élaborer un nouveau dispositif. 

    Des Zapas nécessaires pour  notre santé

    Incontestablement nécessaires sur le principe, les Zapas avaient déclenché, à juste titre, une vive polémique pour ses aménagements jugés clivants socialement. Les propriétaires de véhicules les plus anciens, visés par le dispositif antérieur, sont aussi souvent les plus modestes, alors que leurs véhicules, eux, ne sont pas forcément les plus polluants, si l'on considère l'ensemble des critères liés à la pollution automobile. Les plus ardents défenseurs de l'écologie eux-mêmes tiquaient sérieusement, à l'image du maire-adoint à l'Environnement de Paris, Denis Baupin (EELV), auteur du Plan climat de la capitale. La Ville de Paris dénonçait ainsi notamment l'incohérence qu'il y a à interdire le diesel en ville, tout en favorisant fiscalement l'achat de véhicules diesel...

    40.000 décès prématurés par an

    zapa.jpgLes sept collectivités en attente d'aménagements nécessaires au dispositif, ont donc pu souffler cet été. Mais la pollution de l'air n'a pas diminué sur leur territoire entre temps : elles sont inévitablement rattrapées par les Zapas et ne couperont pas à l'obligation d'améliorer la qualité d'un air que les citadins ont de plus en plus de difficultés à respirer. Pour se mettre en conformité avec les normes de seuil de pollution européennes et éviter à la France de payer la facture d'une amende de 40 milliards d'euros à l'Europe, mais surtout pour préserver notre santé. 

    D'après une étude de l'institut de veille sanitaire publiée mardi 11 septembre, près de 360 hospitalisations cardiaques et plus de 630 hospitalisations respiratoires pourraient être évitées chaque année à Bordeaux, Paris, Lille, Lyon ou Marseille, si ces villes respectaient les normes de l'OMS... Au total, la pollution de l'air est responsable en France de près de 40.000 décès prématurés par an, selon le ministère.

    L'impact de la pollution sur la santé, priorité des Français

    Selon un sondage publié mercredi 12 septembre, avant la Conférence environnementale, réalisé par l'Ifop pour WWF-France et le Rassemblement pour la planète (fédération d'une cinquantaine d'ONG), les Français sont 52 % à placer la question des risques que fait peser l'environnement sur la santé  parmi les sujets prioritaires. Y compris les Diesel, la pollution de l'air... Voilà qui devrait aider le gouvernement et les collectivités locales à construire les futures Zapas et à les faire accepter par les populations. Maintenant qu'il faut passer aux actes "anti-pollution", nos concitoyens vont-ils pour autant adhérer facilement à des mesures qui pourraient être perçues comme contraignantes, même si c'est pour la bonne cause et qu'on ne peut pas vraiment faire autrement ? Justice sociale, pédagogie, accompagnement et développement des solutions alternatives au déplacement automobile ijdividuel devront être de la partie.

    La bonne formule

    zapa europe.jpgReste donc à trouver d'ici janvier 2013, la bonne formule pour créer les Zapas, sans pénaliser les foyers les plus modestes et les conducteurs de deux roues motorisées. La FFMC (Fédération française des motards en colère) qui représente ces derniers, était également très remontée contre la mouture initiale des Zapas qui les sanctionnait, sans tenir compte de l'intéressante alternative au déplacement automobile qu'offre leur mode de déplacement.

    Comme la magie n'a pas grand chose à voir avec l'écologie, même si elle rime avec, l'exercice à venir ne sera pas le plus aisé... Mais d'autres pays européens sont parvenus à aménager chez eux, depuis plusieurs années, des zones équivalentes (les LEZs) et à les faire accepter par les populations. Alors, pourquoi pas la France ?

    Cathy Lafon

    TOUT SUR LA ZAPA

    • La Zapa selon le Grenelle de l'environnement, cliquer ICI
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    • S'informer avec l'Ademe sur les retours d'expérience des pays européens sur les LEZs : cliquer ICI

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