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pesticides - Page 33

  • Pesticides: les cours d'eau français sont toujours contaminés

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    Le Sud-Ouest est l'une des régions dont les cours d'eau sont les plus contaminés aux pesticides estimait le le Commissariat général au Développement durable en juillet 2013. Photo archives Sud Ouest

    La contamination par les pesticides des cours d’eau en France reste quasi-généralisée, malgré les efforts naissants de la profession pour lutter contre cette pollution. Aussi, les Chambres d’Agriculture et la Fédération des entreprises de l’eau (FP2E) ont-elles renouvelé et renforcé leur partenariat afin de pousser les agriculteurs à adopter des pratiques plus respectueuses de l’eau.

    Le Sud-Ouest, parmi les zones les plus touchées

    Les zones les plus touchées sont les grandes régions céréalières, maraichères ou viticoles : nord de la France, Bassin parisien, Sud-Ouest, amont du Rhône et Martinique. En 2011, sur les 176 secteurs hydrographiques (découpage géographique par bassins versants des rivières) surveillés en France métropolitaine, 63 présentaient une concentration moyenne annuelle supérieure à 0,5 microgramme par litre, seuil au-delà duquel l’eau est jugée « impropre à la consommation humaine ».

    pollution,eau,pesticides,lutteObjectif : améliorer la situation des 500 points de captage d'eau

    Agriculteurs et fournisseurs d’eau se sont en effet unis depuis 2009, afin d'améliorer la situation des 500 points de captage d’eau désignés comme prioritaires par le Grenelle de l’environnement de 2007. Cinq ans plus tard, ils ont réussi à mettre en place des actions concrètes autour de 250 points de captage. Et sur les 250 autres, des initiatives sont en cours de construction, assure Guy Vasseur, président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture.

    pollution,eau,pesticides,lutteLe bon exemple du Loiret

    A Orléans par exemple, la mairie, les Chambres d’agriculture du Loiret et l’Orléanaise des Eaux ont construit dès 2000 une véritable démarche commune pour diminuer la présence « faible mais récurrente » d’herbicides dans les eaux brutes autour du captage du Val, qui alimente en eau 150.000 personnes. Un « rapprochement » avec les agriculteurs était indispensable puisque sur les 1.000 hectares entourant la zone de captage, 900 étaient agricoles, répartis sur 50 exploitations dont beaucoup maraichères ou horticoles.

    pollution,eau,pesticides,lutteDeux techniques

    Les Chambres d’agricultures les ont poussés à effectuer des travaux sur leurs fermes pour limiter les pollutions en améliorant le stockage des engrais ou des hydrocarbures. Ils ont aussi travaillé sur les pollutions diffuses dans les champs ou sur les possibilités d’économie d’eau. Les deux techniques les plus connues pour cela sont la mise en place de cultures intermédiaires — comme la moutarde — qui ne sont pas destinées à être récoltées, mais juste à piéger les nitrates provenant de la culture précédente. Ou les bandes enherbées, obligatoires sur une surface minimale des exploitations, qui permettent d’absorber certains engrais avant l’arrivée de l’eau dans les rivières.

    Le retour de la pollution

    Un dispositif qui a porté ses fruits  : à partir de 2006, la présence de molécules de pesticides avaient reculé et les concentrations étaient plus faibles. En 2010 et 2011, aucune trace n’a même été relevée. Mais en 2012, un pic ponctuel est venu noircir le tableau. Aujourd’hui, les trois partenaires comptent élargir le périmètre d’action. Mais ils reconnaissent que « les agriculteurs ne sont pas toujours facilement mobilisables » et qu’il y a toujours cette crainte de faire différemment et « d’être montré du doigt », explique Mélanie Hovan. « Nous constatons une mobilisation, même si elle est par moment variable et hétérogène », veut croire Philippe Maillard.

    pollution,eau,pesticides,lutteLa contamination par les pesticides est « quasi généralisée »

    En dépit de ces efforts, « une collaboration est nécessaire pour améliorer la qualité de l’eau autour des zones de captages » alors que 10% des ressources en eau nécessitent un traitement contre les nitrates et 20% de l’eau a besoin d’un traitement contre les pesticides, note ainsi Philippe Maillard, président de la FP2E (photo ci-contre).  Et les agriculteurs ont fort à faire, d’autant qu’à la fin 2013 la Conférence environnementale a décidé de doubler le nombre de captages prioritaires à 1.000, sur les 12.000 points de captage que compte le pays. Et que fin juillet, le Commissariat général au Développement durable relevait que la contamination par les pesticides des cours d’eau en France était « quasi généralisée ». 

    La bonne nouvelle, si l'on peut dire, c'est que les nappes souterraines semblent, elles, moins contaminées. En 2011, seules quatre des 176 aquifères surveillés présentaient une concentration totale supérieure à 0,5 microgrammes, notamment la nappe de Beauce (région parisienne) ou dans le Vaucluse. 

    Cathy Lafon avec l'AFP

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  • Planète vidéo. Ces viticulteurs qui passent au bio

    Astrid et Olivier Bonnafont sont viticulteurs en Midi-Pyrénées, à Cahuzac sur Vere (Tarn). Ils ont choisi de cultiver leurs vignes en pratiquant l’agriculture écologique.

    Pour l'ONG Greenpeace, ils témoignent des méfaits que les herbicides chimiques ont accompli sur leurs vignes et expliquent pourquoi ils ont préféré passer à l’agriculture écologique, en racontant les bienfaits de cette transition.

     

    Cathy Lafon
     
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    Greenpeace imagine la planète avec des abeilles-robots : une vidéo de science-fiction qui tourne au cauchemar écologique . DR Greenpeace

    Après les "hubots" de "Real Humans "("100% Humains"), la série télévisée culte diffusée par Arte dont la saison 2 vient de débarquer sur nos écrans, voici  les "RoboBees". Imaginés par Greenpeace, les robots-abeilles font l'objet d'une une vidéo destinée à alerter l'opinion sur les dangers qui guettent la planète en cas de disparition des abeilles.

    greenpeace,abeilles,disparition,prévention,pesticidesLa vie sur Terre dépend des abeilles

    Dans certaines régions du monde les abeilles disparaissent carrément ou sont victimes de surmortalité inquiétante, due aux pollutions et aux prédateurs, mais aussi aux produits phytosanitaires, herbicides et pesticides. Une nouvelle étude américaine, menée par le biologiste Chensheng Lu de l'Université de Harvard, publiée dans le "Bulletin of insectology" vient ainsi de confirmer le rôle des pesticides, et plus particulièrement des néonicotinoïdes dans la mortalité des abeilles. 

    En Europe, la France est le pays le plus touché par ce phénomène. La possible disparition des petites ouvrières de l'écologie inquiète, pas tant en raison du péril qui plane sur le miel qu'elle produisent, gourmandise sans pareille, mais surtout à cause du travail de pollinisation qu'elles assurent dans la nature, depuis que le monde est monde.  Car, en butinant, l'air de rien, l'abeille participe à la pollinisation de plus de 80% des plantes à fleurs. Certes, les abeilles piquent, mais sans elles, plus de fruits, de légumes... et une vie bien difficile, voire impossible, pour les habitants de la planète, humains et animaux.

    "RoboBees"

    Voilà le tableau. Dans une nouvelle vidéo-choc, pédagogique et militante, Greenpeace imagine ainsi une terre où des robots, fabriqués par l'homme, remplaceraient les abeilles disparues, justement à cause des activités de l'homme : des RoboBees. Mus par l'énergie solaire via des capteurs, ces insectes électroniques optimisent leur pollinisation, permettent aux agriculteurs de continuer à utiliser les pesticides et aux industriels de les produire et ne piquent plus les humains. Le paradis sur Terre?  Non, un vrai cauchemar écologique, fruit du "génie humain" qui prétend toujours pouvoir réparer tout ce qu'il a cassé, dont il faut absolument éviter qu'il ne se réalise... Car les RoboBees existent déjà depuis 2012 ! Issus également des laboratoires des chercheurs de Harvard, ces minuscules robots-insectes, Imaginé sur le schéma de la biologie d'une mouche, ces robots volants sont les plus petits drones aériens au monde.

    #robobees ? Non merci !

     

    A l'heure où le ministre de l'agriculture, Stéphane Le Foll déclare que, pour sauver les abeilles, il va interdire les épandages de pesticides, le jour, en pleine floraison, le message de Greenpeace est clair et efficace.  Pour l'ONG, ces produits toxiques doivent être complètement interdits, afin de protéger les abeilles, mais aussi l'environnement et les êtres humains qui peuplent la planète. Quant aux robots-insectes qui prétendraient remplacer dans la nature ce que l'Homme a détruit : méfiance !

    Cathy Lafon

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