Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

étude - Page 19

  • 7ème Continent : "Il y a de la vie dans les déchets plastique!"

    continent de plastique,déchets,océan,expédition 7ème continent,biologie,étude

    Alexandra Ter Halle, chercheuse au CNRS à l'Université Paul Sabatier, étudie la pollution transportée par les microplastiques sur l'expédition 7ème Contintent. Dans son laboratoire, elle  fait des analyses par spectrométrie de masse afin de doser ces polluants. Photo 7ème Continent.

    De retour de l'expédition 7ème Continent conduite par Patrick Deixonne en mai dernier, Alexandra Ter Halle, chercheuse au CNRS, poursuit les études sur les morceaux de plastique échantillonnés dans le gyre de l'océan Atlantique Nord.

    plasfifere.jpg"La plastisfère"

    Les débris de plastique offrent un habitat artificiel à des organismes mircroscopiques et peuvent les transporter et les disperser sur de très grandes distances, comme l'ont révélé des travaux américains en 2013.  Les auteurs ont appelé cet ensemble de microbes "la plastisfère". C'est un nom assez poétique... En réalité les scientifiques ne savent pas encore quel pourrait être l'impact de ces microbes sur l'écosystème marin. L'un des objectifs scientifiques de l'expédition 7ème Continent est justement d'en savoir plus sur le sujet.

    Premières images en microscopie électronique des fragments de plastique du 7ème continent

    C'est au laboratoire des Interactions Moléculaires et Réactivité Chimique et Photochimique (IMRCP) de l'Université Paul Sabatier de Toulouse qu'Alexandra Ter Halle du CNRS et son équipe s'attèlent à analyser les échantillons de plastique qu'ils ont rapportés du cœur du gyre de l'Atlantique Nord avec l'expédition 7ème Continent.  Les chercheurs ont réalisés des images de microscopie électronique à balayage au Centre toulousain de Microscopie Electronique Appliquée à la Biologie (CMEAB) à la Faculté de médecine Rangueil. Et leurs premières découvertes confortent celles de leur collègues américains: "Comme le montrent ces photos colorisées, les débris de plastique sont très colonisés! On retrouve par exemple des bactéries, des ciliés (organismes eucaryotes unicellulaires possédant des cils vibratiles) ainsi que des diatomées (micro-algues unicellulaires)..." explique Alexandra Ter Halle.

    plastifère 3.jpgLe travail des scientifiques est loin d'être terminé. Les investigations doivent se poursuivre avec des scientifiques spécialistes de ces communautés microbiennes dans l'équipe "Microbiologie de l'environnement et bioinformatique" du Laboratoire Microorganismes Génome et Environnement (LMGE) de Clermont-Ferrand. Ces derniers procéderont à la caractérisation génétique de ces microorganismes afin de mieux les connaître pour pouvoir mesurer leurs impacts sur la biodiversité.

    Cathy Lafon
     
    LIRE AUSSI

  • Une étude américaine établit un lien entre pesticides et autisme

    enceinte.jpg

    Une étude américaine montre qu'une femme enceinte qui vit près d’une ferme utilisant des pesticides a un risque 66% plus élevé d’avoir un enfant autiste. Photo DR

    A l'heure du débat hexagonal autour des pesticides et de la question de leur utilisation auprès des écoles et des habitations, une étude américaine vient apporter de l'eau au moulin de ceux qui revendiquent d'avantage de précautions et une protection accrue des personnes en la matière, y compris pour les salariés agricoles et viticoles.

    pesticides bidon.jpgUn risque plus élevé d'avoir un enfant autiste

    Selon la découverte rendue publique le lundi 23 juin par des chercheurs de l’université Davis de Californie, une femme enceinte qui vit près d’une ferme utilisant des pesticides a un risque 66% plus élevé d’avoir un enfant autiste. Cette étude scientifique, publiée dans le journal Environmental Health Perspectives, examine les liens entre le fait de vivre près d’un lieu où sont utilisés des pesticides et les naissances d’enfants autistes, mais elle n’en déduit pas une relation de cause à effet.

    Une forte augmentation de l'autisme aux Etats-Unis

    L’autisme est une maladie du développement dont l’incidence a fortement augmenté ces dernières décennies aux Etats-Unis, touchant un enfant sur 68 en 2010, au lieu de un enfant sur 150 en 2000. On soupçonne les pesticides et les phtalates d'avoir leur part de responsabilité dans l'évolution alarmante qui concerne les maladies dues aux désordres neuronaux. Voilà pourquoi les chercheurs américains ont confronté des données sur les utilisation de pesticides en Californie aux adresses de 1.000 personnes qui participaient à une étude sur les familles avec des enfants autistes.

    pesticides epandage.jpgEnviron un tiers des participants à l’étude vivaient dans un rayon de 1,25 à 1,75 kilomètre de l’endroit où les pesticides ont été utilisés

    Comme la loi en Californie requiert de préciser les types de pesticides pulvérisés, où, quand et dans quelles quantités, les chercheurs ont pu regarder où leurs  participants à l’étude vivaient pendant leur grossesse et au moment de la naissance et si des pesticides avaient été utilisés près de ces lieux.  Selon l'un des auteurs de l'étude, Irva Hertz-Picciotto, vice-présidente du département de Sciences et de Santé publique à l’université Davis de Californie, les scientifiques ont "constaté que plusieurs types de pesticides ont été plus couramment utilisés près des habitations où les enfants ont développé le syndrome de l’autisme ou ont eu des retards" de développement. Les chercheurs ont aussi découvert que les risques d’autisme étaient d’autant plus élevés que le contact avec les pesticides se faisait au deuxième et au troisième trimestre de la grossesse.

    enfants.jpg"Les femmes enceintes doivent faire attention à éviter tout contact avec les produits chimiques de l’agriculture"

    Le développement du cerveau du foetus pourrait être particulièrement sensible aux pesticides, indiquent les chercheurs californiens. « Cette étude valide les résultats d’une recherche précédente qui avait constaté des liens entre le fait d’avoir un enfant autiste et l’exposition, pendant la grossesse, à des produits chimiques de l’agriculture en Californie », a précisé Janie Shelton, diplômé de l’université Davis et principal auteur de l’étude.  « Même si nous devons encore regarder si certains sous-groupes sont plus sensibles aux expositions de pesticides que d’autres, le message est très clair: les femmes enceintes doivent faire attention à éviter tout contact avec les produits chimiques de l’agriculture », conclue-t-elle.

    ecole villenevue.jpgUn arrêté en Gironde

    Selon le site internet de Sud Ouest, en Gironde, le préfet vient de signer un arrêté pour réglementer l’épandage de pesticides autour des écoles pendant les jours de fonctionnement des établissements. Il a également d'envoyer un courrier à tous les maires de Gironde pour les sensibiliser sur le sujet et fait part de « récents signalement de possibles intoxications des enfants et adultes fréquentant les établissements scolaires situés à proximité de parcelles viticoles ou arboricoles lors de la pulvérisation des produits phytosanitaires ». Le mois dernier, 24 élèves de l'école de Villeneuve, en Haute Gironde, avaient été saisis de malaises et de nausées après des épandages sur les parcelles qui entourent l'établissement (photo ci-dessus).

    Les associations environnementales qui bataillent pour la suppression des pesticides afin de protéger la santé humaine, continuent de demander au Gouvernement de mette en œuvre les moyens nécessaires pour atteindre l’objectif de « zéro pesticides » le plus tôt possible et partout où le public pourrait être exposé à ces produits nocifs, en allant donc au-delà de ce que propose actuellement la loi Labbé ou l’arrêté du 27 juin 2011.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Pour lire l'étude américaine sur le lien entre pesticides et autisme:  cliquer ICI

    LIRE AUSSI

    • Les articles de Ma Planète sur les pesticides : cliquer ICI
  • Toxicité d'un OGM et d'un pesticide: l'étude de Séralini en "open source"

    ogm,pesticides,seralini,étude,toxicité,polémique

    Le professeur Séralini, auteur de l'étude controversée "In Vivo", qui a mis en évidence la toxicité sur les rats d'un OGM, le maïs NK603, et d'un herbicide, le Roundup. AFP

    Le professeur français Gilles-Eric Séralini a annoncé, mardi 24 juin, une nouvelle publication de son étude controversée sur les effets toxiques sur les rats d’un maïs OGM, le  NK603, et de l’herbicide Roundup, cette fois-ci dans la revue "Open source" Environmental Sciences Europe. Comme il s'y était engagé, il met également à disposition de la communauté scientifique l'ensemble des données brutes de son étude.

    Une première publication retirée

    Cette étude, intitulée  "In Vivo", avait été publiée à l’origine en 2012 dans une autre revue, Food and Chemical Toxicology  (groupe Elsevier) qui l’avait ensuite retirée en novembre dernier, ne la jugeant pas assez probante en raison de sa méthodologie - nombre et type de rats utilisés. Le professeur Séralini avait alors relié cette décision de retrait à l’arrivée, dans le comité éditorial de la revue, de Richard Goodman, « un biologiste qui a travaillé plusieurs années chez Monsanto», la firme qui fabrique le Roundup.

    Un nouvel article, mais la même étude

    Légèrement remanié dans sa forme, le nouvel article s’appuie toutefois sur la même étude sur les rats, qui a donné lieu à de nombreux débats scientifiques. Il pointe « la toxicité du Roundup et ses impacts sur les organes de détoxification du corps, le foie et les reins ainsi que sa capacité à perturber le système hormonal à très faible dose », a souligné le Criigen (Comité de recherche et d’information indépendantes sur le génie génétique), dont est membre le Pr Séralini. « Des observations similaires ont été faites sur les OGM, notamment du fait des résidus de pesticides, mais aussi à cause de modifications génétiques », a ajouté le Criigen.


    Dans l’Obs : oui, les OGM sont des poisons !

    "La transparence scientifique"

    Winfried Schröder, éditeur pour la revue Environmental Sciences Europe, a indiqué dans un communiqué vouloir, en republiant cet article, « permettre une discussion rationnelle » sur ces travaux. « Le seul objectif est de permettre la transparence scientifique et, sur cette base, une discussion qui ne cherche pas à cacher, mais bien à se concentrer sur ces controverses méthodologiques nécessaires », ajoute-t-il. Cette publication se fait en « open source », ce qui fait que les données sont en accès libre pour l’ensemble de la « communauté scientifique », « ce que l’industrie s’est toujours refusée de faire au nom du secret industriel ou de la propriété intellectuelle », souligne le Criigen.

    ogm,pesticides,seralini,étude,toxicité,polémiqueUne étude qui a déjà nourri un débat inédit sur les tests des OGM

    Publiées en 2012, les conclusions de l’étude du professeur Séralini sur les effets sur les rats du maïs NK603 et de l’herbicide Roundup fabriqué par Monsanto, avaient été rejetées par l’Agence européenne de sécurité des aliments (Efsa) et l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) en France. Mais elles ont nourri un débat d’une ampleur inédite sur les protocoles utilisés pour tester les OGM.

    Les agences sanitaires française et européenne avaient notamment recommandé que soient conduites des études sur les effets à long terme de la consommation d’OGM, quasiment inexistantes aujourd’hui.

    Cathy Lafon avec l'AFP

    PLUS D'INFO

    • Pour lire la nouvelle publication de l'article sur l'étude In Vivo conduite par le Pr Séralini, "Long-term toxicity of a Roundup herbicide and a Roundup-tolerant genetically modified maize",  c'est ICI

    LIRE AUSSI