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lpo - Page 9

  • Les amoureux de la nature ont leur "bible" : l'"Atlas des oiseaux nicheurs en Aquitaine"

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    Le pipit spioncelle aperçu dans le marais de Braud (Gironde) par Alain Noël, photographe ornithologue amateur qui a contribué à l'Atlas de la LPO, est l'une des 209 espèces d'oiseaux qui nichent en Aquitaine. Photo Alain Noël

    Ca valait le coup d'attendre. Un quart de siècle après la dernière édition publiée en 1987, les ornithologues, scientifiques ou amateurs, et le grand public amoureux de la nature et curieux de la biodiversité, disposent enfin d'un nouvel "Atlas des oiseaux nicheurs d’Aquitaine".  Ouvrage de référence mis à jour, il répond  à toutes leurs questions sur les oiseaux qui peuplent la région. Coordonné par la Ligue pour la protection des Oiseaux (LPO) en partenariat avec le Collectif faune-aquitaine.org, cette "bible", richement illustrée, fait le point sur l'évolution et l’état de conservation d'un patrimoine naturel remarquable : les populations d’oiseaux de cinq départements, Dordogne, Gironde, Landes, Lot-et-Garonne et Pyrénées-Atlantiques.

    Couv Atlas des oiseaux nicheurs d'Aquitaine.jpgLe fruit de la science collaborative et participative

    L'"Atlas" qui  fait 511 pages, s'appuie sur sur les résultats de cinq ans d'une enquête de grande ampleur, menée sur cinq saisons migratoires. Il a nécessité le concours de plus de 1.000 bénévoles qui ont passé au crible un territoire de 41.284 km2 (7,6% du territoire national) maillé en 493 carrés - dont 139 en Gironde - de 10km sur 10km. Résultats: 300.000 données pour mieux connaître l'exceptionnelle richesse de l'avifaune régionale, d’un point de vue qualitatif et quantitatif, mais aussi, ce qui est plus original, prospectif.

    Un jeu de données sans précédent 

    Dans une première partie, classique et monographique, on fait connaissance avec les oiseaux qui nichent en Aquitaine, dans les plaines, les montagnes, les forêts ou les jardins des villes. Du cygne tuberculé à l’étourneau unicolore, en passant par les moineaux, les canards, les aigles ou encore  les goélands..., l'Atlas nous donne la carte d'identité et l'habitat précis de 209 espèces. Avec, pour chacune d'elle, un texte informatif, un statut réglementaire de protection, un statut biologique, une carte graphique permettant de les géolocaliser, un indice de présence national et régional, le tout accompagné de magnifiques photographies de l'espèce et de son cadre naturel de vie, et d'un résumé en anglais, afin de rendre l'information accessible aux ornithologues du monde entier.

    Une expertise régionale inédite

    Quand les oiseaux se reproduisent-ils et où ? Quelle espèce est protégée ? Par quel dispositif, national ou international ? Quelle espèce peut-on chasser ? Quels sont les oiseaux menacés de disparition et par quoi, ou au contraire, lesquels sont en expansion ? Pour la première fois, le lecteur dispose d'un jeu de données croisées sans précédent qui lui permet de comprendre l'état des lieux de l'avifaune régionale. Mais la grande originalité cet Atlas est de compléter cette première partie descriptive – commune à tous les atlas ornithologiques - d'une approche plus atypique, quantitative et qualitative, traitée sous forme de questions simples, qui s’appuie sur des analyses statistiques approfondies afin de comprendre également l'évolution écologique prospective des oiseaux qui peuplent la région.

    Les menaces qui pèsent sur la biodiversité de l'avifaune en Aquitaine

    edition,litterature,atlas,oiseaux,lpo,aquitaine,gironde,dordogne,landes,lot-et-garonne,pyrénées-atlantiquesComment les populations d'oiseaux se portent-elles aujourd'hui dans la région ? Quelles espèces déclinent ? Quelles espèces progressent? Pour la santé de l'avifaune, la chasse est bien sûr un facteur risque, mais, avec le réchauffement climatique, le risque majeur de perte de biodiversité est la modification des écosystèmes et de l'habitat des oiseaux, résultats des activités humaines. Ces 50 dernières années, les pratiques agricoles et industrielles de la région ont subi de profondes modifications. L'urbanisation galopante, avec l'artificialisation des sols, l'assèchement des zones humides, la pollution de l'eau, l'inflation de l'usage des  pesticides dans les champs, l'exploitation humaine du littoral et de la montagne pour les loisirs et le tourisme, avec l'industrie du ski, sont autant de facteurs qui pèsent sur la biodiversité. Le grèbe castagneux qui vit dans les marais (photo ci-dessus), est sensible à la raréfaction des milieux humides qui constituent son habitat naturel. Le principal facteur de mortalité des cigognes, c'est l'électrocution par les lignes électriques. Les facteurs risques peuvent aussi s'additionner, jusqu'à peser lourdement sur la survie de l'espèce. Dans les Pyrénées, la principale menace qui pèse sur le lagopède alpin, espèce chassable, c'est le changement climatique, comme pour le grand tetras dont l'habitat est également détruit par le tourisme de montagne.

    Lutter contre le déclin des oiseaux

    Au global, en France, l'ensemble des espèces d'oiseaux connaît un déclin inquiétant, comme ailleurs dans le monde. Plus précisément, en Aquitaine, entre 2003 et 2012, pour 60 espèces communes, selon les résultats des données de l'Atlas, 31 sont stables, 11 sont en augmentation, comme la tourterelle turque, la pie bavarde et le pigeon ramier, et 18 en diminution, comme le moineau domestique, la fauvette grisette, le martinet noir, le rouge-gorge et le chardonneret élégant. La bonne nouvelle, c'est que certaines espèces parviennent à s'adapter face au changement climatique et que d'autres, menacées de disparition retrouvent une pleine expansion, après avoir bénéficié d'une protection. C'est le cas, dans les Pyrénées, du milan noir ou du gypaète barbu.

    Une bonne raison, s'il en fallait une, pour continuer à prendre soin de de nos beaux amis à plumes...

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • "L'Atlas des oiseaux nicheurs d'Aquitaine", livre coordonné par la LPO Aquitaine, éditions Delachaux et Niestlé, 512 pages, 45 €.
    • La LPO compte aujourd'hui environ 2.500 membres. Elle a 4 principales missions : la connaissance, la préservation, la valorisation de la biodiversité régionale, ainsi que l'engagement pédagogique à destination de tous les publics. Le site de la LPO : cliquer ICI
    • L'ouvrage a eu le soutien de l'Etat, de la Région Aquitaine, des conseils généraux de la Gironde, de la Dordogne, du Lot-et-Garonne et des Pyrénées-Atlantiques.  Fruit du bénévolat et de la science citoyenne, il s'est appuyé sur trois comités techniques, pour la relecture et les photos, avant d'être validé par un comité d'une trentaine de membres. Un millier de naturalistes passionnés aquitains ont saisi leurs observations dans la base de données collaborative Faune-Aquitaine, déclinaison régionale du projet national Visio-Nature, durant cinq années de prospection.
  • Ces bonnes nouvelles vertes de 2014. Aujourd'hui: le premier "shazam" des oiseaux sera-t-il girondin?

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    Une bécassine des marais, photographiée par Alain Noël, "Sentinelle"

    C'est l'été... "Ma Planète part" en vacances, bien vertes et bien méritées, vous en conviendrez ! Mais l'écolo-blog de "Sud Ouest" ne vous abandonne pas pour autant et vous a préparé une série spéciale "Retour sur les bonnes nouvelles vertes de 2014" pour vous accompagner quotidiennement (ou presque) jusqu'à la rentrée de septembre.

    Halte à la sinistrose ! L'actualité  écolo ne se résume pas qu'à des catastrophes... Pour vous en convaincre et vous aider à reprendre le boulot en septembre, le moral gonflé à bloc,  "Ma Planète" vous propose de revisiter ces infos ultra positives qui ont fait le bonheur des écolos cette année. Aujourd'hui: Birdify, ce "Shazam des oiseaux", une invention girondine.

    Birdify : bientôt, un "Shazam des oiseaux" en Gironde

    Tout le monde connaît Shazam, cette appli miraculeuse qui permet à chacun d'identifier gratuitement toutes (ou presque) les musiques du monde, sur son smartphone.

    Le rêve de tous les écolos serait de pouvoir disposer de la même appli pour reconnaître tous (ou presque) les chants d'oiseaux, quand ils se baladent dans la nature.  Grâce à Biosong, une société girondine, et à la Ligue de la protection des oiseaux (LPO), ce rêve devrait devenir prochainement réalité. 

    oiseaux,shazam,chant,informatique,application,biosong,lpoLe projet "Birdify", c'est son nom, est l'application mobile développée par Biosong, basée à Carignan-de-Bordeaux, qui permettra aux apprentis ornithologues de "shazamer" l'oiseau qui chante au coin du bois, afin de le reconnaître, parmi les 150 référencés en Europe.  Mais l'entreprise est ardue : "Il nous faut 10 à 12 chants pour identifier une espèce avec précision car il existe des chants de printemps, d'hiver ou encore amoureux", explique Anne-Laure Bedu (photo ci-contre), de Biosong.  L'équipe de Birdify travaille ainsi à l'élaboration de ce moteur de recherche depuis deux ans.

    Une fois l'espèce identifiée, Birdify donnera accès à différentes ressources sur l'oiseau : photos, dessins, habitats, environnement, mythes, etc. L'appli se veut pédagogique mais souhaite aussi proposer une expérience de "science participative" : les enregistrements étant géolocalisés, les utilisateurs pourront contribuer au repérage territorial des espèces et des flux migratoires. A ce titre, la Région Aquitaine soutient le projet, à hauteur de 164.250 euros. Le projet Birdify a également pour parrain et marraine le Museum National d'Histoire Naturelle et la Ligue pour la Protection des Oiseaux.

    oiseaux,shazam,chant,informatique,application,biosong,lpoLe prototype Birdify devait voir le jour courant printemps 2014, avec une application disponible sous iOs et Android.  Mais les passionnés devront attendre encore. Selon l'ornithologue Claude Feigné (photo ci-contre)du parc ornithologique du Teich (Gironde) qui collabore au projet, Birdify aura un peu de retard... Shazamer les oiseaux, ce n'est vraiment pas si facile. A suivre.

    Cathy Lafon

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    DES SITES QUI PERMETTENT DE TELECHARGER DES CHANTS D'OISEAUX

  • Biodiversité: en mai, je compte les oiseaux !

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    Une fauvette grise. Photo DR

    A vos agendas : les 24 et 25 mai prochains, l’Observatoire des oiseaux des jardins organise un vaste recensement des oiseaux des jardins, ouvert à tous.

    Sciences participatives

    Mené conjointement par le Muséum national d’Histoire naturelle et la Ligue de protection des oiseaux (LPO), dans le cadre des sciences participatives, ce projet a pour but de collecter un grand nombre de données sur les oiseaux peuplant les parcs et jardins de France et de la région, afin de mieux les connaître. Mésanges, fauvettes, chardonnerets... : l'observation participative permettra notamment d’étudier l’impact de différents facteurs, tels que le réchauffement climatique, l’apport hivernal de nourriture ou la présence de certaines espèces végétales, sur ces populations.

    Comment ça marche ?

    Rien de plus simple. Tout le monde peut contribuer à cet observatoire :  il suffit de se rendre sur le site www.oiseauxdesjardins.fr afin d’y enregistrer son jardin et de saisir ses observations. Photos, images et sons y sont à disposition pour aider à l’identification. Vous n'avez pas de jardin ? Pas de problème : vous pouvez observer les jolies petites bêtes  à plumes dans un square, un parc public ou même sur votre balcon. Vous rejoindrez ainsi les internautes amis des oiseaux qui suivent déjà plus de 11.200 jardins en France dont plus de 400 en Aquitaine.  

    En automne et en hiver

    Cette opération est reconduite chaque année en automne et en hiver. En effet, si le printemps est une saison privilégiée pour l’observation des oiseaux qui entament leur période de reproduction, l’automne puis l’hiver sont des moments tout aussi importants. Les conditions dans lesquelles nos amis à plumes vont traverser les mois les plus froids, permettent d'augurer du succès de la prochaine saison de nidification.

    Pratique : des conseils pour bien accueillir les oiseaux dans vos jardins (mangeoire, nichoir…) sont également disponibles sur le site internet de l’observatoire.

    Cathy Lafon

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