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MaPlaneteA - Page 787

  • Planète vidéo. Aluminium : attention danger !

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    "Planète alu", un documentaire à voir sur Arte DR

    Tout ce qui brille n'est pas d'or, on le sait bien. Souple et inoxydable, l'aluminium séduit par ses propriétés physiques mais fait peser des risques sur notre santé et l’environnement. 

    "Planète alu", le documentaire de Bet Ehgartner qui fait le point sur l’aluminium à travers une enquête implacable, a été diffusé sur Arte le 12 mars dernier, dans le cadre d'une soirée Théma, consacrée par la chaîne aux ravages insoupçonnés de la jolie feuille argentée, qu'on trouve dans toutes les cuisines occidentales et à laquelle on est accro. Rediffusé mercredi 20 mars, si on l'a encore raté, on peut le voir samedi 23 mars, à 11h 35. Ou le revoir, pourquoi pas ? Après le marché du week-end et avant d'emballer ses aliments dans du papier alu...

    Un métal qui peut être dangereux pour la santé...

    Avec "Planète alu", on plonge dans le cycle infernal de l’aluminium et des ravages causés par l’extraction de la bauxite aux résidus que les sels et dérivés de ce métal laissent dans notre corps. Ses propriétés (malléabilité, légèreté, inoxydabilité) en font un métal fascinant et précieux dans le secteur de l’architecture. Mais son utilisation dans les emballages, en chimie alimentaire, dans les produits de cosmétique et la pharmacopée pose problème. S'il n'y a pas consensus sur ce sujet au sein de la communauté scientifique, pas plus que sur les OGM ou les pesticides, des études ont prouvé que l’aluminium, ses composants, ses sels ou ses dérivés favorisaient l’apparition du cancer du sein, d’allergies, d’infections auto-immunes, voire de la maladie d’Alzheimer.

    ... et dont l'extraction provoque des dégâts environnementaux

    Les meilleurs gisements de bauxite à partir duquel on fabrique l'aluminium se trouvent sous les tropiques, en Afrique de l’Ouest, en Australie, en Inde et en Jamaïque. Mais c’est à Porto Trombetas dans le nord du Brésil que se situe l’une des mines les plus rentables au monde, aux mains d’une multinationale. Pour l’exploiter, il faut abattre chaque année l’équivalent de 250 terrains de football de forêt humide primaire, essentielle à la biodiversité. Quant aux boues rouges liées à l’extraction, elles sont hautement toxiques, comme l’a montré la catastrophe écologique survenue en Hongrie en 2010.

    Wharf de La Salie 2008 - Photo SIBA.jpgInquiétude au Wharf de la Salie, au sud du Bassin d'Arcachon (Gironde)

    Dans la région, dans le Bassin d'Arcachon, le polychlorure d'aluminium, est utilisé comme floculant  pour traiter les eaux usées des stations d'épuration de Biganos et de La Teste depuis 2007. Si la pollution n'est pas visible (photo ci-contre DR SIBA), les conséquences potentielles sur la santé humaine inquiètent les riverains du Wharf de la Salie où se déversent les eaux usées traitées et les associations environnementales. René Capo, du Comité de Vigilance Biscarrosse-Collectif aquitain ,donne a contrario l'exemple de la station d'épuration réalisée en 2012 à Bordeaux, à Bacalan, pour traiter les eaux usées de 440.000 habitants, qui n'utilise pas le polychlorure d'aluminium comme floculant et pourra à terme, traiter 276.000 mètre cubes par jour d'eaux usées et d'eaux pluviales sans incidence nocive sur la Garonne.

    Cathy Lafon

    A VOIR

    • PLANÈTE ALU,  documentaire de Bert Ehgartner.  Allemagne/Autriche, 2013, 1h29mn. Rediffusion : ARTE, samedi 23 mars 2013 à 11h35.

    UN SITE A CONSULTER

    • L'ASEF (Association santé environnement France) : cliquer ICI

    LIRE AUSSI

    chris alu.jpg

    Le toxicologue Chris Exley est professeur de chimie bioinorganique à l'Université de Keele au Royaume-Uni. Depuis 1984, il étudie les risques liés à l’aluminium.

    "Quand l'aluminium nous empoisonne", de Virginie Belle, journaliste dans le domaine de la santé publique. Editions Max Milo, 2010.  Page Facebook "Quand l'aluminium nous empoisonne"

  • Fukushima : un rat à l'origine de la panne d'électricité ?

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    Photo réalisée le 20 mars 2013 par Tepco du corps d'un rat qui pourrait être à l'origine d'une panne électrique à la centrale de Fukushima, le 20 mars 2013  Photo AFP

    Décidément, Tepco, l'opérateur de la centrale de Fukushima joue de malchance : après le tsunami, les rats... Selon la compagnie, c'est un simple rongeur qui aurait causé un court-circuit et entraîné la panne de distributeurs d'électricité qui a paralysé de lundi soir à mercredi matin une partie des systèmes de refroidissement de la centrale nucléaire de Fukushima. L'incident le plus grave qu'ait connu le site depuis le tsunami du 11 mars 2011. Un site nucléaire, finalement, c'est vraiment pas si costaud...

    panne d'électricité,centrale nucléaire,fukushima,polémique,tepco,refroidissementLa piscine du réacteur 4 à nouveau refroidie

    Les systèmes de refroidissement des quatre piscines de la centrale ont finalement tous repris  leur activité hier mercredi, après la panne d'électricité survenu lundi. Fin provisoire de l'inquiétude autour de la piscine du réacteur 4 qui contient le plus de barres de combustibles (1.330 barres de combustible usagé, et 200 barres de combustible non utilisé), qui n'était toujours pas refroidie mercredi et dont la température montait d'heure en heure.

    "Nous avons confirmé la présence d'un petit animal"

    Mais la polémique autour de la mauvaise gestion du site par Tepco ne cesse d'enfler au Japon. L'hypothèse du rongeur, dont la présence aurait déclenché la panne de courant, suscite indignation et incompréhension. "Nous avons confirmé la présence d'un petit animal", a expliqué un porte-parole de la compagnie Tokyo Electric Power (Tepco) en présentant une photo prise (voir ci-dessus) sur laquelle le cadavre du "petit animal" en question ressemble clairement à un rat d'une quinzaine de centimètres. Le rat, conducteur, aurait pu faire jonction entre deux connexions électriques et faire disjoncter les équipements.

    "Il faut cesser de confier la gestion de cette crise à Tepco"

    Faute avouée n'est pas pardonnée. Les experts japonais s'étonnent que Tepco n'ait pas prévu et anticipé  la situation. "Qu'un rongeur puisse s'introduire dans les installations, c'est de l'ordre du prévisible, non ?", lit-on dans la presse japonaise. "Cela fait deux ans que l'accident dure, et Tepco continue d'oeuvrer aussi piteusement", s'agace le professeur de régulation nucléaire Muneo Morokuzu de l'Université de Tokyo.  "Il faut cesser de confier la gestion de cette crise à Tepco", renchérit sur Twitter le sénateur de droite Masahisa Sato, en ajoutant : "vulnérables à un rongeur, les équipements le sont aussi au terrorisme".

    Bricolage, laxisme et manque de transparence

    Deux ans après le drame, les moyens déployés sur la centrale sont en effet loin d'être sûrs comme le montrent les photos de la compagnie Tokyo Electric Power (Tepco) elle-même. Une partie des tableaux de distribution électrique se trouve dans des remorques de camion d'où sortent plusieurs câbles servant à l'alimentation des systèmes de refroidissement. Le tout semble vaguement protégé de la pluie par des bâches... Pour sa défense, Tepco a estimé que même en l'absence de courant, la situation ne s'aggraverait pas instantanément et qu'elle aurait le cas échéant le temps de trouver une solution sans même disposer d'un second dispositif prêt à l'emploi,  ce que lui reprochent par ailleurs les Japonais, comme l'exprime le blog de Fukushima.

    Au Japon, les médias locaux accusent désormais Tecpo de laxisme et aussi de ne pas avoir retenu  les leçons de la catastrophe nucléaire du 11 mars 2011. Le fait que Tecpo ait mis trois heure à révéler la panne de courant et l'arrêt du refroidissement des piscines des réacteurs reste en travers du gosier des Japonais. Et ne va pas contribuer à réconcilier la société japonaise avec l'atome.

    Cathy Lafon avec l'AFP

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  • Gironde : la cantine bio de Bègles est l'une des meilleures de France

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    Le bio à l'école, une affaire qui marche en Gironde, à Bègles, Bordeaux et Mérignac (Photo AFP)

    Pour la Gironde, Bègles, Bordeaux et Mérignac sont les trois villes qui arrivent en tête du classement des cantines scolaires, réalisé ce mois-ci par l'UFC que choisir sur l'ensemble du territoire français. Bègles, qui obtient une des meilleures notes du pays, caracole en tête des restaurants scolaires girondins avec une note globale de 18,9, suivie par Bordeaux, avec 18,5 et Mérignac, avec 16,5. Un succès légitime qui couronne aussi leur passage au bio. Explications.

    La ville de Bègles est exemplaire

    Totalement bio depuis 2002, Bègles reste la première municipalité de la région à avoir fait ce choix. Une volonté politique cohérente : le maire de Bègles est l'écologiste Noël Mamère. Comme le rappelle dans Sud Ouest Cédric Dubost, adjoint à l’enfance, la ville, pionnière du  passage au bio en Gironde et en Aquitaine, "a essuyé les plâtres et dû créer une filière de producteurs qui n'exister pas, imposer des règles et tenir les prix". Tout en consevant l'esprit d'une cuisine familiale et nen maintenant la régie municipale. Pari gagné. Une diététicienne veille à l'équilibre des menus. Le cuinsinier travaille le plus possible avec des produits frais et des saison,  très peu de conserves, et pratiquement pas de produits ou de plats tout prêts, issus de l'agroalimentaire. Une garantie de qualité et de sécurité alimentaire appréciable au regard du scandale alimentaire récent de lasagnes à la viande de cheval vendue pour du boeuf...

    Le prix du repas bio varie en fonction des revenus

    A Bègles, le coût réel du repas sorti de cuisine s’élève à 1,85 €. Livré servi, il grimpe à 7,82 €. Les familles paient, en fonction de leurs revenus entre 1 et 6 euros. C'est aussi une volonté de la ville de Bègles où le bio est mis dans l'assiette de tous les élèves, quelle que soit leur origine sociale.

    arbio.jpgBordeaux-Mérignac : le goût du bio

    Les deux villes ont une cuisine centrale commune (le SIVU Bordeaux-Mérignac) qui alimente les écoliers des écoles maternelles et élémentaires, mais aussi les centres de loisirs, les clubs seniors, les restaurants municipaux et les repas livrés à domicile. Soit la bagatelle de 20.000 repas par jour et de 3 millions de repas par an ! En juin dernier, elle a atteint le taux de 23,6 % de bio dans le volume total de ses achats, dépassant ainsi l'objectif de 20 % fixé par le Grenelle de l'environnement.

    Le label "Territoire BIO engagé" : un label, pas un concours

    La ville de Bègles avait été distinguée en juin 2012 par l'Arbio (Association interprofessionnelle au service des opérateurs bio d'Aquitaine) pour son engagement depuis 2002 en faveur du bio, dans la restauration scolaire. Le 13 octobre, c'était au tour des villes de Bordeaux et  Mérignac de recevoir le label "Territoire BIO engagé", pour leurs efforts en matière de nourriture bio dans leurs cantines.  Opération unique en France, "Territoire BIO engagé" n'est pas un concours, mais un label, remis par l'Arbio. Pour pouvoir l'afficher, les collectivités locales doivent apporter la preuve qu’elles ont atteint l’un des deux objectifs chiffrés par le plan « Horizon 2012 » ou les deux : 6% de surface agricole cultivée en production biologique et/ou 20% de l’approvisionnement des restaurations collectives en produits bio.

    Le classement de l'UFC-que choisir vient couronner les efforts du trio girondin pour améliorer la qualité des repas scolaires en proposant une nourriture bio, saine, équilibrée et savoureuse, pour tous. En faisant appel à un mode de production agricole qui protège les sols et les ressources naturelles, mais aussi la santé des agriculteurs et des habitants d’un territoire. Des tout petits aux personnes les plus âgées.

    La cerise sur le label bio de l'Arbio, en quelque sorte.

    Cathy Lafon

    LIRE AUSSI

    EN SAVOIR PLUS

    • Cantines scolaires. Les mauvaises élèves de la qualité nutritionnelle sont... UFC-Que Choisir : cliquer ICI

    • Le SIVU Bordeaux Mérignac  : cliquer ICI

    Le Syndicat Intercommunal à Vocation Unique est un établissement qui associe les communes de Bordeaux et de Mérignac. Il prépare près de 20.000 repas chaque jour pour restaurer les enfants des écoles maternelles et élémentaires, les centres de loisirs, les clubs seniors, les restaurants du personnel municipal et les livraisons à domicile (13.000 par jour à Bordeaux). Des chiffres impressionnants : 3 millions de repas par an, 200 points de livraison, 94 agents sur le site et un budget d’environ 13 millions d’euros, dont 7 millions dédiés à l’alimentaire.

    • Les produits bio, de la production à la transformation, sont contrôlés par des organismes indépendants permettant d’attester le strict respect de la règlementation bio.
    • L’Aquitaine est la 5ème région française en nombre d’exploitations bio, avec 2160 producteurs. Elle est, avec Midi-Pyrénées, la région qui a le plus progressé (+ 500 exploitations en 2010). Les surfaces cultivées en bio ont progressé de plus de 40% en un an, pour représenter près de 57 000 hectares(4,1 % de la surface agricole utile régionale).  (Sources : Chiffres 2010 et 2011 de l’Agence Bio).
    • Le site internet d'Arbio : cliquer ICI
    • Le site internet de l'Agence bio : cliquer ICI