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  • Fukushima: une nouvelle fuite d'eau hautement radioactive

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    Des employés de TEPCO à la centrale de Fukushima  Photo AFP

    Après l'annonce samedi d'une fuite de 120 tonnes d'eau hautement radioactive d'un réservoir de la centrale nucléaire de Fukushima, au Japon, qui ont contaminé les sols environnants, l'opérateur du site, Tokyo Electric Power (Tepco) la compagnie gérante de la centrale accidentée de Fukushima fait état ce dimanche d'un nouvel écoulement  d'eau contaminée dans le sol, depuis un réservoir de stockage souterrain.

    Des éléments radioactifs décelés autour des réservoirs

    Pour la première fuite, des éléments radioactifs ont été décelés dans de l'eau accumulée entre le sol autour de la cuve et la couche externe d'un revêtement imperméable au fond du réservoir. Tepco, qui n'a pas précisé pas depuis quand le réservoir fuyait, a dit prévoir de transvaser les 13.000 mètres cubes d'eau restants dans d'autres cuves au cours des deux prochaines semaines.  Selon l'opérateur, des éléments radioactifs ont également été détectés autour d'une seconde cuve. Cette eau va-t-elle s'écouler dans la mer, située à 800 mètres du réservoir, et déjà fortement radioactive par l'accident de la centrale en mars 2011 ? Non, selon l'agence de presse japonaise Kyodo. Ces réservoirs, des trous creusés dans le sol après la catastrophe de mars 2011, sont entourés de panneaux étanches censés empêcher l'eau de s'écouler dans la terre.

    Les problèmes s'accumulent sur le site de Fukushima

    Deux ans après le séisme et le tsunami qui ont provoqué la plus grande catastrophe nuncléaire de l'histoire de l'humanité, les incidents se multiplient sur le système de refroidissement mis en place dans l'urgence pour tenter de maîtriser les réacteurs, dont le coeur est entré en fusion.

    Vendredi 5 avril, c'est le système de refroidissement de la piscine d'entreposage de barres de combustible qui s'est arrêté pendant environ trois heures sur le réacteur n°3. Il s'agissait de la deuxième panne en trois semaines dans le système de circulation de l'eau de mer utilisée pour refroidir le combustible usagé, qui serait survenue  à la suite d'une avarie vraisemblablement provoquée par des travaux pour empêcher la récidive de la grave panne d'électricité survenue les 18 et 19 mars.

    pollution,nucléaire,fukushima,incident,fuite d'eau,réservoir,tepcoUne panne de courant survenue lundi 18 mars peu avant 19h00 heure locale (10h00 heure française), avait en effet contraint Tepco, l'opérateur Fukushima Daiichi à suspendre le refroidissement de trois piscines de stockage de combustible usagé. La piscine du réacteur 4  qui contient le plus de barres de combustibles (1.330 barres de combustible usagé, et 200 barres de combustible non utilisé), n'a pu à nouveau être refroidie que le mercredi 21 mars, alors que la température montait d'heure en heure. A l'origine, une panne d'électricité provoquée par un rat, qui  avait fait jonction entre deux connecteurs électriques et causé un court circuit dans les distributeurs de courant qui alimentent plusieurs systèmes de refroidissement des piscines de désactivation des assemblages de combustible usé.

    Un travail de Sisyphe

    Cette semaine, plusieurs autres incidents se sont produits, à cause notamment d'erreurs de manipulation d'équipements, les travailleurs oeuvrant à l'extérieur dans des conditions très difficiles, en combinaisons de protection et masques intégraux. Les pannes et incidents à répétition montrent que leur travail s'apparente à celui de Sisyphe... La situation de la centrale de Fukushima est considérée comme stabilisée depuis décembre 2011, mais le site reste très fragile, notamment en cas de nouveau séisme et tsunami.

    Cathy Lafon

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  • Fil vert. Un incident et deux blessés légers à la centrale nucléaire de Fessenheim

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    Un dégagement de vapeur a fait deux blessés très légers mercredi 5 septembre dans la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), mais le gouvernement comme EDF ont minimisé la portée de cet incident dans la doyenne des centrales françaises, qui a toutefois suscité de nombreuses réactions et relancé la question de sa fermeture, réclamée par les écologistes. Fermeture promise par le président François Hollande durant la campagne électorale, d'ici à 2017. Date à laquelle l'installation aura alors quarante ans. Installée au bord du Rhin, la centrale de Fessenheim comprend deux réacteurs de 900 mégawatts qui ont été mis en service en 1977.

    "Pas d'impact environnemental"

    Survenu hier vers 15H00, l'incident de nature chimique a provoqué l'intervention d'une cinquantaine de pompiers. Mais il n'y a eu aucun incendie, ont précisé aussi bien EDF que l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN).  "Il n'y a pas d'impact environnemental", a par ailleurs souligné à l'AFP le directeur de la centrale, Thierry Rosso, selon lequel l'incident ést lié à la manipulation d'eau oxygénée, produit chimique non radioacitf, qui a provoqué une ébullition dans un bâtiment où sont notamment traités certains effluents des réacteurs.

    Alors qu'EDF avait fait état dans un premier temps de deux agents "légèrement brûlés à travers leurs gants", le directeur de la centrale a encore nuancé plus tard ce bilan dans la journée. Ils "ont simplement une irritation sur les doigts", a dit M. Rosso, ajoutant que "huit autres salariés ont subi des contrôles préventifs parce qu'ils se trouvaient dans la zone".

    Le gouvernement minimise, les anti-nucléaires réagissent

    Minimisé également tout aussi rapidement par le gouvernement, l'incident n'en a pas moins provoqué de nombreuses réactions de la part des opposants au nucléaire. 

    incident,centrale nucléaireSelon l'AFP, la ministre de l'Ecologie, Delphine Batho, "s'est immédiatement entretenue avec l'Autorité de sûreté nucléaire qui lui a confirmé que cet incident est sans enjeu de sûreté", a souligné son ministère. Mme Batho, qui a qualifié l'incident "d'accident du travail", a toutefois demandé à EDF et à l'ASN "un rapport complet sur cet événement qui sera rendu public".

    François de Rugy, coprésident du groupe écologiste à l'Assemblée nationale, a notamment déclaré que l'incident venait "rappeler à tout le monde, à tous ceux qui croyaient qu'avec le nucléaire il n'y avait pas de problème de sécurité, qu'il y a toujours un danger". Il a souligné que les écologistes réclamaient un "calendrier précis" des phases de fermeture et des audits du parc nucléaire français plus transparents.

    Le député girondin EELV Noël Mamère y a vu "la preuve qu'il faut fermer Fessenheim au plus vite", tout comme les organisations Greenpeace et Sortir du nucléaire qui ont exigé sa fermeture rapide et une transparence immédiate et complète sur l'incident. Doyenne des centrales nucléaires françaises en activité, Fessenheim est dans le collimateur des écologistes et de nombreux élus, en raison de son âge et de son exposition aux risques sismiques et d'inondation.

    Quant aux habitants de Fessenheim, qui travaillent en grande majorité sur le site, pas plus que la catastrophe de Fukushima, l'incident n'a semble-t-il pas ébranlé leur détermination à défendre le maintien de l'activité de la centrale : la banderole entre la mairie et l'église, proclamant "Fessenheim 2012: candidate à la poursuite de la centrale nucléaire" est toujours bien tendue.

    Cathy Lafon

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    • L'information sur l'incident donné par l'ASN, le 5 septembre : Cliquer ICI
    • Le communiqué de Greenpeace du 5 septembre : Cliquer ICI
    • En savoir plus sur Fessenheim, sur le site de Sortir du nucléaire  : Cliquer ICI
    • Et sur le site de l'ASN  : Cliquer ICI
  • Fil vert. Incident à la centrale de Fessenheim

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    La centrale de Fessenheim Photo AFP

    Le réacteur 2 de Fessenheim (Haut-Rhin) s'est automatiquement mis à l’arrêt, aujourd'hui mercredi 9 mai, pendant un "essai technique périodique", dit "essai d'ilôtage". Pour l’heure, on ne connaît pas encore les raisons de cette interruption.

    La direction souligne que "des investigations techniques sont en cours pour déterminer l'origine de l'arrêt automatique". Elle espère pouvoir redémarrer le réacteur "dans les meilleurs délais". Selon la direction, cet arrêt n’a eu aucun impact sur la sûreté des installations ni sur l’environnement.

    L’exercice consistait à déconnecter une unité de production du réseau national pour réaliser une série de tests. C’est le gestionnaire du réseau de transport d’électricité qui l’avait requis. L’autre réacteur de la centrale n’a pas connu de dysfonctionnement.

    Située sur une zone de faille sismique, soumise aussi au risque inondation (protégé par un talus de 80 cm de haut, le site est à 8 mètres en contrebas du Grand Canal d'Alsace), Fessenheim est, à 35 ans, la doyenne des centrales nucléaires françaises. La fermeture de cette centrale était l'un des enjeux au coeur des négociations entre le Parti socialiste et les écologistes, pour la présidentielle. Le président de la République nouvellement élu, François Hollande a promis durant la campagne de la présidentielle qu’il la fermerait,  en précisant que "l'arrêt  de Fessenheim ne sera sans doute achevé qu'en 2017." Fessenheim aura alors 40 ans.

    Cathy Lafon

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