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protection - Page 13

  • Bio-pipole."Queen Viv" au secours de la planète

    viv.jpgRebelle un jour, rebelle toujours

    Quand on y réfléchit deux secondes, il n'y a finalement rien d'extraordinaire à cela, c'est le cours naturel de l'Histoire : Vivienne Westwood, la reine anglaise de la mode punk au siècle dernier, a embrassé au XXIème siècle la cause de l'écologie. Et comme la rebelle de 71 ans ne fait jamais rien à moitié, elle est devenue l'une des pasionaria pipole de l'environnement les plus en vue de la planète verte VIP, aux côtés de Marion Cotillard, Pamela Anderson, Sylvie Guilhem... Que de très belles personnes.

    Après avoir passé la plus grande partie de sa vie à servir la cause de la beauté des femmes, au travers de la mode, "Queen Viv, comme on la surnomme outre-Manche se préoccupe dorénavant de la beauté de la nature, de la planète et du bien-être de l'humanité. Et y a du boulot !

    La plus punk des couturières, annoblie par la reine, a les pieds sur terre et elle sait fort bien que la réussite passe aussi par l'argent et la médiatisation. En janvier 2012, elle a versé 1 million de livres sterling (1,26 million d'euros) à l'association Cool Earth pour la sauvegarde de la forêt amazonienne. Fin mai, quelques jours avant le jubilé de diamant de la reine, à Londres, elle montait à l'assaut des Chambres du Parlement, accompagnée de l'actrice américaine Pamela Anderson et de quelques mannequins pour faire entendre sa voix. Et en ce début juillet, à la veille de l'ouverture des Jeux olympiques de Londres, elle a dessiné des T-shirts dont la vente doit venir en aide aux réfugiés climatiques, et à l'organisation Environmental Justice Foundation (EJF). Selon elle, quelque 38 millions de personnes seraient concernées.

    "Les mannequins en muses au service de la planète "

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    "La mode me sert de caisse de résonance : je mets des slogans sur mes vêtements, mais je rêve de transformer les mannequins en muses au service de la planète ", a-t-elle confié au Monde, le 17 juillet. Et la voilà qui fait le buzz sur le web fashion-addict, avec un blog dont le titre annonce d'emblée la couleur : "Get a life".

    Son aiguille et son dé magiques ne suffiront sûrement pas à eux seuls à réparer les outrages subis par Dame Planète, comme ils le savent si bien le faire pour les femmes coquettes qui en ont les moyens. Mais ses petits points géniaux vont contribuer utilement à réparer quelques accrocs... en mode ultra-couture. La grande classe.

    Cathy Lafon

    LIRE AUSSI

    "Queen Viv" veut sauver la planète, Le Monde 17 juillet 2012

     

  • Journée mondiale de l'océan : une loi pour établir le préjudice écologique

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    Naufrage de l'Erika, photo Marine Nationale

    C'est aujourd'hui la Journée mondiale de l'océan, dont le thème cette année est "Jeunesse, la vague du changement".

    Selon l'Unesco, la Journée mondiale de l’océan est l’occasion de "fêter notre trésor commun, qui rend la Terre habitable pour les humains en fournissant et régulant le climat, la météo, de l’oxygène, de la nourriture et de nombreux autres bénéfices sociaux, environnementaux et économiques."

    Pour faire bonne mesure, la France en rajoute dans la célébration, puisqu'elle fête aussi les Journées de la Mer, des Lacs et des Rivières du 8 au 10 juin 2012. Et l'océan sera au menu du prochain sommet de la Terre de Rio (20 au 22 juin).  Ca fait plaisir. Mais force est de constater que les mers, océans et leurs ressources naturelles sont de plus en plus mises à mal par les activités humaines, avec, à moyen terme, la crainte émise désormais par certains scientifiques d'un épuisement total des populations halieutiques. En langage décodé : plus de poisson de mer dans nos assiettes en 2050. Le citron restera tout seul. En cause : pollutions, accidents, marées noires, surpêche...

    Catastrophisme ?

    La conclusion d'une étude du PNUE (Programme des Nations Unies pour l'environnement),  est tombée comme un couperet il y a déjà deux ans de cela, et depuis la situation s'est encore détériorée : si on ne change rien aux méthodes de pêche, en 2050, il n'y aura plus de poissons dans les océans. "Une mer sans poissons", livre co-écrit par Philippe Cury, chercheur à l'Institut de recherche pour le développement à Marseille et le journaliste Yves Miserey, a lancé aussi un cri d'alarme, montrant combien la pêche contemporaine est prédatrice et dangereuse pour la ressource halieutique.

    Quant à la pollution des océans et aux marées noires...

    La Cour de cassation examinait, le 24 mai dernier, les condamnations prononcées dans le naufrage de l'"Erika" en 1999, dont celle de Total. Avec pour enjeu une possible remise en cause des décisions obtenues par les victimes, au risque de susciter incompréhension et révolte, devant ce qui apparaîtrait comme un immense déni de justice écologique. Ca ne fait pas plaisir. La plus haute juridiction française a mis sa décision en délibéré au 25 septembre. 

    Le droit au secours de la planète

    Pendant que les écolos alertent l'opinion sur les pollutions et les désastres dont sont victimes les océans, les animaux qui les peuplent et les humains qui vivent des ressources marines, en regrettant que la Terre n'ait pas voix au chapitre en tant que victime, de leur côté, les juristes bossent et gambergent. Car c'est bien grâce au droit, civil et international, que se formalisera la reconnaissance des préjudices environnementaux et que la réelle crainte d'une punition appropriée pourra aussi faire oeuvre de prévention.

    Le Club des juriste et le "préjudice écologique"

    Un Think Tank juridique français, le Club des juristes, s'est ainsi attelé à la responsabilité environnemental, qui est pour lui, "la question de droit civil du XXIème siècle". Les travaux de sa Commission Environnement, présidée par Yann Aguila, avocat, ont donné lieu à des propositions publiées le 15 mars dernier,  dans un rapport intitulé « Mieux réparer le dommage environnemental ». Propositions reprises par un  sénateur vendéen, Bruno Retailleau, qui a déposé le 23 mai 2012 au Sénat un projet de loi, visant à introduire le préjudice écologique dans le code civil. Qui ne s'appliquera pas bien sûr aux seuls océans, mais à à tous les dommages environnementaux.

    Vive l'article 1382-1 !

    L’une des propositions phare du Club des juristes est en effet, comme le reprend le texte de loi du sénateur,  la modification du droit de la responsabilité et l’introduction, dans le code civil, d’un article 1382-1, donnant un fondement au préjudice écologique et à sa réparation. Parmi les autres propositions du rapport, certaines visent à mieux définir les parties au procès et à renforcer l’expertise environnementale dans le cadre de l’instruction. D'autres sont destinées à accompagner et faciliter la réparation en nature du dommage, voie privilégiée de réparation, et notamment la création d’un fonds pour la protection de l’environnement.

    Et pendant ce temps-là...

    océan,mer,marée noire,journée mondiale,protection,préservation,projet de loi,sénat,rapportNombreux sont ceux qui s'activent sur le terrain pour protéger nos mers et nos océans. L'Elan, le bateau de la mission scientifique "7ème Continent", continue son difficile périple vers ce fameux nouveau continent que l'humanité donne à la planète, le continent de déchets plastiques qui flottent quelque part dans le Pacifique Nord... Pour le cartographier et essayer de trouver des solutions pour le faire retourner au néant de nos poubelles, d'où il n'aurait jamais dû sortir. L'expédition bordelaise Coriolis 14 devrait entamer son tour du monde du changement climatique en bateau, le 21 juin (Bordeaux-Bering-Bordeaux). De multiples associations locales, comme en Aquitaine le Comité Vigilance Biscarrosse (Landes), Surf Insertion ou les Amis de la Terre des Landes, nationales ou internationales, comme Surfrider, bataillent au quotidien pour préserver le patrimoine commun de l'humanité : l'océan.

    Ma Planète espère en cette Journée mondiale de l'océan,  que la proposition de loi,  issue de la réflexion du Club des juristes, retiendra toute l'attention de Nicole Bricq, ministre de l'Ecologie du nouveau gouvernement. Pour qu'on puisse vraiment dire : "Erika, plus jamais ça". Et souhaite bon vent aux équipages du "7ème continent", de Coriolis 14 et à toutes celles et ceux qui ont les intérêts des océans à coeur.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Le projet de loi de Bruno Retailleau sur le préjudice écologique : cliquer ICI
    • Le Club des juristes : cliquer ICI
    • Télécharger le rapport "Mieux réparer le préjudice environnemental" : cliquer ICI

    Le Think Tank le Club des juristes ne s'arrête pas à ce rapport, et entend poursuivre sa contribution à ce débat essentiel sur les plans juridique et environnemental dans les mois qui viennent. Ainsi, le Club et la Faculté de Droit de l’Université Paris Descartes organisent, le 28 juin prochain, un colloque sur le thème « Mieux réparer le dommage environnemental » en présence de professionnels du droit et d’experts de cette thématique, et au cours duquel il sera bien évidemment question des derniers débats dans le cadre de l’affaire Erika.

    LIRE AUSSI

    ► POUR SUIVRE LA MISSION 7ème CONTINENT, c'est ICI


  • Les sextoys passent au vert

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    L'air de la campagne favorise la libido... Photo DR

    C'est bien connu, l'air de la campagne est bon pour la libido... Qu'on peut désormais entretenir, de retour à la ville, avec des sextoys 100 % bio. Car vous n'imaginez pas la puissance de l'écologie : elle se niche aujourd'hui réellement partout, même dans les secteurs de consommation les plus inattendus, comme celui de l'industrie et du commerce des jouets dits "intimes", où l'on propose des produits alliant plaisir et santé !

    Non ? Si.

    "L'Arbre des plaisirs", est le premier site français à ne commercialiser en ligne que des sextoys, godemichets, vibromasseurs et autres jouets intimes, garantis sans phtalates, substance contenue dans bon nombre de produits de l'industrie plastique et considérée comme potentiellement nocive. Avec un concept : se faire plaisir sans risque pour la santé, tout en protégeant la nature. Le site revendique d'ailleurs sur sa page d'accueil, sa conformité à la législation française du 3 mai 2011, qui interdit l'utilisation des phtalates, des parabènes et des alylphénols. En réalité, la loi a bien été votée à l'Assemblée nationale, mais pas encore au Sénat...

    Le coût du "green-safe" sextoy

    FRAISE.jpgCertes, comme la fraise bio, le sextoy bio est un poil plus cher que le sextoy avec phtalates. Mais le surcoût en vaut la chandelle. Les écolos avertis le savent bien : la présence de phtalates, c'est un risque de cancer et de stérilité. Une étude qui vient d'être publiée dans la revue britannique "Human reproduction", confirme, pour la première fois, que les phtalates affectent bien la production de testostérone chez l'adulte. Trois équipes françaises, sous la direction de Bernard Jégou, de Bruno le Bizec, à l'école vétérinaire de Nantes et de Daniel Zalco à l'Inra de Toulouse, ont participé à cette étude, qui met en évidence une chute de 30 % de la production de testostérone en 24 heures, pour des patients exposés à deux phtalates très courants. On imagine alors sans peine les conséquences sur la santé, de l'utilisation répétée d'un sextoy avec phtalates : le risque d'une contamination du fait du contact direct de l'objet avec les muqueuses de l’organisme n'est pas qu'un fantasme. Que du plaisir sur le moment, mais après...

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    Photo DR

    Le commerce en ligne du sexe dans la cour du green business

    Soucieux de la santé de leur prochain et tout aussi désireux d'assurer leur réussite commerciale, les premiers écolos du monde du plaisir ont ainsi créé leur site de vente en ligne : "L'arbre des plaisirs". D'autres sites commercialisent sur la toile des produits similaires sans phtalates, comme "Bonbon Rose", ou "Abylis". Mais l'originalité de "L'arbre des plaisirs" est de ne vendre que des sextoys sans phtalates. La démarche écolo de "L''Arbre des plaisirs" c'est du sérieux. Pas question de faire du business n'importe comment  : solidaire et soucieux de protéger la nature, le site se conforme aux exigences du développement durable. Il  propose ainsi la récupération et le recyclage des objets vendus et participe à des projets de développement en priorité dans les pays du Sud, en partenariat avec l'association bien connue, Alter Eco. La priorité est donnée au financement de projets qui créent une activité économique pérenne et ce, dans le respect de l'environnement, comme l'agriculture biologique ou la reforestation.

    Un "jouet" acheté, un arbre planté

    Enfin, "L'Arbre des plaisirs" a pour ambition de devenir forêt : le site associe ses clients à une action en faveur de la planète, avec Pur projet. Pour chaque sextoy acheté sur son site,  un arbre sera planté par l’organisation Pur Projet. Et pas d'entourloupe à craindre : chacun, averti par mail, pourra visualiser son arbre, sur Google Earth.

    La reforestation de la planète sera-t-elle plus rapide avec "L'Arbre des plaisirs" qu'avec le recyclage des sapins de Noël ? La question se pose d'autant plus que certains sextoys, au menu de la sélection du site, ont l'air de vrais sapins de Noël... Précision indispensable : contrairement aux sapins "recyclables" du père Noël, ceux de "L'Arbre aux plaisirs" sont strictement réservés aux adultes.

    Cathy Lafon

    EN SAVOIR PLUS SUR LA DEMARCHE ECOLOGIQUE DE  "L'ARBRE DES PLAISIRS"

    Si l'on fait recycler son ancien sextoy vibrant en le retournant à "L'Arbre des plaisirs",  on gagne  50% de réduction sur l'achat de son prochain "jouet" (à choisir sur une liste proposée par le site) en partenariat avec lassociation Alter Eco. En outre, en plus de l'action citoyenne de recyclage, le site reverse 1 € à Alter Eco. L'association Alter Eco a été créée par les salariés de la société éponyme, en 2006, (société pionnière de Commerce Equitable) sous le statut de la loi de 1901 (à but non lucratif).

    Chacun peut, à son niveau, faire une action en faveur de la planète. C’est pourquoi "L’Arbre des Plaisirs" a décidé d’associer ses clients à ce projet. Ainsi, pour chaque sextoy acheté, à choisir sur une liste proposée par le site, un arbre est planté.

    LES PHTALATES, C'EST QUOI ?

    Dans l’industrie plastique, les phtalates sont une large famille de substances utilisées comme additifs du polychlorure de vinyle (PVC), pour l'assouplir. Seuls trois d’entre eux sont soumis à une procédure d’autorisation avant mise sur le marché selon le règlement européen REACH : le DEHP, le BBP et le DBP.

    Ils se retrouvent dans une large gamme de produits industriels, ménagers et de consommation. Et la liste est longue : dans des cosmétiques, huiles et lubrifiants, des détergents, des emballages alimentaires, des adhésifs, des peintures, des encres, des produits pharmaceutiques, des chaussures... Ils servent aussi de fixateurs et de conservateurs, et utilisés dans les emballages et films alimentaires, ils contaminent aussi les aliments. L’Union européenne les avait déjà interdits dans les articles de puériculture, les jouets et les cosmétiques, mais leur usage restait autorisé dans de nombreux autres produits d’utilisation courante.  En France, leur interdiction a été votée par la loi du 3 mai 2011, selon laquelle les pthalates "auraient des effets délétères sur la mise en place du potentiel reproducteur masculin dans l’espèce". Au grand dam de l'industrie du plastique, qui demande l'abrogation de cette loi.

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