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étude - Page 23

  • Biodiversité : c'est le grand inventaire de la forêt amazonienne

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    Vue aérienne de la foret amazonienne au Brésil. Photo DR

    Combien d'arbres compte la forêt amazonienne ?  Langue au chat  ? 390 milliards d'arbres de 16.000 espèces, ni plus, ni moins, selon le premier recensement effectué par les scientifiques sur  la plus grande étendue forestière tropicale au monde. L'étude a été publiée le 18 octobre dernier dans la revue "Science", au terme d'un travail de recherche qui aura duré dix ans.

    Very big job. D'autres chiffres : pour répondre à cette question cruciale pour la biodiversité amazonienne mais aussi donc mondiale, 143 experts, dont six français, réunis dans le réseau ATDN (Amazon Tree Diversity Network) venus de 88 institutions dans le monde, ont contribué à faire 1.170 inventaires sur autant de parcelles, afin de couvrir l'ensemble du massif forestier sud-américain. 

    Encore un autre chiffre : il y a 55 fois plus d'arbres adultes dans ce territoire, qu'il n'y a d'êtres humains sur la planète...

    Enfin un dernier pour la route, afin de bien prendre la mesure de l'ampleur du travail des scientifiques  : l'étendue du bassin de l'Amazone correspond à la taille des 48 Etats américains mis côte à côte...

    carte foret amazonie.jpgLa fin du trou noir

    La vastitude du territoire concerné et les difficultés du terrain avaient restreint jusqu'alors le recensement des arbres du poumon vert de la planète, qui couvre neuf pays (Brésil, Pérou, Colombie, Guyane française, Suriname, Bolivie, Vénézuela, Guyana, Equateur). Pour les membres des équipes du projet, le manque d'informations élémentaires sur le plus grand peuplement forestier tropical au monde, et sur le reste de sa flore, nuisait aux efforts de conservation de la flore amazonienne. "Le plus grand puits tropical de dioxyde de carbone de la planète était un trou noir pour les écologistes et les conservateurs qui ne pouvaient pas savoir quelles espèces d'arbres risquaient le plus de disparaître", note Nigel Pitman, un scientifique du Field Museum, le Musée d'histoire naturelle de Chicago, un des auteurs de cette inventaire forestier. Un manque crucial comblé.  "Désormais les espèces les plus courantes d'arbres en Amazonie sont identifiées et quantifiées" relève Hans ter Steege, un chercheur au Centre Naturalis Biodiversity aux Pays Bas, auteur de ces travaux, qui précise que les informations recueillies sont "très utiles pour mener des recherches supplémentaires et pour les décideurs politiques".

    foret amazonie.jpg6.000 espèces d'arbres rares potentiellement menacés d'extinction

    Cette forêt n'est finalement pas plus touffue que nos forêts françaises. Selon les scientifiques qui ont dénombré, mesuré et cartographié sur le terrain près de 700.000 arbres, avant de passer leurs données à la moulinette de la statistique, elle compte 500 arbres par hectare en moyenne. Selon le modèle mathématique utilisé dans cette recherche, les trois-cinquièmes des espèces représentent seulement 0,12% du nombre total d'arbres : l'Amazonie compterait donc environ 6.000 espèces d'arbres rares, représentées par moins de mille individus vivants, ce qui les met en danger d'extinction selon les critères de  l'International Union for Conservation of Nature (IUCN). Autre précision, la moitié des arbres de la forêt amazonienne appartiennent à seulement 227 espèces et les plus courantes d'entre elles, dites "hyper-dominantes" ne comptent que pour 4% de la forêt totale amazonienne.

    Anticiper les conséquences du réchauffement climatique

    La pression des activités humaines a déjà fait perdre à la forêt amazonienne près du cinquième de sa superficie en moins de cinquante ans et le réchauffement climatique en cours pourrait avoir des conséquences catastrophiques sur le poumon de la planète. Selon les auteurs de l'étude : la surabondance des essences observées présente un avantage : leur étude devrait permettre de mieux anticiper la réaction de la forêt au changement climatique.

    Cathy Lafon, avec l'AFP

    PLUS D'INFO

    • "Hyperdominance in the Amazonian Tree Flora",  article publié dans la revue Science le 18 octobre 2013 : cliquer ICI
    • Le réseau ATDN : cliquer ICI
  • Vin : il y a des pesticides dans toutes vos bouteilles

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    Parvenir à déguster des vins qui ne contiennent aucun pesticide semble être une gageure... Photo archives Sud Ouest/ Fabien Cottereau

    Aucun vin, même bio, n'échappe aujourd'hui aux pesticides utilisés dans les vignes. C'est la conclusion d'une étude de l'UFC-Que Choisir publiée le 24 septembre.

    "La peste soit des pesticides" : le magazine Que Choisir a choisi la période des foires aux vin et des vendanges pour analyser 92 crus sélectionnés dans les grandes régions viticoles de France : Bordeaux, Bourgogne, Champagne, Côte-du-Rhône, Languedoc-Roussillon, Loire, Provence, Madiran et Bergerac.

    Blancs, rouges, rosés : pratiquement toutes les bouteilles testées par le mensuel contiennent des pesticides.

    • Pas de réglementation pour les résidus dans le vin en Europe

    La présence des résidus de phytosanitaires dans ces vins se compte en microgrammes. Les quantités relevées, infinitésimales, sont largement inférieures aux seuils de toxicité appelés LMR (limite maximale de résidus) établis par l'Agence européenne des aliments (ASEA) applicable au raisin de de cuve, c'est dire avant fermentation alcoolique. En effet, comme la revue le rappelle, il n'existe pas en Europe de LMR officielle pour le vin.

    • Les bordeaux en tête

    Peu ou prou, chers ou pas, 100 % des vins sont contaminés. Sur 165 molécules recherchées par le laboratoire de Que Choisir, 33 ont été détectées, dont deux molécules interdites en France et en Europe: le bromopropylate, un acaricide, et le carbendazyme. C'est un bordeaux prestigieux, le Mouton Cadet 2010 qui bat tous les records avec 14 pesticides relevés.  Cinq autres bordeaux remportent la palme avec des quantités totales de résidus allant de 441 microgrammes/kg pour le rosé Baron de Lestac 2012 à 1.692 microgrammes /kg pour le graves blanc château Roquetaillade-le-Bernet 2011. En moyenne, les vins blancs sont les plus chargés (242 microgrammes/kg). Viennent ensuite les rouges (114 microgrammes/kg) , puis les rosés (95 microgrammes/kg).

    • Les vins bio aussi touchés, mais beaucoup moins...

    Pas plus les vins bio que ceux issus de l'agriculture raisonnée n'échappent à la contamination par les pesticides. Ce n'est pas surprenant : les vignes cultivées sans produits phytosanitaires sont souvent voisines de parcelles cultivées en agriculture traditionnelle, ce qui peut expliquer que l'on retrouve des traces de pesticides dans leurs produits. Selon Que Choisir, la plupart des vins bio ne contiennent cependant qu'"un ou deux résidus à l'état de traces". Toutefois, l'étude souligne aussi que quatre bouteilles sur dix contiennent des teneurs non négligeables de phtalimide, un fongicide anti-mildiou.

    LIRE LA SUITE DE L'ARTICLE SUR LE SITE DE "SUD OUEST" : cliquer ICI

    Cathy Lafon

    • Pour lire les articles de Planète sur les pesticides : cliquer ICI
  • Santé : 40% des produits de beauté contiennent des perturbateurs endocriniens

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    Certains vernis à ongle cancérigènes ? Selon une étude de Noteo rendue publique le 13 septembre 2013, 74% d’entre eux contiennent au moins un perturbateur endocrinien. Photo DR

    Noteo, un institut indépendant français, révèle que 40% des produits d'hygiène et de beauté que nous consommons, contiennent au moins un perturbateur endocrinien (PE). En tête du palmarès figurent les vernis à ongles.

    BAPTISTE MARTY.jpgNoteo, une agence de notation créée par un Rochelais

    Noteo est une agence de notation des produits de consommation, conçue pour "éclairer" nos choix de consommateur. Créé par Baptiste Marty, 31 ans, un Rochelais installé à Nantes depuis quelques années ce service accessible sur internet ou par application Smartphone, est entièrement gratuit pour l'internaute consommateur.  Le site www.noteo.info  permet de mesurer l'impact d'un produit sur la santé, l'environnement, le budget ou les conditions sociales de la fabrication. Il évalue des dizaines de milliers de produits du quotidien selon quatre critères : santé, environnement, social et budget.


    Présentation Noteo par noteoinfo

    Des notes attribuées par 20 spécialistes indépendants

    cicolella.jpgSur Noteo, une note sur 10 est attribuée au produit ciblé, sur la base de ces quatre critères. Officiellement lancé le 29 novembre dernier, le site a démarré avec un catalogue de 45.000 produits alimentaires, d'hygiène ou d'entretien. Mais Baptiste Marty espère vite atteindre 90.000 références produits. Vingt spécialistes totalement indépendants travaillent pour l'Institut Noteo. Parmi eux  André Cicolella, chercheur depuis 1971 en santé environnementale, toxicologie, évaluation des risques sanitaires, et le premier « lanceur d’alerte », à l’origine du scandale sur les éthers de glycol au sein de l’INRS. Aujourd'hui chercheur en évaluation des risques sanitaires à l’INERIS et Président du Réseau Environnement Santé (RES) qu’il a co-fondé, les autorités publiques le consultent régulièrement sur la règlementation, par exemple sur le Bisphenol A et les perturbateurs endocriniens. L'"Expert" des experts, donc.

    Au premier rang des accusés :  les vernis à ongles

    Mesdemoiselles, Mesdames, c'est vrai, c'est dur à avaler. Selon cette étude réalisée sur une base de 15.000 produits de beauté-hygiène par l’institut indépendant de notation Noteo, les vernis à ongles arrivent en tête. 74% d’entre eux contiennent au moins un PE  devant les fonds de teint (71%), les produits de maquillage pour les yeux (51%), les démaquillants (43%), les rouges à lèvres (40%), les soins du visage (38%) les déodorants (36%), les dentifrices (30%) et les shampoings (24%). A la veille d'un week-end, où le shopping "beauté" est l'un des must des sorties féminines en ville, de tels chiffres sont à méditer... En juin 2012, un rapport de la Commission européenne révélait déjà que 10% des vernis commercialisés en France contenait des substances toxiques et cancérigènes. Les cosmétiques montrés du doigt proviennent le plus souvent des Etats-Unis, mais peuvent aussi être originaires de pays membres de l'Union européenne, comme le Royaume-Uni par exemple. Dans la majorité des cas, il s'agit de vernis à ongles vendus sur les marchés, les braderies ou encore les solderies.

    C'est grave ?

    En tout cas, c'est loin d'être anodin pour la santé. Les perturbateurs endocriniens se définissent comme des substances chimiques interférant avec la régulation hormonale des êtres vivants et sont susceptibles de provoquer, même à très faibles doses, une grande variété d’effets, notamment sur le développement physiologique des individus exposés pendant la période intra-utérine. Ils sont notamment suspectés d’avoir un impact sur la fertilité et d’être liés à l’augmentation du nombre de cancers dits hormono-dépendants, principalement ceux du sein et de la prostate. On en trouve dans les produits d’hygiène mais également dans les contenants alimentaires.

    Le bio : c'est beau et c'est bon pour la santé

    Alors, se faire belle ou être en bonne santé, il faut vraiment choisir? Mais non, la solution, c'est le bio ! Les produits labellisés bio semblent largement épargnés par le phénomène selon l’étude de Noteo qui n’a retrouvé un PE que dans 1,3% d’entre eux, essentiellement le cinnamal, que l’on retrouve naturellement dans certaines huiles essentielles (cannelle, jacinthe, patchouli). Pour être belle jusqu'au bout des ongles, il existe aussi une nouvelle génération de vernis écolo à l'eau, qui contiennent 85 % de substances naturelles et sans danger. Si ce sont de bonnes nouvelles, ce ne sont pas pour autant des scoop : ou sinon, pourquoi se décarcasser à acheter des produits bio et écolo ?

    Le bisphenol A est désormais interdit

    Selon André Cicolella, quelque 870 PE ont d’ores et déjà été identifiés parmi les 143.000 substances présentes sur le marché aujourd’hui, mais leur nombre réel pourrait être «beaucoup plus important». La mobilisation autour de l’un d’entre eux, le bisphenol A (PBA), une substance présente principalement dans les plastiques, a abouti à l’interdiction de ce perturbateur dans les biberons en Europe en 2011. Cette interdiction a été étendue par la France le 1er janvier dernier à tous les contenants alimentaires destinés aux enfants de 0 à 3 ans et s’appliquera à tous les contenants alimentaires à partir de juillet 2015.

    Fatal cocktail

    Selon l'étude de Noteo, parmi les PE les plus fréquemment utilisés dans les produits d’hygiène-beauté, on trouve les parabènes (23%) et le cyclopentasiloxane (15%), le triclosan n’étant présent que dans 1,3% des produits. Circonstance aggravante, "On trouve souvent plusieurs de ces substances dans un même produit", souligne Baptiste Marty. C'est l'effet "cocktail".

    Le président de Noteo s'appuie sur les résultats de cette étude, pour appeler le gouvernement à suivre l'exemple du bisphenol A et à interdire l'usage des perturbateurs endocriniens dans les produits du quotidien.

     Cathy Lafon

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    • L'appli mobile de Noteo est téléchargeable sur Google Play et l'Applestore. Avec l'appli de Noteo, on part faire ses courses après les avoir préparées sur le site noteo.info en consultant les listes de produits. On peut ensuite à tout moment scanner le code barres d’un produit et découvrir ses notes où qu'on soit et ajouter en temps réel des produits et ses alternatives à la liste des courses. Et bien sûr, partager ses impressions avec ses amis en les relayant sur sur Facebook et Twitter.... 

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