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incendie - Page 3

  • Réchauffement climatique : l'Australie étouffe sous une vague de chaleur historique

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    A Melbourne, en Australie, c'est la fournaise. Photo AFP

    Dans l'hémisphère sud, c'est l'été. Et cette année, l'été austral est chaud, très chaud. Depuis plusieurs jours, le sud-est de l'Australie subit une vague de chaleur d'une ampleur exceptionnelle qui a provoqué des centaines de brousse et l'interruption des matches de l'Open d'Australie sur les courts extérieurs.

    Il y a un an, déjà

    Il y a très exactement un an de cela, le 17 janvier 2013, Sydney battait tous les records de chaleur enregistrés depuis la mise en place des relevé de températures: le thermomètre avait atteint les 45,8° C  dans l'après-midi. Le précédent record datait de 1939 où la plus grande ville d'Australie avait alors enregistré 45,3° C. "C'est un jour historique pour Sydney aujourd'hui", déclarait Dick Whitaker, météorologiste auprès de la chaîne météo australienne Weather Channel, "Nous n'avons jamais connu de chaleur pareille à Sydney depuis le début des relevés". L'Australie restera la proie  plusieurs semaines durant de vagues de chaleur sans précédent sur les deux-tiers de son territoire et d'incendies ravageurs. En octobre dernier, le sud-est de l'Australie était à nouveau la proie d'incendies d'une ampleur sans précédent et d'une précocité anormale pour la saison, avec des centaines de feux de brousse qui menaçaient la capitale d'un incendie géant. Le printemps austral commençait juste.

    chaleur open australie.jpgEn 2014, toujours plus

    En ce début janvier, les températures dépassent les 40°C à l'ombre depuis ces quatre derniers jours dans l'Etat d'Australie méridionale, où 109 personnes ont dû être hospitalisées ces trois derniers jours, épuisés par la chaleur ou victimes de grave déshydratation. A Melbourne, la capitale de l'Etat voisin de Victoria qui accueille l'Open d'Australie, le jardinier d'une école, âgé de 76 ans, est mort mercredi après s'être évanoui, terrassé par la fournaise. On s'en doute, les joueurs de tennis et les ramasseurs de balle ne sont pas à la fête et sont particulièrement affectés par la chaleur étouffante et intense qui enveloppe Melbourne:vomissements, évanouissements et malaises sont le lot de plusieurs d'entre eux. Les organisateurs ont dû déclencher la Extreme Heat Policy ("politique en cas de chaleur extrême") pour suspendre, jeudi, les matches prévus sur les courts extérieurs, jusqu'à 17h00 locale. Les matchs ont repris ce vendredi et certains joueurs résistent plutôt bien : la chaleur suffocante n'a aucunement perturbé Novak Djokovic et Serena Williams, lesquels se sont qualifiés en coup de vent mercredi pour le troisième tour de l'Open d'Australie.

    Le risque du grand incendie

    De même que l'an dernier, lescarte australie.png feux de brousse font rage dans les deux Etats, dont 800 en Australie méridionale où les autorités  craignent "un schéma d'agravation des incendies pour les 48 prochaines heures". Pour John Nairn, responsable des service météo de l'Etat, Adelaide, la capitale, pourrait bien battre son précédent record de chaleur, qui était de 46,1°C en janvier 1939. Dans l'Etat de Victoria, plus d'un millier d'incendies se sont déclaré en l'espace de vingt-quatre heures, provoquant un mort ce vendredi. Les violentes rafales de vent prévues pour aujourd'hui, accroissent le risque d'incendies échappant à tout contrôle.

    +12°C en 2013

    Le deuxième volet du cinquième rapport du GIEC sur le réchauffement climatique écrit que pour l'Australie, " le changement climatique augmentera le nombre de jours de conditions extrêmes propices aux incendies ". En 2013, la moyenne d'augmentation des températures en Australie, par rapport à la normale, a été de +12°C et l'année a été la plus chaude jamais enregistrée. Toujours en 2013, la Commission gouvernementale australienne sur le climat a indiqué dans un rapport que le changement climatique contribuait à l'enregistrement de ces chaleurs intenses et que l'exception deviendrait la règle. Après l'Open de tennis de Melbourne, ce dimanche 19 janvier, c'est la saison 2014 de cyclisme qui doit s'ouvrir à Adelaide, avec le "Tour Down Under" qui se déroule jusqu'au 26 : pour les coureurs, c'est ultra-chaud devant !

    L'Australie suffoque, le gouvernement regarde ailleurs

    Pourtant, le ministre de l'environnement australien, Greg Hunt, a boudé le sommet sur le climat qui s'est tenu à Varsovie en novembre dernier. Il a préféré rester à Canberra pour y défendre, devant le Parlement, le premier texte du gouvernement conservateur de Tony Abbott, élu en septembre : l'abrogation des outils de lutte contre le réchauffement mis en place par les travaillistes, dont l'emblématique taxe carbone...

    Cathy Lafon

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  • Réchauffement climatique. L'Australie brûle, ne regardons pas ailleurs

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    Des pompiers tentent de circonscrire un incendie dans les Montagnes Bleues, le 21 octobre 2013 près de Sydney Photo AFP 

    Depuis le jeudi 16 octobre, le sud-est de l'Australie est la proie  d'incendies d'une ampleur sans précédent et d'une précocité anormale pour la saison : de l'autre côté du globe, le printemps austral commence juste. Ces feux ravageurs, hors de contrôle à ce jour, sont la conséquence d'un hiver très sec et d'un mois de septembre qui a été le plus chaud jamais enregistré dans le pays.

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    Les pompiers australiens ont engagé une lutte titanesque contre les vastes incendies qui font rage dans le sud-est du pays depuis plusieurs jours. Plus de 200 habitations ont déjà été détruites et 120 autres endommagées dans l'Etat de Nouvelle-Galles du Sud, dévoré par les flammes et victime d'une sécheresse et de températures anormalement élevées. L'incendie le plus spectaculaire, décrit comme un "feu d'apocalypse" par les habitants, s'est déclaré dans les Montagnes bleues, où vivent environ 76.000 personnes, à une centaine de kilomètres à l'ouest de Sydney, en dégageant un nuage de cendre et de fumée qui a provisoirement plongé la plus grande ville du pays dans la pénombre (photo AFP ci-dessus).


    En Australie, les incendies ravagent toujours... par lemondefr

    Etat d'urgence

    Selon l'AFP, la situation est qualifiée de "sans précédent en termes de risque et d'exposition pour la région des Montagnes bleues et de Hawkesbury" par les pompiers. Les autorités craignent désormais que les  foyers des Montagnes bleues encore hors de contrôle dimanche, ne se rejoignent en un seul feu pour former un "méga incendie" et menacer la mégalopole qui compte 4,4 m millions d'habitants. La remontée du mercure à plus de 30°C et des vents soufflant à plus de 100 km/h, ont contraint le Premier ministre de l'Etat, Barry O'Farrell, à déclarer l'état d'urgence dans la région de Sidney. Les pompiers peuvent désormais évacuer les populations de force et les poursuivre en cas de refus.

    "Hors catégorie"

    En 2009, un incendie dans l'Etat de Victoria (sud) avait fait 173 victimes et réduit en cendres des milliers d'habitations. Dans un pays où les incendies de brousse sont fréquents pendant l'été austral, de décembre à février, la situation actuelle est considérée par les autorités australiennes "hors catégorie" et il faut remonter à la fin des années 1960 pour retrouver des conditions aussi dramatiques. 

    La négation par le gouvernement du réchauffement climatique fait polémique

    Coïncidence, le deuxième volet du cinquième rapport du GIEC sur le réchauffement climatique est paru juste quelque jours avant le début des grands incendies. Le rapport qui fait état des " vulnérabilités " région par région du monde, écrit que pour l'Australie, " le changement climatique augmentera le nombre de jours de conditions extrêmes propices aux incendies ". Le départ des incendies a aussitôt remis le feu à la polémique qui oppose les scientifiques, les écologistes et le premier ministre conservateur, Tony Abbott, un climato-sceptique qui fait campagne pour démanteler l'action contre le réchauffement climatique.  "Pendant ce temps, lui reproche Adam Bandt, vice-président des Verts australien, les pompiers et les scientifiques nous disent que ce type d'événements climatiques extrêmes pourrait devenir la norme en Australie. " John Connor, patron du Climate Institute, organisme de recherche indépendant sur le climat, avertit qu'il faut se préparer à une multiplication de ce type d'événements et "regarder en face la réalité et les coûts du changement climatique."

    Prémonitoire

    Les artistes sont souvent visionnaires et le tube mondial des rockers australiens Midnight Oil, "Beds are burning", était prémonitoire. Dans la chanson de l'album Diesel & Dust publié en 1987, le groupe de Peter Garrett alertait déjà le monde sur le réchauffement climatique :  "Comment pouvons-nous danser pendant que la planète brûle, comment pouvons-nous dormir alors qu'il y a le feu à notre lit?" Pour l'humanité, en Australie comme ailleurs sur la planète, "l'heure est venue de payer la note".

     Cathy Lafon

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    • Le premier volet du cinquième rapport du Giec sur le réchauffement climatique : cliquer ICI
  • Nucléaire : le feu à la centrale du Bugey, dans l'Ain

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    La centrale nucléaire du Bugey (Ain) Photo archives AFP

    Un incendie s'est déclaré ce lundi 24 juin à 13 h 15,  sur un alternateur de la salle des machines de l'unité 5 à la centrale nucléaire du Bugey, à quelques dizaines de kilomètres de Lyon. Le feu a pris dans une zone située en dehors du secteur contrôlé, c'est-à-dire en dehors du secteur nucléaire, donc à distance des réacteurs.

    Le feu éteint à 15 h10

    Le plan d'urgence interne (PUI) a été activé à 13h23 par l'exploitant. Cependant, "l'événement ne nécessite pas, actuellement, le déclenchement du plan particulier d'intervention (PPI)", selon la préfecture.  Toutefois, par mesure de sécurité, le centre opérationnel départemental (COD) a été activé à 13h45. Vers 14h30, une équipe d'EDF a rejoint les pompiers sur place. A 15h10, le feu était éteint. Des investigations sont en cours pour prévenir d'autres éventuels départs de feu.

    EDF mis en demeure par l'ASN de sécuriser le Bugey

    Le 19 février dernier, l'Agence de sûreté nucléaire (ASN)  a mis EDF en demeure de réaliser des travaux de sécurité contre un risque d'inondation à la centrale nucléaire du Bugey :  EDF devait "réaliser d’ici au 15 mai 2013 les travaux permettant de protéger le bâtiment combustible du réacteur n° 5 et le local diesel de la voie B du réacteur n° 3 de la centrale nucléaire du Bugey vis-à-vis du risque d’inondation externe induite par un séisme".  Pour Europe Ecologie Les Verts Rhône-Alpes, cela fait lontemps que "la centrale du Bugey pose de sérieux problèmes de sureté." "En 2012, une fuite de tritium supérieur à 100 becquerels par litre a été découverte. Il a fallu plus de deux mois pour découvrir l'origine de la fuite. Pendant ce temps, toute une partie de la nappe souterraine de l'Ain et de l'Isère était contaminée par une matière fortement radioactive.", rappelle le parti écologiste.

    incendie,centrale nucléaire,sécurité,asn,bugey,ain,lyonSurvolée en parachute par Greenpeace

    Le mercredi 2 mai 2012, un militant de Greenpeace  avait réussi à survoler la centrale nucléaire du Bugey, avec un ULM et à lâcher un fumigène avant d'atterrir en parachute sur le site et d'être interpellé par les gendarmes du PSPG, chargés de la sécurité des installations nucléaires. Cette opération-surprise était destiné à dénoncer le manque de sécurité des centrales nucléaires françaises et, à quatre jour du second tour de l'élection présidentielle, à réintroduire le nucléaire dans le débat de la campagne électorale.

    incendie,centrale nucléaire,sécurité,asn,bugey,ain,lyonDégagement de vapeur à la centrale nucléaire de Flamanville

    Hier, c'était à Flamanville dans la Manche qu'un incident avait lieu : un dégagement de vapeur d'eau s'est produit, dimanche 23 juin au matin, dans la partie non nucléaire de la centrale, entraînant un important panache de vapeur d'eau non radio-active. Il s'agit pour EDF d'un incident "sans conséquence" pour les personnes et pour l'environnement.  Le dégagement de vapeur, accompagné d'un "fort sifflement", s'est produit vers 9 h 45 sur "un transformateur de vapeur qui alimente la turbine de l'unité de production no 2", a indiqué l'opérateur dans un communiqué. L'incident a duré environ un quart d'heure, a-t-il été précisé et n'est pas susceptible d'être classé sur l'échelle INES des incidents nucléaires, selon EDF.

    Concernant la centrale du Bugey, on ignore à l'heure actuelle l'étendue précise de l'incendie ainsi que sa cause, mais les premiers éléments laissent à penser qu'il serait d'origine électrique. Une enquête tentera d'établir précisément comment l'incendie a pu se déclencher et des investigations sont en cours pour prévenir d'autres éventuels départs de feu.

    Cathy Lafon avec l'AFP