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  • Planète vidéo. 2 minutes pour comprendre la situation à Fukushima

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    Des experts et des élus inspectent les installations censées contenir les fuites d'eau radioactives, le 6 août 2013, à la centrale nucléaire de Fukushima (Japon) Photo archives AFP

    Depuis quelques mois, l'opérateur japonais Tepco multiplie les annonces inquiétantes au sujet de fuites d'eau radioactives à la centrale de Fukushima Daiichi.

    Les enceintes de confinement des réacteurs et plusieurs réservoirs laissent échapper environ 300 tonnes d'eau contaminée chaque jour qui se déversent dans la mer depuis la centrale nucléaire accidentée deFukushima. Ce chiffre a été donné par le gouvernement japonais le mercredi 7 août. Pire, l'exécutif est persuadé que les fuites durent depuis deux ans. Tepco peine à identifier l'origine des fuites et surtout à les circonscrire.

    Quelle est l'origine de cette eau et que deviennent ces rejets radioactifs ? Réponses avec une très courte et très pédagogique vidéo réalisée par Le Monde, mise en ligne sur le site internet du journal.

     

    Cathy Lafon

    • LES ARTICLES DE MA PLANETE.FR SUR FUKUSHIMA : cliquer ICI
  • Nucléaire : records de radioactivité à La Hague et à Fukushima

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    L’usine de retraitement des déchets nucléaires à la Hague (Nord-Cotentin)

    [Article modifié le 11 juillet 2013 suite au rectificatif de l'ACRO à propos de l'interview de David Boilley.]

    L'info a été révélée par "Le Parisien", le 6 juillet : les derniers relevés réalisés près du centre de stockage radioactifs de la Manche font état d'une forte présence de tritium. En  plein débat pour la la création d'un nouveau site d'enfouissement de l'ANDRA à Bure (Meuse), ça fait tache. Pendant ce temps-là, à Fukushima,  on constate un niveau toujours plus élevé de radioactivité dans l'eau souterraine.

    Quatre fois plus que la moyenne de ces dix dernières années

    Un taux de tritium record (l'hydrogène radioactif émis par l'industrie nucléaire)a été relevé en octobre dernier par les bénévoles de l'Association pour le contrôle de la radioactivité de l'Ouest (Acro). Si les deux relevés suivants ont fait état de résultats plus faibles, l'inquiétude demeure dans les environs. "Le tritium, c'est de l'hydrogène radioactif très rare à l'état naturel", explique dans "Le Parisien" Pierre Paris, vice-président de l'association, dont le laboratoire est agréé par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN). "D'habitude, le taux ne dépasse pas 0,5 becquerel par litre (bq/l). Là, on était à plus de 110 bq/l, soit encore quatre fois plus que la moyenne relevée les dix dernières années dans la baie! ", s'exclame-t-il.

    La faute à qui ?

    La faute à l'usine d'Areva de la Hague,selon l'Arco. Situé à quelques kilomètres, le site retraite le combustible utilisé par les 58 réacteurs français. Le processus produit lui-même des déchets, dont une partie est déversée directement en mer. "Le pipeline débouche au nez de Jobourg, à 4 km de là, reprend le bénévole, où passe le raz Blanchard, l'un des courants les plus puissants d'Europe. Ça leur sert tout simplement de chasse d'eau!"

    déchets nucléaires arte.jpgL'océan : une grosse poubelle radioactive

    L'annonce des relevés de l'Acro a fait grand bruit dans le Cotentin, qui est sans doute l'endroit le plus nucléarisé au monde. Outre Areva, on y trouve également le premier site de stockage de l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), le futur réacteur EPR de Flamanville (si tant est qu'il entre un jour en service) et l'arsenal de Cherbourg des sous-marins à propulsion atomique. Sans oublier les milliers de tonnes de déchets radioactifs balancés dans la mer pas loin des côtes jusque dans les années soixante dix et quatre vingt. Si les Français ont préféré se débarrasser de 14.000 fûts dans l'Atlantique à la fin des années soixante (comme l'indique le dernier inventaire national de l'Andra, publié en mars), Pierre Paris ajoute que "les Anglais n'ont pas hésité, eux, jusqu'en 1982, à jeter leurs fûts par-dessus bord dans la fosse des Casquets, à 15 km au nord-ouest de chez nous. " "Centrales nucléaires, démantèlement impossible",  le documentaire de Bernard Nicolas diffusé sur Arte le 21 mai dernier, l'a mis en évidence : on a tendance à l'oublier, mais, rongés par la rouille, les contenants de tous ces déchets nucléaires jetés à l'océan reposent aujourd'hui encore à quelques dizaines de mètres de profondeur et se détériorent au fond de la mer...

    "Le site fuit comme une passoire"

    Les équipes de l'Acro, mais aussi d'autres associations, comme Greenpeace, surveillent également l'intérieur des terres, notamment autour de l'Andra, où les éleveurs font paître leurs troupeaux. "Le site fuit comme une passoire", s'inquiète aussi dans "Le Parisien" un habitant d'un village en contrebas. "Dans le ruisseau du Grand Bel, qui passe directement dans mon jardin, on a trouvé jusqu'à 500 bq/l! Les responsables nous assurent que l'eau est potable, mais on préfère acheter des bouteilles."

    radioactivité,centrale,la hague,cotentin,record,fukushima,retraitement,usine,dechets nucleaires,accidentLa passoire de Fukushima de plus en plus radioactive

    Pendant ce temps là, de l'autre côté de la  Terre, l'opérateur de la centrale accidentée de Fukushima a mesuré vendredi 5 juillet un niveau extrêmement élevé d'éléments radioactifs dans l'eau souterraine accumulée au pied des réacteurs, dans un nouveau puits près de l'océan Pacifique. Tokyo Electric Power (Tepco), a mesuré 900.000 becquerels par litre pour les éléments radioactifs produisant des rayons bêta, comme le strontium 90, dans le liquide extrait vendredi d'un point de prélèvement supplémentaire situé entre les réacteurs et la mer.

    Ce niveau, de plusieurs dizaines de milliers de fois supérieur à la dose limite admise pour de l'eau de mer est aussi, et de loin, le plus élevé jamais mesuré depuis que Tepco a renforcé les contrôles, après avoir découvert de l'eau souterraine hautement radioactive au pied des réacteurs du côté de l'océan Pacifique. A Fukushima, tout est sous contrôle et tout va bien !

    Une petite baignade, pour se rafraîchir, ça vous dit ?

    Cathy Lafon

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  • Centrale nucléaire du Blayais : bilan de l'année 2012 "assez satisfaisant"

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    La centrale nucléaire de Blaye (Gironde) Photo DR

    L'Autorité de sûreté nucléaire poursuit son tour de France des centrales.  Après avoir taclé Civaux la semaine dernière, les sages du nucléaire étaient à Bordeaux, le mardi 28 mai, pour rendre leur verdict sur la centrale girondine qui, entrée en service en 1981, est l'une des trois plus anciennes de France, avec Fessenheim (Haut-Rhin) et Tricastin (Drôme).

    sécurité,sûreté nucléaire,centrale,blaye,asn,bilan,incidents"Assez satisfaisant"

    Les inspections "post Fukushima" de l'ASN à Civaux (Vienne), Blaye (Gironde) et Golfech (Tarn), ont vocation à contrôler dans le grand sud-ouest les actions correctives exigées des centrales depuis la catastrophe nucléaire japonaise de 2011. Les mentions "satisfaisant" et encore moins "très satisfaisant" ne font pas partie cette année du vocabulaire de l'ANS. La centrale nucléaire de Blaye peut donc se réjouir d'obtenir l'appréciation : "assez satisfaisant" pour sa sûreté. Ce qui la "détache positivement de l'ensemble des centrales d'EDF", pour reprendre les termes précis de l'institution. Et nous réjouit aussi, par la même occasion...

    Blaye fait mieux que Civaux et Golfech

    En langage de madame tout le monde, cela veut dire que la sécurité du  site de Blaye est supérieure à la moyenne des installations françaises. Supérieure à la moyenne ne signifie pas non plus que tout est parfait et qu'il n'y a aucun risque. L'ASN a déjà fait valoir que le risque zéro n'existait pas en matière de nucléaire, qu'un accident était toujours possible et qu'il fallait aussi s'attendre à ce qu'un jour ou l'autre, elle exige la fermeture d'un ou de plusieurs réacteurs français. D'où la nécessité, selon elle, d'entamer la transition énergétique. Mais pour Blaye, le jugement est plutôt rassurant : même si  "quelques écarts" ont néanmoins été constatés, ils sont "sans conséquences notables", selon Anne-Cécile Rigail, la responsable Aquitaine, Midi-Pyrénées et Poitou-Charentes du gendarme du nucléaire français. Ouf, on respire !

    civaux 2.jpgCivaux : manque de rigueur et en retrait par rapport à l'appréciation générale "assez satisfaisant"

    En effet, dans la Vienne, la situation est moins rose : l'ASN considère que  "les performances de la centrale de Civaux en matière de sûreté et de protection de l'environnement sont en retrait par rapport à l'appréciation générale que l'ASN porte sur EDF". On se souvient qu'en janvier dernier, une fuite de tritium avait été constatée à Civaux. L'ASN a relevé des défauts d'application des règles de conduite des réacteurs, des lacunes dans le traitement des dossiers de maintenance et a exigé "plus de rigueur". En langage de madame tout le monde : "Attention, Civaux, ça ne va pas..." Quant à Golfech, si le jugement est comme pour Blaye "assez satisfaisant", l'ASN a également noté "un manque de rigueur lors de certaines opérations d'exploitation". Le site "n'est pas suffisamment réactif dans le traitement des événements pouvant avoir un impact sur l'environnement", et il "doit améliorer sa surveillance sur les prestataires, lors des opérations de maintenance".

    rigail.jpg48 incidents significatifs

    L'an passé, la centrale de Blaye a été inspectée à vingt reprises par les agents de l'ASN, a indiqué Anne-Cécile Rigail (photo ci-contre). Au total, le site a enregistré 48 incidents significatifs, dont six de niveau 1 sur les huit que compte l'échelle INES, le septième et dernier niveau correspondant à une catastrophe de type Tchernobyl ou Fukushima. Tous les autres ont été classés niveau 0. Globalement, "l'évaluation est donc plutôt positive".  A titre d'exemple, la responsable a cité le bon déroulement des opérations de maintenance lors des arrêts de réacteurs, en particulier lors de la visite décennale du réacteur n°1, de mars à juillet. En 2013, le réacteur n°2 fera lui aussi l'objet d'une visite décennale. Les générateurs de vapeur des réacteurs 2 et 4 seront également changés.

    Sous-traitance et transparence: doit mieux faire

    Par rapport à 2011, où l'on en avait relevé 35, le nombre d'incidents a néanmoins pas mal augmenté en 2012. Par ailleurs, le gendarme du nucléaire épingle aussi le site girondin pour "quelques écarts", sans conséquences, lors d'opérations nécessitant la manipulation d'un gammagraphe (appareil de contrôle utilisant de l'uranium appauvri, ndlr) et dans la conduite d'interventions d'employés dans des zones où les radiations sont élevées. Blaye doit également progresser dans la surveillance des sous-traitants qui interviennent sur le site, a souligné Mme Rigail et améliorer son suivi des prescriptions environnementales, ainsi que l'information des pouvoirs publics lors d'événements susceptibles d'affecter l'environnement. 

    Blaye : une centrale sous haute surveillance écologiste

    Située à quelque 50 km au nord de Bordeaux, en bordure de l'estuaire de la Gironde, la centrale de Blaye dispose de quatre réacteurs de 900 MW chacun et emploie environ 1.900 personnes. Les écologistes et les associations environnementales dont Tchernoblaye, réclament régulièrement sa fermeture, notamment depuis l'inondation, fin 1999, d'une partie du site sous l'effet conjugué d'une tempête et d'une forte houle. Peut-être est-ce aussi en partie grâce à leur pugnacité en matière d'exigence de sûreté que Blaye fait finalement partie des centrales françaises les mieux, ou les moins mal notées...

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), est une autorité administrative indépendante créée par la loi n° 2006-686 du 13 juin 2006 relative à la transparence et à la sécurité en matière nucléaire (dite « loi TSN »). Elle est chargée de contrôler les activités nucléaires civiles en France. L’ASN assure, au nom de l’État, le contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France pour protéger les travailleurs, les patients, le public et l’environnement des risques liés aux activités nucléaires. Elle contribue à l’information des citoyens. Le site de l'ASN : cliquer ICI.
    • La division de Bordeaux de l’ASN constitue une des onze divisions territoriales de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Elle assure le contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection dans les régions Aquitaine, Midi-Pyrénées et Poitou-Charentes. Le site de l'ASN Bordeaux: cliquer ICI.

    L'ASN BORDEAUX EN CHIFFRES

    • 23 agents.
    • 3 régions. Un parc étendu d’activités et d’installations à contrôler en Aquitaine, Poitou-Charentes etMidi-Pyrénées : avec les 3 centrales nucléaires d’EDF de Golfech, Blayais et Civaux ;  environ 7200 appareils médicaux de diagnostic (radiologie) ;  109 services de scannographie ;  23 services de radiothérapie ;  130 laboratoires de recherche.
    • 61 inspections  ont été réalisées en 2012 dont : 20  sur la centrale nucléaire du Blayais (Gironde) ;  22  sur la centrale nucléaire de Civaux (Vienne) ; 19  sur la centrale nucléaire de Golfech (Tarn-et-Garonne).
    • 141 inspections ont été réalisées en 2012 dans le domaine du nucléaire de proximité en Aquitaine, Poitou-Charentes et Midi-Pyrénées dont :  64 en Aquitaine ; 47 en Midi-Pyrénées ; 30 en Poitou-Charentes.