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  • Découverte: la larve d'un papillon qui dévore le plastique pourrait nettoyer les océans

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    Une larve de la fausse teigne de la cire, à Santander, en Espagne, le 17 avril 2017. CSIC/AFP/Archives Cesar HERNANDEZ

    Mère Nature fournira-t-elle elle-même une solution à l'une des sources majeures de dégradation de l'environnement  ? En Espagne, des chercheurs ont découvert une larve capable de dévorer le polyéthylène, l’une des matières plastiques les plus résistantes, utilisées dans de nombreux emballages.

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  • Une régénération des espèces exceptionnelle, après la plus grande extinction du vivant sur Terre

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    Le fossile d'un ancêtre du calamar géant a été retrouvé sur le site de Paris Canyon (Idaho, Etats-Unis), alors qu'on pensait que cet animal n'était apparu sur Terre que 50 millions d'années plus tard. Photo archives AFP

    PALEONTOLOGIE -  Il y a 252 millions d'années, à la fin de l’ère primaire, la plus grande extinction de tous les temps rayait de la surface de la Terre 90% des espèces vivantes. Jusqu'ici, les scientifiques estimaient que les cinq premiers millions d’années qui ont suivi cette effondrement massif du vivant, s'étaient caractérisés par une biodiversité extrêmement faible et une lente rediversification de la faune et de la flore.

    L'exploitation par les scientifiques d'un nouveau gisement paléontologique de fossiles situé près de Paris dans l'Idaho (Etats-Unis) révèlerait un tout autre scénario : moins d'1,5 million d’années après la crise, il y aurait eu, au contraire, une régénération d'êtres vivants d'une diversité aussi spectaculaire qu’inattendue. Réalisée par une équipe internationale de scientifiques coordonnés par le Français Arnaud Brayard, chercheur du CNRS au laboratoire Biogéosciences de Bourgogne, la découverte a été publiée le 15 février 2017 dans la revue Science Advances.

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  • Sciences : le ver plat aquatique, ce "ver immortel" qui combat la tuberculose

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    "Dugesia japonica", le petit ver planaire sur lequel ont travaillé les chercheurs pour cette étude. Photo CNRS

    On ne cesse de crier haro sur les espèces animales invasives, comme encore tout récemment pour le plathelminthe terrestre, ce ver plat sans prédateur qui tueur de lombrics et désormais présent en Gironde. Sachez pourtant que dans sa famille, l'un de ses cousins, le petit ver plat aquatique "Dugesia japonica", le planaire, permis d'identifier une nouvelle voie de défense contre les bactéries du type tuberculose ou staphylocoque doré.

    ghigo.jpgUne découverte française

    Cette découverte a été réalisée par des chercheurs français de l'Unité de recherche sur les maladies infectieuses et tropicales émergentes (CNRS/IRD/Inserm/Aix-Marseille Université), en collaboration avec le Centre méditerranéen de médecine moléculaire (Inserm/Université Nice Sophia Antipolis), et d'autres laboratoires français et étrangers. "Nous sommes les premiers en France et au monde à avoir utilisé ce ver plat, le planaire Dugesia japonica, pour rechercher une réponse immunitaire", a déclaré dans un communiqué le chercheur Eric Ghigo, directeur de recherche au CNRS (Centre national de la recherche scientifique), à la tête de l'équipe "Infection, Genre et Grossesse", dont les travaux, publiés dans la revue "Cell Host and Microbe" le 10 septembre dernier, soulignent l'importance qu'il y a à étudier des organismes modèles alternatifs, et ouvrent la voie vers de nouveaux traitements contre les infections bactériennes.

    Le ver à 9 vies

    En étudiant pour la première fois au monde cet organisme modèle original, les scientifiques français ont en effet réussi à identifier une nouvelle voie de défense contre des bactéries comme l'agent de la tuberculose, Mycobacterium tuberculosis. Jusque là, ce ver plat était surtout connu pour ses extraordinaires capacités de régénération qui en font un être potentiellement immortel  :  il ne peut pas mourir de vieillesse. Si on le coupe en 9, il donne naissance à 9 nouveaux vers...

    Dévoreur de bactéries

    recherche,découverte,maladie,lutte,ver,tuberculoseIl est aussi capable de résister à des bactéries très pathogènes voire mortelles pour l'homme. Pour comprendre les raisons d'une défense immunitaire si efficace, les chercheurs ont étudié les gènes exprimés par le planaire suite à l'infection par des bactéries pathogènes chez l'homme, telles que M. tuberculosis, responsable de la tuberculose, le staphylocoque doré (Staphylococcus aureus) et l'agent de la légionellose (Legionella pneumophila). Ils ont ainsi identifié 18 gènes qui lui confèrent une résistance à ces agents pathogènes.  L'un de ces gènes - MORN2 – essentiel à l'élimination de tous les types de bactéries testées, est aussi présent dans le génome humain. Les scientifiques ont alors surexprimé ce gène dans les globules blancs humains macrophages, chargés d'éliminer les agents pathogènes en les digérant. Ainsi stimulés, ils sont devenus capables d'éliminer les bactéries S. aureus, L. pneumophila, M. tuberculosis et bien d'autres agents pathogènes...

    Des essais cliniques sur l'homme

    Cette découverte ouvre une nouvelle piste d'action contre la tuberculose, maladie qui revient en force et dont les souches résistantes aux antibiotiques sont de plus en plus répandues. Selon Eric Ghigo, cette avancée pourrait conduire à des essais cliniques sur l'homme d'ici "10 à 15 ans". Mais ces travaux montrent aussi l'intérêt des organismes modèles « exotiques », comme le planaire...

    Alors, avant de "condamner" le ver plathelminthe terrestre,  peut-être convient-il de réfléchir à deux fois... A l’heure où les espèces exotiques envahissantes sont considérées par certains scientifiques comme l’une des plus grandes menaces pour la biodiversité, Jacques Tassin, chercheur à Montpellier, estime lui que "invasif" n'est pas synonyme de nuisible et que "les envahisseurs finissent par devenir indigènes". Selon lui, le monde comptera même demain "davantage d’espèces invasives mais ne méritera pas pour autant d’être tenu pour mauvais"."Invasif" ou pas, chaque être vivant sur Terre a sa raison d'exister et la nature, pleine de ressources, n'a pas fini de nous étonner. 

    Cathy Lafon

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