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  • Glyphosate : l'Europe n'a toujours pas trouvé d'accord sur l'herbicide controversé

    Article mis à jour le 9/11/2017 à 14 h 30

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    Le Roundup est pointé du doigt depuis le classement, en mars 2015, par l'OMS de son principal composant le glyphosate comme probable cancérogène pour l'homme. Photo AFP

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    Comme on pouvait s'y attendre, l'interminable feuilleton du glyphosate n'a pas connu son dénouement ce jeudi 9 novembre. La licence en Europe de l'ingrédient actif du célèbre désherbant de Monsanto, vendu sous le nom de Roundup, expire le 15 décembre prochain. Le Parlement européen a voté pour la sortie du glyphosate, l’herbicide le plus utilisé au monde, très prisé des agriculteurs mais aussi très controversé pour sa dangerosité potentielle pour la santé : le Centre international de recherche sur le cancer (CICR), une agence de l’Organisation mondiale de la santé, a classé la substance "cancérogène probable" en 2015. Mais la Commission européenne s'entête et a revu déjà cinq fois sa copie pour obtenir la prolongation de son autorisation de la substance.

    "Fier que la France ait tenu bon"

    Après deux ans d’atermoiements, de reports et de polémiques, le glyphosate  est donc revenu une sixième fois aujourd'hui sur la table européenne. Les Etats membres devait voter sur la proposition de la Commission européenne pour décider de la réautorisation pour cinq ans, mais, une nouvelle fois, ils n'ont pas suivi l'exécutif européen pour approuver le renouvellement de la licence du pesticide. La décision est à nouveau reportée. Le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot, en meilleure forme que ces deux derniers jours, où il s'était attiré les foudres des écologistes par son recul sur le nucléaire, s'est dit "fier" jeudi que la France, qui souhaite un renouvellement de seulement trois ans, ait "tenu bon".

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  • Glyphosate : alors, stop ou encore ?

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    Le 22 septembre 2017, Nicolas Hulot a rencontré les manifestants de la FNSEA, vent debout contre une "interdiction unilatérale du glyphosate" en France. Photo AFP

    Ce jeudi 5 octobre 2017 (ou le 6), la Commission européenne examine le renouvellement de l'homologation pour dix ans du glyphosateUne majorité qualifiée est requise (1), et la France, qui a un rôle de blocage clé au niveau européen, avait annoncé fin août, par la voix de son ministre de l'Ecologie, Nicolas Hulot qu’elle voterait contre. L'Hexagone devrait donc voter aujourd'hui contre la réautorisation en Europe de l'herbicide controversé et classé "cancérogène certain" par l'OMS, qui entre dans la composition du Roundup, le produit phare de Monsanto, en raison des doutes qui demeurent sur sa dangerosité. Pour être validée, la proposition de la Commission européenne doit recueillir le soutien de 16 des 28 Etats membres représentant au moins 65% de la population de l'UE.

    Mais au niveau national, dans l'Hexagone, c'est moins clair. L'interdiction du glyphosate donne lieu à un nouveau bras de fer franco-français. Courant septembre, la Fnsea est remontée au créneau, protestant contre "une décision gouvernementale interdisant unilatéralement de tels produits en France". Le glyphosate doit en effet être interdit en France pour tous les usages d'ici la fin du quinquennat d'Emmanuel Macron, a rappelé dans la foulée le porte parole du gouvernement Christophe Castaner, mais cette information a été démentie plus tard par Matignon... Côté gouvernement, les annonces des ministres se succèdent et semblent se contredire, au risque de mécontenter tout le monde, agriculteurs, conventionnels ou bio, consommateurs et écologistes. Alors, on en est-où ?

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  • Pesticides néonicotinoïdes "tueurs d'abeilles" : les leçons d'un premier bras de fer pour l'écologie

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    Matignon a donné raison à Nicolas Hulot face à son collègue de l'Agriculture, Stéphane Travert. Photomontage AFP

    On se rappelle que, dans le long feuilleton des pesticides, la France a voté l'interdiction des insecticides de la famille des néonicotinoïdes, les fameux "tueurs d'abeilles", comme le Gaucho et le Cruiser, à partir de septembre 2018, sauf dérogation valable jusqu'en 2020. Une mesure obtenue de haute lutte dans la loi biodiversité par les écologistes, les apiculteurs et les ONG. 

    Et sur laquelle le premier gouvernement d'Emmanuel Macron, dirigé par Edouard Philippe, ne reviendra pas, contrairement à ce que Stéphane Travert (LREM), le ministre de l'Agriculture, avait laissé entendre ce lundi 26 juin sur RMC/BFMTV. Un premier gros "couac" qui n'aura duré que quelques heures, et auquel Matignon a rapidement mis fin en tranchant en faveur de Nicolas Hulot, le ministre de la Transition écologique, aux dépens de son homologue de l'Agriculture. Donnant ainsi raison à la cause écologique, face aux lobbys de l'agrochimie et de l'agriculture conventionnelle.

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