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MaPlaneteA - Page 728

  • Transport : choisir de se déplacer sans polluer ? La loi le permet dès aujourd'hui

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    Tous les opérateurs de transports doivent informer leurs clients du coût en CO2 de leurs trajets à compter du 1er octobre 2013. Photo archives Sud Ouest

    Aujourd'hui, 1er octobre, entre en vigueur l'obligation pour les opérateurs de transport (des taxis aux compagnies aériennes) d'informer leurs clients du coût CO2 de leurs trajets. Tous doivent afficher cette information afin que le client puisse choisir le mode de transport le moins polluant.

    diesel.jpgObjectif : -20% d’émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020

    Le Grenelle Environnement a fixé le cap : d’ici 2020, le secteur des transports doit réduire ses émissions de CO2 de 20%. En portant l’objectif à 60% d’ici 2050, la Commission Européenne est allé encore plus loin. Parmi les mesures retenues pour respecter ces engagements, le gouvernement a souhaité que les transporteurs aient l’obligation d’informer leurs clients sur les émissions de CO2 de chaque prestation.

    Une information CO2 obligatoire au 1er octobre 2013

    Prévue par loi Grenelle II du 12 juillet 2010, fixée par le décret du 24 octobre 2011, cette obligation entrera en vigueur aujourd'hui. Elle concerne tous les opérateurs de transport, quelles que soient leur taille et la prestation de transport effectuée : entreprises de transports de personnes ou de marchandises, entreprises de déménagement, taxis, commissionnaires, agents de voyages, collectivités. Trains, avions, taxis, autobus, bateaux, poids lourds : tous sont concernés.


    Information CO2 des prestations de transport par developpement-durable

    Des méthodes de calcul homogènes et obligatoires

    Jusqu’à présent, l’affichage d’informations sur les émissions des GES s’appuyait sur des éco-calculateurs, comme celui de l'Ademe,  et éco-comparateurs, comme ceux d'Egis, tous fruits d’une démarche volontaire. Ce sera désormais obligatoire, avec des méthodes de calcul et des modalités d’affichages définies par décret, homogènes et identiques pour tous. Le dispositif prévoit également un encadrement destiné à aider les PME à répondre à cette nouvelle obligation.

    Une vision globale de l’empreinte environnementale

    Les quantités de CO2 affichées tiendront compte des quantités des gaz à effet de serre émises par le moyen de transport mais aussi celles provenant de la production d’énergie : raffinage, transport, distribution. C’est donc une vision globale de l’impact environnemental qui sera donné.

    Une excellente nouvelle pour les économies d'énergie et la lutte contre le réchauffement climatique, dont les Ges sont les principaux responsables. A condition, bien sûr, que la loi soit appliquée. A suivre...

    Cathy Lafon

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  • Pyrénées :pourquoi la guerre de l'ours est rallumée

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    Dans les Pyrénées françaises, l'ours fâche toujours. Photo archives AFP

    Depuis la réintroduction en 1996 de l'ours dans les Pyrénées, côté français, bergers et défenseurs du plantigrade, animal protégé, n'ont jamais vraiment enterré la hache de guerre. La saison d'estive 2013 qui s'achève ce lundi 30 septembre, marque pourtant une résurgence insolite de la polémique et un durcissement dans les affrontements entre les pro et les anti. Les accusations violentes et les noms d'oiseau pleuvent. Mais que se passe-t-il donc dans le massif pyrénéen ? Décryptage.

    L'affaire du dérochement de Pouilh

    Pouilh, Ariège, 9 septembre : sur une estive, une trentaine de brebis affolées dérochent (chutent dans le vide) d'une falaise. Pour le berger qui découvre le cadavres au petit jour, traumatisé on s'en doute, c'est clair : c'est la faute de l'ours qui a effrayé le troupeau.  L'Addip-Aspap (l'Association pour le Développement Durable de l’Identité des Pyrénées, opposée à l'implantation des grands prédateurs) évoque aussitôt des "agneaux lacérés par les oursons qui suivaient la mère". Pour les pro-ours qui défendent le plantigrade protégé c'est loin d'être aussi sûr. L'expertise menée sur place par les agents de l'ONCFS le 11 septembre, perturbée par les opposants à l'ours, ne parvient pas à prouver que les ours étaient à l'origine de l'accident où une trentaine de brebis a chuté dans une ravine. Ce qui  fait dire à la Préfète de l'Ariège des anti-ours qui ont troublé l'expertise, qu'ils sont  'vulgaires et irrationnels". Sympa.

    ours adet.jpgAction "Vigie Ours"

    Un mois auparavant, fin juillet, dans le Courserans, les anti-ours avaient organisé une battue destinée à montrer qu'ils sont prêts à tuer l'animal protégé, délit passible de sept ans de prison. La riposte des pro-ours arrive le 17 septembre : l'association de protection de l’ours Ferus lance une action « Vigie Ours » dans les Pyrénées. Elle appelle "les utilisateurs de la montagne" à traquer tout indice qui pourrait faire penser à "une action de braconnage" contre l’animal : pots de miel remplis de verres pilés, agitation inquiétante sur un secteur, présence inexpliquée de cadavres qui pourraient être empoisonnés…

    Dispositif de protection de l'Etat boycotté

    C'est aux alentours du Courserans où vivent vingt des vingt-deux ours recensés dans les Pyrénées que les  attaques sont les plus nombreuses : 73 % des prédations de brebis imputées au plantigrade sur la chaîne cette année ont été recensées dans les dix mêmes estives. Paradoxalement, seule une minorité d'entre elles ont adopté le "dispositif de protection" proposé par l'Etat : des chiens patous et des enclos pour regrouper le troupeau avant la nuit. Explication : les éleveurs ne croient pas à son efficacité, et jugent le procédé "inadapté au relief ariégeois et contraire à la pratique du pastoralisme". Dont acte.

    alain reynes.jpgLes dégâts d'ours en baisse de 36%

    Si le Courserans concentre l'essentiel des dégâts d'ours, les bilans officiels des prédations des plantigrades connaissent cependant une baisse significative. En 2013, sur les huit premiers mois de l'année, ils s'annoncent même parmi les plus bas depuis 15 ans.  La baisse est de 36% : le nombre de d'animaux d'élevage tué par les ours est passé de 180 en 2012 à 116 en 2013, alors que le nombre d'ours a très légèrement augmenté. Chutes, maladies, foudres, prédation... : "il meurt environ 25 000 brebis par an dans les Pyrénées, dont seulement 250 à cause l'ours", précise Alain Reynes, le directeur de Pays de l'ours-Adet.  

    "Une affaire de gros sous"

    Alors, pourquoi soudain tant de bruit et surtout, pourquoi tant de haine ? Si les morts de bétail imputées à l'ours sont indemnisées par l'Etat (176 euros la brebis), les éleveurs sont particulièrement remontés en cette fin de saison contre l'animal qu'ils accusent de saccager leur travail et de les atteindre aussi durablement leur moral, alors que les dégâts d'ours sont en diminution. Alain Reynes, qui reconnaît l'impact psychologique pour les éleveurs que représente la perte de leurs animaux, le relativise toutefois. Pour lui c'est clair comme de l'eau de roche : le fond de l'histoire serait une affaire de gros sous. Le défenseur des ours veut y voir une stratégie et relève qu'à la fin de l'année 2013 s'achève le Plan de soutien à l'économie de montagne, mis en place en 2007 : "S'en prendre à l'ours, est le meilleur moyen trouvé par les éleveurs pour attirer les regards sur le malaise de la profession et pour réclamer davantage d'aides, notamment à travers le Plan de soutien à l'économie de montagne mis en place en 2007. Celui-ci expire à la fin de l'année. Ce n'est pas un hasard si la tension monte autour de l'ours à proximité des négociations. Et le système ne fonctionne qu'à une seule condition : râler. "

    ours,animal protégé,polemique,prédationIndemnisées "au bénéfice du doute"

    Et râler, ça marche, si l'on en croit le dénouement de l'affaire du dérochement de Pouilh qui tendrait à donner raison à Alain Reynes. Le 24 septembre dernier, la décision tombe : les brebis victimes du dérochement en Ariège le 9 septembre, seront indemnisées « au bénéfice du doute ». Une décision qui "n'est même pas passée en commission d’indemnisation, alors que de source officielle aucun élément sur le terrain n’a permis de mettre en cause l’ours", commentent les défenseurs des ours. L’Association des Chambres d’Agriculture des Pyrénées (ACAP) se dit "préoccupée" et considère dans la "Dépêche du midi" que "ces évènements  interrogent clairement, la continuité de l’activité de l’élevage sur les territoires concernés ».  Pour les pro-ours, l'ACAP récupère en réalité la tension créée par l’Addip-Aspap pour négocier un plan d’aide à l’agriculture pyrénéenne de plusieurs dizaines de millions d’euros, dont plusieurs millions leur reviendront pour « l’animer »...

    ours,animal protégé,polemique,prédationDes sous !

    En clair, les pro-ours accusent les structures anti-ours d'instrumentaliser les dégâts d’ours, "alors qu'ils représentent moins de 1% des pertes de brebis dans les Pyrénées, mais elles n’hésitent pas à les inventer quand il en manque pour négocier les budgets voulus, comme cela a été le cas de manière flagrante pour le dérochement de Pouilh." Bon, ça,c'est fait. De leur côté, les anti-ours dénoncent les  dizaines de milliers d’euros octroyés aux associations environnementales par l'Etat. Dans un communiqué du 26 septembre, les pro-ours répondent en accusant les anti de négocier discrètement plusieurs millions pour "animer  un programme de plusieurs dizaines de millions d’euros, sur des fonds publics, bien entendu"....  A quoi l’ACAP réplique le 29 septembre que "ce n’est pas elle qui touche les millions d’euros « d’animation » intégrés dans les programmes d’aide à l’agriculture pyrénéenne". Oui, ce sont bien des structures "d’animation pastorale" , mais partenaires de l’ACAP, précise à son tour Pays-de-l'ours Adet. Et toc.

    L'ours, vraie vache à lait ?

    Ambiance, ambiance... Alors, paranos les pro-ours? Machiavéliques les anti? Les Pyrénées françaises, c'est pire que chez les Atrides! Et si l'on en croit les pro, pour les anti, le plantigrade tant décrié serait surtout une vraie vache à lait...  Ah, oui, au fait : et l'ours dans tout ça ? 

    Cathy Lafon

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    • Les articles de "Ma Planète" sur les ours : cliquer ICI
  • Sentinelles de Ma Planète. "Save our planet" : un sigle à faire circuler

    save our planet 3.jpg"Save our planet" ou "Sauvons nOtre Planète", soit en trois lettres :  SOP. C'est un site internet et surtout un sigle ou un logo créé par cinq écolos, qui veulent apporter leur pierre à la protection de la planète. Leur but : le rendre aussi célèbre que le fameux SOS ! SOP rejoint les Sentinelles de Ma Planète.

    A l'instar des signatures électroniques qui incitent réfléchir à deux fois avant d'imprimer les e-mails, le sigle SOP veut éveiller les consciences à l'écologie

    Comme le précise Marie-Christine Sotiriou, co-créatrice de SOP : "Collé sur la boîte aux lettres, sur une voiture, imprimé sur un document, sur un Tee-shirt ou simplement, brodé sur des sacs de courses, il nous rappelle à l'ordre et incite à l'action : du simple geste de refermer le robinet d'eau pendant que l'on se brosse les dents à celui de considérer la planète comme un être vivant en lui accordant un statut avec des droits auprès des Nations Unies.  "

    save our planet.jpgSOP : un slogan à imprimer, télécharger et à utiliser comme signature électronique

    En faisant circuler ce sigle tout autour de la planète, selon ses créateurs, on peut ainsi donner "l'alerte de façon unifiée et constante". Pour les inquiets, qui se demandent à qui cela peut bien profiter,  SOP précise qu'il s'agit d'une initiative indépendante et bénévole, qui "se situe en dehors de toute chapelle, structure, idéologie ou visée commerciale". SOP : c'est gratuit et c'est à diffuser largement.

    Et ça marche ?

    Lancé en septembre, SOP est tout nouveau, tout neuf. Il est trop tôt pour faire un bilan des téléchargements du sigle  : à suivre !

    Cathy Lafon

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    Le site de SOP : cliquer ICI