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MaPlaneteA - Page 729

  • Initiative: la Fol'éco-journée, c'est aujourd'hui et c'est à Bordeaux

    La 4ème Fol'éco-journée de Belcier a lieu ce samedi 28 septembre à Bordeaux (photo DR Ateliers des bains douches)

    Il y avait la Folle journée de Nantes, dédiée à la musique, qui a essaimé un peu partout dans le monde. Pour l'écologie, il y a désormais la Fol'éco-journée du quartier Belcier, à Bordeaux, placée chaque année sous le signe du développement durable et de la solidarité.

    Initiative de l'association l'Atelier des bains douches (ADB), la quatrième édition de la Fol’éco-journée de Belcier a lieu ce samedi 28 septembre.  Bien ancrée dans le paysage local, elle décline cette année le thème de la fête foraine à l’ancienne et propose une véritable fête de quartier gratuite, ouverte à tous, avec des animations originales et décalées : la maison hantée, Wenceslas le tatoueur fou, des spectacles… et bien d’autres surprises encore.

    fête,quartier,atelier bains douche,bordeauxPrix 2011 de la Fondation de France

    Créée en 2009  dans un quartier populaire de Bordeaux proche de la gare Saint-Jean, par l'association ADB, la Fol'éco-journée veut provoquer la rencontre entre les habitants, nouveaux et anciens, créer du lien social, rompre l’isolement... Et par dessus tout défendre l’écologie qui est tout cela à la fois et qui en a bien besoin. D'être défendue. Il est vrai que dans ce domaine,  l"L'Atelier des bains douches" est un collectif reconnu qui a notamment créé un jardin partagé sur une friche du quartier Belcier. Animé par une habitante, Anne Sallenave, avec Aline Purivatra pour administratrice, l'ADB a fait émerger une envie partagée, celle de créer un quartier solidaire et durable. Ce qui n'a pas échappé à la Fondation de France  qui lui a décerné en 2011 un Laurier départemental, un prix destiné à récompenser les projets "écolos" les plus innovants parmi ceux qu'elle soutient.

    L’écologie autrement

    L'ADB veut faire de l'écologie, mais autrement. En proposant, par exemple, un rendez-vous ludique où l'on joue, où l'on cause, où l'on rit... Ce qui, concernant l'écologie, est rarement le cas, reconnaissons le. Depuis sa création, la formule évolue chaque année, comme l’explique Aline Purivatra, l’administratrice de l’ABD : "Cette année, on a voulu inventer autre chose, qui touche davantage une population qui n’est pas forcément prête à entendre parler d’écologie. La méthode n’est pas la même, elle est moins pédagogique, plus en filigrane. Verres consignés, zéro déchets, buvette bio et quelques stands, qui invitent à modifier les comportements et en présentent les moyens, comme les vélos électriques ou les voitures partagées."

    Toutes les associations du quartier

    On l'a compris, la Fol'éco-journée n'est pas un rendez-vous cosmétique et hors-sol, mais elle est le fruit du travail d'une équipe d’environ 15 personnes qui s'investit durant des mois, et d'une trentaine de bénévoles, mobilisés le jour-même. Toutes les associations partenaires du quartier ont mis la  main à la pâte et se sont creusé la tête pour créer des stands autour du thème de la fête foraine à l'ancienne. "Astrolabe", par exemple, investit une caravane pour un jeu de kim à l’aveugle, "Les Crabes" tiennent un stand de bonbons et barbe-à-papa, les écoles fabriquent des panneaux à trou…

    Une fête vraiment éco-exemplaire à découvrir absolument.

    Cathy Lafon

    • La  Fol'éco-journée, c'est où, c'est quand ? Samedi 17 Septembre,  rue Son Tay et Salle Son Tay (en cas de pluie, la fête pourra s'abriter) de 14h00 à minuit. Bordeaux, quartier Belcier (gare Saint-Jean).
    • Contact : Anne Sallenave-Tél : 06 01 74 23 28 ou 09 53 539 534. atelierbainsdouches@free.fr
  • Réchauffement climatique: l'Aquitaine en première ligne

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    Selon le climatologue Hervé Le Treut du Giec,, les vagues de chaleur vont devenir plus fréquentes en France et en Aquitaine. Photo archives Sud Ouest

    Le réchauffement climatique est confirmé, ça ne va pas aller en s'arrangeant, les événements climatiques extrêmes devraient se multiplier et le rôle de l'homme dans les causes de ce changement est avéré. Telles sont les principales conclusions de la première étape du 5ème rapport du  Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), publiée aujourd'hui.

      + 4,8° C d'ici à 2100

    L'Organisation météorologique mondiale (OMM) avait déjà annoncé la couleur au début de l'été : selon un rapport publié en juillet dernier, la décennie 2001-2010 a été la plus chaude qui ait été constatée depuis le début des mesures systématiques, en 1850. Depuis le début de l'ère industrielle, la température moyenne de la planète s'est réchauffée de 0.8°C, dont 0,6°C au cours des cinquante dernières années. Une surchauffe d'une intensité inédite sur une durée de temps aussi courte dans l'histoire du climat de la Terre, qui devrait se poursuivre. Selon le Giec, la hausse des températures va se poursuivre et pourrait atteindre 4,8 degrés Celsius d'ici à la fin du siècle.

    Et en Aquitaine ?

    Les conclusions du Giec rejoignent celles du rapport scientifique, coordonné pour la région Aquitaine par Hervé Le Treut, climatologue et membre du Giec, publié début septembre. L'étude "Prévoir pour agir, la Région Aquitaine anticipe le changement climatique'"estime qu'"il est nécessaire d'envisager les conséquences d'une élévation de la température moyenne globale de l'ordre de 4°C ou 5°C."  Selon le climatologue, présent à Stockholm, l'Aquitaine devrait connaître un réchauffement climatique plus important que le réchauffement moyen global et certains modèles envisagent même "des réchauffement en fin de siècle de plus de 6°C et des relèvements du niveau de la mer bien supérieurs à un mètre". Pour la région, les conséquences seront de taille, sur la culture de la vigne et des vendanges, la forêt, la pêche, la qualité de l'eau, les énergies (nucléaire et renouvelables), la qualité de l'air, la santé, le littoral, l'agriculture...  Les vagues de chaleur vont devenir plus fréquentes, les glaciers des Pyrénées pourraient avoir totalement disparu en 2050, et l'érosion du manteau neigeux va s'accélérer. Les zones littorales, les zones humides et fluviales, l'estuaire de la Gironde vont subir l'augmentation du niveau des eaux. L'érosion marine menace les côtes sableuses, comme à Soulac, Lacanau... Pour le climatologue, s'il reste des incertitudes,  "c'est un risque que l'on ne peut ignorer".

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    Cathy Lafon

  • Planète vidéo. "Super Trash" : l'enfer d'une décharge française au cinéma

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    "Super Trash", un film de Martin Esposito Photo DR

    L'histoire de "Super trash", le documentaire de Martin Esposito, c'est un peu celle du réalisateur. Quand Martin revient sur les lieux de son enfance, dans les Alpes-Maritimes, près de Grasse, au beau milieu de la baie des Anges, il découvre que ces lieux sont désormais ensevelis par une gigantesque décharge à ciel ouvert. Depuis des années, tous les rebuts de la vie quotidienne, de l’industrie et du prestigieux festival de Cannes, se sont entassés à Villeneuve-Loubet...

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    Seule sa cabane est toujours là, un ancien abri pour les ouvriers agricoles de l'époque, maintenant à la lisière de la décharge.Il décide de s'y installer et de vivre dans ce monde fait d'ordures et rythmé par le ballet, le va-et-vient incessant des camions et bulldozers qui déchargent et nivellent les déchets. Petit à petit les employés de la décharge se familiarisent avec sa présence et lui révèlent les secrets de cette “zone“ : l'endroit de l'enfouissement des fûts d'arsenic, le trajet du lixiviat, ce jus de décharge, ce poison
    mortel qui s'écoule à travers une rivière sauvage et foisonnante jusqu'à la mer. Durant deux ans, jusqu'aux limites de la folie, Martin fait son trou dans ce monde invivable et va jusqu'à se nourrir d'ordures.  Le jeune homme ne veut pas se résigner : il essaye de rendre cet univers ludique, humain, jusqu'au jour de la fermeture définitive de la décharge, où il sauvera une dernière mouette de l'empoisonnement. La décharge fermée, Martin erre dans ce no man's land, avec sa caméra...  Super "trash", donc.

    documentaire,film,déchets,débat,réduction"Une vérité qui dérange"

    Pour Martin Esposito, 35 ans, le déclic écolo a eu lieu en voyant le film d'Al Gore, "Une vérité qui dérange", en 2006. "Il me fallait faire un tour du monde des décharges à ciel ouvert, un constat mondial sur la pollution liée à la surconsommation, à la surproduction et aux problèmes de recyclage…", confie le réalisateur. A l'époque, pour lui, "les pollueurs étaient les gros pays comme la Chine et les Etats-Unis…" et la France était "un pays sans gros problèmes écologiques". C'est en commençant à filmer une décharge sur la Côte d'Azur, la décharge de Villeneuve-Loubet près de Cannes, qu'il découvre que les désastres de la pollution, ce n'est pas qu'ailleurs, à l'étranger, chez les autres. Mais que cela peut exister aussi en France, à côté de chez soi. Y compris dans une région aux paysages paradisiaques, royaume de l'industrie du rêve.

    documentaire,film,déchets,débat,réductionUn grand choc

    "Super Trash", ce n'est pas "une bonne petite claque aux mauvaises odeurs", comme dit la pub, mais au contraire, le récit d'un grand choc nauséabond. Celui d'une plongée dans la décharge à ciel ouvert de tous les déchets produits par nos modes de vie et notre société de consommation.  Acclamé lors de sa présentation à la Global Conference 2012 à Évian par un aréopage d'experts en développement durable, le film dérange. Et s'il fait mentir l'adage selon lequel "toute vérité n'est pas bonne à dire", c'est pour la bonne cause. 

    Un débat

    "Super Trash" sort en salle le 9 octobre. Ce soir, le 26 septembre, l'association Greenpride présente ce film en avant première à Bordeaux, au cinéma Mégarama, avec le concours du Collectif Déchets Girondin (CDG), qui lutte depuis plus de trente ans  pour la diminution des déchets, et un traitement le moins polluant possible? Un débat sur la question de la gestion des déchets suivra la projection du documentaire, en présence du réalisateur, Martin Esposito.

    Cathy Lafon

    • C'est où, c'est quand ? "Super Trash" est projeté le jeudi 26 septembre à 20h, au Mégarama de Bordeaux (rive droite à gauche du pont de pierre, ancienne gare d’Orléans). Le débat a lieu après la projection.