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Qualité de l'air, mercredi 29 février 2012. PIC DE POLLUTION AUX PARTICULES EN SUSPENSION en Aquitaine.
Bordeaux, Périgeux, Agen, Dax, Bayonne, Lacq, Pau : indice 6 (médiocre). SIR (Seuil d'information et de recommandations) publié par AIRAQ : les conditions météorologiques associées aux émissions polluantes ont favorisé l'accumulation progressive des concentrations en particules en suspension sur ces agglomérations. Cette situation devrait être maintenue dans la journée.En savoir plus : CLIQUER ICI
La sécheresse dans le sud-est de l'Angleterre : les réservoirs d'eau sont au plus bas. Photo AFP
"Un oranger sous le ciel irlandais, on ne le verra jamais... ".
En est-on si sûr ? Oubliée par la pluie depuis deux ans, l'Angleterre, proche voisine de l'Irlande, n'est pas encore l'Andalousie, mais elle vit un bien étrange hiver, avec une sécheresse historique à faire mentir les paroles de la jolie chanson d'amour de Bourvil, "La Ballade irlandaise".
Burberry : du trench au maillot de bain
Les top models qui présentaient à Londres, le 20 février dernier, la collection automne-hiver 2013 des célèbres imperméables Burberry, en ont été réduits à défiler, parapluie en main, sous une pluie artificielle, pendant qu'un sommet d’urgence réunissait les représentants des compagnies des eaux, de l’Agence de l’environnement et des ministères concernés. Du jamais vu en cette période de l'année. Il est vrai que 2011 a été pour l’Angleterre, la plus sèche de ces 90 dernières années et que la météo hivernale n’a pas permis de recharger les nappes phréatiques : les précipitations sont restées inférieures d’un tiers à la moyenne, pendant cette période. Le Kent, jardin de l'Angleterre, ne verdoie plus : l’un de ses principaux réservoirs d’eau n’est plein qu’à 41% et certaines rivières et niveaux d'eau sont désormais plus bas que durant la sécheresse de l'été 1976. D'où la décision du ministère de l’Agriculture et de l’Environnement britannique de déclarer officiellement l’état de sécheresse dans le sud-est de l’Angleterre et d'exhorter leurs compatriotes à économiser l'eau.
Un parfum d'oranger sur les roses anglaises
A la rubrique "économies d'eau", les idées ne manquent pas. Les services municipaux ont été amenés à limiter l'utilisation de l'eau pour plus de 15 millions de personnes et on voit surgir toutes sortes de recommandations, parfois insolites, humour anglais oblige. Le Journal de l'Environnement en dresse un hit parade : inviter un (ou une) ami(e) à partager son bain, éviter de faire trop souvent le ménage ou bien planter uniquement des espèces méditerranéennes dans son jardin... Et convertir les roseraies du Kent en oliveraies ou orangeraies, quitte à voir un jour la fleur d'oranger remplacer la rose du maillot des rugbymen du XV anglais ? Quant à Ken Livingstone, l’ancien maire de Londres, il propose de ne pas tirer la chasse d’eau chaque fois que l’on passe aux toilettes, pratique bien connue de tous les foyers écolos. Plus classique : couper l'eau pendant qu'on se lave les dents, faire la chasse aux fuites et limiter les douches. Une entreprise a d'ailleurs pris l'initiative d'envoyer à ses abonnés des sabliers étanches, afin que les douches ne durent pas plus de quatre minutes. Une minute en moins permet d'économiser 9 litres d'eau, alors qu'un Britannique consomme en moyenne 150 litres par jour. Il est en outre désormais interdit aux résidants d'utiliser des arroseurs ou des tuyaux d'arrosage à Londres, dans le Kent ainsi que dans les zones environnantes. On ne badine vraiment plus avec l'eau, ressource naturelle dont la protection est désormais classée par les Britanniques cause majeure pour les années à venir : les contrevenants sont menacés d'une amende qui pourrait atteindre les 1 745 $.
Londres 2012 : du pain sec et des jeux ?
Des opérateurs d'eau voudraient dores et déjà étendre ces restrictions aux autorités locales et aux entreprises, pour tout usage d'eau superflu. Tel n'est pas encore le cas, mais cela pourrait venir rapidement à l'ordre du jour : dans cinq mois, les Jeux olympiques d'été doivent s'ouvrir à Londres. Il n'est pas souhaitable que la sécheresse, invitée imprévue sur le sol anglais, puisse occasionner des coupures d’eau au cours de l’été et compromettre ainsi la pleine réussite de festivités sportives, où plusieurs millions de visiteurs vont considérablement accroître les besoins en eau.
On se doute que ce rapport, qui devait être publié initialement à la mi-janvier, ne comporte aucun élément qui puisse apporter le moindre souffle de vent à l'éolienne des pro-nucléaires. Mais Greenpeace n'entend pas se livrer à un nième réquisitoire contre l'atome. L'organisation environnementale veut alimenter le débat français sur la sécurité du nucléaire, en proposant une "analyse critique des évaluations complémentaires de sûreté menées sur les installations nucléaires françaises après Fukushima".
L'épais document technique de 178 pages, a été réalisé par deux experts indépendants, spécialistes du nucléaire : Arjun Makhijani, président de l'Institute for Energy and Environnental Resarch(IEER, organisation non gouvernementale américaine), et Yves Marignac, directeur de l'agence française d'information et d'études sur l'énergie Wise-Paris. Comme l'ASN et la Cour des comptes, ils se sont appuyés sur les dossiers remis en septembre 2011 par EDF et par Areva, à la suite des tests de résistance (les fameux "stress-tests") des installations nucléaires, demandés par le gouvernement français et par la Commission de Bruxelles.
Le rapport passe plus particulièrement au crible les centrales de Gravelines (Nord), Flamanville (Manche) et Civaux (Vienne) – représentatives des différents "paliers" du parc électronucléaire (900, 1 300 et 1 500 mégawatts) –, ainsi que ceux de l'EPR en construction à Flamanville et des usines de retraitement de La Hague (Manche).
En conclusion, pour Greenpeace, les 58 réacteurs français sont aussi fragiles que ceux de Fukushima. Sur la méthode d’analyse employée par les exploitants, les experts indépendants sont dubitatifs. Ils reprochent aux évaluations d'être trop théoriques, de ne pas prendre suffisamment en compte le facteur humain ou le vieillissement des installations, et de comporter "trop de limites et de lacunes pour fonder des décisions définitives". Autrement dit, pour Greenpeace, les mesures de renforcement de la sûreté du parc nucléaire préconisées par l'ASN sont mal étayées. Et elles ne permettent donc pas de parer à tout risque d'accident majeur. Ce qui, différemment exprimé, rejoint finalement la conclusion de l'ASN concernant l'impossibilité d'écarter tout risque d'accident sur les sites nucléaires. Greenpeace note quand même que les évaluations de sûreté menées par EDF et Areva "constituent un bon point de départ". Mais précise qu'elles doivent être prolongées par "des analyses approfondies et pluralistes".